Voyant les paysages enneigés de Schramberg et de la Raumschaft Schramberg, qui me parvenaient via Facebook et d’autres voies de communication durant le mois de janvier 2021, me réveillèrent les souvenirs d’enfance, ma scolarité au Gymnasium Schramberg. Des images d’hiver ressemblant aux hivers de Forêt-Noire des années 1960,70 et 80 comme je l’ai connue durant les années d’enfance et de jeunesse à Schramberg. Ici à Grünstadt par contre le mois de janvier fut plutôt marqué par le « Dauerregen » pluies et grisailles plus ou moins permanentes.
Je reproduis ici sur paysages deux photos selectionées de Rainer Langenbacher publié par la ville de Schramberg sur Facebook. Voyant ces photos, – je me replongeais dans mon enfance, je reprenais mon chemin d’écolier des hauteurs du Sulgen à la Talstadt Schramberg à travers les forêts de Sapins couvertes par un épais manteau de neige. Je descendais le Steighäusle pour rejoindre le Gymnasium Schramberg, en face le Schlossberg couvert de neige, les sapinières élançant leurs cimes blanches argentées dans le ciel limpide d’hiver bleu azur. Les photos de Rainer Langenbacher ne reproduisent pas le regard que j’avais comme écolier descendant le Steighäusle et la Charlottenhöhe vers la ville basse de Schramberg, – mais ils me replongent dans les souvenirs de l’atmosphère de long hivers de Forêt-Noire, des forêts et des paysages de neiges l Les deux photos de Rainer Langenbacher que je reproduis ici sur paysages montrent pour la premier le Schloßberg avec la ruine Hohenschramberg et des Pins sylvestres et Sapins couverts de neige, la deuxième est une vue sur le Sulgen avec son Wasserturm (château-d’eau) caractéristique et en arrière-plan le Château de Hohenzollern.
Der Anblick der Schneelandschaften in Schramberg und der der Raumschaft Schramberg, welche mich via Facebook und über andere Wege während des Januar 2021 erreichten, weckten Kindheitserinnerungen, Erinnerungen an die Schulzeit im Gymnasium Schramberg. Diese Winterbilder erinnerten mich an die Schwarzwaldwinter die ich in den 1960,70 und 80 Jahre während meiner Kindheits und Jugendjahre in Schramberg erleben konnte. In Grünstadt war der Januar 2021 hingegen von Dauerregen und grauem Winterwetter geprägt.
Die Verwandlung der Landschaften durch den Januarschnee rund um Schramberg hat die Stadt Schramberg sogar dazu bewegt einen Photowettbewerb namens „Winter in Schramberg“ auszurufen. Auf diesem „Facebookalbum“ findet man Bilder von Schneelandschaften die wie aus einer fernen Vergangenheit auferstanden zu sein scheinen. Ich gebe hier auf paysages ein paar ausgewählte Bilder von Rainer Langenbacher die von der Stadt Schramberg auf Facebook veröffentlicht wurden wieder. Als ich diese Photos sah, tauchte ich in meiner Kindheit ein, – ich begann meinen Schulweg von den Höhen des Sulgens durch die tief verschneiten Tannenwälder in die Talstadt Schramberg. Ich lief das Steighäusle hin ab Richtung Gymnasium Schramberg, und auf der anderen Talseite gegenüber breitet sich der Schloßberg mit seinen Tannen aus. Tannen deren silbrig weiße Wipfel in den klaren azurblauen Winterhimmel ragten. Die Bilder von Rainer Langenbacher haben nicht den „Regard“, den Blick den ich als Schüler auf dem Schulwegs über Steighäusle über die Charlottenhöhe in die Talstadt Schramberg hatte, – und doch haben sie in mir die Erinnerung an die Atmosphäre der langen Schwarzwaldwinter geweckt, Erinnerungen an tief verschneite Wälder und Schneelandschaften. Die beiden Bilder von Rainer Langenbacher, die ich hier in paysages wiedergebe, zeigen zum einen den Schloßberg mit der Ruine Hohenschramberg und schneebedeckten Kiefern und Tannen, zum anderen einen Blick auf den Sulgen mit seinem charakteristischen Wasserturm und im Hintergrund die Burg Hohenzollern.
Comme les années précédentes, je publie une petite rétrospective sur l’année passée sur paysages présentant les billets les plus lus de paysages durant l’année 2020[1]. En 2020, paysages qui fut un blog abonné Le Monde.fr jusque à la fin Mai 2019, entra dans sa onzième année d’existence. Comme en 2019 j’ai essayé de restituer les images perdues de l’ancien blog le Monde.fr. Même si j’ai déjà réussi à en restituer une bonne partie mais, il reste encore du travail à faire[1] !
En deuxième position on trouve l’article « Erinnerungen an die „märklinModerne“ » (2,58% des consultations sur paysages en 2020 ; quatrième position en 2019), billet autobiographique qui à partir d’une analyse d’un livre «märklin Moderne. Vom Bau zum Bausatz und zurück » sur la relation entre modélisme ferroviaire et architecture en Allemagne dans la période d’après-guerre, retrace aussi la relation que l’auteur avait pour les trains miniature, et plus spécialement les trains de la marque Märklin.
En sixième position on trouve le billet « Blognotiz 12.05.2020: Coronahimmelslandschaften über Grünstadt (1,52% des consultations sur paysages en 2020). Billet décrivant le ciel, le paysage du ciel de Grünstadt pendant le premier confinement COVID-19 en Allemagne durant le printemps 2020. Ce ciel sans « Traînée de condensation » surplombant la petite ville de Grünstadt , le trafic ariens avait presque cessé en Allemagne pendant ce premier « shut-down » est certainement une image restant du premier confinement COVID-19, car dans une très grande partie de l’Europe, on pouvait bien observer un ciel dans Traînée de condensation, ce que j’ai dénommé« Coronahimmelslandschaften » en allemand – qui pourrait être traduit comme « paysages de ciel corona ou paysages célestes COVID-19»[2].
En septième position on trouve l’article « Meurtre barbare de Samuel Paty(1,47 % des consultations sur paysages en 2020)». Petit billet retraçant mon émotion et mon indignation face à l’Assassinat de Samuel Paty par un terroriste islamique !
En huitième position on trouve « Blognotice 13.04.2020 : Week-end pascal 2020 (1,44 % des consultations sur paysages en 2020) » – un billet qui traite des caractéristiques du premier confinement COVID-19 en Allemagne en les comparant entre autres à la situation en France.
Les conséquences de « La Pandémie du Covid 19 » pour l’Alltag, mot allemand pour la Vie quotidienne 2020, a laissé des traces sur paysages. Peut-être faudrait-il plutôt écrire la perception de la conséquence de la pandémie du Covid 19 pour mon « Alltag ». En dehors des billets mentionnes dans les 10 articles les plus consultés en haut, on retrouve les traces de la pandémie dans ces articles écrit durant l’année 2020 – « Blognotice 23.07.2020 : rétrospectives personnelles franco – allemandes sur deux mois de déconfinement COVID-19 », « Blognotice 11.09.2020: Retrospective on a Facebook post concerning COVID-19 written in April 2020 », « N’oubliez jamais Zhang Zhan, Loujaïne Al-Hathloul , Nasrin Sotoudeh! Never forget Zhang Zhan, Loujaïne Al-Hathloul , Nasrin Sotoudeh!». Visiblement le COVID-19 a laissé des traces dans le blog paysages. C’était surement l’évènement qui a bouleversé d’une manière ou d’une autre la vie de millions de français, allemands, européens etc. – et dont on retrouve quelques traces sur paysages. Personnellement j’ai assez bien vécu le premier confinement du printemps 2020 en Allemagne – comme le disait un de mes enfants « Papa ne souffre pas trop du confinement – comme il vit avec ses livres, il parle avec les fleurs, les arbres et les oiseaux[3] – et donc – pas de grand changement pour lui pendant ce « shut-down »[4]. Le deuxième confinement de Décembre 2020 en Allemagne fut déjà plus fatiguant, – mais naturellement comparé à ceux qui en souffrent beaucoup plus en Allemagne je n’ai vraiment pas à me plaindre. Et durant cet hiver 2020/21 une partie de l’Allemagne souffre beaucoup du COVID-19, – on n’ en parle presque pas en France, mais en Saxe « la mort récolte une riche moisson (der Tod fährt eine reiche Ernte ein) » dûe au COVID-19[5]. On ne peut qu’espérer que le vaccin, la campagne de vaccination contre la COVID-19 permette enfin de contrôler et d’endiguer ce fléau ! Et que ce vaccin permet aussi d’endiguer les diverses mutations. Que ce soit en Allemagne, en France et dans le reste du Monde !
[1]Le blog paysages est archivé par la Deutsche Nationalbibliothek, on peut donc trouver une grande partie des photos de l’ancien blog paysages sur les blogs abonnées le Monde.fr ainsi que les articles originaux dans la « Zeitschnitt du 14.05.2019 (Tranche de temps) ».
[3] J’ai d’ailleurs commencé à recenser les oiseaux présents dans mon jardin à Grünstadt durant ce premier « shut-down ».
[4] „Der Shutdown macht dem Papa nicht viel aus – er lebt mit seinen Büchern, spricht mit den Bäumen, Blumen und Vögeln. Für ihn ändert sich durch den Shutdown nicht viel“
[5] Voir aussi :Bohr, Felix; Dambeck, Holger ; Wassermann, Andreas (2020): Wein, Partys und Särge
Sachsen In keinem Bundesland wütet das Virus so wie zwischen Leipzig und Görlitz. Dennoch scheinen
viele Bürger seltsam sorglos. Warum?. In: Der Spiegel Nr. 53, 24.12.2020, p. 28 – 29.
Naturellement Donald Trump peut encore gagner les élections présidentielles du 3. Novembre 2020. J’avais prédit la première victoire de Trump en 2016 dans un post Facebook écrit en allemand[1]. Je pense qu’il pourrait refaire l’exploit et aussi gagner l’élection de 2020. Mais il faut dire que je suis beaucoup moins sûr qu’en 2016. Après tout Joe Biden semble dominer les sondages, même dans la plupart de swings states il semble avoir une avance sur Trump[2]. Mais à vrai dire je n’ai jusqu’à présent pas encore découvert un pronostic convaincant au niveau des sièges du « Collège électoral des États-Unis ». Une très grande partie de la presse écrite allemande semble plus au moins convaincue que Biden remporte les élections. On semble plutôt se demander si Trump était vraiment prêt à accepter une défaite électorale[3]. Par contre il faut le noter que le Monde a publié un article « Election présidentielle américaine : pourquoi Donald Trump a toujours des chances d’être réélu, malgré des sondages défavorables[4]» écrit par Gilles Paris et qui démontre que néanmoins Donald Trump peut encore créer la surprise et gagner les élections présidentielles.
C’est peut être aussi la lecture de l’ouvrage « Amériques Années Trump » coécrite par Jérome Cartillier et Gilles Paris qui m’a persuadé qu’en dépit des sondages favorables à Biden, Trump pourrait encore gagner la partie. Dans ce contexte ce fut certainement aussi la lecture du reportage « Il y a autant de chances que je vote Biden que Mickey Mouse» : avant la présidentielle, retour en Amérique profonde[5]» écrit par Arnaud Leparmentier – un retour sur les terres d’un séjour linguiste dans le « Deep America ». Ou le roman « Aus und davon (Finir et partir) » de Katharina Hahn qui contient aussi la description d’un voyage de Stuttgart à Meadville en Pennsylvanie. Naturellement je sais que les sondages semblent prédire la victoire de Biden. Dans cette petite contribution de blog j’aimerais simplement mettre en garde contre un excès d’optimisme, Biden est loin d’avoir gagné les élections. Et même si Biden gagnait, je pense que la transition des pouvoirs sera au moins chaotique, personnellement je crains même le pire pour les Etats-Unis. Les « Trumpistes » auront certainement du mal à accepter une défaite électorale.
On peut toujours se demander pourquoi en 2016 j’avais été si sûr que Trump gagnerait ? En fait ceci mériterait un billet entier, peut-être même plusieurs. En fait je n’ai jamais mis mes pieds aux Etats-Unis, mais depuis mon enfance j’avais toujours ressenti une fascination envers ce pays si lointain et si proche, et j’ai déjà depuis dévoré des milliers de pages de lectures sur les hommes et paysages des U.S.A. Durant l’été 2016 j’ai effectué un voyage virtuel à travers les paysages des Etats Unis, le « steel belt » de mes années étudiantes avait disparu, – on parlait maintenant du « rust belt ». Les « Okies » des « Raisins de la colère » certainement un de mes romans préfèrés, semblaient ressurgir sur les routes de la pauvreté des ruraux des Etats-Unis[6]. A travers mes lectures je découvrais un pays maudit par la pauvreté, le désespoir, un pays déchiré par des multiples déchirures – une Amérique loin des clichés traditionnels. Je pense que cette Amérique n’a pas disparu. Si Biden gagnait, ce que j’espère profondément, il aura un énorme défi devant lui – essayer de combler les déchirures profondes des Etats – Unis[7],[8] , ces déchirures qui en 2016 étaient en partie responsables de la victoire de Donald Trump.
Bibliographie :
Livres :
Cartillier, Jérôme ; Paris, Gilles (2020): Amérique Années Trump. Paris, Gallimard, ISBN 978-2-07-285525-2
Hahn, Anna Katharina (2020): Aus und davon. Roman. Berlin, Suhrkamp, ISBN 978-3-518-42919-8
Steinbeck, John (1997): The Grapes of Wrath. Text and Cristicism. Edited by Peter Lisca with Kevin Hearle. Viking Critical Library, Penguin, New York. ISBN 978-0-14-024775-6
Höhne, Valerie; Neukirch, Ralf; Pfister, René; Rojkov, Alexandra, Sarovic, Alexander (2020): Trump forever – USA. Ob Donald Trump die Wahl am Dienstag gewinnt – Hass und politische Zwietracht werden das Land auf Jahre hinaus lähmen“, Der Spiegel, 45, 30.10.2020, pp. 10-20.
[3] Voir aussi: „Trump forever – USA. Ob Donald Trump die Wahl am Dienstag gewinnt – Hass und politische Zwietracht werden das Land auf Jahre hinaus lähmen“, Der Spiegel, 45, 30.10.2020, pp. 10 – 20.
[6] J’avais aussi retrace virtuellement le voyage de la famille « Joad » le long de la fameuse route 66, de l’Oklahoma jusque en Californie en utilisant la carte « the itinerary of the Joads » édite dans l’Edition « The Grapes of Wrath. Text and Criticism. Edited by PeterLisca with Kevin Hearle (1997).
[7] Voir aussi: „Trump forever – USA. Ob Donald Trump die Wahl am Dienstag gewinnt – Hass und politische Zwietracht werden das Land auf Jahre hinaus lähmen“, Der Spiegel, 45, 30.10.2020, pp. 10 – 20.
Et finalement l’été arriva à Grünstadt, – l’Allemagne comme la France s’est deconfinée depuis des semaines déjà. Ici à Grünstadt les vacances scolaires ont débuté depuis un moment, – une grande partie de l’Allemagne est sur la route des vacances. Il reste que les Lands du Sud la Bavière et le Baden –Württemberg qui travaillent encore. Le confinement en Allemagne comme je l’avais déjà écrit en Avril n’était pas du tout comparable à la situation en France – vue de France cela ressemblait plutôt à un « confinement light » et en plus ici en Allemagne les règles d’application du confinement entre les différents lands était assez hétérogène. En Bavière cela ressemblait déjà un peu aux règles strictes françaises, ici en Rheinland-Pfalz, on n’avait plutôt l’impression que le gouvernement régional de Mayence avait optée le plus vite possible pour un modelé ressemblant au modèle suédois. Personnellement le confinement ne m’a pas trop touché, sauf que la charge de travail avait considérablement augmenté durant le confinement, avec tous les plannings des cours « online » – et le décèlement et l’organisation des examens etc., et cela perdure. J’ai quand même réussi à écrire un petit article scientifique qui résume un peu mes recherches géographiques en Tunisie et qui dessine un premier tableau sur l’évolution des incendies de forêts en Tunisie de 2000 à 2019[1] que je viens de soumettre à la revue «Géographie et Développement». J’ai aussi eu l’agréable surprise d’apprendre pendant le confinement que l’article dont je parlais[2] dans le billet « Souvenirs de vingt ans de voyage de recherche à Capelo (Île de Faial/Açores) »- vient d’être accepté par la revue « Finisterra ». J’ai aussi fait l’expérience de participer à un symposium online de géomedicine sur le COVID-19 le «COVID-19 als Zäsur? Geographische Perspektiven auf Räume, Gesellschaften und Technologien in der Pandemie » où j’ai même tenu une petite « mini présentation » virtuelle dénommé « Persönliche Überlegung zur COVID 19 – Situation[3] (réflexions personnelles sur la situation du COVID-19) » qui s’est focalisé entre autre sur les différences géographiques des principaux foyers du COVID-19 en Allemagne et en France. Comme je l’ai déjà écrit dernièrement j’ai failli toucher la géo-médicine & la modélisation épidémiologique au début des années 2000. C’était une expérience assez intéressante pour moi, comme jusqu’ à présent je n’avais jamais participé à un « télé-symposium ». Finissons ce petit tour d’horizon « post-confinement COVID-19 » personnelle – avec une question ! Comment est-ce que la rentrée va-t-elle se passer – quand je lis dans le Monde l’article « Sur le littoral français, l’« insoutenable légèreté de la foule » de vacanciers face au coronavirus » où le fait que les premiers vacanciers allemands sont revenus de l’île de Majorque atteint du COVID19[4]. Reste à espérer que la situation ne dégénéra pas trop en fin de vacances. En tout cas il faudrait être assez vigilant pour ne pas être trop dépassé par l’évolution du COVID 19 au début de la rentrée prochaine !
Christophe Neff, 23.07.2020
[1] Neff. C. (2020): Incendies de forêts, changements climatiques, paysages & révolutions . Soumis/submitted (le 20 .07.2020) to: « Géographie et Développement » Revue de l’Association des Géographes Tunisiens
[2] Neff, C. (2019): Neff, C. (2019): Observations de la dynamique végétale sur le volcan des Capelinhos (Île de Faial/ Açores /Portugal), Submitted to Finisterra 02.09.2019, accepted 03.06.2020.
Capture d’écran de mon post Facebook « Souvenirs d’Aline » du 17.4.2020
J’avais appris la disparition de Christophe en lisant la nécrologie « « Christophe est parti, ses forces l’ont abandonné » : le mythique chanteur d’« Aline » et des « Mots bleus » meurt à 74 ans» écrit par Bruno Lesprit dans le Monde. En lisant cet « Adieu » à Christophe les souvenirs d’une rencontre que j’avais faite à Praia sur l’ile de Santiago sur l’archipel du Cap Vert me ressurgissaient. C’était en Novembre 2017, – je participais à un congrès sur la phytosociologie et la biographie des régions atlantiques où j’avais aussi tenu une conférence sur la dynamique végétale du Capelinhos, ce volcan qui avait surgi des flots de l’Atlantique en 1957 [1], [2], [3] . C’était une collègue qui avait tenu une conférence dans la même session que moi-même et elle s’appelait « Aline »[4]. Apres la clôture de la session on discutait un peu ensemble, et je lui racontait que durant mes années étudiantes parfois je me faisais un peu d’argent de poche en chantant dans les bars à Mannheim, et que la chanson « Aline » de Christophe était dans mon répertoire d’antan – « Aline c’était un peu le succès de mes années chantantes durant mes études ». En souriant elle me dit dans un français impeccable « vous savez Christophe – je connais très bien la chanson. Mon père est musicien et il ma nommé « Aline » en souvenir de la chanson de Christophe ». Je ne sais si l’histoire est vraie, – mais c’est une très belle histoire, qui nous montre que les paroles d’Aline ont même fait le voyage jusqu’aux iles lointaines du Cap Vert au milieu de l’Atlantique. Le chanteur Christophe a disparu de notre monde, – mais les paroles et la mélodie d’Aline resteront toujours inoubliables. Des souvenirs inoubliables qui ont réussi à traverser l’Atlantique jusqu’aux îles du Cap Vert. Des souvenirs de jeunesse étudiante quand je chantais Aline, que ce soit dans les bars & tavernes de Mannheim et ses environs[5], ou au « alte Socken[6] » à Schramberg en Forêt-Noire.
Et voici pour se souvenir, le début des paroles d’Aline, –
« J’avais dessiné
Sur le sable
Son doux visage
Qui me souriait
Puis il a plu
Sur cette plage
Dans cet orage
Elle a disparu
Et j’ai crié, crié
Aline
Pour qu’elle revienne
Et j’ai pleuré, pleuré
Oh! J’avais trop de peine »
(paroles Daniel Bevilacqua (dit Christophe) ; arrangements Jacques Denjean)
Pour finir ce petit récit très personnel sur une chanson qui m’a accompagné pendant une bonne partie de ma vie, je renvoi aux archives de la RTS présent sur Youtube avec l’enregistrement de l’interprétation d’Aline par Christophe de l’émission Tiercé Mélodies en 1979[7]. C’est en 1979 que la chanson est ressortie une deuxième fois par le label Motors, – et devient encore une fois un succès sur la hitparade français quatorze ans après sa sortie en juillet 1965. Je pense que j’ai découvert « Aline » durant l’été 1979, – peut être même écoutant ma radio préfèrée le SWF3, car durant ces années-là, on donnait assez de titres français dans les radios allemandes !
Image: Capture d’écran de mon post Facebook « Souvenirs d’Aline » du 17.4.2020
Christophe Neff, écrit le 03.05.2020, publié le 04.05.2020
[6] Le « alte Socken (vielle chaussette) » fut un « jazz-club » a Schramberg dans les années 1980. Véritable institution du Jazz en Forêt- Noire durant les années 1980 ce club de jazz est tombé totalement à l’oubli. On trouve quelques mots sur ce club dans l’article « Schramberg : Schon die Nazis wittern Verrat » de Christoph Ziechhaus publié dans le Schwarzwälder Bote , qui résume l’histoire du Jazz dans la Raumschaft Schramberg.
Im Jahr als die Mauer fiel, war ich Student der Geographie an der Universität Mannheim[1]. Ich wohnte damals in der Grünewaldstraße in Mannheim-Neuostheim. Grünewaldstraße 44, das war mein studentisches Domizil, – von Anfang des Studium bis zum Beginn meiner Assistentenzeit am Geographischen Institut der Universität Mannheim, d.h. bis zum Eingang des ersten Assistentengehaltes im Jahre 1994, dann bin ich ins Niederfeld gezogen, in eine weitaus komfortablere Wohnung mit Aussicht aufs Großkraftwerk Neckarau. Einen Teil des 9. Novembers verbrachte ich wohl mit einer Freundin, soweit lässt sich das aus meinem Tagebuch rekonstruieren[2]. Den anderen Teil des 9. Novembers wenn man so will, d.h. so ab 19:30 abends, habe ich damit verbracht den Ereignissen an der Berliner Mauer zu folgen. Ich habe in diesen Jahren ein Tagebuch geführt, – und gelegentlich tue ich das heute noch. Meistens nur persönliche Eintragungen, -und hier und da eine „politische/zeitgeschichtliche Notiz“. Ja, und ab besagten Abend erhielt ich dann gegen 19:30 einen Anruf von Martin.
„Christophe, Christophe weißt du es schon, – die Mauer wird geöffnet, der Schabowski, der Schabowski, – ich habe es gerade im ZDF in den Heute Nachrichten gesehen“.
Ich war einerseits etwas erstaunt, andrerseits erschien mir nichts unmöglich, angesichts der sich überstürzenden Ereignisse in der DDR. Ich hatte ja keinen Fernseher, bzw. hatte ich ein altes Gerät, welches mir ein Schulfreund geschenkt hatte, welches ich aber vor allem als Buchablage nutzte, – als Fernseher habe ich den Apparat wohl fast nie benutzt. Las viel Zeitung, ging oft ins Kino, – der Fernseher fehlte mir an für sich nicht. Außer vielleicht an diesem Abend, dem Abend des neunten November neunzehnhundertneunundachtzig. Damit ich auch was von diesem historischen Ereignis mitbekam, verabredeten wir uns im „Welde“ – in „Johann’s Welde Reale Bierwirtschaft“ in der Dürerstraße ein paar Ecken weiter. Ins „Welde“ eine kleine Wirtschaft mit schöner Terrasse auf der Dürerstraße, inzwischen ist die Kneipe wohl auch verschwunden, ging ich als Student abends doch öfter mal hin, – kurz was essen, Spiegelei mit Fleischkäse, Wurstsalat mit Pommes, Tagesschau „gucken“. Wenn ich mich recht erinnere bekam man einen gebratenen Fleischkäse mit Bratkartoffeln und Spiegelei + zwei Pils für unter 10 Mark. Ich saß also dort am Tresen, – schaute dort die „Tagesschau“ – und irgendwann trudelte auch der „Martin“ ein. Martin wohnte in Heidelberg, – studierte in Mannheim Jura – irgendwann hat er dann auf Geschichte in Heidelberg umgesattelt, – während meiner Assistentenzeit am Geographischen Institut der Universität Mannheim[3], haben wir uns dann irgendwie aus den Augen verloren. Es war also unzweifelhaft, – die DDR würde also die Grenzen öffnen, – die Mauer würde fallen. An diesem Abend diskutierten wir noch lang, ob das Öffnen der Mauer auch eine Wiedervereinigung bedeuten würde.
Offensichtlich erschien uns, dass die Montagsdemos in Leipzig, in Dresden, die große Demonstration auf dem Berliner Alexanderplatz am 4 November 1989, in der damaligen DDR weitgehend friedlich, d.h. ohne größeres Blutvergießen verliefen, – das lag daran dass die Sowjettruppen nicht intervenierten, – und auch weil Moskau offensichtlich die schlimmsten Bluthunde in der SED zügelte, – aber würde man in Moskau, würde Gorbatschow auch einer Wiedervereinigung zustimmen? Wie würde man die Wiedervereinigung in London, aber vor allem in Paris bejahen. Ich konnte mir damals durchaus vorstellen, dass es in der französischen Regierung „Vorbehalte“ gegenüber einer „Wiedervereinigung“ Deutschland geben würde. Die Wunden die der zweiten Weltkrieg, die Nazibesatzung und die Kollaboration in Frankreich hinterlassen hatte waren tief, sehr tief und sie reichten bis in meine eigene Familie hinein[4]. Der Barbie Prozess im Frühsommer 1987 in Lyon hatte die gesamte französische Gesellschaft nochmals tief aufgewühlt. Dennoch glaubte ich, dass François Mitterrand, letztendlich doch einer „Wiedervereinigung“ zustimmen würde, aber sicher war ich mir natürlich nicht. An diesem Abend des 9.11.1989 konnte man noch nicht wissen, dass es letztlich und vor allem so schnell zur „zur Wiedervereinigung „ kommen sollte. Ich habe Helmut Kohl nie gewählt, aber er hat die Gunst der Stunde zu nutzten gewusst, und es geschafft die vier Siegermächte (Sowjetunion, USA, Großbritannien, Frankreich) von der „Alternativlosigkeit“ der deutschen „Einigung“ zu überzeugen – und damit mit dem „Zwei-plus-Vier-Vertrag“ nicht nur deutsche „Einigung“ vollzogen sondern auch die völlige staatliche Souveränität Deutschlands wiedererlangt. Obwohl ich Helmut Kohl nie gewählt habe, bin ich ihm wohl, für das war er zwischen dem 9.11.1989 und dem 12. September 1990, d.h. der Tag an dem „Zwei-plus-Vier-Vertrag“ in Moskau unterzeichnet wurde, bis auf den heutigen Tage dankbar.
Am Wochenende nach diesem historischen Abend, d.h. dem Wochenende 11/12.11.1989 bin ich wohl wieder zu den Eltern nach Schramberg gefahren. Ich fuhr während des Studiums in den Herbst und Wintermonaten sehr oft über die Wochenenden nach Hause, um den Mannheimer Nebeltagen, der Mannheimer Luft, die mir allzu oft Migräneattacken bescherte, zu entgehen. Auch wenn es im Schwarzwald meist erheblich kälter war als in Mannheim, auf den Höhen sei es nur auf dem Sulgen wo die Eltern wohnten, auf dem Fohrenbühl, oder auf anderen Schwarzwaldhöhen, – schien doch meist die Sonne, herrschte Licht[5]. Und an diesem besagten Wochenende, kam wohl mein Vater der Geschichts- und Französischlehrer an der Schule war an der ich auch mein Abitur abgelegt hatte, von einer Klassenfahrt aus dem Gebiet der ehemaligen DDR zurück. In meinem Tagebuch findet sich zwar davon keine Notiz, aber meine Mutter hat vor 10 Jahre auf den Blogs Le Monde einen sehr schönen eindringlichen Text auf Französisch dazu verfasst „Vingt ans, déjà vingt ans….“, der u.a. auch diese „Schulfahrt“ in die ehemalige DDR im Herbst 1989 beschreibt, den man auch heute noch im Webarchiv finden kann. Es erschien klar, dass uns gewaltige Veränderungen bevorstanden. Wohin die Reise gehen würde, wusste an diesem Wochenende vom 11/12.11.2019 wohl niemand sehr genau. Ich erinnerte mich daran, wie ich ein Jahrzehnt vor der Öffnung der Mauer nach einem Norwegenurlaub mit den Eltern Westberlin besuchte. Wir kamen von Lübeck über Mecklenburg und Brandenburg über die alte Transitrecke Lauenburg – Ludwigslust –Berlin Staaken der Fernverkehrstraße 5 also die einzige Transitroute nach West Berlin die bis in die 1980 Jahre nicht als Autobahn ausgebaut war. Man fuhr auf einer einfachen Landstraße durch die DDR. Zonengrenze, Landstraße durch ein graues, abgewracktes Land, Dörfern ohne Farbe, mit unendlichen Getreide und Kartoffelfelder die an Nordfrankreich erinnerten, die Seen die mir etwas erscheinen wollten wie die Glücksteiche aus Günter de Bruyn Erzählung „Fedezeen“[6], im Westen Mecklenburgs großartige Buchenwälder und dann gegen Ost in Brandenburg also sozusagen gen Westberlin immer mehr lichte Eichen und Kiefernwälder und dann die Mauer und endlich Westberlin. Aus meiner „jugendlichen Perspektive“ erschien mir die Landschaft um die Fernstraße 5 wie ein großes graues Gefängnis ohne Farben. Ich war übrigens als Schüler, Jahre nach dieser ersten Begegnung mit dem Osten, mit dem Geschichts-LK in der Jahrgangstufe 12 eine Woche in Berlin. Das war im Winter 1983, – die Mauer, Ostberlin das erschien mir immer noch so grau (und dazu noch kalt) wie Jahre als 14 Jähriger zuvor. Die Berlinfahrten meiner Schule, des Gymnasium Schrambergs, das war ja quasi fester Bestandteil des Lehrplanes (zumindest der Geschichts- und Sozialkunde Lk’s, aber auch schon der klassischen Oberstufen vorher) während der deutschen Teilung. Aber das galt wohl damals für viele traditionsbewusste Gymnasien im deutschen Südwesten. Außerdem wurden diese „Berlinfahrten“, soweit ich mich erinnere, ja auch sehr großzügig von der Bundeszentrale für politische Bildung bezuschusst. Mein Vater der ja an der gleichen Schule Geschichte, Sozialkunde und Französisch unterrichtete, war fast sein ganzes Schulleben an dieser Schule Begleiter und Organisator dieser Oberstufenberlinfahrten[7].
An der Mauer entdeckte ich die Kreuze, die Gedenkstätten, – bis heute unvergessen wie ich dort als wohl 14 jähriger das Schicksal von Peter Fechter (und vieler anderer Maueropfer) entdeckte. Besonders beeindruckte damals mich das große „Todeskreuz“ für Heinz Sokolowski. Mit meiner kleine Revuekamera die ich Jahre vorher für das erfolgreiche Übertreten ins Gymnasium geschenkt bekommen hatte, – das sogenannte kleine Abitur der Grundschule in Baden-Württemberg, die Probearbeiten, machte ich ein Bild dieses drei Meter großen Gedenkkreuz für Sokolowski. Das Bild befindet sich noch heute in meiner Diasammlung. Sollte ich es irgendwann einscannen oder einscannen lassen werde ich es nachträglich in diesen Blogbeitrag einstellen.
Was war das für ein Staat, der seine Einwohner, die doch nur die Freiheit wollten, wie die Kaninchen abschoss, sie jämmerlich wie damals Peter Fechter an der Mauer verbluten ließ. Was ich damals als 14 Jähriger nicht wusste, dass diese Mauer, noch für so viele andere oftmals sehr junge Menschen zur Todesfalle werden sollte. Ein paar Jahre nach unserem Familienbesuch in West Berlin wurde Marienetta Jirkowsky an der Mauer erschossen, – und noch im Februar 1989, also sieben Monate bevor die „Mauer“ fiel wurde Chris Gueffroy erschossen. Was mir damals als Schüler sofort bewusst wurde war, dass ich mit meinem „Freiheitsdrang“ sehr viel Glück hatte in Westdeutschland geboren zu sein, – wer weiß ob ich nicht drüber geboren, mit meinem Freiheitsdrang auch versucht hätte in den Westen zu kommen, vielleicht dann auch an der Mauer gescheitert oder in der Ostsee erfroren und ertrunken wäre[8]. Vielleicht sind mir auch noch deshalb einige der Namen der Maueropfer noch so präsent.
Auch wenn man an dem Wochenende vom 11/12.11.1989 noch nicht so genau wusste, was aus den beiden deutschen Staaten werden sollte, – ich war mir sicher, dass zumindest das „Morden“ an der Mauer ein Ende haben würde.
Ich dachte auch daran, wie ich ein paar Monate vorher, als ich meinen Reserveoffizierslehrgang an der Offiziersschule des Heeres Hannover absolvierte, und wir in Omnibussen an die Zonengrenze gebracht wurden, und wir irgendwo zwischen Schladen (östlich von Salzgitter) und Bad Harzburg, mit dem Feldstecher, die Dienstgrade der NVA Grenztruppen gegenüber von uns auf den „Grenztürmen“ identifizieren mussten[9]. Wir hätten ja auf einander schießen müssen im Ernstfall – und wir hätten wohl auch auf einander geschossen, da bin ich sicher. Der dritte Weltkrieg, von dem in der zweiten Hälfte der 1980 Jahre sooft die Rede gewesen war, – da war ich mir doch an diesem Wochenende im November 1989 sicher –rückte mit einem Mal in eine weite Ferne[10]!
Auch das würde, so dachte ich mir diesem Wochenende im November 1989, die Kriegsängste würden bald der Vergangenheit angehören. Was ich mir damals aber nicht vorstellen konnte, war dass man die OSH in Hannover nach Dresden verlegen würde. Das erschien im Herbst 1989 noch wahrlich unvorstellbar.
Nach dem besagten Wochenendaufenthalt in Schwarzwald habe ich mir wohl „Johnson’s Jahrestage“ gekauft. Die Monate zwischen November 1989 und Sommer 1990, diese schicksalshafte Zeit, als die Wegmarken für das geeinte Deutschland gelegt wurde, verbrachte ich u.a. mit der Lektüre des Lebens der Gesine Cressphal. Als ich den Band 4 der Jahrestage im Sommer /Herbst 1990 zu Ende gelesen hatte, war Deutschland wieder ein vereinigter Staat. Inwiefern das Land heute, d.h. im Jahre 2019, wirklich alle Gräben der Teilung überwunden hat ist eine andere Frage. Von den vielen Bilder, den Fernsehbildern die ja heute überall zirkulieren, habe ich übrigens wenig mitbekommen, – ich hatte ja keinen funktionierenden Fernseher, – meine Wahrnehmung über den Mauerfall und die daraus folgende Wiedervereinigung, das waren vor allem Radiobeträge und die Zeitungsberichterstattung, sowie die Gespräche im Freundeskreis und in der Familie in Schramberg und in Aubord (Frankreich). Familie in der DDR hatten wir übrigens nicht. Manches bekam ich auch einfach gar nicht mit, -vom Cellospiel von Rostropowitsch am Checkpoint Charlie las ich erst viel Jahre (1997) durch einen Artikel von Annick Cojean „Berlin, 1989 : le maestro et le Mur“ im Le Monde, also 12 Jahre später .
Meinem Vater, der im Januar 1992 an einem Krebsleiden verstarb blieb es noch vergönnt die deutsche Einheit zu erleben. Noch vor dem Krieg, 1938 in Saulgau in geboren, in Oberschwaben aufgewachsen, hatte er immer von der deutschen Einheit geträumt, aber wohl bis zum Sommer 1989 nicht daran geglaubt, dass er die „Einheit“ je erleben würde[11].
Ich habe diesen Text aus meiner „Erinnerung“ an einem nebligen Novembersonntag verfasst. Als Grundlage dienten mit vor allem meine persönlichen Erinnerungen, meine sehr dürftigen Tagebuchnotizen von damals. Auf andere Quellen habe ich beim Schreiben dieses Textes kaum zurückgegriffen. Die Heute Nachrichtensendung von 19:00 vom 7.9.1989 nochmals auf Youtube angeschaut, – die hatte ich ja damals wie weiter beschrieben gar nicht gesehen. Die Jahrestage von Johnson nochmals aus dem Bücherregal gegriffen, auch wieder in Johnsons „Mutmassungen über Jacob“ geschaut und nochmals durch de Bruyn’s „Feedezen“ geblättert. Annick Cojean Artikel „Berlin, 1989 : le maestro et le Mur“ aus dem Monde habe ich beim Schreiben nochmals zur Hand genommen.
Schramm Möbelwagen in Saulgau (1950 Jahre), Photo aus dem Eulenalbum meines Vaters Winfried Neff
In meines Vaters Photoalbum, dem sogenannten „Eulenalbum“ aus den 1950 Jahren geblättert. Mein Vater hatte uns von einer Reise in den Osten, d.h. in die SBZ, erzählt und ich hoffte vielleicht Bilder von dieser Reise in dem Photoalbum zu finden. Die Reiseerinnerungen meines Vaters aus den 1950 Jahren waren übrigens die Begründung dafür, dass wir in den 1970 Jahren von Norwegen und Dänemark kommend, den Weg über die Fernstraße 5 von Lauenburg nach Westberlin wählten[12]. Aber im „Eulenalbum“ des Vaters, da sind nur Bilder aus Saulgau, aus Oberschwaben, einer Alpenquerung mit dem Fahrrad nach Südtirol zu finden. Und Bilder vom Bruder meines Vaters, dem Reinhard, der 1957 als vierjähriger an der Kinderlähmung verstarb. Vielleicht trügt mich ja auch die Erinnerung, und mein Vater hat als Jugendlicher nie eine solche Reise in den Osten unternommen. Es war übrigens in den 1950 Jahren durchaus noch möglich, in den „Osten“ in die SBZ zu reisen – und auch wieder heil zurück nach Westdeutschland zu kommen. Übrigens sehr schön beschrieben in dem Roman „Nächstes Jahr in Berlin“ von Astrid Seeberger. Ja es gab sogar vereinzelt Menschen die freiwillig von West nach Ost gezogen sind, – wie Beispiel zum Horst Kasner der Vater von Angela Merkel der 1954 von Hamburg aus in den „Osten“ zog um eine Pfarrstelle in Quitzow bei Perleberg in Brandenburg anzutreten. Oder Wolf Biermann zog auch in den 1950ern von Hamburg aus den Osten. Natürlich verließen sehr viel mehr Menschen den Osten Richtung West, – diese andauernde Republikflucht Richtung Westen in den 1950 Jahren – war ja wohl die Begründung für den Mauerbau und die „Grenzbefestigungen“ an der Zonengrenze – man wollte den andauernden, nie versiegenden Strom von Ausreisenden, die Ausreisenden die man auch „Republikflüchtlinge“ nannte in die „Bundesrepublik Deutschland“ in den 1950 Jahren ein für alle Mal beenden.
Der vorliegende Text ist also als ein „erweitertes Gedächtnisprotokoll“ über vier Tage im November 1989 die Welt bewegten zu lesen. So wie ich aus der Erinnerungen die Tage um den Mauerfall, also den 9. November, die folgenden 10,11 und 12 November in Mannheim und Schramberg im Jahre 1989 erlebte.
Zu den eingestellten Bildern:
Blick vom Feuerbachplatz auf die Häuserreihe der Grünewaldstraße in Mannheim – Neuostheim mit dem Gebäude Hausnummer 44 in welchem ich als Student wohnhaft war, aufgenommen am Nachmittag des 2 November 2019.
Bildscan eines Möbelwagens der Firma Wilhelm Schramm, Saulgau – von meinem Vater in den 1950 Jahren in der Karlstraße in Saulgau aufgenommen. Das Bild stammt aus dem „Eulenalbum“ meines Vaters. Als das Bild aufgenommen wurde, war die Zonengrenze die Deutschland teilte noch etwas durchlässig.
Weiterhin noch ein paar Scans von Buchtiteln an die ich mich beim Schreiben dieses Textes erinnerte – oder die ich tatsächlich wieder in die Hand nahm und daraus auch wieder ein paar Sätze las.
Bruyn, Günter de (1982): Feedezen. In: Schmitt, Hans – Jürgen (Hg.): 19 Erzähler der DDR. Frankfurt am Main, Fischer Taschenbuch Verlag, ISBN 3-596-21210-3.
Johnson, Uwe (1988): Jahrestage : aus dem Leben von Gesine Cresspahl. Frankfurt am Main: Suhrkamp, ISBN 3-518-11500-6, kart. in Kassette.
Johnson, Uwe (1962): Mutmassungen über Jakob. Roman. Frankfurt a.M. ; Hamburg : Fischer Bücherei. 113-122. Tsd. Januar 1969
Neff, Winfried (1950-1959): Eulenalbum. Unveröffentlichtes Photoalbum über die Jugendjahre in Saulgau, Oberschwaben und Südtirol. (im Privatbesitz des Verfassers des „paysagesblog“)
Seeberger, Astrid (2016): Nächstes Jahr in Berlin. Roman. Aus dem Schwedischen von Gisela Kosubek, Zürich, Arche Literatur Verlag. ISBN 978-3-7160-2751
Seiler, Lutz (2014): Kruso. Roman. Berlin, suhrkamp, ISBN 978-3-518-42447-6
Tellkamp, Uwe (2010): Der Turm. Geschichte aus einem versunkenen Land. Roman. suhrkamp Taschenbuch 4160. Frankfurt am Main 2010. ISBN 978-3-518-46160-0
Christophe Neff, geschrieben in Grünstadt am Sonntag den 10 November 2019, veröffentlicht am Donnerstagabend des 14. Novembers 2019
[2] Tagebucheintrag vom 09.11.1989: „9.11.1989 Mannheim-Neuostheim Donnerstag. Ein bemerkenswert schöner Tag. Letzte spätherbstliche Stunden mit …., – und Nachts fällt dann die Mauer.“
[6] Die Erzählung „Fedezeen“ von Günter de Bruyn hatte ich in dem Band „19 Erzähler der DDR“ welcher von Hans-Jürgen Schmitt herausgeben wurden, gelesen. Buch was ich als Oberstufenschüler mir 1982 gekauft hatte, und welches ich dann regelrecht verschlungen hatte. Wobei eine Vorgängerausgabe dieses Buches sich wohl auch schon in der Bibliothek meines Vaters befand, was ich dann wohl auch vor der Reise mit den Eltern durch Mecklenburg und Brandenburg gelesen hatte. Aber da ich mir schon in jungen Jahren eine eigene „Bibliothek“ aufbauen wollte, hatte ich mir später ein eigenes Leseexemplar gekauft.
[7] In der Diasammlung meines Vaters gibt es auch eine umfangreiche Bilddokumentation dieser Berlin – und DDR- Oberstufenfahrten des Gymnasiums Schramberg.
[8] Vielleicht hatte mich viele Jahrzehnte später die Lektüre des Romanes „Kruso“ von Lutz Seiler so berührt.
[10] Was man in dieser Zeit, als ich mich in der Bundeswehr zum Reserveoffizier habe ausbilden lassen, erleben konnte, kann man sehr gut in Tellkamps Roman „der Turm – Geschichte aus einem versunkenen Land“.
Il y a maintenant déjà vingt ans que je débarquai à Castelo Branco, le petit aéroport de Horta sur l’île de Faial, pour débuter mes recherches géographiques et géobotaniques sur le complexe de Capelo à l’ouest de l’île de Faial aux Açores. Ce fut durant la fin de l’été 1999 que je découvris l’île de Faial, en venant de l’ile de Flores et de Terceira, et depuis entre 1999 et 2008 je suis retourné quasiment chaque année. L’accident de 1999, qui engendra la naissance du blog paysages sur le Monde.fr, interrompra mes voyages jusqu’ en 2017[1]. Enfin en Septembre 2017, jusque 60 ans après la naissance du Capelinhos j’avais enfin l’occasion de revenir à Faial et de poursuivre mes recherches, que j’ai poursuivies durant la deuxième moitié de Septembre 2019 sur la dynamique
végétale dans le complexe de Capelo. Le complexe de Capelo, ou plus précisément le complexe volcanique de Capelo (complexo vulcânico do Capelo en portugais/ Capelo Volcanic Complex en anglais) désigne la partie occidentale de l’île de Faial, dénommée aussi la péninsule de Capelo, qui est un paysages formé par volcanisme relativement récent, 11 systèmes volcaniques, formant 33 cônes, qui se sont formés durant les derniers 8000 ans, et dont le volcan Capelinhos est le dernier né.
Diapos d’introduction de la présentation « Observations de la dynamique végétale sur le volcan Capelinhos » au congrès « Phytosociology, Biogeography and Syntaxonomy of the Eastern Atlantic Regions. Praia, Cabo Verde, November 5-7, 2017 » montrant la vue depuis le Cabeço Verde (aussi dénommé Pico Verde) sur le Cabeço do Canto et en arrière-plan le volcan des Capelinhos appartenant tous au complexe volcanique de “Capelo”.
Je ne vais pas trop m’attarder sur mes recherches menées sur le complexe volcanique de Capelo, – j’ai soumis début Septembre 2019 un article dénommé « Observations de la dynamique végétale sur le volcan des Capelinhos (Île de Faial/ Açores /Portugal)[2]» à la revue de géographie portugais « Finisterra » – qui résume tous mes travaux scientifiques effectués sur le site du complexe volcanique de Capelo entre 1999 et 2017 – et j’espère naturellement que l’article sera accepté (sans trop de changements). Notons que Finisterra est une des rares revues scientifiques internationales qui accepte encore des articles écrits en français. J’aimerais ici dans le « billet » de blog plutôt me pencher sur ma perception personnelle des changements de ces paysages depuis 1999, surtout aussi parler de quelques rencontres personnelles faites durant tous ce voyages de recherches, rencontres qui ont laissé des traces dans mes « souvenirs de voyage à Faial ».
A mon arrivée à Faial, il n’y avait pas des « tourisme » digne de ce nom. Quelques randonneurs, des équipages des voiliers qui se réunissaient chez « Peters». Les petits déjeuners dans la salle à manager de l’ Hôtel Faial[3], – ou j’ai toujours débarqué pendait mes voyages – se passait dans le calme – quelques touristes français & francophones, des américains, des luso-américains à la recherche de leurs racines açoriennes.
Cela cependant a complètement changé, le tourisme est bien arrivé à Faial. La salle à manger de l’Hôtel Faial, le matin, pendant l’heure du petit déjeuner a perdu son calme, – il y a du monde maintenant qui prend son petit déjeuner ici. D’ailleurs les dessins montrant la base française de Flores, l’approche des « Transall » vers le petit aéroport de Santa Cruz de Flores ont disparu de la salle à manger de l’Hôtel Faial, mais heureusement on les retrouve au Bar de l’Hôtel. Ces dessins qui rappellent les souvenirs de la présence de la base militaire française de l’ile de Flores sont aussi dans ce sens un vestige d’une période presque oubliée – la guerre froide et le développement de la « Force de Frappe » française. Jadis c’était cette base qui faisait tourner l’économie de la petite île de Flores, ce petit caillou perdu dans l’atlantique du Nord, – qui géologiquement appartient déjà à l’Amérique, Flores fait partie de la « Plaque nord-américaine »[4]. Flores et surtout le petit village de Fajã Grande sur la côte occidentale de l’ île sont un monde à part qui semble être oublié des grands bouleversements qui ont secoué la planète ces vingt dernières années – c’est au moins ce que je retiens de deux séjours dans ce village en 1999 et 2001[5].
Quand je descendis la première fois à l’Hôtel Faial, une grande partie du personnel était encore « francophone », cela a changé, à part Valther le maître d’Hôtel qui maitrise parfaitement la langue de Voltaire, – l’Hôtel est devenu un lieu anglophone (comme d’ailleurs une grande partie du paysage touristique portugais). Un des rares endroits où une partie du personnel parle encore français est le fameux « Peter Café Sport» sur le Port de Horta. C’est là par ailleurs que je fis une rencontre qui m’a montré à quel point le Portugal a souffert de la crise de 2007/08.
Une jeune femme, architecte diplômée et photographe, a dû quitter les paysages du Nord du Portugal où elle a grandi, passé ses études, pour gagner sa vie à Horta, – car ici à Faial le tourisme (qui était quasiment inexistant en 1999) a pendant les années de crises (et même après) procuré quelques possibilités de survivre économiquement. Beaucoup de jeunes portugais ont d’ailleurs été obligés d’immigrer au Brésil, vers l’Angola et de même le « flux » de l’immigration portugais envers la France et la Suisse a repris pendant ces années de crise. Marianna la jeune photographe venue du Nord du Portugal a choisi de tenter sa chance à Faial – elle boucle ses mois en travaillant chez « Peters ».
Quand je suis arrivé sur les champs de cendres de Capelo en 1999, à Cedros il y avait le restaurant de Nick, « O’Esconderijo-Nicks Hide away » – à Capelo « l’artisanato do Capelo » de Véronique, à Norte Pequeno le Bar « Fim do Mundo (Fin du Monde) » de Domingos – et le restaurant « Bela Vista » à Capelo – oui la partie occidentale de île de Faial – en 1999 c’était encore quasiment la Fin du Monde.
Et parfois un Pickup passait devant le « Bar » vendre ses « Bananes » – car c’est presque oublié dans le grand Monde – les Açores c’est aussi un pays de Bananes. Beaucoup d’ Açoréens ont dans leurs jardins, une petite plantation de Bananes, – mais les grandes plantations comme par exemple aux Antilles ou en Amérique centrale n’existent pas aux Açores.
Malheureusement les époux Andrade ont fermé le « Fim do Mundo » il y a quelques années. Mais il reste le souvenir de cet endroit magique. Car c’était un peu ca – un endroit magique du bout du Monde[10].
Le fin du Monde en 1999 c’était la partie occidentale de Capelo vers le vieux phare de Capelinhos –le Farol da Ponta dos Capelinhos. Le centre du Centro de Interpretação do Vulcão dos Capelinhos était inexistant, aucune résidence secondaire à Capelo sur la « Rua do Canto » à Capelo ! En Septembre 1999 on descendait la « Rua do Canto » pour arriver au vieux phare du Capelinhos et après on pouvait descendre vers le vieil
embarcadère de Porto Comprido. Un paysage de champs de cendres recouvert de « Canne de Provence », de quelques Tamaris et de Banksia côtier – et au bout de la « rua do Canto » – la rue du Canto – le Cabeço do Canto est un des Cônes volcaniques surplombant Capelo et faisant donc partie du Complexe volcanique de Capelo. Dans cette petite ruelle que fit la « Rua da Canto » en 1999, il y avait dans une petite maison en pierre volcanique où se trouvait « l’Artesanato do Capelo », le seul endroit où on pouvait trouver quelques infos sur le Capelinhos, des extraits de vieux journaux, des livres en portugais et en français. Ce centre était le premier début du « Centro de Artesanato do Capelo» qui de nos jours se trouve au soi-disant centre de Capelo.
« L’Artesanato do Capelo » c’était le royaume de Véronique. Je me rappelle encore bien, quand je rentrai dans la petite maison en Septembre 1999, me débrouillant dans mon portugais approximatif avec une forte intonation française – et Véronique s’est tout de suite mise à parler en français avec moi – et après avoir découvert mon accent alémanique/alsacien – elle passa à l’allemand. Véronique avait passé une très longue partie de sa vie comme artiste à Paris, mais elle est originaire de la Suisse alémanique des environs de Bâle – et elle avait donc tout de suite reconnue dans ma prononciation française mes origines « alémaniques ». C’est d’ailleurs ici chez « Véronique » dans
Couverture du livre « Vulcão dos Capelinhos; retrospectivas vol. 1 » édite par Victor Hugo Forjaz en 1997
« L’Artesanato » que j’ai acheté mon premier livre scientifique sur l’éruption du Capelinhos. C’était l’ouvrage « Vulcão dos Capelinhos; retrospectivas vol. 1 » – édite par Victor Hugo Forjaz en 1997, – un livre qui contient presque tous les articles scientifiques en fac-similé qui ont été publiés après l’Eruption du Capelinhos dans les années 1950 et 1960. Une grande partie de ces articles étaient d’ailleurs publiés en Français, – le français était encore une langue scientifique importante, – et de plus l’élite scientifique portugaise (et intellectuelle) était tout à fait francophone.
Et depuis cette rencontre en Septembre 1999, chaque fois que je suis retourné à Faial (sauf en 2017) j’ai rendu visite à Véronique / Verónica Scholer Brasil Alves. Au début des années 2000 elle avait encore sa petite boutique artisanale en face de sa maison – dans laquelle j’achetais des « foulard en soie » pour mon épouse – et pour Véronique c’était naturellement aussi l’occasion de parler un peu l’allemand. Car au début du 2 eme millénaire, – les résidences secondaires appartenant à des allemands ou suisses alémaniques à Capelo cela n’existait pas encore. Ceci depuis a complètement changé. Les résidences secondaires du début du 2 eme millénaire c’était surtout les belles demeures à Varadouro des descendants des émigrés qui avaient fui l’éruption volcanique de 1957/58 vers Rhode Island et le Massachusetts, descendants de famille qui avait « réussi » sur l’autre côté de l’atlantique dans les états de la Nouvelle -Angleterre ! Je suis repassé en Septembre 2019 chez « Véronique » – et Véronique nous aouvert son jardin pour une petite visite.
Bananes, Oranges, légumes et aussi quelques plantes ornementales …. un jardin idéal pour l’autosuffisance, mais aussi un jardin qui nécessite endurance et persévérance, beaucoup de travail. Et puis Véronique nous parle de changements du paysage à Capelo, la vigne qui réapparait massivement, les résidences secondaire qui poussent par endroit comme des champignons. Et surtout le climat qui change, – les étés deviennent de plus chauds, – des semaines sans pluies – avec un soleil qui tape comme dans le Midi, – autrefois quand Véronique avait débarqué à Capelo- les étés ressemblaient plutôt aux étés de Bretagne ou de Normandie – mais pas aux étés torrides du midi méditerranéen. Véronique avait cherché une île calme avec des étés et des hivers doux pour cette deuxième vie après ces turbulentes années de vie d’artiste à Paris et à Berlin. Mais les changements climatiques semblent avoir « méditerranisé» les étés de Faial et en plus il semble attirer les touristes. Les flux touristes, qui autrefois n’existait pas, certes précise-t-elle c’est surement dû aussi au « Centro de Interpretação do Vulcão dos Capelinhos ». D’un autre côté le « tourisme » a aussi apporté un peu de « prospérité » et de « culture artistique » à Faial.
« Nick ‘s Hideway – O Esconderijo » je l’ai découvert grâce à la première édition du guide « Azoren » de Michael Bussmann édite en 1999. Ce guide d’ailleurs est un phénomène, c’est certainement un des guides les plus complets sur les Açores – j’ai depuis 1999 acheté toutes les éditions de ce guide[11], [12].Je pense que pour tous les voyageurs lisant l’allemand et désirant découvrir les Açores, la lecture de ce guide est un véritable must pour un voyage aux Açores. D’ailleurs grâce à la 7 eme édition de 2019 de ce guide je viens de découvrir le restaurant «Praya » sur la plage d’Almoxarife, petit restaurant, avec une architecture remarquable, vue sur la plage, qui vaut certainement le détour. Revenons chez « Nick » à Cedros.
Couverture du premier guide « Azoren » de Michael Bussmann
Décrite par la première édition du guide « guide Bussmann », j’ai découvert Nick en 1999[13], – la petite terrasse penche sur un petit ruisseau lui-même ombragé par une luxuriante végétation, des « Monsteras » énormes, sous lesquelles on prenait l’apéro sur la terrasse !
Les chaumes des bambous balayées par les vents de l’atlantique, le timbre d’un curieux mélange de chansons françaises, cap verdienne, du folk et du rythme & blues baignant ce petit coin de Cedros. Dans mes souvenirs cette petit vallée était « sonorisée » par les voix de Georges Moustaki, Nicoletta, Georges Brassens, Cesária Évora, Madredeus, Joan Baez, Stephan Eicher, The Doors et beaucoup d’autres voix que se perdent dans les souvenirs. Peut-être aussi du Wagner, « Tristan und Isolde », « Siefried Idyll », peut-être – mais les souvenirs lointains peuvent aussi devenir trompeurs, il y a déjà longtemps que Nick a vendu son « restaurant » on the « wilde side ». Et comme l’écrivait le guide « Bussmann » –on trouvait le meilleur « bifteck » de l’île (voir aussi la note en bas de page 13 avec citation originale du guide « Guide Bussmann de 1999 » (en allemand)), pas seulement les meilleurs steaks mais aussi les meilleurs Vins de l’ile de Faial. Au début du 2 IIème millénaire trouver de bons vins à Faial n’était pas si facile, les restaurateurs avaient toujours le problème de trouver un bon « importateur » pour « importer » de bons crus portugais ou français du continent vers le petit ilôt au milieu de l’atlantique. Mais depuis cela a aussi changé. Il y quelques années Nick a vendu son affaire aux néo-ruraux allemand Hans Einwang venu du Chiemgau – et Nick’s Hideway est redevenue «-
O Esconderijo[14] ». Le nouveau propriétaire a changé la formule du restaurant, fini le bon « bifteck » à la Nick, le restaurant propose une carte 100% végétarienne. Nous n’avons pas eu la chance de déguster la nouvelle formule gastronomique propoése végétarienne par Hans, mais d’après le « Bussmann de 2019 » Hans propose une cuisine digne d’une belle table étoilé[15], [16]. Néanmoins le décor de la végétation luxuriante baignant le lieu n’a pas changé et Hans le nouveau propriétaire nous a même permis de faire un relevé des plantes de ce décor végétal unique.
Oui, Capelo a changé, et je pourrais encore remarquer une centaine de petits détails. On pourrait aussi dire que l’ile de Faial s’est un peu plus rapprochée du continent. Au mois un, parfois deux vols par jours pour Lisboa, – en Septembre/Octobre 1999 il n’avait que 3 vols hebdomadaires pour Lisbonne. Le Jardin botanique de Faial (Jardim Botânico do Faial) qui était en 1999 un petit ilôt de jardin minuscule est devenu un véritable centre de recherche scientifique – et en plus néanmoins c’est aussi devenu un véritable «jardin botanique », avec une très belle collection d’Orchidées, « l’Orquidário dos Açores » qui mérite vraiment une visite. Et si on a de la chance de tomber sur Marco Rosa on a même droit à une visite guidée en français. Je pense que pour tous les amateurs de « fleurs », de « botanique » le jardin botanique de Faial est une « étape incontournable ». Notons, que le livre « Natural History of the Azores (Histoire naturelle des Açores) » à qui j’ai consacré un billet dernièrement, est en vente dans la petite boutique du Jardin botanique.
Et du fameux Capelinhos, je n’en ai jusqu’ à présent pas parlé dans ce billet. Comme j’ai déjà écrit au début de ce billet, j’ai soumis début septembre 2019 un long article scientifique qui résume mes travaux botaniques sur le Capelions et les champs de cendres de Capelo à la revue de géographie « Finisterra ». Mais c’était avant ce voyage à Faial de la mi-septembre 2019. L’ascension aux
Capelinhos est interdite depuis le dernier hiver (2018/19). Les tempêtes de l’hiver dernier ont gravement érodé le passage entre l’ancienne cote et le Capelinhos – et l’ascension du Capelinhos est devenue une dangereuse aventure. Difficile de recevoir un droit de passage – j’ai bataillé pendant une semaine pour enfin réussir d’obtenir cette autorisation.
Le samedi 28 septembre 2019 j’ai enfin pu faire mes relevées de plantes sur le Capelinhos avec 6 étudiants du KIT qui m’accompagnait. Du retour du Capelinhos deux rangers nous attendaient durant notre descente vers Porto Comprido. J’ai montré l’autorisation, mais les deux rangers m’avertirent que j’avais bien dû avoir deux autorisations, l’une pour pouvoir effectuer des travaux scientifiques et l’autre d’avoir la permission de « grimper » sur le Capelinhos. Donc pour la prochaine fois je saurai que j’aurais besoin de deux autorisations[17].
Mais j’ai de forts doutes qu’il y aura une prochaine fois ! J’ai quitté l’ile le Dimanche 29. Septembre. Début Octobre l’Ouragan Lorenzo (2019) a frappé les Azores de toutes forces. Je crains que cet ouragan qui frappe l’ile de Faial avec des vagues d’une hauteur d’une quinzaine de mètres ait définitivement interrompu l’accès terrestre au Capelinhos.
Dans ce billet j’ai décrit mes « impressions » très personnelles sur les changements des paysages et de la géographie de la partie occidentale de l’île de Faial, ce qu’on dénomme aussi « complexe de Capelo » ou « Complexe volcanique de Faial ». Le seul lieu qui ne semble pas avoir trop changé depuis le début du 2 -ème millénaire c’est le restaurant « Bela Vista » à Capelo/Areeiro – et si bien comme ça- on y trouve encore une très bonne cuisine açorienne traditionnel !
Il y eu beaucoup de changements à Faial, – mais les grands traits de la géographie sont les mêmes depuis des décennies, des centenaires, des millénaires – l’atlantique, le volcanisme, les tremblements de terre et les tempêtes & ouragans. Volcans, tremblements de terres, les dégâts des tempêtes ont assez souvent poussé les habitants de Faial vers l’émigration (USA, Canada, Brésil) – mais d’une autre partie Faial est aussi une terre d’immigration ….. pour des nouveaux arrivants du continents – qui pour des tas de raisons tentent leur s« chances » ou simplement cherchent « le calme » sur cette nouvelle terre – en attendant la prochaine éruption d’un volcan, d’un nouveau coup de séisme, d’une nouvelle tempête qui s’abat sur l’île.
Je tâcherai de revenir à Faial pour encore observer la dynamique de la végétation pionnière du Capelinhos. Peut-être aussi tenter enfin de faire depuis Faial le voyage vers Sao Jorge, une des rares iles des Azores que je ne connais pas encore[18] ! Sao Jorge, est à ma connaissance le seul endroit en Europe où on cultive le Café. Et naturellement, ramener des T-Shirts, des Polos de chez Peters, – pour mes enfants. Depuis 1999 de chaque voyage j’ai ramené des T-Shirts, des Polos de chez Peter’s pour mes enfants, – et si possible aussi d’ailleurs aussi un peu de thé des Açores. Le thé des Açores de nos jours provient de l’ile de Sao Miguel, mais la culture du thé fut aussi pratiquée à Faial, – les théiers font leur apparition à partir de 1872 à Faial comme produit de substitution aux orangeries des Faial, -l’orange fut au 19 -ème siècle un des principales ressources économiques de Faial (voir aussi Rudel 2002, p.73/74). Toute cette histoire on peut la lire, la relire dans le magnifique ouvrage de Christian Rudel sur les Açores « Les Açores: Un archipel au cœur de l’Atlantique » – et même si le livre a été déjà écrit en 2002, je pense, qu’ il présente encore de nos jours les principaux traits de l’histoire et de la géographie de l’Archipel des Açores. Concernant la Culture du thé aux Açores, on trouve une description très exhaustive dans le chapitre « The Azores and Brazil (pages 713 – 718)» du livre « The Tale of Tea (la sage du thé)» de George van Driem (2019). D’ailleurs ce livre est un véritable chef-d’œuvre sur le thé, je l’impression que l’auteur a réussi de réunir toute l’histoire, je dirais même tous le savoir sur le thé et sa culture, son histoire, sa géographie, oui même l’ethnolinguistique du thé, dans un seul livre.
Pour les lecteurs de ce billet, qui aimerait savoir plus sur la nature, la géologie & géographie physique, l’environnement des Açores, je recommande la lecture du livre « Natural History of the Azores », livre dont je parle dans un des mes derniers billet ! Pour finir – et vue qu’on trouve des photos d’avion (ou prises d’avion) – sans avion il est quasiment impossible d’arriver à Faial. L’aéroport de Horta est un aéroport très spécial, – une piste ultra courte [19] – et surtout pas de ILS. Donc les conditions météorologiques peuvent souvent retarder même annuler un vol de ou vers Horta. Naturellement on peut aussi venir en bateau, voiliers à Faial, mais il faut du temps pour traverser cette partie de l’atlantique.
Concernant les images dans ce billet – durant mes voyages aux Açores 1999 à 2008 j’ai principalement fait des « diapos » – une très grande partie de ces images attendent encore d’être scannées et digitaliseées[20]. En utilisant ces images on pourrait aussi construire aussi un « inventaire » des changements de paysages du « complexe de Capelo ». Mais ceci est une autre histoire, un autre défi. Donc presque pas d’images de mes premiers voyages vers Faial dans ce billet.
Je confie que j’ai écrit ce billet à partir de mes souvenirs, – je n’ai pas utilisé mes notes de voyages pour ce billet – ni de mon « Feldbuch » – il s’agit donc d’un récit personnel écrit en Octobre 2019, sorte de mémoires personnels sur mes voyages à Faial entre 1999 – 2019.
Bussmann, Michael (2019): Azoren. 7. komplett überarbeitete und aktualisierte Auflage , Erlangen, (Michael Müller Verlag), 978-3-95654-568-9
Driem, George van (2019): The Tale of Tea : A Comprehensive History of Tea From Prehistoric Times to the Present Day. Leiden, Brill, ISBN 978-9004386259
Forjaz, V.H (Ed.)(1997): Vulcão dos Capelinhos; retrospectivas vol. 1. [The Capelinhos Volcano: retrospectives Vol.1. ] Ponta Delgada: Observatório Vulcanológico e Geotermico dos Açores
Neff, C. (2002): Quelques observations géographiques et botaniques sur Fajã Grande (Flores/Açores/Portugal) – notice d’un voyage d’études aux Açores (Flores/Faial) pendant l’été 2001. Geoöko 23(4), S. 279–288.
Neff, C. (2004): Azoren: Blumeninseln im Atlantik. Geographische Rundschau 57(9), S. 24–28.
Neff, C. (2019): Observations de la dynamique végétale sur le volcan des Capelinhos (Île de Faial/ Açores /Portugal) , soumis/submitted to Finisterra le 02.09.2019 for Special number Finisterra, “Phytosociology Biogeography and Syntaxonomy of the Atlantic Regions” edited by Carlos Neto.
Neff, C.; Bassing, S; Frankenberg, P. (2001): Das Bild der Azoren in Reiseführern – Klischee oder Realität? S. 165–174. In: Stier, B. (Hrsg.): Stadt und Land: Bilder, Inszenierungen und Visionen in Geschichte und Gegenwart; Wolfgang von Hippel zum 65. Geburtstag.
Pereira, Jorge Alberto da Costa; Calvet, Nuno (1995): Peter Café Sport. Texte en français. Lisboa
Rudel, C. (2002): Les Açores: Un archipel au cœur de l’Atlantique. Paris, (Karthala), ISBN 2-84586-254-7
Tabucchi, A. (1983): Donna di Porto Pim e altre storie. Palermo, (Sellerio)
Trota, António Neves; Pereira, Maria João (2018) : Natural History of the Azores. Second revised updated edition. Ponta Delgada, Geotrota – Unipessoal Lda. ISBN 978-989-54137-0-6
Christophe Neff, écrit en Octobre 2019 à Grünstadt, publié le 3. Novembre 2019.
[5] Voir aussi Neff, C: “ (2002): Quelques observations géographiques et botaniques sur Fajã Grande (Flores/Açores/Portugal) – notice d’un voyage d’études aux Açores (Flores/Faial) pendant l’été 2001. Geoöko 23(4), S. 279–288.
[6] Le tenant du Bar « Fim do Mondo » c’était Domingos Andrade, qui fut parfois épaulé par son épouse Patricia.
[7] Si je me souviens bien, Patricia fut aussi le correspondant du Cape Code Times.
[11] En 2001 j’ai publié avec deux collègues (Sascha Bassing et Peter Frankenberg) une petite analyse sur l’image et la perception des paysages des Açores dans le guide de voyage « Das Bild der Azoren in Reiseführern – Klischee oder Realität? S. 165–174. In: Stier, B. (Hrsg.): Stadt und Land: Bilder, Inszenierungen und Visionen in Geschichte und Gegenwart; Wolfgang von Hippel zum 65. Geburtstag. »
[13] Bussmann 1999, p. 326 « Restaurante O Esconderijo, wie der Name schon sagt versteckt gelegen. Wurde 1997 von dem Schweizer Nick Stump eröffnet. Das Lokal ist bekannt für seine saftigen Steaks und ein ausgezeichnetes Lamm. Innen sehr gemütlich und liebevoll eingerichtet. Außen schöne Terrasse über einen Bach, der nur im Winter Wasser führt.“
[15] Bussmann 2019, p.303 « Restaurante O Esconderijo ….. Für 20 Euro bekommt man ein Wahnsinns-4-Gänge Menu (angerichtet wie in der Sternegastronomie) inkl. Wasser und Getränk des Tages“. Vieles ist bio und von der Insel, manches aus dem eigenen Garten“
Le livre „Natural history of the Azores (histoire naturelle des Açores)” écrit par António Neves Trota et Maria João Pereira, est la version révisée et augmentée des livres « História Natural dos Açores[1] » et de sa version anglaise « Natural History of the Azores » paru en 2015 et qui fut éditée par les mêmes auteurs. A part le fait que la version anglaise de 2018 comporte à peu près 40 pages de plus et qui est naturellement écrite en anglais, on trouve une description des divers centres de recherche écologique, comme par exemple le jardin botanique de Faial, mais aussi une liste complètes des plantes vasculaires des Açores, et une liste des vertébrés présents sur les Açores en 2018. Ce livre qui réunit à peu près tous les résultats de recherches géologiques, écologiques et botaniques sur les Açores effectuées jusqu’en 2017 nous présente des chapitres sur les origines géologiques et volcaniques des Azores, sur leurs évolutions biogéographiques, sur l’influence de l’homme sur les milieux terrestres des différentes iles. Pour les scientifiques travaillant ou désirant travailler sur les Açores ce livre donne un très bon résumé des connaissances scientifiques écologiques jusqu’en 2017- et l’abondante bibliographie du livre permet de voir plus loin si nécessaire. Donc le livre nous présente un véritable état des lieux scientifiques sur les milieux naturels des Açores en 2017, ce qui est déjà un exploit considérable.
Je pense que pour un scientifique travaillant sur les Açores le livre fournit une très bonne base de travail. Mais l’intérêt du livre « Natural History of the Azores » va plus loin, – pour tous les amoureux des paysages des Açores – randonneurs, botanistes amateurs, ornithologues amateurs etc., même pour l’humble touriste voyageur – le livre « Natural history of the Azores » est un véritable « must ». La lecture de ce livre permet au naturaliste amateur et au touriste éclairé de se procurer une base scientifique pour comprendre l’histoire, le fonctionnement et la dynamique des écosystèmes des Açores.
Petit bémol, il est difficile de trouver ce livre. Personnellement j’ai dû contacter les deux auteurs du livre pour me procurer et acheter ce livre quasiment introuvable en Europe continentale. Du moins en Allemagne, il était impossible d’acheter ce livre. Peut être les auteurs devraient-ils chercher une coopération avec la La librairie portugaise & brésilienne de Paris pour permettre une distribution plus large de cet ouvrage fort utile pour la recherche scientifique ainsi que les naturalistes amateurs préparant un voyage aux Açores. Peut-être pourrait-on même penser à une version française, vu que le Portugal et aussi les Açores attirent de plus en plus de Français, et que Maria João Pereira une des auteurs, dont j’ai pu faire la connaisse durant le dernier congres FloraMac2018 à Funchal, parle et écrit couramment le français.
Je finis cette petite analyse d’ouvrage avec le constat que le livre « Natural history of the Azores » est un livre qui réunit très bien les connaissances écologiques actuelles sur l’Archipel des Açores, c’est aussi un beau livre, avec de très belles illustrations, cartes, graphiques, images de principales espèces végétales endémiques, naturalisées ou même plantes exotiques envahissantes !
Ouvrages cités:
Trota, António Neves; Pereira, Maria João (2013): História natural dos Açores. Ponta Delgada, 2013Universidade dos Açores, Ponta Delagda, Segunda edição revista e actualizada 2013, Setembro de 2013, Tiragem 1000 exemplares,ISBN 978-972-8612-91-7
Trota, António Neves; Pereira, Maria João (2015): Natural History of the Azores. Regional Directorate for the Environment, ISBN 978-989-20-5622-7
Trota, António Neves; Pereira, Maria João (2018) : Natural History of the Azores. Second revised updated edition. Ponta Delgada, Geotrota – Unipessoal Lda. ISBN 978-989-54137-0-6
Christophe Neff, – écrit le 15.09.2019 et publié le 16.09.2019
[1] J’ai aussi parlé du livre « História Natural dos Açores » lors de la conférence FloraMac2018 à Funchal : „«Un premier aperçu de l’histoire de la description géographique, naturaliste et botanique des Açores : De Michel Adanson à la « « História Natural dos Açores » », communication orale, par Christophe Neff (KIT-IFGG), “FloraMac 2018, Funchal, Madeira, 12-15 September, 2018“
Botaniste – le livre écrit par Marc Jeanson et Charlotte Fauve est un beau petit livre qui invite à rêver de voyages, de plantes et de paysages lointains et même de paysages les plus proches. Des plantes qu’on peut trouver au coin de la rue chez soi. Comme Caryota angustifolia que l’auteur découvre dans la jungle urbaine de New York. « Un jour, c’est en regardant une pousse s’etirer dans cette jungle urbaine que j’ai decouvert un palmier, Caroyta angustifolia Zumaidar & Jeanson – caroyte à feuilles étroite, tel est son nom, celui qui je lui ai donné. (Jeanson & Fauve (2019), p. 10) »
Mais ce livre, me rappelait pendant que mon « rayon d’action se limitait à notre jardin, l’hôpital de Grünstadt, les sessions de kinésithérapie », à quel point j’aime la partie « terrain » de mon travail de scientifique, de géographe-écologue de l’ancienne école naturaliste (allemande). Et parfois je rencontre des phrases, qui me rappelaient ce que j’écrivais il y a quelques années dans paysages. « Malgré d’appels d’éminents scientifiques un renouveau de de la taxonomie, les naturalistes à l’ancienne, qui savent reconnaître une plante, mais aussi reconnaître et expliquer son écologie et son fonctionnement deviennent une espèce en voie de disparition (Jeanson & Fauve (2019), p. 115, 116)». Malheureusement c’est vrai, et cela devient de pire en pire, – j’avais écrit des lignes semblables, il y a maintenant presque trois ans dans le billet « Flâneries d’un phytogéographe sur le billet « Les fleurs qui rendent immortel » du blog « l’Aventura – le BD blog scientifique de Fiamma Luzzati ».
J’ai lu « botaniste » en utilisant ma petite bibliothèque « phytogéographique/botanique » privée, que je me suis constituée pendant presque trente ans de carrière, – j’ai surtout consulté « Field Guide to Trees of North America[1], Field Guide to Trees of Southern Africa[2] et Guide to Trees introduced into Southern Africa[3] » – et je me suis rendu compte que le livre que je voulais m’acheter il y presque vingt-cinq ans « Palms throuhgout the World » ne figurait, n’existait pas dans ma bibliothèque privée.
Naturellement on peut bien lire botaniste, sans bibliothèque privée « phytogéographique /géobotanique » grâce à « Dr. Google, ou en utilisant Wikipedia. Dans ce contexte je me suis aperçu, que certains articles « botanique » sur Wikipédia sont parfois dans un triste état. Même chose sur les personnalités botaniques – sur Maurice Schmid dont les auteurs « dédient quelques fleurs écloses sur la page 216 », – on trouve un petit article dans la Wikipédia espagnole, mais malheureusement pas un mot dans la Wikipedia.fr . Mais enfin on trouve un arcticle assez complet sur Gérard-Guy Aymonin dans le Wikipedia.fr, – dont le livre de Jeanson & Fauve porte le souvenir – et nous rappelle que Monsier Aymonin fut la mémoire vivante de l’herbier (p.64).
En lisant les lignes de « Botaniste », en consultant ma bibliothèque, en voyageant à travers plantes, jardins et paysages je me disais qu’on pourrait aussi éditer une version « Beau- livre » de Botaniste, avec une deuxième partie traitant chaque plante décrite dans le livre, avec un petit résumé décrivant taxonomie et écologie, carte de répartition historique et de répartition actuelle. Photos & images historiques, photo de planche d’herbier etc. Naturellement un tel livre, couterait le double voire le triple du livre actuel, et de plus cela serait peut-être là un autre livre. Naturellement le livre mériterait une traduction anglaise pour trouver aussi un public international. Peut-être même le beau livre dont je parlais gagnerait d’être édité dans une version bilingue français/anglais, car cela élargirait certainement le public pour un tel livre. En plus une traduction allemande du livre dans l’édition actuelle s’imposerait aussi, – même si les botanistes de terrains professionnels en Allemagne se rétrécit comme une peau de chagrin, nous avons ici une très large communauté de botaniste amateurs (pharmaciens, professeurs de lycée et de collèges, jardiniers &paysagistes etc.) qui s’intéressent aussi à l’histoire botanique.
J’ai beaucoup aimé ce livre, mais il faut être conscient qu’il nous parle d’un univers qui est de plus menacé. Je me demande parfois, qui dans quelques années sera capable de reconnaitre et identifier la « Valériane rouge (Centranthus ruber)» au coin de ma rue à Grünstadt, des Palmiers qui poussent dans mon jardin (Trachycarpus fortunei), les Pourpiers de Cooper (Delosperma cooperi) qui risquent un jour de s’échapper des jardins de la Unterhaardt, les violettes du Cap Leucate (Viola arborescens Violette ligneuse), l’oiseau du Paradis (Caesalpinia gilliesii) qu’on retrouve ici et là dans le pays Leucatois[4] etc.. Et naturellement dans le livre de Marc Jeanson, on a parlé beaucoup de palmiers, car Marc Jeanson est un spécialiste des palmiers. Donc c’est aussi une lecture très enrichissante pour tous les amateurs de palmiers.
Et pour finir, – dès le début « Botaniste » m’avait émerveillé car il parlait de Michel Adanson. En Septembre dernier lors du dernier congrès Floramac à Madère j’ai tenu un exposé sur la description de la végétation de l’ile de Faial (Acores) par Michel Adanson[5]. Michel Adanson est un de ces grands botanistes, presque tombé à l’oubli de nos jours, dont nous parle ce petit livre avec une charmante légèreté. C’est peut-être même le grand exploit de ce petit livre, – il nous laisse revivre le monde des anciens botanistes de terrains, des jardins disparus et des herbiers, ces archives du vivant, du monde végétal.
Et pour finir, – Marc Jeanson est un des heureux botanistes qui a trouvé un poste de botaniste scientifique au Museum d’histoire naturelle, – il est responsable de l’herbier[6] et en plus il a découvert et décrit une nouvelle espèce de palmier « Caroyta angustifolia Zumaidar & Jeanson[7] ». C’est une belle réussite professionnelle.
Personnellement, j’ai aussi eu de la chance, je suis un des rares géographes naturalistes, géobotanistes, même si je ne fais presque plus de recherche, mais beaucoup de travail d’administration et des cours, mais c’est le système allemand, qui peuvent bien vivre de leur travail, payer des études à leurs enfants etc…. Mais pour les jeunes doctorants, les Post – doc en botanique traditionnelle, écologie de paysages etc., – que ce soit en France, ou en Allemagne, hélas les perspectives professionnelles, je n’en vois pas trop actuellement! Nos sociétés parlent tellement de biodiversité, d’écologie de paysages, des bouleversements des écosystèmes, des changements climatiques …. Mais en réalité, à part quelques beaux discours du dimanche, nos sociétés ne sont pas prêtes à financer les postes de recherche nécessaires. Et en France, même si la situation n’est pas brillante, elle est encore meilleure qu’en Allemagne. De ces choses-là, qui font malheureusement partie du système de recherche actuelle, le livre ne parle presque pas. Mais ce n’était certainement pas son objectif.
A part cela, ce petit livre, est une merveilleuse lecture, qui permet de découvrir le fabuleux pays des botanistes, des herbiers et du monde végétal.
Bibliographie
Glen, Hugh; Van Wyk, Braam (2016): Guide to the Trees Introduced into Southern Africa. Cape Town, 2016, Struik Nature, ISBN 978-1-77584-125-8
Jeanson, M.L. ; Zumaidar, Y., Labat, J.-N. (2011). A New Species Of Caryota (Arecaceae, Coryphoideae) From Central And North Sulawesi. Systematic Botany Vol. 36, No. 3 (July-September 2011), pp. 600-604
Jeanson, Marc; Fauve, Charlotte (2019): Botaniste. Paris, Bernard Grasset, ISBN 978-2-246-85745-7
Jones, David L. (1995): Palms : throughout the world. Washington D.C., Smithsonian Inst. Press, ISBN 1-56098-616-6
Kershner, Bruce; Mathews, Daniel; Neslon, Gil; Spellenberg, Richard (2008 ): National Wildlife Federation field guide to trees of North America. Foreword by Craig Tufts, NWF Chief Naturalist. New York, Andrew Stewart Publishing, INC, ISBN 978-1-4027-3875-3
Wyk, Braam van; Wyk, Piet van (2016): Field Guide to Trees of Southern Africa. Second edition, fully revises and greatly expanded. Cape Town, 2013, Struik Nature, ISBN 978-1-77007-911-3.
Christophe Neff, ecrit et publie en aout 2019 à Grünstadt.
[1] Kershner, et al. (2008 ): National Wildlife Federation field guide to trees of North America. New York.
[2] Wyk & Wyk(2016): Field Guide to Trees of Southern Africa. Second edition. Cape Town.
[3] Glen & Van Wyk (2016): Guide to the Trees Introduced into Southern Africa. Cape Town.
[4] Concernant « Caesalpinia gilliesii » dans le pays leucatois voir aussi : Neff & Scheid (2005) Der mediterrane Süden Frankreichs. Vegetationsdynamik und Kulturlandschaft im Languedoc- Roussillon. In: Geographische Rundschau, 57, H. 9, 38-44.
[5] «Un premier aperçu de l’histoire de la description géographique, naturaliste et botanique des Açores : De Michel Adanson à la « « História Natural dos Açores » », communication orale, par Christophe Neff (KIT-IFGG), “FloraMac 2018, Funchal, Madeira, 12-15 September, 2018“
[7] Voir Jeanson, M.L. ; Zumaidar, Y., Labat, J.-N. (2011). A New Species Of Caryota (Arecaceae, Coryphoideae) From Central And North Sulawesi. Systematic Botany Vol. 36, No. 3 (July-September 2011), pp. 600-604
Je venais juste d’avoir dix-sept ans. J’arrivais en vélo, depuis Schramberg en Forêt-Noire, après avoir traversé la Forêt-Noire, les Vosges via le Col de la Steige, la Lorraine en passant par Colombey les Deux Églises. En fait c’était un pari avec mes camardes cavaliers du club d’équitation de Schramberg du Beschenhof à Schramberg-Sulgen, – que j’arriverais à faire le trajet « Schramberg- Paris » en trois jours en vélo. La nuit tombant, longeant la Seine, Quai de la Tournelle, Quai de Montebello je découvris la silhouette de la Cathédrale Notre-Dames de Paris. J’en fu ébloui, et ébloui je continuais à forcer les pédales, j’avais encore les Champs-Élysées devant moi, avant d’enfin arriver à la Place de l’Etoile. En fait, je ne me rappelle plus très bien si les frères et sœur Laetitia & Bruno M., m’avaient cherché en voiture avec leur père, à la Place de l’étoile ou à la Porte Maillot, mais je pense que ce fut la Porte Maillot. Mais je me rappelle encore très bien les pavés des Champs-Élysées, j’étais crevé il faisait nuit, et comparé à la Haupstrasse de Schramberg, il y avait une circulation assez dense.
Laetitia et Bruno, que je les ’avais connus au camping de Mus, dans le Gard pas loin de Vergèze. C’est au camping du Mus, ce camping qui longeait la voie ferrée Nîmes – Montpellier, qu’on avait passé l’été 1980 en famille avec la tante et l’oncle alsacien, – mon grand-père Jean Migliori était malade, mourant – et nous passions les journées soit à l’hôpital à Nîmes, soit chez la grand-mère à Aubord, – soit parfois à la plage au Grau – du – Roi ou à La Grande Motte, ou simplement à la petite piscine de Calvisson. C’était en 1980 et il y avait encore des trains de marchandise sur la ligne de Chemins de Fer Nîmes- Sommières -Le Vigan. On pouvait voir passer le train du soir vers Le Vigan, en fin d’après-midi depuis la piscine de Calvisson. D’une part ce fut un été triste, car je perdais mon grand-père, – mais le chagrin n’était pas trop douloureux, grâce aux amitiés de vacances de camping comme Bruno et Laetitia. Donc en été 1981 je leurs rendis visite en faisant le trajet Forêt-Noire – Paris en vélo.
Voyant « Notre Dame » en flammes, ce soir du lundi 15 avril 2019 sur mon écran notebook, je me suis souvenu comment j’ai aperçu dans les derniers rayons de soleil d’un soir d’été en 1981 depuis mon vélo la vielle « Dame ». Mes visites de « Notre Dame », la première tout de suite après avoir débarqué à vélo à Paris, où j’avais entre autres visité une partie de la charpente, cette forêt de poutres. Je suis revenu plusieurs fois depuis rendre visite à la vielle dame, la dernière fois je pense ce fut durant un congrès en 2002[1]. En fait je ne logeais qu’à quelques pas de l’Île de la Cité , le congrès se tenait à la Sorbonne. C’était d’ailleurs aussi la dernière fois que je mis les pieds à Paris intra-muros. Depuis j’ai vu assez souvent Notre Dame et aussi la tour Eiffel depuis l’avion traversant le ciel de Paris, les avions reliant Francfort à Lisbonne survolent assez souvent Paris. Et naturellement beaucoup de changements d’avion à CDG ou à Orly, sans mettre les pieds en dehors de l’aéroport. Le contact avec Bruno & Laetitia s’endormit pendent mon bac, le service militaire, -mes stages d’application d’officier de réserve à la Bundeswehr etc. Les flammes de Notre Dame ont fait ressurgir les souvenirs de ma première rencontre avec Notre Dame en 1981, de l’été passé chez Laetitia & Bruno – et ceci après presque 38 longues années.
Voyant la toiture de Notre Dame dévorée par les flammes j’avais l’impression que le cœur de la France éternelle saignait. Notre Dame de Paris n’est certainement pas la seule église avec laquelle j’ai disons un lien affectif spécial. La Cathédrale de Strasbourg certes, – pour diverses raisons familiales & personnelles, mais aussi historiques comme par exemple le serment de Koufra « « Jurez de ne déposer les armes que lorsque nos couleurs, nos belles couleurs, flotteront sur la cathédrale de Strasbourg » ou pour ainsi dire où souvenirs personnels et histoires convergent, – pour ma grand-mère Germaine Migliori, qui décéda en 2011, c’était certainement son église, sa cathédrale. Dans mes souvenirs d’enfance[2] – la cathédrale de Strasbourg fut certainement la plus grande, la plus impressionnante et certainement la plus belle des Cathédrales.
Ou la petit église St.Nickolaus à Buchenberg (Königsfeld), église presque millénaire, certainement une des plus anciennes églises de Forêt – Noire, qui est tellement inconnue, dont on ne trouve même pas d’article Wikipédia, et je parle ici de wikipedia.de. Perdue au fond de la Forêt – Noire elle attend d’être découverte par le pèlerin à la recherche d’églises romanes dans le Sud de l’Allemagne. Ou par exemple les vitraux de la Cathédrale Saint-Paul d’Abidjan m’ont laissé un souvenir inoubliable. Ou le silence du Prieuré de Serrabone sur les contreforts du Canigou,- mais apparemment je dirais que dans ma géographie imaginaire- Notre Dame de Paris et l’Ile de la Cité est le cœur de la France éternelle – ou le centre de ma géographie imaginaire de la France.
En voyant les blessures et les séquelles que l’incendie de dimension dantesques a laissées derrière soi, je disais à ma fille Viola, que je ne pensai pas voir de mon vivant la Cathédrale de Notre Dame reconstruite, – en tous cas pas la « forêt » de la charpente de la toiture. Dans ce contexte les annonces du gouvernement, de reconstruire la cathédrale en cinq ans, me semble être très ambitieuses, et parfois je me demande si en dehors des travaux de stabilisation et de sécurisation où la vitesse s’impose,- il ne serait peut-être pas nécessaire de prendre plus de temps de réflexion, à réfléchir à ce que l’on veut reconstruire[3]. La reconstruction d’un bâtiment millénaire, où l’histoire, l’imaginaire[4], le temps et même divers architectes on laissé leurs traces[5], nécessite je pense un temps d’analyses, de réflexion. Consolider avant de rebâtir à la hâte, me semble être une meilleure option[6].
Peut-être me suis-je trompé en disant à ma fille que je ne verrai pas de mon vivant Notre Dame de Paris reconstruite. Je ne le sais pas. Je sais par contre, que grâce à la formidable action des pompiers de Paris, le pire a été évité, – « Fluctuat nec mergitur » – battue par les flots de l’histoire elle ne sombre pas !
La Cathédrale de Notre Dame en flammes m’a fait ressurgir le souvenir, de l’été 1981 – une aventure en bicyclette entre Schramberg et Paris, l’Île de la Cité, le quai de Montebello, la charpente dite la « forêt » de Notre Dame. En 1981, c’était déjà un monument très apprécié par les touristes, mais l’affluence n’était en aucun cas comparable aux masses de touristes de nos jours. On pouvait encore, après avoir gravi les 387 marches pour attendre le sommet de la tour sud paisiblement regarder les flots de la Seine s’écoulant sous le petit pont, les bouquinistes sur les quais de la Seine, – c’était un peu le paysage – dont nous parlait notre livre de français au Gymnasium Schramberg. Le livre s’appelait « Salut », et entre 1975 -1985 de milliers de lycéens allemands du Bade-Wurtemberg apprenaient leurs premiers mots de français, dans un paysage imaginaire que ce livre d’apprentissage de français dessinait entre « Boul Mich » et l’Île de la Cité. C’était très loin de l’image du roman de Victor Hugo sur Notre Dame de Paris. Mais ce fut aussi une découverte des paysages de Paris. La plupart de mes collègues bacheliers ont surement découvert « Notre Dame de Paris », comme d’ailleurs moi-même par le film de Jean Delannoy sur le scenario de Jean Autrèche et de Jacques Prévert se basant sur le roman de Victor Hugo avec l’interprétation inoubliable de Gina Lollobrigida dans le rôle d’Esméralda[7]. Plus tard j’ai lu des extraits du livre dans la bibliothèque de mes grands-parents à Aubord. C’était un volume des Œuvres complètes de Victor Hugo du Club français du livre édité par Jean Massin. Peut-être un jour relirai- je le roman de Victor Hugo – sûrement en version poche – car Œuvres complètes de Victor Hugo du Club français du livre édité par Jean Massin dans leurs reliures rouges si caractéristiques semble avoir disparu dans les méandres du temps de l’héritage familial.
Et naturellement je reviendrai sur les lieux de ma jeunesse, pour voir comment progressent les travaux de reconstruction de « Notre-Dame de Paris », et pour me souvenir d’un voyage en vélo de Schramberg à Paris à travers la Forêt – Noire et les Vosges, l’ascension du Col de la Steige. C’était 1981, quelques semaines après l’élection de François Mitterrand, le peuple de gauche fêtait la victoire (on a gagné !!!)[8] – et moi j’étais jeune – et je fêtais surtout ma jeunesse.
Quelques 15 années plus tard je suivais les obsèques de Mitterrand à Notre Dames de Paris à la télé[9], – la voix de Barbara Hendricks, les mots du Cardinal Lustiger, les larmes de Helmut Kohl résonnaient dans Notre Dame et sur nos écrans de téléviseurs et ceci même en Allemagne….[10]
Christophe Neff, écrit pendant la semaine sainte 2019, publie le Samedi 20.04.2019
P.S. : C’est certainement un des derniers billets de paysages dans sa formule « Les Blogs Le Monde ». Comme je l’ai déjà décrit dans le précédent billet, le Monde va fermer les blogs abonnés le 5. Juin 2019.
[1] Ce fut la participation au Congrés „Environmental dynamics and history in Mediterranean areas, Paris, Universite de Paris-Sorbonne, 24-26 avril 2002“
[4] Voir aussi par exemple Anne-Marie Thiesse « Avec Hugo, Notre-Dame est devenue la cathédrale de la nation » dans le Monde (MERCREDI 17 AVRIL 2019,p.14) (version électronique ici), ou Raphaëlle Leyris « Une « cathédrale de poésie » devenue source d’inspiration pour la littérature D’innombrables écrivains, à la fois français et étrangers, ont chanté dans leurs écrits les louanges du majestueux édifice, à l’image de Victor Hugo » (MERCREDI 17 AVRIL 2019,p.13) (version électronique ici).
[5] Voir aussi l’article de Laurent Carpentier « Viollet – le – Duc, restaurateur de mythes. L’architecte français réinventa Notre Dame de Paris au XIXe siècle, en se référant à un Moyen Age revisité » dans le Monde, SAMEDI 20 AVRIL 2019, p.24, version électronique voir ici.
[6] Dans se contexte je suggere de lire « Notre-Dame : pour une cathédrale du XXIe siècle», l’editorial du Monde du 18.04.2019 (Éditorial du Vendredi 19 avril 2019,p.30 dans la version imprimée du Monde)
[7] Sur le rôle du cinéma dans l’imaginaire de Notre Dame, voir aussi « Au cinéma, le joyau gothique piégé dans le rôle que lui a écrit Hugo La cathédrale parisienne doit l’essentiel de sa carrière – essentiellement hollywoodienne – au roman de l’écrivain » de Thomas Sotinel dans le Monde du MERCREDI 17 AVRIL 2019, p.13.