La mort subite d’Alexeï Navalny[1] m’avait tellement ému, que j’avais écrit le billet « C’était vendredi, le 16 février 2024 ……. ». Le poème « Maria » que je dédie à Maria Kalesnikava, qui a disparu quelque part dans un « goulag » en Biélorussie, est aussi un poème écrit pour tous les détenues des goulags en Russie, Biélorussie, en Chine, en Corée du Nord. La situation des « dissidents », des prisonniers politiques me rappelle parfois les paroles de la chanson « Diego libre dans sa tête[2] » de Michel Berger !
« Derrière des barreaux
Pour quelques mots qu’il pensait si fort
Dehors
Oui dehors, il fait chaud
Et des milliers d’oiseaux s’envolent
Sans effort
Quel est ce pays
Où frappe la nuit
La loi du plus fort? » (Extraits de la chanson Diego libre dans sa tête de Michel Berger)
Ecrit par Michel Berger en 1981 ces paroles dénonçant les dictatures sanglantes qui sévissaient sur une très grande partie de l’Amérique latine dans les années 1970, – paroles qui de nos jours sont encore d’actualité en Russie, Biélorussie, en Chine etc. – même si la chaleur tropicale a été remplacé par le froid polaire du Grand Nord.
J’étais et je suis encore particulièrement touché par tous ces citoyens russes, courageux qui bravaient l’interdiction d’assister aux funérailles d’Alexeï Navalny, que ce soit à Moscou, à Saint Pétersbourg, à Novossibirsk …. Quel courage ! Quelle audace !
En mémoire d’Alexeï Navalny et des courageux citoyens russes qui ont bravé les interdictions et les intimidations du pouvoir russe et qui ont osé d’accompagner Alexeï pour son dernier voyage, qui ont ensevelie sous les fleurs la tombe du dissident au cimetière de Borisovo à Moscou, l’hebdomadaire le Spiegel parlait même de « Blumenberg (Montagnes de fleurs)», je publie le tableau « Nawalny » de l’artiste franco-allemand Agnès Deramecourt.
C’était vendredi, le 16 février 2024, fin des cours du « Wintersemester ». J’avais bien diné avec un collègue pour fêter cela – diné aux « goldener Anker (ancre en or) » à Eggenstein. J’étais sur la route du retour pour Grünstadt, – je passais la forêt de pins entre Spire et Böhl-Iggelheim pour éviter les bouchons habituelles du vendredi sur l’A 61 entre Spire et le Frankenthaler Kreuz. Je pensai à la discussion de radio que j’avais écouté la veille sur la « Leitkultur [1]», Simone Egger, professeur de Anthropologie culturelle à l’université de la Sarre qui menait la dernière charge du « Bildungsbürgertum » allemand. Le matin même de ce vendredi, j’avais demandé à mes étudiants s’ils avaient déjà entendu d’un certain « Friedrich Hölderlin », – mais pour eux tous des futurs profs de Lycée aux Bade-Wurtemberg ou dans un autre Land du Sud de l’Allemagne, Hölderlin était un illustre inconnue ! Durant ma carrière académique j’avais déjà proposé des sorties sur le « Neckar et les paysages de Hölderlin » j’en parle d’ailleurs dans un de mes anciens billets « Les premiers jours de brumaire 2010 dans le Sud de l’Allemagne (Unterhaardt et Grünstadt, vallée du Neckar) » . Hölderlin et ses amis écrivains poètes comme Kerner, Mörike, Lenau etc. ont façonné d’une certaine manière la perception du paysage, de la « Heimat » du Bildungsbürgertum allemand. Je pense qu’il faudrait peut-être recommander à mes étudiants la lecture de la nouvelle version retravaillée et augmentée du livre « Der Neckar – eine literarische Reise ». Recommander un livre de plus 280 pages comme lecture pour étudiants, – c’est à priori une façon de se compliquer la vie. Je sors de la forêt de Spire contourne Böhl-Iggelheim, à l’horizon je vois les contreforts du « Pfälzer Wald », il commence à pleuvoir. Il pleut même assez fort, – je pense au nouveau roman de Clara Arnaud « et vous passerez comme des vents fou », dont j’ai commencé la lecture il y a quelque jours. On peut lire le livre comme un roman – ou comme un livre de géographie sur les paysages d’un pays perdu dans les Pyrénées ariégeoise. Je me demande pourquoi on ne trouve pas d’article Wikipédia sur Clara Arnaud.
Et soudain, la pluie battant sur le pare-brise, la nouvelle me parvient par la voix du speaker de la Radio des nouvelles de SWR2 « Alexeï Navalny » vient de décéder dans un camp pénal russe en Sibérie. Je pense au poème « La Mort du poète » de Mikhaïl Lermontov. Triste destin, – et quel courage ! Les « zaklioutchonny kanaloarmeets », les détenus-combattants du Belomorkanal et tous les autres « Zek/Zeka »[2] on décidément encore des beaux jours devant eux. Les ombres des « Zeka » ont été réveillés par le Tsar Poutine, – les grand forêts du Nord en Biélorussie, en Russie, en Sibérie – cachent ouvertement dans les paysages des vastes étendues éternelles les camps, les lagers ….. le soir même j’écoute le discours émouvant de sa veuve Ioulia Navalnaïa pendant la 60e Conférence de Munich sur la sécurité[3] .
La Russie de Poutine est redevenue un pays de bagnes, comme aux temps des Tsar, – je me souviens de mon premier billet dans paysages ecrit sur le règne de Poutine « Blognotice 22.12.2013: De Dostoïevski à Mikhaïl Khodorkovski », c’était en 2013, il y maintenant 11 ans …… de nos jours le rousskiï mir , c’est le monde des « lager[4]» dans les forêts du grand nord, c’est les terres de sang et de la désolation en Ukraine, ce sont les cris silencieux de «Maria Kalesnikava »[5] dans un bagne inconnue des paysages de forêts et de marécages de la Biélorussie ….
Comme les années précédentes[1], je publie une petite rétrospective de l’année 2023 présentant les billets les plus lus durant l’année 2023. Vue que le blog paysages reçoit de plus en plus de lecteurs allemands – (voir tab 2) – cette fois si dans une notice bilingue franco-allemand. Plus de 90 % des lecteurs des paysages en 2023 provenait de L’Allemagne, des Etats-Unis, de la France et du Canada. 62 % des lecteurs de paysages provenaient d’Allemagne. Les 10 articles les plus lus (ou les plus visitées ou les plus cliquées – qui sait ?) de l’année 2023 se retrouvent dans le Tableau 1.
Je me suis réjoui de l’attribution du prix Sakharov à Mahsa Amini et au mouvement des femmes en Iran – Femme, Vie, Liberté de façon posthume durant l’automne 2023! J’étais très ému écoutant le magnifique discours des enfants de Narges Mohammadi pendant la cérémonie de l’attribution du prix Nobel de la paix 2023 à Oslo (en francais)[2] – et pendant que j’écris ce lignes – je sais bien que Narges Mohammadi croupit encore dans une prison iranienne – espérons que le monde n’oublie pas le terrible sort de Narges Mohammadi et des femmes iraniennes !
Au niveau plus personnel, ce fut mon voyage d’étude aux Açores en Septembre 2023 qui m’a beaucoup « ému », même si jusque à présent ce voyage de recherche n’a pas (encore) laissé des traces sur paysages – et la publication de mon petite chapitre personnel dans un livre de témoignage sur la fin de la deuxième guerre mondiale à Bad Saulgau[3].
L’année 2024 s’annonce, comme je l’aie déjà décrit dans billet publie fin décembre 2023, – comme l’année des « tous les risques » géopolitique – nous risquons de voir Donald Trump gagner les élections présidentielles aux Etats-Unis, l’AFD au chevet du pouvoir régionale en Allemagne de l’Est, et ne parlons pas de l’Ukraine où je crains le pire ! Un Ministre-président Björn Höcke dans l’état fédérale de Thuringe, est peut être improbable, mais certainement pas impossible !
Les changements climatiques risquent, la crise climatique risque, de nous atteindre une fois de plus de plein fouet en 2024. Je suis inscrite sur les listes électorales de Leucate dans l’Aude. La station météorologique du Cap Leucate a reçu en 2023 213,7 mm de précipitons[4]. Un record négative absolu… ces conditions climatiques frôlent déjà le semi-aride ! Et ce n’est pas seulement Leucate que cette sècheresse historique concerne, c’est toute la plaine du Roussillon dans les Pyrénées-Orientales qui subit les conséquences des aléas climatiques. La crise climatique est arrivé en France, – mais cela apparemment n’intéresse pas grand monde, – sauf les vignerons et agriculteurs de ces petites régions côtières le Narbonnais, le Leucatois et le Roussillon entre Narbonne, Perpignan et la frontière espagnole !
L’année 2024 vient de débuter, j’espère que je pourrais enfin entamer ma lecture du roman de Vasilli Grossman « Pour une juste cause » !
Tableau 1/Tabelle 1 : Les 10 articles les plus lus sur paysages en 2023/ Die 10 meistgelesenen Artikel im Paysagesblog im Jahre 2023
Rang
Pays/Land
%
1
Allemagne/Deutschland
62,35
2
USA
18,51
3
France/Frankreich
11,46
4
Canada
1,86
5
Suisse/Schweiz
0,82
6
Portugal
0,77
7
Tunisie
0,66
8
Pays-Bas/Niederlande
0,36
9
UK
0,30
10
Belgique
0,30
Tableau 2 : Provenance de géographique des lecteurs/lectrices de paysages/ Geographische Herkunft der Leser/innen des paysagesblog
Wie in den vergangenen Jahren[5] veröffentliche ich einen kleinen Jahresrückblick mit den meistgelesenen Beiträgen des Paysagesblog des Jahres 2023. Angesichts der Tatsache, dass der paysagesblog immer mehr deutsche Leser erhält – (siehe Tab 2) – diesmal in einem zweisprachigen deutsch-französischen Blogpost. Mehr als 90 Prozent der Leser von paysages im Jahr 2023 kamen aus Deutschland, den USA, Frankreich und Kanada. 62 Prozent der Leser des paysagesblog kamen aus Deutschland. Die 10 meistgelesenen Artikel des Jahres 2023 (oder die meistbesuchten oder meistgeklickten – wer weiß das schon?) finden sich in Tabelle 1.
Ich habe mich sehr gefreut, dass Mahsa Amini und die Frauenbewegung im Iran – Frau, Leben, Freiheit im Herbst 2023 posthum den Sacharow-Preis erhalten haben. Ich war sehr bewegt, als ich die sehr beeindruckende Rede der Kinder von Narges Mohammadi bei der Verleihung des Friedensnobelpreises 2023 in Oslo hörte (die Kinder von Narges Mohammadi die in Frankreich leben, hielten die Rede auf Französisch und teilweise in Persisch)[6] – und während ich diese Zeilen schreibe – weiß ich, dass Narges Mohammadi immer noch in einem iranischen Gefängnis leidet – und man kann nur hoffen, dass die Welt das schreckliche Schicksal von Narges Mohammadi und den iranischen Frauen nicht vergisst.
Auf einer mehr persönlicheren Ebene war es meine Studienreise/Exkursion auf die Azoren im September 2023, die mich sehr „bewegt“ hat, auch wenn diese Forschungsreise bis jetzt (noch) keine Spuren auf dem paysagesblog hinterlassen hat – und die Veröffentlichung meines kleinen persönlichen Erinnerungskapitels in einem Zeitzeugenbuch über das Ende des Zweiten Weltkriegs in Bad Saulgau[7].
Das Jahr 2024 kündigt sich, wie ich es bereits in meinem Ende Dezember 2023 veröffentlichten Blogbeitrag beschrieben habe, als das Jahr der „aller geopolitischen Risiken“ an – wir riskieren, dass Donald Trump die Präsidentschaftswahlen in den USA gewinnt, die AFD in den ostdeutschen Bundesländern an der Schwelle zur Macht steht, und ganz zu schweigen von der Ukraine, wo ich das Schlimmste befürchte! Das Björn Höcke zum Ministerpräsidenten von Thüringen gewählt wird ist vielleicht unwahrscheinlich, aber bestimmt nicht unmöglich!
Der Klimawandel droht, die Klimakrise droht, uns im Jahr 2024 erneut mit voller Wucht zu treffen. Ich bin in den Wählerlisten von Leucate im Departement Aude eingetragen. Die Wetterstation Cap Leucate erhielt im Jahr 2023 213,7 mm Niederschlag[8]. Ein absoluter Negativrekord … diese klimatischen Bedingungen grenzen bereits an semiaride Verhältnisse! Und es ist nicht nur das Küstenstädchten Leucate, welches unter dieser historische Trockenheit leidet, sondern die gesamte Ebene des Roussillon in den Pyrénées-Orientales, die unter den Folgen der klimatischen Unwägbarkeiten leidet. Die Klimakrise ist in Frankreich angekommen, – aber das interessiert offenbar kaum jemanden in Frankreich, – außer den Winzern und Landwirten dieser kleinen Küstenregionen des Narbonnais, des Leucatois und des Roussillon zwischen Narbonne, Perpignan und der spanischen Grenze!
Das Jahr 2024 hat gerade begonnen, und ich hoffe, dass ich endlich die Lektüre von Vasilli Grossmans großen Roman „Pour une juste cause[9]“ beenden kann!
[6] Siehe auch hier das Video der Zeremonie zur Verleihung des Friedensnobelpreises 2023 an Narges Mohammadi auf der Website der Nobel-Stiftung „Narges Mohammadi Nobel Lecture“ und auch hier auf Youtube !
[9] Im Deutschland bzw. auf Deutsch ist dieser Roman von V. Grossmann u.a. unter den Titeln „Wende an der Wolga“ bzw. später auch unter dem Namen „Stalingrad“ veröffentlicht worden
L’année 2023 a entamé ces dernières heures. 2023 fut particulièrement chaud et humide en Allemagne. J’écris ces lignes, pendant qu’une très grande partie de la Basse-Sachse s’est transformée en un immense lac d’eau douce, – cette pluie qui tombe depuis des semaines provoque des inondations dans une grand partie de l’Allemagne. Et dans le Sud de la France les Pyrénées-Orientales et une partie de la côte de l’Aude, comme par exemple Leucate sont touchées par une sécheresse sans fin ! Ici à Grünstadt il fait tellement doux (et humide) que’ ici et là on découvre déjà les premiers fleurs printanières en train de fleurir fin décembre. La pensée en fleur que j’ai découverte il y quelques jours, une Viola × williamsii[1], ici à Grünstadt, est parlant, – une image en fleur des changements climatiques.
L’année 2024 s’annonce déjà comme assez rude ! Malheureusement il faut craindre que Donald Trump gagne les élections présidentielles aux Etats-Unis. Cela serait une catastrophe pour les Etats-Unis, tout le globe – et particulièrement pour l’Ukraine. L’Ukraine a vraiment une année difficile devant elle, – cela me rappelle un peu la situation de la France en 1917. Dans ce contexte on trouve une très bonne interview de Nicolas Werth dans le Monde « Pour Poutine, l’hostilité de l’étranger est le moteur principal de l’histoire russe[2] »
Et concernant la politique climatique, – un président Trump serait vraiment un des pires scenarios qui puissent nous arriver …. et ne parlons pas de l’Ukraine …..
A part les changements climatiques, – le danger de voir Donald Trump gagner les élections présidentielles aux USA, l’année 2024 s’annonce comme une année de tous les risques géopolitiques ! Et en plus les conséquences des changements climatiques deviendront de plus en plus pesant pour nos sociétés, – crues, inondations, tempêtes, sècheresses, et incendies de forêt à répétition …..vont d’être au menu durant 2024 et les années suivantes ….
En attendant des jours meilleurs, j’essaierai enfin de finir ma lecture du roman de Vassili Grossman « pour une juste cause » – livre qui m’a accompagnée pendant une partie de l’année 2023 …..
Am ersten Adventswochenende 2023, also am ersten, zweiten und dritten Dezember brach der Winter über Süddeutschland ein. Es fiel relativ viel Schnee, – wobei es nicht überall in Süddeutschland schneite, beispielsweise gab es in Grünstadt und der Unterhaardt so gut wie keinen Schnee[1], – aber vor allem in Bayern fiel so viel Schnee, sodass in großen Teilen Bayern der Eisenbahnverkehr zum Erliegen kann[2]. Der Bahnverkehr am Münchner Hauptbahnhof und rund um München, sowie in Südbayern wurde eingestellt. Im Großraum München fuhren überhaupt keine Züge mehr an diesem Wochenende.Das bundesweite Einstellen des Fernverkehrs bei angekündigten Sturmtief wie von Antje Kapsch (2023) in einem Artikel der geographischen Rundschau beschrieben, gab es zwar in den letzten Jahren immer mal wieder, – aber an einen totalen Ausfall des gesamten Eisenbahnverkehrs (Nah und Fernverkehr, Güterverkehr) in großen Teilen eines Bundeslandes, das denke ich hat es in dieser Form so in Deutschland seit dem zweiten Weltkrieg noch nicht gegeben. Und es war ja nicht nur Bayern betroffen, – so waren unter anderem Teilabschnitte der Gäubahn und der Schwarzwaldbahn für den Zugverkehr gesperrt.
Früher, – früher in meiner Kindheit, in den 1960 und 1970 Jahren, hätte es so etwas nicht gegeben. Da hieß es noch „Alle reden vom Wetter – wir nicht[3]“ – das war eine Werbekampagne die die Bahn 1966 gestartet hatte, und die auch noch in den Folgejahren fortgeführt wurde[4]. Und tatsächlich kam es in den 1960 und 1970 Jahren kaum vor, dass die damalige Deutsche Bundesbahn in der alten Bundesrepublik großflächig den Bahnverkehr wegen „Schneefalles“ einstellte.
Über meine Großeltern in Bad Saulgau waren wir ja zu dieser Zeit doch eng mit der Bahn und dem Eisenbahngeschehen verbunden, – ich habe darüber auch ein kleines Buchkapitel „Der Schramm, der Bahnhof und der Krieg“ in einem Zeitzeugenbuch über das Ende des zweiten Weltkrieges in Bad Saulgau verfasst. Bei den sonntäglichen Tischgesprächen in der Karlstraße gegenüber vom Saulgauer Bahnhof als es um die Eisenbahn ging, – da hieß es oft – ja die Reichsbahn die fuhr bis kurz vor der Kapitulation noch und dann nach Kriegsende ging es eigentlich auch recht rasch wieder los mit dem Bahnverkehr. Wenn man sieht wie heute die Bahn bei fast jeder „Wetterkapriole“ in die Knie geht, – ist das so kaum vorstellbar. Das Heizöl und die Kohlen, die die Firma meiner Großeltern, der „Schramm[5]“, bis ca. Ende der 1970 Jahre per Bahn aus dem Ruhrgebiet oder von den Häfen in Mannheim oder Plochingen erhielt, – die Kesselwagen und Kohleselbstentladewagen kamen jedenfalls immer pünktlich auf dem Ladegleis des Saulgauer Bahnhofes an, – und zwar unabhängig vom damaligen „Wettergeschehen“.
Eine solche Krisenleistung, wie sie die Eisenbahn in Deutschland kurz vor Kriegsende 1945, und danach beim Wiederaufbau wird man von unserer jetzigen Bahn in Deutschland kaum noch erwarten können. In der Ukraine vollbringen die ukrainischen Eisenbahner hingegen zur Zeit wahre Wunder, – die Eisenbahn fährt und fährt und bringt die Nachschub an Front, – die Verletzten aus der Front – und die westlichen Politiker auf Solidaritätsreise mit dem Nachzug von Polen nach Kiew und wieder zurück[6]. Kaum vorstellbar, dass unsere „Eisenbahn“ bei solche einer lebensbedrohenden Krise so etwas leisten könnte.
Unvorstellbar war in meinem Kindheitstagen, dass man den Bahnverkehrs wg. „Schneefalles“ einstellt. Die Schwarzwaldbahn, die Gäubahn, die Kinzigtalbahn, die fuhren immer, – egal wie hoch der Schnee lag! Dafür sorgte auch die große Dampfschneeschleuder, die in Villingen beheimatet war. Unvergessen auch die großen 220/221 mit Eisschutz/Eisabschlagsvorrichtung versehen roten Dieselloks des BW Villingens die sogenannten „V200er[7]“, die man deshalb auch die „roten Schwarzwaldelche“ nannte – und das längst vor dem legendären Schwarzwaldelch vom SWR-3. Was auch kaum noch vorstellbar ist, sowohl die Gäubahn als auch die Schwarzwaldbahn wurden in den 1970 Jahren im laufenden Betrieb elektrifiziert. Wochenlange Streckensperrungen wie das ja heute Usus ist bei der Bahn, waren damals unvorstellbar. Selbst das Güterbähnlein nach Schramberg, also die inzwischen stillgelegte Bahnstrecke Schiltach – Schramberg, deren Reaktivierung für den Personenverkehr vor nicht allzu langer Zeit leider ohne Erfolg diskutiert wurde, – fuhr auch bei Wintereinbruch und Schneefall. Nur einmal wurde der Bahnbetrieb wetterbedingt unterbrochen, nach ausgiebigen Regenfällen im März 1986 unterspülte die Schiltach in Schramberg den Bahnkörper des Bähnles und die 212 222 landete mit ihrem Güterzug in der Schiltach[8]. In den Büchern „Unsere Schwarzwaldbahn“ von Heinz Hangarter und „Mit Dampf und Diesel durch den Schwarzwald“ von Heinrich Baumann finden sich übrigens beeindruckende Winter & Schneebilder vom Bahnbetrieb auf der Schwarzwaldbahn und der Kinzigtalbahn in den 1960 und 1970 Jahren.
Einer der Gründe weshalb der Eisenbahnverkehr an diesem ersten Adventswochenende in großen Teilen Süddeutschlands wegen des Wintereinbruchs großflächig zum Erliegen kam, wird wohl daran gelegen haben, so vermute ich, dass die Bahn einfach nicht mehr so viele Räummittel wie Schneepflüge und Schneeschleudern vorhält wie die DB und die DR in den 1960 und 1970 Jahren[9].
Überhaupt war der mittlere Schwarzwald, die Raumschaft Schramberg damals in den 1960er und 1970er Jahren ein regelrechtes Schneeland[10]. Man musste da schon mit dem Schnee und den Schneemassen leben können[11]. Aber die Bahn fuhr immer. Hingegen musste in Schramberg bei „Winteranfang“ die alte und die neue Steige für ein paar Stunden gesperrt werden. In meiner Zeit im Gymnasium in Schramberg wurde in den ersten beiden Stunden in den Wintermonaten damals oft keine Klassenarbeiten geschrieben, – weil die „Busfahrer“ aus Rötenberg, Aichhalden, Hardt und selbst vom Sulgen systematisch zu spät kamen. Aber dort, wo es Eisenbahnen mit Personenbeförderung gab im damaligen Schwarzwald der 1960er und 1970er Jahre, da fuhren die Züge wie in der Bundesbahnwerbung bei jedem Wetter. Und pünktlich waren sie meistens auch.
Wie ich ja schon mehrfach in diesem Blog schrieb, – unserem Land fehlt die Krisenresilienz[12]. Hier in der Pfalz fallen ja auch derzeit laufend Züge ohne Wetterchaos aus, – weil Lokführer und Fahrdienstleiter etc. fehlen, so entfallen derzeit zwischen Frankenthal und Grünstadt ca. die Hälfte der planmäßigen Züge[13].
Unsere zivile Infrastruktur ist hochgradig verletzlich, – schon ein Sturmtief, ein Wintereinbruch mit verhältnismäßig viel Schnee bringt das Land in Teilen zum Erliegen. Was würde eigentlich mit unserer zivilen Infrastruktur nach einem großflächigen Cyberangriff geschehen? Wenn dieser Cyberangriff tatsächlich bei einem schneereichen Wintereinbruch oder wenn wieder einmal ein Sturmtief durchs Land zieht, erfolgt. Wäre unser Land dem gewachsen – wenn ein Bundesland wie Bayern in Teilen nach solchen Wetterkapriolen wie am letzten Sonntag in die Knie geht? Da kann man berechtigte Zweifel haben!
„Bedingt Abwehrbereit, – Deutschland Schwäche in der Zeitenwende“ so heißt das neue, lesenswerte und auch hervorragende Buch von Carlo Masala. Auch wenn sich das Buch vor allem Fragen der Sicherheitspolitik und Außenpolitik widmet, – vieles von dem was Masala beschreibt lässt sich auch auf die zivile Infrastruktur in Deutschlandübertragen. Nach fast zwei Jahrzehnten intensiven Neoliberalismus ist in Deutschland ein Großteil der zivilen Infrastruktur in solch einem desaströsen Zustand, dass ein „Wintereinbruch“ mit zugegebenermaßen relativ intensivem Schneefall, Teile des Schienen und Straßenverkehrs eines ganzen Bundesland zum Erliegen brachte. In der benachbarten Schweiz und in Österreich war durch den Wintereinbruch am selbigen Wochenende der Bahn- und Straßnverkehr behindert, – aber in beiden Ländern kam es eben nicht zum flächenmäßigen Erliegen von Bahn und Strassenverkehr.
Bilder: Die verwendeten Bilder zeigen die verschneite Winterlandschaft in Lauterbach im Schwarzwald vom ersten Adventswochenende 2023. Mein Klassenkamerad Norbert Swoboda, – wir besuchten beide das Gymnasium Schramberg und legten dort gemeinsam das Abitur im Jahre 1984 ab, hat sie mir für den Blog Paysages zu Verfügung gestellt. Sie wecken Erinnerungen an die Schneelandschaften der Raumschaft Schramberg, dem mittleren Schwarzwald so wie ich sie als Kind und Jugendlicher in den 1960 und 1970 Jahren erlebte. Damals war die Raumschaft Schramberg, der mittlere Schwarzwald in der Winterzeit noch ein richtiges „Schneeland“.
Grünstadt und die Unterhaardt haben ihrem Namen als die „Toskana Deutschlands“ an diesem ersten Adventswochenende wieder alle Ehre gemacht, – Schnee gab es kaum in nennenswerte Menge.
Becker, Karin; Lixfeld, Gisela; Schaub, Cajetan: Schramberg, die fünfziger Jahre. Erfurt, 2003, Sutton Verlag, ISBN 3-89702-552-3
Hangarter, Heinz (1971): Unsere Schwarzwaldbahn. Das stählerne Band durch den Schwarzwald.
Klank, Walter (2023): Einkaufen um die Ecke und Kinderfreuden im Tösviertel. Erinnerungen an Kindheit und Jugend im Schramberg der Nachkriegszeit. In: D’Kräz, 43, 76 -90.
Kapsch, Antje, E. (2023): Die Bahn bleibt Mobil – Naturgefahrenmanagement. In Geographische Rundschau, 12, 2023, 36- 39.
Masala, Carlo (2023): Bedingt Abwehrbereit. Deutschlands Schwäche in der Zeitenwende. Ein Gespräch mit Sebastian Ullrich und Matthias Hansl. München, C.H. Beck, ISBN 978-3-406-80030-9
[7] Im „Volksmund“ nannte man die Dieselloks der Baureihe 220 und 221 einfach die V200. Dieser Lokomotivtyp war bestimmt eines der Symbole der Wirtschaftswunderzeit in der alten BRD. Die Modellbahnvariante dieser Lokomotive von Märklin (oder andere Modelbahnhersteller der damaligen Zeit) fuhr auch damals durch viele Kinderzimmer. In Becker et al. 2003. auf S. 100 ist solch eine Modelleisenbahnanalage mit einer V200 von Märklin in einer Schramberger Kinderstube zu sehen.
[8] Siehe die Artikel aus dem Schwarzwälder Bote vom 26.3.1986 und Schwarzwälder Bote vom 25.3.1986 die hier auf der Seite http://www.bbbahn.eu/schramberg.htm reproduzier sind!
[11] Über das Alltagsleben im Schramberg der Nachkriegsjahre siehe auch Klank, W. (2023): Einkaufen um die Ecke und Kinderfreuden im Tösviertel. Erinnerungen an Kindheit und Jugend im Schramberg der Nachkriegszeit.
Je me réjouis de l’attribution du prix Sakharov à Mahsa Amini (posthum) et au mouvement des femmes en Iran – Femme, Vie, Liberté comme je me suis réjoui de l’attribution du Prix Nobel de la Paix à Narges Mohammad et du retour de la chercheuse franco-iranienne Fariba Adelkhah en France ! Enfin une des rares bonnes nouvelles dans une Monde assombri par les massacres[1], le terrorisme, les guerres[2], les catastrophes[3] …… Ces Prix sont aussi une récompense bien mérité pour les courageuse femmes iraniennes pour lesquelles j’avais écrit en Novembre 2022 le poème « Courir toujours plus loin pour un brin de liberté (pour les courageuses femmes iraniennes) ». Ces prix devraient aussi nous nous rappeler de ne pas oublier le combat de ces courageuses femmes iraniennes pour la liberté, mais aussi avoir une pensée pour tous ceux qui souffrent en silence quelques part dans une prison iranienne ….
I am delighted by the award of the Sakharov Prize to Mahsa Amini (posthumously) and to the women’s movement in Iran – Woman, Life, Freedom – just as I was delighted by the award of the Nobel Peace Prize to Narges Mohammad and by the return of the Franco-Iranian researcher Fariba Adelkhah to France! At last, one of the few pieces of good news in a world overshadowed by massacres[4], terrorism, wars[5] and disasters[6] …… These prizes are also a well-deserved reward for the courageous Iranian women for whom I wrote the poem „Courir toujours plus loin pour un brin de liberté (pour les courageuses femmes iraniennes)[7]“ in November 2022. These awards should also remind us not to forget the struggle of these brave Iranian women for freedom, but also to spare a thought for all those who suffer in silence somewhere in an Iranian prison ….
Aout, – le mois des Grandes vacances! Je vais profiter des vacances pour enfin essayer, – de « délester » un peu ma bibliothèque ! Comme je suis en possession d’une liseuse Tolino depuis quelques mois, j’essaie donc de plus en plus lire des « livres numériques », – mais naturellement il m’arrive de temps en temps d’acheter et lire des « livres traditionnelles » en papier[1]! Et comme il pleut énormément depuis des semaines,- les nappes phréatiques du Oberrheingraben ont certainement dû se recharger assez facilement – je pense que je pourrais enfin un peu « vider les lieux ». Pendant les rares apparitions du soleil je fais un peu de train spotting – et comme je n’aurais pas l’occasion de voir la mer ou simplement une plage de lac ou d’un fleuve – je me suis rapproché de la mer et des plages par la lecture du livre « Éloge de la plage » – un véritable «Strandbuch/livre de plage » écrit par Grégory le Floch. J’avais découvert le livre par la critique de Virginie François dans le Monde des livres[2].
J’ai d’ailleurs lu le livre, après l’avoir acheté à libraire « à livre ouvert » chez « Willy Hahn » à Wissembourg, en version traditionnel en papier. J’avais pensé de donner/prêter le livre à la « famille » ou des amis comme lecture estivale,- et pour cela le livre numérique n’est pas trop adapté ! Si par hasard j’aurais toute la place du Monde pour ranger tous mes livres, je n’aurai certainement pas acheté une « liseuse » ! Concernant le livre de Grégory Le Floch, je dirai simplement, que c’était une belle lecture estivale qui m’a bien rapproché un peu à la mer, que je n’aurais certainement pas l’occasion de la côtoyer pendant ces vacances ! J’ai particulièrement aimé le chapitre « faire renaitre les plages d’Ukraine » – et naturellement la fin – car je retrouve l’œuvre de Thomas Mann. Etrange coïncidence, avant d’entamer « L’Éloge de la plage » je venais juste finir la lecture du livre impressionnant de Volker Weidermann sur Thomas Mann et la Mer « Mann vom Meer. Thomas Mann und die Liebe seines Lebens (non traduit) (Homme de la mer – Thomas Mann et l’amour de sa vie), – un essai sublime sur l’œuvre de Thomas et la mer, qui mériterait surement une traduction en français ! Et pour continuer, – pour le lecteur de plages & rivages – le livre de Menget Lucas « Nages Libres », que j’ai lu pendant mes derniers « grandes » vacances en aout 2022[3] – est certainement aussi une lecture estivale à déguster !
Comme le décrit merveilleusement Olivier Rolin dans « vider les lieux » – se séparer d’une partie de ses livres, – cela réveille de souvenirs. C’est ainsi que je suis tombé sur le petit livre de Philippe de Baleine « le petit train de la brousse » que j’avais acheté en 1989 à la librairie de France à Abidjan. Le livre décrit un voyage en train en Afrique francophone, en occurrence la fameuse ligne de chemin de fer Abidjan à Ouagadougou, tout simplement le Abidjan-Niger , – à laquelle Clive Lamming vient de consacrer un billet de blog sous le titre « L’Abidjan-Niger : Niamey attend toujours son train. ».
Dans ce petit livre de poche, – qui a parcouru les forêts de la région de Man, le mont Tonkoui dans mes « poches » on retrouve même encore la fiche libraire de la librairie de France d’Abidjan de 1989 que j’avais oubliée de retirer et de renvoyer à Abidjan ! Ce livre, plein de souvenirs, – car c’est en Afrique francophone entre Abidjan et les montagnes de Man pour ainsi dire que j’avais commencé ma carrière de « géographe de terrain & universitaire» – il ne partira surement pas dans une « Librairie de livres anciens et d’occasion » dénommé « Antiquariat » en allemand ! Et même si mon parcours professionnel a pris un autre chemin, – depuis ce séjour en Côte d’Ivoire et même avant – je suis avec attention les « évènements » en Afrique francophone » ! Dans ce contexte je n’étais pas trop surpris par le pronunciamiento[4] de Niamey au Niger du 26 juillet 2023 !
En dehors de mes livres, cet été pas de voyages, peut-être si la météo veut un petit séjour dans les Vosges ou en Forêt-Noire. Ce temps que nous avons depuis à peu près mi-juillet, – beaucoup de pluie, – qui permet au nappe phréatiques de la plaine du Rhin de ce recharger, – me rappellent un peu des conditions météorologiques des étés de mon enfance en Forêt-Noire. Il pleuvait beaucoup, – de voir un ciel bleu, limpide en pleine été sans craindre un prochain orage était plutôt rare ! Ces étés pluvieux étaient surement aussi un des facteurs de la rue vers le Sud[5] des vacanciers Allemands (Belges, Hollandais et c’est surement aussi valable pour les vacanciers du Nord-est de la France) durant les années 1970, 1980 ….….
Et naturellement j’essaierai de finir la lecture de « Pour une juste cause » de Vassili Grossman. Mes cours reprennent le vendredi 25 aout, – et j’aimerais bien finir ce grand ouvrage de Grossman dans la traduction de Luba Jurgenson avant ma rentrée ! Et peut-être commencer à relire le Docteur Jivago dans la nouvelle traduction d’Hélène Henry [7]!
Menget, Lucas (2022): Nages Libres. Paris, Éditions des Equateurs, ISBN 978-2-3828-4334-5
Pasternak, Boris: Herny, Hélène (trad.)(2023): Le Docteur Jivago. Nouvelle traduction. Roman. Traduction du russe, note et postface d’Hélène Henry. Éditions Gallimard, 4 mai 2023, Paris. ISBN 978-2-07-292533-7
Dans le Tableau 1 on trouve donc les articles les plus consultés depuis la reprise de paysages sur wordpress.com le 16 juin 2019 et dans le Tableau 2 la liste des origines géographiques des lecteurs de paysages du 16 juin 2019 au 16 juin 2023. Notons aussi que paysages est un blog, autofinancé, sans aucune publicité, – dont naturellement une version moderne et digital d’auto publication & autoédition.
Auch wenn paysages in der Deutschen Nationalbibliothek unter dem Titel „paysages: paysages et livres – Landschaften und Bücher“ archiviert wird, denke ich, dass einige Paysagesbeiträge, die auch einen wissenschaftlichen Charakter haben, es verdienen würden, in KITopen – und in geringerem Maße auch in HAL (open Archiv) – hinterlegt zu werden. Persönlich denke ich, dass ich den Landschaftsblog weiterführen werde, – bis zu meiner Pensionierung im Sommer 2031 – und sogar darüber hinaus – vorausgesetzt, dass die Plattform wordpress.com noch existiert!
In der Tabelle 1 finden Sie die am häufigsten aufgerufenen Artikel seit der Neustart von paysages auf wordpress.com am 16. Juni 2019 und in Tabelle 2 die Liste der geografischen Herkunft der Leser von paysages vom 16. Juni 2019 bis zum 16. Juni 2023. Ich möcht auch darauf hinweisen, dass paysages ein Blog ist, der eigenfinanziert ist, – ohne Werbung auskommt und damit eine moderne Version des digitalten Selbstpublishing ist!
Even if paysages is archived in the German National Library under the title „paysages: paysages et livres – Landschaften und Bücher„, I think that some paysages blog posts that also have a scientific character would deserve to be deposited in KITopen – and to a lesser extent in HAL (open Archive). Personally, I think that I will continue edit paysages – until my retirement in summer 2031 – and even beyond – provided that the wordpress.com platform still exists!
In Table 1 you will find the most accessed articles since the re-launch of paysages on wordpress.com on June 16, 2019 and in Table 2 you will find the list of geographical origin of paysages readers from June 16, 2019 to June 16, 2023. I would also like to point out that paysages is a blog that is self-funded, – does not use advertising and is therefore a modern version of digital self-publishing!
C’était un Dimanche, – c’était le Dimanche quatre juin l’été avait comme avec une premier vague de chaleur dans la plaine du Rhin et les vignobles de la Unterhaardt. Dans le Spiegel je lisais « Maria Kalesnikava » était déjà emprisonnée depuis plus de 1000 jours[1]. Ses amis et ses proches l’ont nommé « Mascha » – et ces proches n’ont pas de nouvelle de Mascha depuis 4 mois. Maria Kalesnikava est plus connue en Allemagne qu’en France, – car elle a étudié la musique à la Hochschule für Musik und Darstellende Kunst Stuttgart (École supérieure de musique de Stuttgart) à Stuttgart. En même temps je lis dans « Pour une juste cause[2]» de Vassili Grossman – je lis d’ailleurs encore – cet œuvre magistral – que Luba Jurgensen vient de retraduire en français et qui a été édité par Calmann-Levy[3]. Je tombe donc sur l’affaire Dimitri … – une victime de la construction du canal de Belomor, un ZAK (zaklioutchonny kanaloarmeets), une victime du stalinisme !
Dimitri est le fils de Alexandra Vladimirovna Chapochnikova une des personnages clefs du roman de Grossman. Dans les notes de bas de pages écrites par Robert Chandler, le traducteur anglais de Grossman nous apprenons que ce paragraphe qui nous parle de la disparation « Dimitri » dans un chantier du Belomorkanal a été seulement publié en 1956, donc trois ans après la mort de Joseph Staline. Je me permets donc de citer quelques phrases du paragraphe qui parle de l’affaire Dimitri du livre de Grossman « pour une juste cause » – car en lisant cette partie du livre je pensais à Maria Kalesnikava, qui est souffrante et malade, et aussi à tous les autres prisonniers politiques en Biélorussie et en Russie qui risque de tomber à l’oubli avec le temps qui passe, la guerre en Ukraine …..
« Cet homme lui avait obtenu un rendez-vous avec son fils qui travaillait maintenant au chantier du canal Baltique – mer Blanche, il lui avait donné l’espoir de voir l’affaire de Dmitri révisée. L’unique fois où ses proches la virent pleurer, ce fut lorsqu’elle raconta ce rendez-vous…En voyant Dimitri, elle était allée vers lui, et ils étaient restés longtemps debout en se tenant par la main comme des enfants, à se regarder dans les yeux, au bord d’une mer froide. Lui parti, elle avait marché de long en large sur la côte déserte ; les vagues affluaient, surmontées d’écume blanche, recouvraient les pierres, et les mouettes criaient au-dessus de sa tête blanchie par les ans … Depuis 1939, son fils avait cessé de répondre à ses lettres… Le temps passait, la guerre avait commencé. (Grossman 2023, 116 )»
Il n’y a pas de Belomorkanal en Biélorussie[4], – mais la dictature qui gouverne avec une main de fer le pays a certainement des manières semblablement efficace pour réduire au silence, de faire oublier les prisonniers politiques comme aux vieux temps des « zaklioutchonny kanaloarmeets » des eaux glacées du Belomorkanal.
J’écris ces lettres en espérant ainsi lutter contre l’oubli de Maria Kalesnikava dans le Monde francophone ! J’avais pensée a illustre le billet avec la photo portrait de Maria Kalesnikava publiée dans les divers article Wikipédia dédie a sa personne ! Les droits de copyright ne me semblait pas être très clair, – j’ai donc décidé d’utiliser le couverture du livre « Les eaux glacées du Belomorkanal » de Anne Brunswic, qu’on retrouve déjà dans deux anciens billets de paysages[5] – car la Russie et la Biélorussie sont malheureusement devenue des états autoritaires – ou le système des « lager » retrouve de plus en plus son ancienne « vocation ».
Livres et ouvrages citées :
Brunswic, Anne (2009): Les eaux glacées du Belomorkanal. Arles, Actes Sud. ISBN 978-2-7427-8214-7
Flige, Irina (2021) : Sandormokh. Le livre noire d’un lieu de Mémoire. Traduit du russe par Nicolas Werth. Deuxieme tirage. Titre original: Sandormokh, Dramaturgia smyslov. Paris, Société d’édition des belles lettres, ISBN 978-2-251-45129-9
Sirenen heulen, lautes Motorengeräusch durchpflügt die Nacht, in der Ferne hört man Einschläge donnern. In stockfinsterer Dunkelheit in einem Keller drückt eine junge Mutter ihre kleinen Kinder an sich, der Mann irgendwo im Felde … und irgendwann kündigt ein langer gleichbleibender Sirenenton Entwarnung an – das Bühnenbild wechselt, der Himmel über Saulgau brennt … und die junge Mutter ruft voller Schrecken ….. „Net schon wieder Ulm“ ….
Szene eines bewegenden Theaterstückes namens „Vom Wort zum Bild“ welches Saulgauer Schüler unter Leitung von Michael Skuppin anlässlich der Buchpräsentation des von Conny Scheck und Maria Gelder herausgegebenen Buches „Aus dem Grau der Kriegszeit. Geschichte hinter der Geschichte. Spuren Lebendig Gemacht. Menschen erinnern sich an eine schwierige Zeit, aber auch an den hoffnungsvollen Neubeginn. Ihre Wege kreuzen sich in Saulgau und Umgebung.“ am Donnerstagabend den 25 Mai in der Stadthalle von Bad Saulgau präsentierten[1]. Der brennende Himmel über Ulm, aber auch Friedrichhafen, – das ist eine Erinnerung, – eine meiner Kindheitserinnerung aus der Karlstraße in Bad Saulgau[2]. Dort wohnten meine Großeltern, und tatsächlich waren wir bis zum Tode meines Opa Anton Neff Ende der 1970 Jahre, relativ häufig in der Karlsstraße in Saulgau, wie es damals noch hieß, denn ein Thermalbad gab es damals noch nicht. Die Erzählung vom Flammenschein des im Bombenhagel untergehenden Ulm habe ich wohl als Kleinkind in der Karlstraße zum ersten mal gehört, und konnte es zu Anfang gar nicht richtig glauben, dass man das von Saulgau aus sehen konnte. Aber es wurde mir so oft erzählt, dass ich es dann doch irgendwann glaubte, – und es eigentlich bis auf den heutigen Tag nicht vergessen habe. Vielleicht hat mich genau deshalb diese Szene aus dem Theaterstück vom „Wort zum Bild“ so bewegt. Wie in einem Fahrstuhl zurückversetzt in die Kindheitstage in der Karlstraße, – höre ich noch die Stimmen meiner Saulgauer Verwandtschaft erzählen „dann sie mer hoch zur Schillerhöhe und henn Ulm brennen sähee“. Und natürlich auch nachdenklich gemacht, weil im Mai 2023, und dies im Grunde genommen seit 24. Februar 2024 in der Ukraine die Luftschutzsirenen heulen, die Städte brennen, Menschen im Bombenhagel sterben[3] …..
Ich hatte mir dann doch einen Tag Urlaub genommen, mich in den Grünstadt in den Zug gesetzt und nach Saulgau gefahren, um an der Buchpräsentation des von Conny Scheck und Maria Gelder herausgegebenen Zeitzeugenbuches über das Ende des zweiten Weltkrieges in Bad Saulgau, teilzunehmen[4]. Hatte ja auch mit einem kleinem „Zeitzeugenbericht“ namens „Der Schramm, der Bahnhof und der Krieg“ zum Buch beigetragen. Über die Genese dieses kleinen Zeitzeugenkapitels berichtete ich bereits mehrfach in „Paysages“ [5]. Das Buch, eigentlich eine Buchtriologie aus drei Bänden, – ist wie die „Schwäbische Zeitung“ in ihrer Lokalausgabe berichtete – sowohl vom Umfang als auch vom Inhalt ein regelrechtes „Schwergewicht“. Ich habe das Buch schon mehrfach durchblättert, manches oberflächlich überflogen, – aber bisher nur die in der Bibliographie aufgeführten Kapitel aufmerksam und im Detail durchgelesen. Bei dem von mir verfassten Kapitel konnte eine kleine Korrektur aus der Druckfahne für den Druck nicht mehr berücksichtigt werden, so dass ich hier nochmals anmerke, dass der Wilhelm Schramm, also der Gründer der gleichnamigen Möbelspedition, nicht mein Großvater ist, sondern mein Urgroßvater ist. Mein „Opa“ das ist der Anton Neff, der die Blanka, also die Tochter Firmengründers noch vor dem zweiten Weltkrieg heiratete, – und der nach dem Ende des zweiten Weltkrieges die Geschäftsführung der Spedition Wilhelm Schramm übernahm. Aber so etwas kann bei so einen Riesenwerk schon mal passieren. Auch wenn die Buchtriologie keinerlei wissenschaftlichen Anspruch erhebt, – ist es ein wichtiges zeitgeschichtliches Dokument geworden – was durchaus auch der zeitgeschichtlich – landeskundliche Forschung noch Einblicke in das Ende des zweiten Weltkrieges im ländlichen Raum Südwest Deutschlands ermöglicht. Bemerkenswert sind auch die vielen Zeitzeugenberichte, die von Frauen verfasst wurden, oder wie es Irmgard Bertsch-Ehrat im Vorwort zum dritten Band der Triologie schreibt „ Die Geschichten hinter der Geschichte sind vielfach auch Frauengeschichten“. In dieser Hinsicht ist das vielleicht auch schon ein Alleinstellungsmerkmal des Zeitzeugenbuches über Saulgau.
Deshalb sollte das Buch sowohl in der württembergischen Landesbibliothek, als auch in allen wichtigen Universitätsbibliotheken/Forschungsbibliotheken Südwestdeutschlands stehen – und damit der Forschung zur Verfügung stehen. Weiterhin erwähnenswert ist die reichhaltige Bilddokumentation der Bände, – sie ermöglicht es auch weitergehende kulturlandschaftliche Forschungen über den Wandel der Kulturlandschaft im oberschwäbischen Saulgau seit dem zweiten Weltkrieg anzustellen. Wahrlich, – die beiden Herausgeberinnen Conny Scheck und Maria Gelder ist es mit dieser „Zeitzeugentriologie“ über das Kriegsende in Bad Saulgau gelungenen, ein bemerkenswertes Buch herauszugeben. Ein bemerkenswertes Buch welches übrigens auch durchaus ansprechend mit Graphiken, Aquarellen, und Handzeichnungen illustriert ist.
Als ich am Freitag in der Früh, mich auf die Rückfahrt nach Grünstadt machte, und mich um 7:23 im Bahnhof Bad Saulgau in den Regionalexpress nach Stuttgart mit drei Kilo „Buchgepäck“ setzte – hatte ich das Gefühl, – das sich die Bahnreise und der Urlaubstag doch gelohnt hatten. Der Regionalexpress über Sigmaringen durch die Alb über Tübingen nach Stuttgart, – mit dessen Vorvorläufer reiste ich mit meinen Eltern von Tübingen nach Saulgau und zurück zu den Großeltern in die Karlstraße. Wir wohnten noch in Tübingen, meine Eltern hatten noch kein Auto, – und wir fuhren notgedrungen mit Zug zu Oma und Opa. Damals waren die Eilzüge Tübingen – Aulendorf und zurück mit einer Dampflok, meist war es eine P-8, bespannt. Am 26.5. war es dann ein schneller Dieseltriebwagen der Baureihe 612, der mich zurück mit meinen Eindrücken, Kindheitserinnerungen und der Zeitzeugentriologie im Gepäck durch die Alb Richtung Pfalz brachte.
Bertsch, Ehrat (2023): Vorwort – Die Geschichten hinter der Geschichte sind vielfach auch Frauengeschichte. In: Scheck, Conny; Gelder, Maria Margarete (Hrsg): Aus dem Grau der Kriegszeit. Geschichten hinter der Geschichte. Spuren Lebendig Gemacht, Band III, Bad Saulgau Mai 2023, S. 6 – 7.
Fischer, Monica (2023): Bad Saulgau – Die Buchtrilogie wiegt drei Kilogramm und ist auch inhaltlich ein Schwergewicht. In Schwäbische Zeitung, 29.05.2023.
Frommer, Helmut (2023): Das Jahr 1945. In: Scheck, Conny; Gelder, Maria Margarete (Hrsg): Aus dem Grau der Kriegszeit. Geschichten hinter der Geschichte. Spuren Lebendig Gemacht, Band I, Bad Saulgau Mai 2023, S. 240 – 247.
Frommer, Hansjörg (2023): Warum ich zu meiner Geburtsstadt Saulgau ein gespaltenes Verhältnis habe. In: Scheck, Conny; Gelder, Maria Margarete (Hrsg): Aus dem Grau der Kriegszeit. Geschichten hinter der Geschichte. Spuren Lebendig Gemacht, Band II, Bad Saulgau Mai 2023, S. 274 – 279.
Kleber, Andreas. (2023):“Kleber Post“ – vor, während und nach dem Krieg. In: Scheck, Conny; Gelder, Maria Margarete (Hrsg): Aus dem Grau der Kriegszeit. Geschichten hinter der Geschichte. Spuren Lebendig Gemacht, Band I, Bad Saulgau Mai 2023, S. 176 – 177.
Kleber, Andreas. (2023): Schicksalhafte Begegnung im Zug im August 1968. In: Scheck, Conny; Gelder, Maria Margarete (Hrsg): Aus dem Grau der Kriegszeit. Geschichten hinter der Geschichte. Spuren Lebendig Gemacht, Band I, Bad Saulgau Mai 2023, S. 70 – 73.
Riester, Brigitte (2023): Bewusstes „Ja“ zum Neuanfang. In: Scheck, Conny; Gelder, Maria Margarete (Hrsg): Aus dem Grau der Kriegszeit. Geschichten hinter der Geschichte. Spuren Lebendig Gemacht, Band I, Bad Saulgau Mai 2023, S. 148 – 151.
Scheck, Conny; Gelder, Maria Margarete (Hrsg)(2023): Aus dem Grau der Kriegszeit. Geschichten hinter der Geschichte. Spuren Lebendig Gemacht. Menschen erinnern sich an eine schwierige Zeit, aber auch an den hoffnungsvollen Neubeginn. Ihre Wege kreuzen sich in Saulgau und Umgebung. Mit einem Vorwort von Wolfgang Schneiderhahn. Ausgabe in drei Bänden im Schuber. Bad Saulgau Mai 2023.
Schneiderhahn, Wolfgang (2023): Vorwort – Geschichten hinter der Geschichte. In: Scheck, Conny; Gelder, Maria Margarete (Hrsg): Aus dem Grau der Kriegszeit. Geschichten hinter der Geschichte. Spuren Lebendig Gemacht, Band I, Bad Saulgau Mai 2023, S. 4-5.
Schwierz, Ulrich (2023): Flucht ins Ungewisse. In: Scheck, Conny; Gelder, Maria Margarete (Hrsg): Aus dem Grau der Kriegszeit. Geschichten hinter der Geschichte. Spuren Lebendig Gemacht, Band III, Bad Saulgau Mai 2023, S. 198 – 207.