Pensées pascales 2024 : Eloi, eloi, lamma sabacthani?

Devant ma fenêtre de l’hôpital du Klinikum Worms je vois les trains qui traversent les champs, vignes et vergers. En Mars et Avril 2017 j’avais déjà passé une dizaine de jours dans cet hôpital, d’ailleurs j’en parle dans le billet « Blognotice 17.03.2017: Il y avait une fois un train direct Worms – Paris via la Zellertalbahn » . Cette fois j’ai subi une petite intervention chirurgicale. Beaucoup de lectures, – dans le bel petit livre « le gout du christianisme[1] » édite par Christian Delahaye je tombe sur la phrase suivante de Victor Hugo «  et ce grand cri qui sortira éternellement des bouches sublimes devant le ciel farouche ; Eli, Eli lamma sabactani ? (p. 93)». Je me demande qui de nos jours connait « ce grand cri » emi il y a plus de 2000 mille à Jérusalem  –

33 Et facta hora sexta, tenebræ factæ sunt per totam terram usque in horam nonam.

34 Et hora nona exclamavit Jesus voce magna, dicens: Eloi, eloi, lamma sabacthani? quod est interpretatum: Deus meus, Deus meus, ut quid dereliquisti me? (Marcus Caput 15)”

Qui lit encore la bible dans le texte ? Qui se souvient encore du message du nouveau testament. Je me suis demandé ceci il a y quelques jours quand je découvris l’affiche « vom Leiden Christi » pour les concerts du groupe vocal Philae dirige par Cédric Dosch chez Willy Hahn dans la vitrine de sa librairie « à livre ouvert » à Wissembourg[2]. J’aurais bien aimé pouvoir participer au concert avant de partir pour mon séjour à l’hôpital.

Les trains passent à travers les vignes et vergers et j’accompagne «Jedermann» dans son dernier voyage. Et je lis le nouveau  recueil des poèmes de Wolf Wondratschek.  Les cerisiers sont en fleurs, le printemps arrive, j’entame la lecture « au pays de l’ours » de Jean Jacques Camarra – et je peux enfin quitter l’hôpital juste avant vendredi saint.

De retour à Grünstadt, je me mets à l’écoute de l’enregistrement   « Septem verba a Christo in cruce moriente prolata» de  «  Pergolesi » par René Jacobs (Akademie für alte Musik, Berlin)    –  et je relis l’évangile selon Marc dans la Vulgate originale. Elevé j’étais plutôt un cancre en latin, – mais 45 ans après mon « latin » j’ai encore suffisant de connaissances de latin pour lire les textes bibliques. Mais pour véritablement pouvoir lire les textes originales des évangiles  il faudrait lire le grec anciens, – que je n’ai jamais appris. Mais je ne suis pas un bibliste, – même si pendant mon enfance j’ai parfois rêvé de devenir un « exégète ».

33 Et facta hora sexta, tenebræ factæ sunt per totam terram usque in horam nonam.

34 Et hora nona exclamavit Jesus voce magna, dicens: Eloi, eloi, lamma sabacthani? quod est interpretatum: Deus meus, Deus meus, ut quid dereliquisti me?”

Qui se souvient encore du cri désespère « Eloi, eloi, lamma sabacthani » il a plus des deux mille ans sur les roches du Golgotha ? Que signifient ces mots aujourd’hui  dans notre monde ?

Je finis ces lignes après avoir participé à la petit célébration œcuménique de pacques au cimetière de Grünstadt. Un petit groupe restreint de fidèle chrétiens qui célèbre la résurrection du Christ. Il pleut, et les oiseaux chantent, – on pourrait croire que ce sont surtout les oiseaux par leur chant matinale chantent et célèbre la résurrection du Christe. Il y a beaucoup plus d’oiseaux que de fidèles qui fêtent la résurrection du Christ. De retour à la maison je lis le texte de Sebastian Rogler sur la merveille de paques – « Wunder oder nicht » – et je me mets à la  lecture des chapitres 15 et 16 de l’évangile selon Marc en latin et en français. Comme par miracle je découvre le très bel article de « Daniel Marguerat » sur la constitution des tout premiers récits sur Jésus dans le Monde[3]. Je ne sais pas trop si je suis croyant, – mais déjà durant mon enfance j’étais fasciné par les textes bibliques.

6 Qui dicit illis: Nolite expavescere: Jesum quæritis Nazarenum, crucifixum: surrexit, non est hic, ecce locus ubi posuerunt eum.

7 Sed ite, dicite discipulis ejus, et Petro, quia præcedit vos in Galilæam: ibi eum videbitis, sicut dixit vobis.

Mc 16:6- Il leur dit: Ne vous épouvantez pas; vous cherchez Jésus de Nazareth, qui a été crucifié; il est ressuscité, il n`est point ici; voici le lieu où on l`avait mis

Mc 16:7- Mais allez dire à ses disciples et à Pierre qu`il vous précède en Galilée: c`est là que vous le verrez, comme il vous l`a dit.

Bibliographie :

Les extraits de bible en latin du site vulgata.net et la version français du chapitre 16 de l’évangile de Marc provient du site Biblia catholica.

Camara, Jean – Jacques (2022) : Au pays de l’ours. Neuchatel. ISBN 978- 2-88958-486-4

Delahaye, Christian (Ed.) (2024): Le goût du christianisme. Texte choisis et présentés par Christian Delahye. Paris, 2024, © Mercure de France pour l’introduction, les présentations et les commentaires, ISBN 978-2-7152-5536-4

Hofmannsthal, Hugo von; Thomasberger, Andreas (Hrsg): Jedermann. Das Spiel vom Sterben des reichen Mannes. Herausgeben von Andreas Thomasberger. Ditzingen, 2021, Reclams Universal  – Bibliothek Nr. 18037,  2000 Philipp Reclam jun. GmbH & Co. Kg. , Ditzingen 2021, ISBN 978-3-15-018037-2

Wondratschek, Wolf (2023) : Einige Gedichte. Berlin, 2023, © Wolf Wondratschek 2023, © Zeichung auf S. 48, Lilo Rinkens, © dieser Ausgabe Ullstein Buchverlage Berli, ISBN 978-3-550-05091-6

Christophe Neff, écrit pendant le week-end pascale 2024


[1] On trouve une petite notice de lecture ecrite par Pierre Assouline sur la page Facebook de la RDL « Le goût du christianisme. Textes choisis et présentés par Christian Delahaye »

[2] Sur Willy Hahn et la librairie « a livre ouvert » voir aussi « « Willy Hahn – Aïcha et les 40 lecteurs – Scènes d’une vie de libraire » notices de lecture, voyages et souvenirs d’un habitué de la librairie « à Livre ouvert » à Wissembourg »

[3] Marguerat, Daniel (2024): Comment (et par qui) le souvenir de Jésus a-t-il été transmis après sa mort ? La question reste l’une des énigmes les plus difficiles à percer de l’histoire du christianisme. Alors qu’une partie du monde chrétien célèbre la résurrection du Christ à l’occasion des fêtes de Pâques, zoom sur la constitution des tout premiers récits sur Jésus, des lettres de Paul aux Evangiles.  Le Monde (Le Monde des religions).

Dimanche 03.03.2024 : En mémoire d’Alexeï Navalny

La mort subite d’Alexeï Navalny[1] m’avait tellement ému, que j’avais écrit le billet « C’était vendredi, le 16 février 2024 ……. ». Le poème « Maria » que je dédie à  Maria Kalesnikava, qui a disparu quelque part dans un « goulag » en Biélorussie,  est aussi un poème écrit pour tous les détenues des goulags en Russie, Biélorussie, en Chine, en Corée du Nord. La situation des « dissidents », des prisonniers politiques me rappelle parfois les paroles de la chanson « Diego libre dans sa tête[2] » de Michel Berger !

« Derrière des barreaux

Pour quelques mots qu’il pensait si fort

Dehors

Oui dehors, il fait chaud

Et des milliers d’oiseaux s’envolent

Sans effort

Quel est ce pays

Où frappe la nuit

La loi du plus fort? » (Extraits de la chanson Diego libre dans sa tête de Michel Berger)

Ecrit par Michel Berger en 1981 ces paroles dénonçant les dictatures sanglantes qui sévissaient sur une très grande partie de l’Amérique latine dans les années 1970, – paroles qui de nos jours sont encore d’actualité en Russie, Biélorussie, en Chine etc. – même si la chaleur tropicale a été remplacé par le froid polaire du Grand Nord.

J’étais et je suis encore particulièrement touché par tous ces citoyens russes, courageux qui bravaient l’interdiction d’assister aux funérailles d’Alexeï Navalny, que ce soit à Moscou, à Saint Pétersbourg, à Novossibirsk ….  Quel courage ! Quelle audace !

En mémoire d’Alexeï Navalny et des courageux citoyens russes qui ont bravé les interdictions et les intimidations du pouvoir russe et qui ont osé d’accompagner Alexeï pour son dernier voyage, qui ont ensevelie sous les fleurs la tombe du dissident au cimetière de Borisovo à Moscou, l’hebdomadaire le Spiegel parlait même de « Blumenberg  (Montagnes de fleurs)», je publie le tableau « Nawalny » de l’artiste franco-allemand Agnès Deramecourt.

© Deramecourt, Agnes (2024) : Nawalny

Image: Deramecourt, Agnes (2024) : Nawalny (permission de publication via message Facebook), © Deramecourt, Agnes 29.02.2024

Christophe Neff, Grünstadt le 03.03.2024


[1] Alexeï Navalny transcription francophone et anglophone du russe, en allemand on utilise la transcription Alexei Nawalny.

[2] « Diego, libre dans sa tête » chanson écrite en 1981 par Michel Berger pour France Gall rendu populaire par l‘interprétation de Johnny Hallyday (Dans la chaleur de Bercy 1990, Bercy 1992), que j’ai moi-même interprète pendant mes années étudiants chantants ( voir aussi :  Mannemer Dreck- traumhafte Zeiten – eine autobiographische Zeitreise mit Musikbegleitung nach Mannheim).

C’était vendredi, le 16 février 2024 …….

C’était vendredi, le 16 février 2024, fin des cours du « Wintersemester ». J’avais bien diné avec un collègue pour fêter cela – diné aux « goldener Anker (ancre en or) » à Eggenstein. J’étais sur la route du retour pour Grünstadt, – je passais la forêt de pins entre Spire et Böhl-Iggelheim pour éviter les bouchons habituelles du vendredi sur l’A 61 entre Spire et le Frankenthaler Kreuz. Je pensai à la discussion de radio que j’avais écouté la veille sur la « Leitkultur [1]», Simone Egger, professeur de Anthropologie culturelle à l’université de la Sarre qui menait la dernière charge du « Bildungsbürgertum » allemand. Le matin même de ce vendredi, j’avais demandé à mes étudiants s’ils avaient déjà entendu d’un certain « Friedrich Hölderlin », – mais pour eux tous des futurs profs de Lycée aux Bade-Wurtemberg ou dans un autre Land du Sud de l’Allemagne, Hölderlin était un illustre inconnue ! Durant ma carrière académique j’avais déjà proposé des sorties sur le « Neckar et les paysages de Hölderlin » j’en parle d’ailleurs dans un de mes anciens billets « Les premiers jours de brumaire 2010 dans le Sud de l’Allemagne (Unterhaardt et Grünstadt, vallée du Neckar) » . Hölderlin et ses amis écrivains poètes comme Kerner, Mörike, Lenau etc. ont façonné d’une certaine manière  la perception du paysage, de la « Heimat »  du Bildungsbürgertum allemand. Je pense qu’il faudrait peut-être recommander à mes étudiants la lecture de la nouvelle version retravaillée et augmentée du livre « Der Neckar – eine literarische Reise ». Recommander un livre de plus 280 pages comme lecture pour étudiants, – c’est à priori une façon de se compliquer la vie. Je sors de la forêt de Spire contourne Böhl-Iggelheim, à l’horizon je vois les contreforts du « Pfälzer Wald », il commence à pleuvoir. Il pleut même assez fort, – je pense au nouveau roman de Clara Arnaud « et vous passerez comme des vents fou », dont j’ai commencé la lecture il y a quelque jours. On peut lire le livre comme un roman – ou comme un livre de géographie sur les paysages d’un pays perdu dans les Pyrénées ariégeoise. Je me demande pourquoi on ne trouve pas d’article Wikipédia sur Clara Arnaud.

Et soudain, la pluie battant sur le pare-brise, la nouvelle me parvient par la voix du speaker de la Radio  des nouvelles de SWR2 « Alexeï Navalny » vient de décéder dans un camp pénal russe en Sibérie. Je pense au poème « La Mort du poète » de Mikhaïl Lermontov. Triste destin, – et quel courage ! Les « zaklioutchonny kanaloarmeets », les détenus-combattants du Belomorkanal et tous les autres « Zek/Zeka »[2] on décidément encore des beaux jours devant eux. Les ombres des « Zeka » ont été réveillés par le Tsar Poutine, – les grand forêts du Nord en Biélorussie, en Russie, en Sibérie – cachent  ouvertement dans les paysages des vastes étendues éternelles les camps, les lagers ….. le soir même j’écoute le discours émouvant de sa veuve Ioulia Navalnaïa pendant la 60e Conférence de Munich sur la sécurité[3] .

La Russie de Poutine est redevenue un pays de bagnes, comme aux temps des Tsar, – je me souviens de mon premier billet dans paysages ecrit sur le  règne de Poutine «   Blognotice 22.12.2013: De Dostoïevski à Mikhaïl Khodorkovski », c’était en 2013, il y maintenant 11 ans …… de nos jours le rousskiï mir , c’est le monde des « lager[4]» dans les forêts du grand nord, c’est les terres de sang et de la désolation en Ukraine, ce sont les cris silencieux de «Maria Kalesnikava  »[5] dans un bagne inconnue des paysages de forêts et de marécages de la Biélorussie ….

Bibliographie :

Arnaud, Clara (2023) : Et vous passerez comme des vents fous. Roman. Arles, 2023. © ACTES SUD, 2023, ISBN 978-2-330-18232-8 (epub)

Bürger, Jan (2024) : Der Neckar. Eine literarische Reise. Erste erweiterte um ein Nachwort ergänzte Taschenbuchausgabe. München, 2024, © C.H.Beck, ISBN 978-3-406-81490-7

Grünstadt, premier brouillon écrit le 16.02.2024, texte rédigée le 23.02.2024, publiée le 23.02.2024


[1] Voir : SWR2 – Forum: Deutsche Werte, deutsche Sitten – Brauchen wir eine Leitkultur?

[2] Voir: Extrait du billet : Memorial – les forêts de Carélie n’oublieront jamais les âmes perdues des « zaklioutchonny kanaloarmeets »,  « les détenus-combattants du Belomorkanalles « zaklioutchonny kanaloarmeets », les détenus-combattants du Belomorkanal et tous les autres « Zek/Zeka » »

[3] Voir ici sur Youtube

[4] Goluag acronym de „Glavnoïé oupravlenie laguereï“

[5] Voir le billet „Maria (für Maria Kalesnikava) 12 Monate lang, Kein Wort nur Stille ….“

Frühlingsbeginn und Mandelblüte 2024 an der Unterhaardt / Début de printemps 2024 et floraisons des amandiers dans la Unterhaardt

Mandelblüte Grünstadt, Sausenheimer Strasse, © Christophe Neff, 17.2.2024

Wie schon in den Jahren zuvor (2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020, 2021, 2022, 2023) folgt hier eine kurze Notiz über das phänologische Frühjahrsgeschehen in  Grünstadt, der Unterhaardt und dem Leiningerland. Dieses Jahres und so wie oftmals in den Jahren davor war es wieder der Mandelbaum in der Sausenheimer Straße in Grünstadt der als erster an der Unterhaardt in Vollblüte stand – und dies am Freitag den 16.02.2024. Tags zuvor am Donnerstag den 15.02.2024 konnte ich in Herxheim am Berg die ersten Osterglocken (Narcissus pseudonarcissus) blühen sehen[1]. Inzwischen kann man diese auch in Grünstadt blühen sehen. Bei meiner sonntäglichen Joggingrunde über den Grünstadter Berg konnte ich heute ein Rotmilanpaar beim Segeln über den Trockenrasenflächen beobachten, – und auch hier und da die ersten blühenden Helleborus foetidus[2] entdecken[3]. Der Frühling hat also hier rund um Grünstadt schon begonnen, und hier und da kann man auch vereinzelt Iris reticulata in den Gärten blühen sehen[4]!

Comme les années précédentes (2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020, 2021, 2022, 2023), voici une brève note sur les événements phénologiques printaniers à Grünstadt, dans la Unterhaardt et le Linage. Cette année, comme souvent les années précédentes, c’est l’amandier de la rue de Sausenheim (Sausenheimer Strße) à Grünstadt qui a été le premier à être en pleine floraison dans la région de la Unterhaardt – et ceci le vendredi 16 février 2024. La veille, le jeudi 15 février 2024, j’ai pu voir les premières jonquilles (Narcissus pseudonarcissus)[5] fleurir à Herxheim am Berg. Depuis, on peut aussi les voir fleurir à Grünstadt. Lors de mon jogging dominical aujourd’hui sur le Grünstadter Berg[6], j’ai pu observer un couple de milans royaux voguant au-dessus des pelouses sèches, – et aussi découvrir ici et là les premières Helleborus foetidus[7] en fleurs. Le printemps a donc déjà commencé ici, et autour de Grünstadt, on peut voir ici et là des Iris reticulata fleurir dans les jardins[8] !

Photo : © Christophe Neff, 17.2.2024

Christophe Neff, Grünstadt 18.2.2024


[1] Siehe auch/voir aussi Inaturalist observation 199440529

[2] Siehe auch/voir aussi Inaturalist observation 199653142.

[3] Zu meinen sonntäglichen Joggingrunden über den Grünstadter Berg und den damit verbundenen Naturbeobachtungen siehe auch „Cigallengesang an der Unterhaardt – auch in Grünstadt gibt es wohl vereinzelt mediterrane Singzikaden zu hören“.

[4] Siehe auch/voir aussi Inaturalist observation 199654622

[5] Siehe auch/voir aussi Inaturalist observation 199440529

[6] Pour mes joggings dominicaux sur le Grünstadter Berg et les observations naturalistes qui en découlent, voir aussi „Cigallengesang an der Unterhaardt – auch in Grünstadt gibt es wohl vereinzelt mediterrane Singzikaden zu hören“.

[7] Siehe auch/voir aussi Inaturalist observation 199653142.

[8] Siehe auch/voir aussi Inaturalist observation 199654622

Maria (für Maria Kalesnikava)

Maria

(für Maria Kalesnikava)

12 Monate lang

Kein Wort nur Stille

Wind weht

kalt

durch  Birkenäste

Nackt und Licht durchflutet

Schneekristalklar

dein blaublondes Haar

verstummt

kurzgeschoren

wie ein Schrei in der Nacht

ungehört

Tag für Tag

Stunde für Stunde

bis der nächste Frühling uns weckt

wir vergessen dich nicht

eine Blume wächst für dich

in unserem Garten

die Vögel singen ein Lied für Dich

Maria

für Maria Kalesnikava die sich schon viel zu lange in Haft in einer Strafkolonie, in einem Lager an einem unbekannten Ort  in Belarus befindet. Seit über einem Jahr, seit dem 12.2.2023 gibt es kein Lebenszeichen von Maria mehr ! Im letzten Juni verfasste ich den  Text „Pour une juste cause – „Maria Kalesnikava“ emprisonné depuis plus de 1000 jours » um gegen das Vergessen anzukämpfen …

pour Maria Kalesnikava qui se trouve depuis trop longtemps en détention dans une colonie pénitentiaire, dans un camp situé dans un lieu inconnu en Biélorussie. Depuis plus d’un an, depuis le 12.2.2023, il n’y a plus aucun signe de vie de Maria ! En juin dernier, j’ai rédigé le texte „Pour une juste cause – „Maria Kalesnikava“ emprisonnée depuis plus de 1000 jours“ pour lutter contre l’oubli…

for Maria Kalesnikava, who has been detained for far too long in a penal colony, in a “Lager” at an unknown location in Belarus. There has been no sign of life from Maria for over a year, since February 12, 2023! Last June I wrote the text „Pour une juste cause – „Maria Kalesnikava“ emprisonné depuis plus de 1000 jours “ to fight against oblivion …

Birken im Winterlicht (Höningen -Altleiningen), © Christophe Neff 20.1.2024

Photo : © Christophe Neff, 20.1.2024 Birken im Winterlicht (Höningen – Altleiningen)

Christophe Neff, Grünstadt verfasst am 13.02.2024, publiziert am 14.02.2024

L’année 2023 sur le blog paysages – une rétrospective/eine Rückschau auf das Jahr 2023 im Paysagesblog

© Christophe Neff 14.09.2023, Vue sur le Cap Leucate, certainement un des lieux les plus arides de la France continentale en 2023/ Blick auf das Cap Leucate, sicherlich einer der trockensten Orte auf dem französischen Festland im Jahr 2023

Comme les années précédentes[1], je publie une petite rétrospective de l’année 2023 présentant les billets les plus lus durant l’année 2023. Vue que le blog paysages reçoit de plus en plus de lecteurs allemands – (voir tab 2) – cette fois si dans une notice bilingue franco-allemand. Plus de 90 % des lecteurs des paysages en 2023 provenait de L’Allemagne, des Etats-Unis, de la France et du  Canada. 62 % des lecteurs de paysages provenaient d’Allemagne. Les 10 articles les plus lus (ou les plus visitées ou les plus cliquées – qui sait ?) de l’année 2023 se retrouvent dans le Tableau 1.

L’évènement qui m’a certainement très marqué fut le massacre commis par le Hamas le 07. Octobre 2023 en terre d’Israël, – évènement dont je parle dans un billet daté 17 Octobre 2023 «Souvenirs des chants d’Israël, « La Caravane des Cavaliers  (Chayreth Harochvim) »  , – mais qu’on retrouve pas dans le tableau suivant – et plus récemment dans la notice daté 04.01.2024 « Paysages: Retour sur le 07 octobre 2023 –  „Stand with Israel!“ ».

Je me suis réjoui de l’attribution du prix Sakharov à Mahsa Amini et au mouvement des femmes en Iran –  Femme, Vie, Liberté de façon posthume durant l’automne 2023! J’étais très ému écoutant le magnifique discours des enfants de Narges Mohammadi pendant la cérémonie de l’attribution du prix Nobel de la paix 2023 à Oslo (en francais)[2] – et pendant que j’écris ce lignes – je sais bien que Narges Mohammadi croupit encore dans une prison iranienne  – espérons que le monde n’oublie pas le terrible sort de Narges Mohammadi et des femmes iraniennes !

© Christophe Neff 24.09.2023, Vue sur Pico depuis Horta/Blick von Horta auf Pico

Au niveau plus personnel, ce fut mon voyage d’étude aux Açores  en Septembre 2023 qui m’a beaucoup « ému », même si jusque à présent ce voyage de recherche n’a pas (encore) laissé des traces sur paysages – et la publication de mon petite chapitre personnel dans un livre de témoignage sur la fin de la deuxième guerre mondiale à Bad Saulgau[3].

L’année 2024 s’annonce, comme je l’aie déjà décrit dans billet publie fin décembre 2023, – comme l’année des « tous les risques » géopolitique – nous risquons de voir Donald Trump gagner les élections présidentielles aux Etats-Unis, l’AFD au chevet du pouvoir régionale en Allemagne de l’Est,   et ne parlons pas de l’Ukraine où je crains le pire ! Un Ministre-président Björn Höcke dans l’état fédérale de Thuringe, est peut être improbable, mais certainement pas impossible !

Les changements climatiques risquent, la crise climatique risque,  de nous atteindre une fois de plus de plein fouet en 2024. Je suis inscrite sur les listes électorales de Leucate dans l’Aude. La station météorologique du Cap Leucate a reçu en 2023 213,7 mm de précipitons[4]. Un record négative absolu… ces conditions climatiques frôlent déjà le semi-aride ! Et ce n’est pas seulement Leucate que cette sècheresse historique concerne, c’est toute la plaine du Roussillon dans les Pyrénées-Orientales qui subit les conséquences des aléas climatiques. La crise climatique est arrivé en France, – mais cela apparemment n’intéresse pas grand monde, – sauf les vignerons et agriculteurs de ces petites régions côtières le Narbonnais, le Leucatois et le Roussillon entre Narbonne, Perpignan et la frontière espagnole !

L’année 2024 vient de débuter, j’espère que je pourrais enfin entamer ma lecture du roman de Vasilli Grossman « Pour une juste cause » !

Rang 2023Rang 2022Titre/Titel%
11Encore une déception avec le Monde – La suppression du format PDF du journal numérique du Monde4,69
28Blognotice 24.02.2022 : les troupes du Tsar Poutine attaque l’Ukraine3,22
3Le Cartographe des absences / O Mapeador de Ausências2,22
47Souvenirs de vingt ans de voyage de recherche à Capelo (Île de Faial/Açores)2,17
531949 – l‘incendie meurtrier dans la Forêt des Landes2,13
620I. Un blog sur les paysages : un petit début – ou quelle langue choisir ?2,04
7Au jardin avec le pasteur Oberlin  – sur les traces de Jean Fréderic Oberlin 1,58
816Erinnerungen an die „märklinModerne“1,51
9Ein persönlicher Rückblick auf sechzig Jahre Élysée-Vertrag1,49
106Blognotiz 13.03.2022: Erinnerungen an eine Bahnreise nach Saulgau im März 20101,28
Tableau 1/Tabelle 1 : Les 10 articles les plus lus sur paysages en 2023/ Die 10 meistgelesenen Artikel im Paysagesblog im Jahre 2023

RangPays/Land%
1Allemagne/Deutschland62,35
2USA18,51
3France/Frankreich11,46
4Canada1,86
5Suisse/Schweiz0,82
6Portugal0,77
7Tunisie0,66
8Pays-Bas/Niederlande0,36
9UK0,30
10Belgique0,30
Tableau 2 : Provenance de géographique des lecteurs/lectrices  de paysages/ Geographische Herkunft der Leser/innen des paysagesblog

Wie in den vergangenen Jahren[5] veröffentliche ich einen kleinen Jahresrückblick mit den meistgelesenen Beiträgen des Paysagesblog des Jahres 2023. Angesichts der Tatsache, dass der paysagesblog immer mehr deutsche Leser erhält – (siehe Tab 2) – diesmal in einem zweisprachigen deutsch-französischen Blogpost. Mehr als 90 Prozent der Leser von paysages im Jahr 2023 kamen aus Deutschland, den USA, Frankreich und Kanada. 62 Prozent der Leser des paysagesblog kamen aus Deutschland. Die 10 meistgelesenen Artikel des Jahres 2023 (oder die meistbesuchten oder meistgeklickten – wer weiß das schon?) finden sich in Tabelle 1.

Das Ereignis, das mich sicherlich am meisten gezeichnet hat, war das Massaker, das die Hamas am 07. Oktober 2023 im Land Israel verübte , – dem  ich dem Blogbeitrag  vom 17. Oktober 2023 „Souvenirs des chants d’Israël, « La Caravane des Cavaliers  (Chayreth Harochvim) »  widmete und welcher sich nicht in der Tabelle befindet, weiterhin die Blognotiz vom  04.01.2024 „Paysages: Retour sur le 07 octobre 2023 –  „Stand with Israel!“ » die ich zu Beginn dieses Jahres verfasste

Ich habe mich sehr gefreut, dass Mahsa Amini und die Frauenbewegung im Iran – Frau, Leben, Freiheit im Herbst 2023 posthum den Sacharow-Preis erhalten haben. Ich war sehr bewegt, als ich die sehr beeindruckende Rede der Kinder von Narges Mohammadi bei der Verleihung des Friedensnobelpreises 2023 in Oslo hörte (die Kinder von Narges Mohammadi die in Frankreich leben, hielten die Rede auf Französisch und teilweise in Persisch)[6] – und während ich diese Zeilen schreibe – weiß ich, dass Narges Mohammadi immer noch in einem iranischen Gefängnis leidet – und man kann nur hoffen, dass die Welt das schreckliche Schicksal von Narges Mohammadi und den iranischen Frauen nicht vergisst.

Auf einer mehr persönlicheren Ebene war es meine Studienreise/Exkursion auf die Azoren im September 2023, die mich sehr „bewegt“ hat, auch wenn diese Forschungsreise bis jetzt (noch) keine Spuren auf dem paysagesblog hinterlassen hat – und die Veröffentlichung meines kleinen persönlichen Erinnerungskapitels in einem Zeitzeugenbuch über das Ende des Zweiten Weltkriegs in Bad Saulgau[7].

Das Jahr 2024 kündigt sich, wie ich es bereits in meinem Ende Dezember 2023 veröffentlichten Blogbeitrag beschrieben habe, als das Jahr der „aller geopolitischen Risiken“ an – wir riskieren, dass Donald Trump die Präsidentschaftswahlen in den USA gewinnt, die AFD in den ostdeutschen Bundesländern an der Schwelle zur Macht steht, und ganz zu schweigen von der Ukraine, wo ich das Schlimmste befürchte! Das Björn Höcke zum Ministerpräsidenten von Thüringen gewählt wird ist vielleicht unwahrscheinlich, aber bestimmt nicht unmöglich!

Der Klimawandel droht, die Klimakrise droht, uns im Jahr 2024 erneut mit voller Wucht zu treffen. Ich bin in den Wählerlisten von Leucate im Departement Aude eingetragen. Die Wetterstation Cap Leucate erhielt im Jahr 2023 213,7 mm Niederschlag[8]. Ein absoluter Negativrekord … diese klimatischen Bedingungen grenzen bereits an semiaride Verhältnisse! Und es ist nicht nur das Küstenstädchten Leucate, welches unter dieser historische Trockenheit leidet, sondern die gesamte Ebene des Roussillon in den Pyrénées-Orientales, die unter den Folgen der klimatischen Unwägbarkeiten leidet. Die Klimakrise ist in Frankreich angekommen, – aber das interessiert offenbar kaum jemanden in Frankreich, – außer den Winzern und Landwirten dieser kleinen Küstenregionen des Narbonnais, des Leucatois und des Roussillon zwischen Narbonne, Perpignan und der spanischen Grenze!

Das Jahr 2024 hat gerade begonnen, und ich hoffe, dass ich endlich die Lektüre von Vasilli Grossmans großen Roman „Pour une juste cause[9]“ beenden kann!

Photos: © Christophe Neff 14.09.2023, Vue sur le Cap Leucate, certainement un des lieux les plus arides de la France continentale en 2023/ Blick auf das Cap Leucate, sicherlich einer der trockensten Orte auf dem französischen Festland im Jahr 2023; © Christophe Neff 24.09.2023, Vue sur Pico depuis Horta/Blick von Horta auf Pico; Scan de la couverture du livre « Femme, Vie, Liberté ».

Bibliographie :

Grossman, Vasilli; Jurgenson, Luba (trad.) : Pour une juste cause. Traduit du russe par Luba Jurgenson.. Édition  établie et prefacée par Luba Jurgenson. Postface de Robert Hugh Chandler. Paris, 2023. За правое дело (For a just cause), © Ekaterina Vasilyevna Korotkova et Yelena Fedoronvna Kozhichkina, 2019, Postface © Robert Hugh Chandler, pour la traduction. ISBN 978-2-7021-8035-8

Neff, C. (2023): Der Schramm, der Bahnhof und der Krieg. In: Scheck, Conny; Gelder, Maria Margarete (Hrsg): Aus dem Grau der Kriegszeit. Geschichten hinter der Geschichte. Spuren Lebendig Gemacht, Band III, Bad Saulgau Mai 2023, S. 252 – 259. (Ein PDF – Sonderdruck des Buchbeitrages kann in der KITOPEN Bibliothek heruntergeladen werden DOI: 10.5445/IR/1000159193)

Satrapi, Marjane (Ed.)(2023): Femme, Vie, Liberté. Avoir vingt ans en Iran et Mourir pour les droits de femmes. Sous la direction de Marjane Satrapi. ©  L’Iconoclaste, Paris 2023, ISBN 978-2-37880-378-0

Christophe Neff, 14.01.2024 (publié/veröffentlicht 15.01.2024)


[1] Voir aussi : L’année 2022 sur le blog paysages – une rétrospective

[2] Voir la vidéo de la cérémonie d’attribution du Prix de Nobel de la Paix 2023 à Narges Mohammadi sur le site de la fondation Nobel « Narges Mohammadi Nobel Lecture »  et aussi ici sur Youtube !

[3] Voir aussi „„Net schon wieder Ulm“ : Über die Buchpräsentation „Aus dem Grau der Kriegszeit – Geschichten hinter der Geschichte“ in der Bad Saulgauer Stadthalle am Donnerstag den 25.5.2033

[4] Voir ici: https://www.infoclimat.fr/climatologie/annee/2023/leucate/valeurs/07666.html

[5] Siehe auch « L’année 2022 sur le blog paysages – une rétrospective » sowie „Rückblick auf das Jahr 2022 im Paysagesblog“.

[6] Siehe auch hier das Video der Zeremonie zur Verleihung des Friedensnobelpreises 2023 an Narges Mohammadi auf der Website der Nobel-Stiftung „Narges Mohammadi Nobel Lecture“ und auch hier auf Youtube !

[7] Siehe auch: „„Net schon wieder Ulm“ : Über die Buchpräsentation „Aus dem Grau der Kriegszeit – Geschichten hinter der Geschichte“ in der Bad Saulgauer Stadthalle am Donnerstag den 25.5.2033

[8] Siehe: https://www.infoclimat.fr/climatologie/annee/2023/leucate/valeurs/07666.html

[9] Im Deutschland bzw. auf Deutsch ist dieser Roman von V. Grossmann u.a. unter den Titeln „Wende an der Wolga“ bzw. später auch unter dem Namen „Stalingrad“ veröffentlicht worden

Paysages: Retour sur le 07 octobre 2023 –  „Stand with Israel!“

Sebastian Rogler : „Stand with Israel!“ 15x22cm, Lapislazuli/Gummi Arabicum/Tusche auf Karton / 15x22cm, lapis-lazuli/gomme arabique/encre sur carton 25.10.2023, permission de publication de Sebastian Rogler par email le 04.01.2024

„Stand with Israel! (Solidarité avec Israël) [1]“ c’est un tableau que l’artiste Sebastian Rogler a réalisé le 25.10.2023 comme acte de solidarité avec Israël[2]  après les massacres commis par le Hamas le Samedi sept Octobre 2023. Je publie une copie  de ce d’œuvre d’art ici,- car ces massacres en terre d’Israël m’ont personnellement très marques, – c’était un peu comme une déchirure intérieure, une profonde blessure et j’avais déjà écrit un billet de blog sur cette attaque « Souvenirs des chants d’Israël, « La Caravane des Cavaliers  (Chayreth Harochvim) » le 17 octobre 2023 – attaque qui me rappelle les Einsatzgruppen de la SS pendant la deuxième guerre mondiale, – un crime contre l’humanité que je n’oublierai jamais. C’est aussi les souvenirs, du Strudel de Madame Abramovitz, déportée juive et survivante de la Shoa, qui fut le professeur de piano de ma mère à Dieuze. Les tempêtes balayaient les cimes des Sapins, Pins et Epicéa  dans la Forêt du Feurenmoos avec un boucan d’enfer[3], ma mère jouait du Schubert au piano, nous servait du Strudel faite d’après la recette de Madame Abramovitz, – un vrai « Strudel yiddish ou Studel juive»  – et puis il y avait encore le disque, – un petit single avec la « Prière pour les morts d’Auschwitz : EL MOLE RAHAMIME[4] » interprété par Shalomon Katz[5], [6]. C’est ainsi qu’avec d’autres récits que j’appris comme petit gamin de 5 où 6 ans l’histoire l’existence de la Shoa, des camps d’exterminations comme Auschwitz au milieu des paysages & forêts de Forêt Noire. Même si je me sens beaucoup plus proche du « Bund[7] » que du Sionisme, – j’ai toujours perçu Israël comme terre de refuge pour le peuple juive. Cette vocation de terre de refuge pour le peuple juif a été terriblement mise en question par les massacres commis le 7 octobre 2023. La première fois depuis la guerre d’indépendance d’Israël de 1948-49.

Je publie donc ce tableau de Sebastian Rogler du 25.10.2023 comme geste de solidarité avec Israël. Et je répète les phrases que j’avais écrites le 17 Octobre 2023 dans « Souvenirs des chants d’Israël, « La Caravane des Cavaliers  (Chayreth Harochvim) » : « La seule chose, qui me reste, c’est d’espérer que l’Etat hébreux, ne soit pas entièrement ravage par le désir de vengeance et de tomber dans le piège que le Hamas lui tend. Au contraire qu’après avoir anéanti les structures militaires du Hamas on construise enfin une base d’entente qui puisse ouvrir un meilleur avenir pour Israël et la Palestine. Cela semble d’étrange des écrire des telles mots, après ces pogromes et carnages commis par le Hamas. Mais qui auraient parie en 1945 que la France et l’Allemagne trouvent enfin un chemin de sortir des cycles de guerres dévastatrices et meurtrières interminables ? Mais grâce a des hommes et femmes courageux des deux côtés du Rhin cet exploit a réussi, – même si en 1945 les blessures semblait tellement insurmontable[8]. »

Tableau:

Sebastian Rogler : „Stand with Israel!“ 15x22cm, Lapislazuli/Gummi Arabicum/Tusche auf Karton / 15x22cm, lapis-lazuli/gomme arabique/encre sur carton 25.10.2023, permission de publication de Sebastian Rogler par email le 04.01.2024

Bibliographie :

Minczeles, Henri (2022) : Histoire générale du BUND. Un mouvement révolutionnaire juif. Troisième édtion. Préface de Constance Pâris de Bollardière. Édition l’échappée Paris 2022, ISBN 978-23730910-9-0

Christophe Neff, Grünstadt, écrit le 04.01.2024 publie le 04.01.2024


[1] „Stand with Israel!“ Sebastian Rogler, 15x22cm, Lapislazuli/Gummi Arabicum/Tusche auf Karton / 15x22cm, lapis-lazuli/gomme arabique/encre sur carton 25.10.2023

[2] Publication d’une photo du tableau „Stand with Israel!“ le 26.10.2023 par Sebastian Rogler sur Facebook.

[3] Voir aussi « I. Un blog sur les paysages : un petit début – ou quelle langue choisir ? »

[4] Voir aussi « El Male Rahamim ou El Maleh Rah’Amim (אל מלא רחמים, Dieu empli de miséricorde) » sur Wikipedia.fr

[5] Voir aussi la référence BFN- Gallica « Prière pour les morts d’Auschwitz : EL MOLE RAHAMIME ; Prière du grand pardon : Kol Nidre ; Prière de sanctification »

[6] Voir l’emballege du disque « Shalom Katz – Prière Pour Les Morts D’Auschwitz »  sur discogs.

[7] Pour l’histoire du Bund voir aussi la réédition du livre de Henri Minczeles de 2022 : Histoire générale du Bund – un mouvement révolutionnaire Juif », Paris 2022

[8] Voir aussi par exemple « Blognotice 22.01.2013: pensées personnelles franco-allemandes sur le cinquantième anniversaire du Traité de l’Elysée » et « Quelques mots sur le billet « Gracq en guerre ou comment Louis devient écrivain » de la République des livres »

Viola × williamsii en fleur à Grünstadt fin décembre 2023 – une image en fleur des changements climatiques

Viola × williamsii 28.12.2023 Grünstadt, Neugasse

L’année 2023 a entamé ces dernières heures. 2023 fut particulièrement chaud et humide en Allemagne. J’écris ces lignes, pendant qu’une très grande partie de la Basse-Sachse s’est transformée en un immense lac d’eau douce, –  cette pluie qui tombe depuis des semaines provoque des inondations dans une grand partie de l’Allemagne. Et dans le Sud de la France les Pyrénées-Orientales et une partie de la côte de l’Aude, comme par exemple Leucate sont touchées par une sécheresse sans fin ! Ici à Grünstadt il fait tellement doux (et humide) que’ ici et là on découvre déjà les premiers fleurs printanières en train de fleurir fin décembre. La pensée en fleur que j’ai découverte il y quelques jours, une Viola × williamsii[1], ici à Grünstadt, est parlant, – une image en fleur des changements climatiques.

L’année 2024 s’annonce déjà comme assez rude ! Malheureusement il faut craindre que Donald Trump gagne les élections présidentielles aux Etats-Unis.  Cela serait une catastrophe pour les Etats-Unis, tout le globe – et particulièrement pour l’Ukraine. L’Ukraine a vraiment une année difficile devant elle, – cela me rappelle un peu la situation de la France en 1917. Dans ce contexte on trouve une très bonne interview de Nicolas Werth dans le Monde « Pour Poutine, l’hostilité de l’étranger est le moteur principal de l’histoire russe[2] »

Et concernant la politique climatique, – un président Trump serait vraiment un des pires scenarios qui puissent nous arriver …. et ne parlons pas de l’Ukraine …..

A part les changements climatiques, – le danger de voir Donald Trump gagner les élections présidentielles aux USA, l’année 2024 s’annonce comme une année de tous les risques géopolitiques ! Et en plus les conséquences des changements climatiques deviendront de plus en plus pesant pour nos sociétés, – crues, inondations, tempêtes, sècheresses, et incendies de forêt  à répétition …..vont d’être  au menu durant 2024 et les années suivantes …. 

En attendant des jours meilleurs, j’essaierai enfin de finir ma lecture du roman de Vassili Grossman « pour une juste cause » – livre qui m’a accompagnée pendant une partie de l’année 2023 …..

Bibliographie :

Grossman, Vasilli; Jurgenson, Luba (trad.) : Pour une juste cause. Traduit du russe par Luba Jurgenson.. Édition  établie et prefacée par Luba Jurgenson. Postface de Robert Hugh Chandler. Paris, 2023. За правое дело (For a just cause), © Ekaterina Vasilyevna Korotkova et Yelena Fedoronvna Kozhichkina, 2019, Postface © Robert Hugh Chandler, pour la traduction. ISBN 978-2-7021-8035-8

Photo : © Christophe Neff, 28.12.2023[3]

Christophe Neff, Grünstadt le 30.12.2023


[1] Voir aussi l‘observation Inaturlist ici!

[2] « Pour Poutine, l’hostilité de l’étranger est le moteur principal de l’histoire russe » : entretien avec l’historien Nicolas Werth.  Deux ans après la dissolution de l’association russe Memorial, qui œuvre pour défendre les droits humains et enquête sur les crimes soviétiques, l’historien de l’URSS Nicolas Werth dresse, dans un entretien au « Monde », un tableau accablant de la répression en Russie et de l’institutionnalisation du mensonge historique par le régime.

[3] Voir aussi l‘observation Inaturlist ici!

Les premières neiges de l‘hiver 2023/24 arrivent à Grünstadt durant la journée du mardi 28 Novembre 2023

Matin d’hiver à Grünstadt, 29.11.2023, © Christophe Neff
Fatsia japonica avec petites taches de neiges à Grünstadt 29.11.2023, © Christophe Neff

Et finalement les  premières neiges de l‘hiver 2023/24 arrivent à Grünstadt durant la journée du mardi 28 Novembre 2023. Disons qu‘il y avait quelques flocons qui tombaient mardi, le 28 Novembre et Mercredi, le 29 novembre. Tandis qu’une très grande partie de l’Allemagne du Sud est couverte de neige, – par endroits même « inondé » par les masses de neiges – à Grünstadt les quelques flocons tombés cette semaine n’ont pas laissé de traces visibles dans le paysages.

Yuzu poudré par les neiges de novembre à Grünstadt 29.11.2023, © Christophe Neff

Mon « Yuzu » planté il y quelques jours[1],[2], – en fait un Yuzu greffé sur Citrus volkameriana a été légèrement poudré des quelques flocons de neige mercredi matin – même chose pour le Fatsia japonica[3] – mais tous ce petites taches de neige minuscules ont disparu très vite. La neige semble avoir fait un grand détour délaissant Grünstadt, car dans le reste du Sud de l’Allemagne la neige est au rendez-vous. Munich et la Bavière sont réellement « noyés » par les masses de neige qui sont tombé hier et aujourd’hui – autoroutes barrées, trains à l’arrêt[4] ! Aucun train circule dans la gare centrale de Munich, – München HBF sans trains – je crois que cela est une première – il faut certainement remonter à la fin de deuxième guerre mondiale – pour retrouver München HBF sans circulation du train ! Mais ici à Grünstadt – jusqu’à présent -nous avons des températures hivernales de saison, mais sans chutes de neige !

Durant l’hiver dernier les premiers chutes de neiges sont apparue durant la journée du Mercredi 14 Décembre 2022, mais l’hiver dernier fut comme assez souvent ici dans la Unterhaardt un hiver sans couverture de neige !

Vignes et neiges de novembre Grünstadt 29.11.2023, © Christophe Neff

Photos : toutes © Christophe Neff 29.11.2023

Christophe Neff, Grünstadt 02.12.2023


[1] Voir aussi l’observation dans Inaturalist !

[2] Sur me essais de plantations  de « Yuzu » voir aussi « Blognotice 15.05.2022: Les Yuzus dans mon jardin »

[3] Voir aussi l’observation dans Inaturalist !

[4] Voir les images dans le Spiegel « Winterbilder Land unter Schnee in Bayern Der Süden Bayerns versinkt im Schnee, der Großraum München ist vom Bahn- und Flugverkehr abgekoppelt, und in Baden-Württemberg erinnern Baumspitzen an Eiskristalle. Zeit für einen Gang durchs Winterwunderland. » et la video « Gestrandete Reisende in Bayern »Alles geschlossen, online geht nicht…«Wer im Süden Deutschlands reist, muss derzeit starke Nerven haben – und Geduld. Im öffentlichen Nahverkehr, an Bahnhöfen und an Flughäfen herrscht Stillstand.  »