Paysages d’été – pays de Gex, Genève et autres paysages d’été (Aout 2022)

Vue sur les pelouses sommitales «asséchés» de la haute chaîne du Jura, © Christophe Neff 13.8.2022

Ci-dessous on trouve quelques photos prises pendant une petite semaine de vacances d’été dans le pays de Gex, la ville de Genève et le Plateau suisse. Ces paysages je les connais depuis mon enfance, car mes parents pendant les années 1970 ont souvent passé des vacances en Suisse, – et en plus nous avons des attaches familiales dans le pays de Gex. On l’oublie souvent, mais les photos du paysages, peuvent être un outil utile, même indispensable pour retracer l’histoire du paysage, – et par suite aussi l’histoire environnementale et écologique.

Atlas Suzanne Daveau

Dans ce contexte j’aimerais aussi signaler le livre « Atlas Suzanne Daveau » – dans lequel une partie des « photos »  des « paysages » que  la géographe franco-portugaise Suzanne Daveau  a  prise pendant sa longue vie voué à la Géographie sont publié[1]. Véritable outil de travail pour Suzanne Daveau, ces photos permettent de retracer à quel point certains paysages, lieux, villes etc. ont changé dans les dernières décennies. Donc comme dans le livre de Daveau on trouve plusieurs clichés historiques de la mer de glace, j’avais prévu de visiter ce glacier pendant les vacances et aussi faire quelque photos – mais pour divers raisons cette excursion depuis le pays de Gex vers Chamonix  n’a pas pu avoir lieu.

Par contre je voulais « revisiter » la ligne de chemin de fer « Collonges – Divonne – (Nyon) » à laquelle j’avais déjà dédié plusieurs billets, – dont « Saint-Genis-Pouilly à bientôt – quelques réflexions sur l‘ après Copenhague – et quelques aspects de la politique des transports en Allemagne, en France et en Suisse » et « Blognotice 30.12.2011 – la BB 475068 en gare de Crozet ». En 2009/2010 il y avait des plans de réactiver cette ligne de chemins de fer pour le trafic voyageurs, – de la connecter aux réseaux de tramway de Genève à St. Genis Pouilly, – mais ces plans, ces idées sont restées lettres mortes, – en avril 2014 la RFF décide de fermer la ligne à tout trafic. Et depuis la végétation a repris ses droits sur l’ancienne trace de la ligne.

Dans le livre qu’Alain Primatesta consacre à l’histoire de la ligne Bellegarde sur Valserine à Genève- Cornavin on trouve aussi un chapitre dédié à l’histoire de la ligne Collonges – Divonne – (Nyon). On y découvre aussi que les plans de réactivation de la ligne ont été ressuscités. Ces plans et idées on les retrouve aussi dans la page wikipedia consacrée à la ligne. Personnellement je suis plutôt sceptique, – car en France – on préfère plutôt abandonner l’héritage ferroviaire, – que de réactiver, ou de reconstruire des anciens lignes de chemins de fer – ou même de construire de nouvelles lignes, – comme par exemple cette ligne Sergy/St.Genis – Satigny-Genève qu’on trouve dans ces plans du potentiel du  développement de la ligne du Jura[2] . Les X3800 Picasso, dont on trouve des photos dans le livre d’Alain Primatesta, je les ai vues circuler durant mon enfance entre Gex et Bellegarde.

Quelques images de Genève et du Rhône. J’avais lu quel parts que entre la ville de Genève et la Plaine on pouvait trouver des bosquets de Chêne vert sur les coteaux rocheux de la vallée du Rhône mais apparemment je n’ai rien trouvé – ou peut être ma mémoire me trahissait ? Qui sait ? Enfin on trouve l’espèce présentée dans le canton de Genève dans les données et dans la carte du fichier sur Quercus ilex dans Info.flora.ch. 

Par contre j’ai par hazard « rencontré » quelques pieds de l’Euphorbe des garrigues (Euphorbia characias) – a l’état spontané dans les pavées et murs de la Rue de la Tretasse, – et il me semble bien, que cette espèce jusqu’à présent n’a pas encore était décrite dans la Flore suisse, au moins je n’ai pas trouvé l’espèce ni dans Info.flora.ch. ni dans ma « Flora helvetica » en écrivant ce billet de blog.

Me baladant dans la ville de Genève je fus rattrapé par les souvenirs d’un film que j’avais vu dans un cinéma de Genève pendant le « Frühsommer » 1985 – ce fut « Derborence » de Francis Reusser, – tourné d’après le roman éponyme de Charles Ramuz.  Un des rares films, ou j’ai parfois l’impression, que le film surpasse l’original littéraire. Magnifique Isabelle Otero dans le rôle de Thérèse, remarquable Bruno Cremer dans le rôle de Séraphin[3].

En 1985 je n’aurais jamais cru de travailler un jour à Derborence, – mais entre-temps j’ai assez souvent dirigé des cours de géobotanique dans la forêt vierge de Derborence. La forêt vierge et le lac de Derborence sont les résultats des éboulements de 1719 et 1749 – éboulements historiques qui ont inspiré Ramuz pendant l’écriture de son roman.  Personnellement je pense que la forêt de Derborence est la seule forêt primaire en Europe  Central/Moyen Europe (Mitteleuropa) qui mérite le mot forêt primaire ou forêt vierge. La dernière fois que j’ai donné un cours pratique de géobotanique/écologie terrestre sur le site de Derborence[4], ce fut en 2011. Je suis sûr qu’un jour je retournerai sur ce site magnifique !

Retourné en Allemagne, longeant la Aar, car comme si souvent l’Autoroute entre Kriegstetten et Härkingen était « bouchonnée » et découvrant sur le Chemin de fer Soleure–Niederbipp (aujourd’hui Aare Seeland mobil) un tronçon avec « Dreischienengleis » – une voie à double écartement (ou troisième rail)  entre Oberbipp et Niederbipp. Malheureusement j’ai oublié de faire des photos  – mais on trouve une très belle vidéo sur youtoube sur la desserte marchandise de ce petit tronçon de voie à double écartement[5]. Des images comme on les voit ici en Suisse, sont devenus rarissime en France et en Allemagne aussi. Dans ses deux pays ont préfère d’encombrer les routes avec des kilomètres de bouchons de camions.

 Ceci m’a rappelé aussi, qu’au début des années 2000 il y avait encore un léger trafic marchandise dans la gare de Chevry sur la ligne Collonges – Divonne – (Nyon) qui desservait la coopérative agricole présente aux abords de la gare de Chevry.

J’ai été aussi surpris de retrouver ici et l’habitat caractéristique de l’Argovie des dessins de Jörg Müller du livre – album « Alle Jahre wieder saust der Presslufthammer nieder (en français la Ronde annuelle des marteaux-piqueurs ou la mutation d’un paysage). La maison violette des dessins de Jörg Müller ne semble pas avoir disparu des paysages du « Mittelland ».

site de Crozet gare – , © Christophe Neff 13.8.2022

gare de Crozet -vue direction Gex. C’est à peu près ici que j’avais pris la BB 475068 en photo en décembre 2011, © Christophe Neff 13.08.2022

PN31 Flies (ligne Collognes – Gex-Divonnes), © Christophe Neff 13.08.2022

ce qui reste de la gare de Chevry, © Christophe Neff 13.08.2022
welcome to switzerland – la suisse vue par Razab (La jonction Genève), © Christophe Neff 15.08.2022

la pointe de la jonction Genève, © Christophe Neff 15.08.2022
nageurs dans le Rhône, © Christophe Neff 15.08.2022

un platane allongé dans le Rhône, © Christophe Neff 15.08.2022

Euphorbia characias Rue de la Tertasse Genève, © Christophe Neff 15.08.2022

Souvenir du Risorgimento, Rue des Granges Genève, plaque commémorative Adèle de Sellon – Camillo Cavour, © Christophe Neff 15.08.2022
Pont du Montblanc & Jet d’eau Genève, © Christophe Neff 15.08.2022

le bateau à vapeur Rhône et le Jet d’eau de Genève, © Christophe Neff 15.08.2022
les drapeaux du Pont du Montblanc Genève, © Christophe Neff 15.08.2022

gedeckte Holzbrücke in Wangen an der Aare, pont en bois couvert à Wangen an der Aare, © Christophe Neff 11.08.2022
Am Aareufer unterhalb der Stausstufe Flumenthal-Riedholz/ Sur les rives de l’Aar, en aval du barrage de Flumenthal-Riedholz, © Christophe Neff 17.08.2022

Livres & ouvrages mentionnées dans le texte :

Daveau, Suzanne; Belo, Duarte (2021)(Ed.): Atlas Suzanne Daveau. Museo da Paisagem. Lisboa. ISBN 978-989-54497-4-3

Lauber, Konrad; Wagner, Gerhart, Gygax, Andreas (2014): Flore Helvetica. Fünfte, vollständig überarbeitete Auflage. 1 korrigierte Nachdruck der 5. Auflage 2014. Bern, Haupt Verlag, ISBN 978-3-258-07700-0

Müller, Jörg (1995) : Alle Jahre wieder saust der Presslufthammer nieder oder die Veränderung der Landschaft. Frankfurt am Main & Aarau, Verlag Sauerländer, 18. Auflage 1995, ISBN 3-7941-0218-5

Primatesta, Alain (2022): Ligne de Chemin de Fer Bellegarde-sur-Valserine-La Plaine-Genève-Cornavin Deux Pays, un Département, un Canton, une Grande Histoire. Vernier-Genève, Éditions Mythraz, ISBN 978-2-8399-3495-4

Ramuz, C.F. (1999) : Derborence. Paris, Bernard Grasset, Les Cahiers Rouge, ISBN 2-246-15792-7

Photos sauf couvertures de livres, toutes © Christophe Neff. Toutes les photos, sauf les deux photos des rives de l’Aar, ont été prise avec un Lumix-Panasonic avec un objectif Leica. Les photos des rives de l’Aar avec mon vieux smartphone Moto-G5.

Christophe Neff, écrit à Grünstadt en Aout 2022, publié le 24.08.2022


[1] On peut aussi retrouver une partie de ces photos dans le film « Suzanne Daveau » de Luisa Homem. On peut lira la critique du film dans le Guardian sous le titre « Suzanne Daveau review – intimate, sparkling portrait of an astonishing career ».

[2] Voir la carte « potentiel de développement de la ligne ferroviaire du Pied du Jura ».

[3] Un retrouve un bel hommage au Film de Reusser, au roman de Ramuz ercit en 2020 par Antoine Duplan pour le journal suisse Le Temps : « Francis Reusser monte à Derborence – Enfant de Mai 68, Francis Reusser fait sensation en proposant une relecture lumineuse du «Derborence» de Ramuz. Métaphysique, épique et sensuel, ce western alpin réconcilie une génération avec l’écrivain vaudois et les paysages helvétiques ». L’hommage que Antoine Duplan a écrit, lors du décès de Francis Reusser en avril 2020 vaut aussi la lecture « Francis Reusser, décès d’un éternel rebelle »

[4] Voir la page de Pro Natura Valais sur la Réserve naturelle de Derborence.

[5] Video Youtube de Joachim Kaddatz « ASm Niederbipp-Tanklager Oberbipp (CH)».

Se ressourcer – auftanken, – über versteckte Orte in der Zeit vom 14. Juli 2022 – und andere Ferne und Nahe „Aufladestationen“

Sommerlektüren 2022 unter Grünstadter Palmen mit Pfälzer Rosé cuvée vom Weingut Wageck, © Christophe Neff 31.07.2022

Von der intakten Welt zu erzählen mag in diesen Tagen ein wenig daneben wirken – aber im besten Sinne. Hier berichten 22 Schriftstellerinnen und ZEIT-Autoren von Orten, an denen für sie noch alles in Ordnung ist: Von einem Hotel in Neapel und einem Dorf in Oberbayern, einem Kurhaus an der Nordsee, einem geheimen Strand auf Kreta, einer Hundewiese in Leipzig, einem Kampfsportstudio in Berlin und einem Bett bei Hamburg. Es sind Rückzugsräume, Aufladestationen, Hideaways, Verstecke auf dem Land und in der Großstadt. Solange wir solche Orte haben, ist nichts verloren[1]“ – se ressourer – würde man wohl das Ganze auf Französisch bezeichnen.  Nachdem ich die 22 Texte in der Zeit vom 14.07.2022 gelesen hatte, von denen mir einige sehr gut gefallen, mit anderen ich dagegen gar nichts anfangen konnte, musste ich spontan daran denken, dass es mir einfach reicht, am frühen Sommertagmorgen übern „Berg[2]“ zu rennen, und dann danach in der Sonntagsstille ein gutes Buch zu lesen, und einen guten Rosé aus der „Pfalz“ oder dem „Midi“ zu trinken. Oder mit ein paar meiner Freunden aus Studentenjahren in Mannheim, manche kenne ich schon seit meiner Schulzeit am Schramberg Gymnasium, durch den Schwarzwald wandern, und abends nachdem Essen  „les feuilles mortes/ Autumn Leaves[3]“, „Aline[4]“ oder den „Krankenschwesternblues“  wie einst auf unseren studentischen Wanderungen vor über dreißig Jahren durch den Schwarzwald oder die Pfalz zu singen[5]. Schwimmen[6], – in einem einsamen Bergsee, im Sommer in der Früh im Schwimmbad von Hettenleidelheim (Hettrum wie man hier sagt), oder auch im Klosterweiher von St. Georgen, wo ich leider schon lange nicht mehr war, – oder in den Fluten des Atlantik im Felsenbad von Porto Comprido auf Faial. Ich muss auch die Örtlichkeit „Porto Comprido“ nicht  kompliziert „verklausulieren“ wie Jackie Thomae in „ein geheimer Strand südliches Kreta“. Wieso sollte ich auch, – Faial hat nur einen kleinen Verkehrsflughafen, darüber hinaus regnet es außer im Hochsommer, immer irgendwo auf der Insel – und das manchmal mehrmals am Tag. Massentourismus wird es dort wohl nie geben, weil es kaum richtige Badestrände gibt, – und die wenigen die es gibt, sind auch noch schwarze „Lavastrände“. Und in den Natur & Felsenbädern von Faial muss man schon richtig schwimmen können, – und selbst dann kann man sich nur ins Wassers wagen, wenn der Atlantik einen guten Tag hat, ansonsten wird man von der Brandung zerschlagen[7].  

Angetan war ich vom kleinen „Amrum“ Text von Iris Radisch, – da könnte ich doch auch ein paar Tage Urlaub verbringen. Sehr schöner Text von Volker Weidermann über die Neckarauen – der bei mir Erinnerungen an mein Studium in Mannheim weckte und wie ich die „Studienfreunde“ in Heidelberg besuchte, – mit dem Fahrrad von Mannheim nach Heidelberg  durch die Neckarauen radelte, hin und wieder in den Anker am Schwabenheimer Hof[8] am Neckarufer einkehrte. Tatsächlich die gleichen Freunde mit denen ich noch manchmal durch den Schwarzwald wandere, – oder hier und da ein Museum, wie zuletzt die Kunsthalle Mannheim. Im Schloßpark von Neckarhausen, nicht weit von der Neckarfähre nach Ladenburg befindet sich übrigens die „Brutstätte“ der grünen Papageien, der Halsbandsittiche, die von dort aus sowohl Heidelberg, Mannheim und Ludwigshafen „kolonisierten“. Inzwischen sieht man die grünen Vögel schon hin und wieder durch Grünstadts Gärten fliegen. Gern gelesen habe ich auch die Beschreibung von Dmitrij Kapitelman über den Thai-Imbiss Manam in München. Gefallen hat mir auch der Text „Ostseebad Binz“ von Hendrik Bolz. Erinnerte mich an einen schönen Kurzurlaub in Thiessow, dem Thiessower Hacken, Klein Zicker vor inzwischen zwanzig Jahren.  Damals war Rügen wohl noch nicht so überlaufen wie jetzt. Beim Lesen der Zeilen über den Heimatkundeunterricht  den Hendrik Bolz erleben durfte, das Erklären der „Wiesenblumen“ und „Dünenvegetation“ beim „Wandertag“ –  fragte ich mich welche Lehrerin, welcher Lehrer denn das heute überhaupt noch so könnte. Ich hatte sowohl in der Grundschule als auch im Gymnasium noch solche Lehrer – die so etwas noch konnten.  Meine Biologielehrer konnten noch mit einer Handflora, sei es der Schmeil-Fitschen oder der Rothmaler[9] umgehen, – sie kannten noch die wesentlichen Bestandteile des Pflanzenkleides und der Tierwelt ihres „Schulortes“, also ihres schulischen Wirkungskreises. Ob das heute noch so ist, wage ich doch zu bezweifeln.

Schön auch der Text von Eckhart NickelWirtschaft Gemaltes Haus, Frankfurt am Main“. Weckt die Sehnsucht nach einem richtige guten „Wurstsalat“ wie man ihn eigentlich nur im Schwarzwald in der Raumschaft Schramberg findet, – im Eselbach[10] in Aichhalden, – oder auch im Adler auf dem Fohrenbühl[11]. Über beide „Wirtschaften“ könnte ich eigentlich gleich ein ganzes Büchlein schreiben.

Sehr eindrücklich auch „das Dach des les Corbusier-Gebäudes Unite d’Habitation, Marseille“ von Thomas Meinecke. Vielleicht war es ja gerade dieser Text, der mich zum Schreiben der nachfolgenden Zeilen animierte! Richtig wissen, tue ich es auch nicht,  – vielleicht wollte ich auch einfach ein paar Zeilen über meine „Ruheorte“ niederschreiben.

Ich möchte nun folgend, sozusagen als Ergänzung zu den Schriftstellerberichten in der Zeit noch über einen Ort berichten, – den ich schon seit Kindheitstagen kenne, – und an dem ich tatsächlich immer wieder hingekommen bin um mich zu „ressourcer“  also auszuruhen und aufzutanken – bestimmt kein Zufluchtsort, aber ein Ort an dem, man außerhalb der Hochsaison, eigentlich ich alles fast alles machen kann um „aufzutanken“, „lesen, schwimmen, rennen“ …..  

Es handelt sich um den kleinen Badeort Leucate an der französischen Mittelmeerküste. Eigentlich um Port Leucate[12], der nouvelle unité touristique Leucate-Le Barcarès (oder Port Leucate – Port Barcarès) die in den 1960 Jahren auf einer unbewohnten Sandinsel im Lidobereich zwischen Leucate und Le Barcarès im Rahmen der Mission Racine auf den Plänen des franco-griechischen Architekten und  le Corbusier Schülers Georges Candilis aufgebaut wurde. Am Reißbrett von Georges Candilis entworfen und auf einem „Nichts“ aus Sand und ein paar verkrüppelten Tamarisken geboren, entstand eine neue Ferienstadt an den Ufern des Mittelmeers für die „neuen Mittelschichten“ der  „Trente Glorieuses“.  Meine Großeltern, die damals in Eckbolsheim bei Strasbourg  wohnten, kauften Ende der 1960er Jahre in Port Leucate in der Griffoulière ein Ferienhaus als „Sommerfrische“. Die Griffoulière waren mit den „les Carrats“, dem „Kyklos“ die ersten „Ferienanlagen“ in Port Leucate[13]. Meine Großeltern kauften sich dieses Ferienhaus unter anderem deshalb, weil sie den drückend heißen und vor allem sehr schwülen Sommern in Strasbourg entfliehen wollten. Denn Sommertage mit Temperaturen über dreißig Grad, kamen im windigen Port Leucate damals so gut wie nicht vor. Nachdem meine Großeltern dann in den 1970 Jahren nach Aubord in den Gard bei Nîmes zogen, war natürlich die Sommerfrische in Port Leucate, – denn damals zählte Nîmes zu der Großstadt mit heißesten Sommertemperaturen Frankreichs, – natürlich noch weit mehr angesagt . Schwül-heiße Sommertage, wie wir sie im Oberrheingraben, sei das nun in Strasbourg, Karlsruhe, Mannheim oder auch eben Grünstadt an der Unterhaardt relativ häufig haben, waren und sind immer noch selten in Port Leucate[14]. Nun komme ich also seit wohl 54 Jahren zurück an den langen Sandstrand von Port Leucate. Erst als Kind mit meinen Eltern, dann als Jugendlicher und Student mit meinen „Flammen“, – später als Familienvater mit eigenen kleinen Kindern, die dort unter anderem Segeln und Windsurfen lernten.  Meine inzwischen erwachsenen Kinder, kommen immer noch ab und zu nach Port Leucate, am liebsten in den Monaten Juli und August. Das ist tatsächlich der Zeitraum den ich zu vermeiden versuche, -von ersten Juli bis ca. 15/20 August, ist Hochsaison in Leucate,  – und da ist mir absolut zu viel los. Zu viel Lärm, zu viel Trubel, zu viele Menschen – und zu wenig Ruhe und Abgeschiedenheit.

Aber wenn man von diesem Zeitraum absieht – kann man am Strand von Port Leucate ungestört seine Runden drehen, bestimmt auch von Mai bis Ende Oktober im Meer schwimmen. Als hartgesottener Schwimmer kann man das auch den Rest vom Jahr. Und Sonne gibt es sowieso fast das ganze Jahr. Es ist wohl in Deutschland kaum bekannt, aber die Gegend um Leucate, zählt zu den trockensten in ganz Europa. Die Klimastation Leucate, die es seit dem Jahr 2000 gibt, weist für den Zeitraum 2000 bis 2020 einen Jahresdurchschnittsniederschlagswert von 323,9mm aus[15]. Dieser geringer Niederschlag und die hohe Sonnenscheindauer hat natürlich ihren Preis, – und das ist die Tramontane – ein berüchtigter Fallwind, der außer im Hochsommer, sehr sehr oft in „Sturmstärke“ bläst. Mediterrane Temperaturen, gibt es zwischen November und April nur im „Windschatten“ – und der will erstmal gefunden werden. Im Februar 2012 hat der kalte Hauch der Tramontan bei einem Kälteeinbruch dazu geführt, dass es im Hafen von Port Leucate und auch in Teilen des Etang de Leucate zu einer regelrechten „Packeisbildung“ kam[16]. Und selbst im Sommer kann es passieren, dass man am Strand von Port Leucate von der Tramontan regelrecht „sandgestrahlt“ wird. Im Windschatten, hinter einer Mauer, kann man auch in den Wintermonaten durchaus „hemdsärmelig“ ein Buch lesen und ein Glas Rosé dazu trinken. Wer in Leucate im Winter, „wintermildes Wetter“ sucht, wird es dort nicht finden, da fährt man besser an die Côte d’Azur, Sizilien, die Algarve oder Südspanien, denn zwischen Herbst und dem Frühjahr ist die Tramontan ein stetiger Begleiter. Ich möchte auch nicht verschweigen, dass ich auch aus beruflichen Gründen nach Leucate komme, – ich führe hier seit fast schon dreißig Jahren „geographische Geländepraktikas & geobotanische Kartierpraktikas“ durch. Dies schon seit meiner Assistentenzeit an der Universität Mannheim. Ich habe darüber kürzlich auch einen längeren reich bebilderten Blogbeitrag auf Französisch verfasst „Retour à Leucate – des vagues de la méditerranée qui se brisent au Cap Leucate jusques aux neiges du massif du Carlit – récit d’un cours de géobotanique en juin 2022“. Es gibt außer der Sierra Nevada in Andalusien, dem Ätna Massiv in Sizilien, kaum eine Gegend in Europa, die solch einen Höhengradienten besitzen, wie Leucate und Umgebung , die südlich angrenzende Ebene des Roussillon , der Côte Vermeille –und dementsprechend eine sehr reichhaltiges Pflanzenkleid besitzt.  Der Artenreichtum in dieser Gegend des „Midis“ ist wirklich einzigartig für Europa. Wenn man es will, kann man sich an einem Tag „morgens mit mediterraner Vegetation und nachmittags mit Hochgebirgspflanzen“ befassen, –  soweit  das die Wetterverhältnisse in den Pyrenäen erlauben.  Der fast 3000 hohe Pic Carlit (exakt 2921m), liegt ca. 100 km Luftlinie von Leucate entfernt, – der  2785m hohe Pic du Canigou, dessen schneebedeckte Bergflanken man bestimmt 4-6 Monate von Leucate aus sehen kann, befindet sich nicht einmal 50 Kilometer Luftlinie von Port Leucate entfernt.

Ob Port Leucate schön ist, da kann man sich wahrlich lange darüber streiten. Wahrscheinlich entspricht diese nicht den in Deutschland gewöhnlichen ästhetischen Konventionen. Aber auf jeden Fall ist es Georges Candilis gelungen einen Ferienort zu schaffen, – an dem viele französische und bestimmt auch ein paar nichtfranzösische Familien mit Kindern einen bezahlbaren Sommer und Badeurlaub am Mittelmeer verbringen konnten.  Abgesehen davon, war die „Station“ Port Leucate, – insofern seiner Zeit weit voraus,  denn man kann, soweit man keine weiteren Ausflüge plant, eigentlich vollkommen  auf das Auto während des Urlaubes verzichten. Wobei die Anfahrt ohne Auto nach Port Leucate sich doch als recht schwierig gestaltet, da der Bahnhof Leucate – La Franqui ca. 15km  weit von Port Leucate entfernt liegt. In der Hochsaison gibt es eine mehr weniger regelmäßige Busanbindung an die Züge die im Bahnhof Leucate – La Franqui halten, – außerhalb der Hochsaison gibt es in der Regel nicht mehr als drei Busse – einer morgen, einer Mittags und eines Abends die Port Leucate mit dem Bahnhof Leucate la Franqui verbinden. Bei den Planungen der nouvelle unité touristique Leucate-Le Barcarès hatte man es schlichtweg versäumt an eine Bahnverbindung dieser Orte zu denken, alle Ideen und Planungen dies „nachzuholen“ sind bisher im Sande verlaufen[17].

Unabhängig davon, ob „Port Leucate“ nun nach ästhetischen Konventionen, – schön oder nicht schön sein mag, – ich kann mich dort sehr gut erholen – und werde bestimmt solange eben möglich – dort immer wieder hin zurückkehren. Den stahlblauen, von der Tramontan blankgefegten Himmel zu bewundern, – die Fahlseglern im Abendlicht bei ihren „Flugkünsten“  zu bewundern.  Die Fahlsegler die hin und wieder auch in Leucate und Umgebung überwintern.

Und dennoch, auch wenn ich gern reise[18], – was ich aus verschiedenen beruflichen und privaten Gründen leider immer weniger tue,  brauche nicht wegfahren um mich zu erholen. Nicht einmal nach Leucate. Nirgendwo hin, auch nicht in den Schwarzwald!

Schlicht in den Garten setzten, im Frühsommer den „Mauerseglern“ zuzuschauen, und dem Ruf des Wespenbussard der immer wieder zwischen Grünstadter Berg, Sausenheim und dem „Westring“ am Sommerhimmel über Weinbergen und den Dächern von Grünstadt segelt  – ein Glas Rosé trinken und ein paar gute Bücher lesen.  Als ich noch Student war, und ich noch keinen eigenen Garten besaß,  – ich wohnte in Mannheim – Neuostheim[19] – bin ich regelmäßig mit einem Buch in der Hand auf die Maulbeerinsel gegangen, – und habe dort einfach unter den Maulbeerbäumen sitzend gelesen , – und hin und wieder den Zügen auf der Riedbahnbrücke hinterhergeträumt, und hier und da auch mal einem Eisvogel im Neckar oder im Neckarkanal beim „Fischen“ zugeschaut.

Wie meine Tochter schon während des ersten Coronalockdown einmal über mich zu Freunden sagte und hier in diesem Blog schon einmal auf Französisch veröffentlicht wurde – „Papa ne souffre pas trop du confinement – comme il vit avec ses livres, il parle avec les fleurs, les arbres et les oiseaux“ – „der Papa leidet nicht allzu arg unter dem Corona Lockdown, – er lebt mit seinen Büchern und spricht mit den Blumen, Bäumen und Vögeln“ ! Ich denke , dass wenn ich einen Platz finde, an dem man noch etwas Stille findet,  Blumen blühen, Bäume wachsen und Vögel fliegen, – und ich die Ruhe finde ein Buch zu lesen, – gelingt es mir immer mich zu erholen – ohne eine lange Reise antreten zu müssen. „ Se ressourcer a l’écoute du chant du vent et des oiseau / sich erholen und dem Gesang des Windes und der Vögel lauschen“ – letztlich brauche ich wohl nicht viel mehr!

Als ich inmitten der „Hitzewellen“ des Juli 2022 begann diesen „Text“ zu verfassen, wollte ich erst etwas literarisches über „Ruhe & Krafträume“ schreiben. Aber dann entglitt mir das Thema beim Schreiben immer mehr. Einen schönen literarischen  Text, über verlorene  „Ruheräume“ kann bei Schneckinternational unter dem Titel „Kannten, bis ich was sagte“ finden.  Geschrieben habe ich wohl mehr ein literarisch-geographische Reiseskizze über persönliche Ruheräume, Reisen und Bücher, – manchmal erinnert mich das ganze an das kürzlich erschienene Buch von Olivier RolinVider les lieux“ – (die Orte leeren) – eine „literarisch – geographische Reiseskizze“ in Buchform, die es bestimmt verdienen würde ins Deutsche übersetzt werden. Als ich begann den Text niederzuschreiben, drehten  die „Mauersegler“ noch ihre abendlichen Runden über den Dächern von Grünstadt. Inzwischen sind sie „weggezogen“, haben ihre Heimreise Richtung Süden angetreten, am 28.7 also vier Tage früher als letztes Jahr. Vielleicht ruhen sie sich ja einige Zeit in Port Leucate aus, bevor sie nach Afrika weiterziehen.

Abgesehen davon, kann ich mich auch beim Schreiben, losgelöst von allen beruflichen und anderen Zwängen, „erholen“ und „Kraft tanken“.   

Blick auf Port Leucate und den Lido von Leucate nach Herbststurm im Oktober 2016,  © Christophe Neff 14.10.2016

In Text und Bild erwähnte Bücher & Texte:

Amiel, Christiane; François, Michèle ; Barrès, Renaud (2016): Le village des Carrats. Une utopie sociale et architecturale. Sigean. Les Cahiers du Parc N.7, ISBN 978-2-919202-21-8.

Daveau, Suzanne; Belo, Duarte (2021)(Ed.): Atlas Suzanne Daveau. Museo da Paisagem. Lisboa. ISBN 978-989-54497-4-3

Die Zeit (verschiedene Autoren)(14.07.2022): Hier wird die Seele gesund – Wo ist ihre Welt noch heil, Entdecken,  Zeit nr. 29 14. Juli 2022, S. 55 -62. Im Internet für Zeitabonnenten hier unter „Wo ist ihre Welt noch heil“ abrufbar.

Menget, Lucas (2022): Nages Libres. Paris, Éditions des Equateurs, ISBN 978-2-3828-4334-5

Neff, C. (1998): Kulturlandschaftswandel, Fremdenverkehr und Biodiversität auf der Halbinsel Leucate (Dept. Aude/ Frankreich). In: Fremdenverkehrsgebiete des Mittelmeerraumes im Umbruch. Beiträge der Tagung des Arbeitskreises „Geographische Mittelmeerländer- Forschung“ vom 11.-13. Oktober 1996 in Regensburg. Regensburger Geographische Schriften, H. 27, 99-135, Regensburg. (ISBN 3-88 246-193-4)

Rolin, Olivier (2022) : Vider les lieux. Paris, © Éditions Gallimard, ISBN 978-2-07-284499-7

Schlögel, Karl (2022) : Der Duft der Imperien. Chanel N.5 und rotes Moskau. dtv Verlagsgesellschaft München, ISBN 978-3-423-35183-6

Schüle, Christian (2022): Vom Glück, unterwegs zu sein. Warum wir das Reisen, lieben und brauchen.  München, Siedler, IBSN 978-3-8275-0157-8

Bilder:

Sommerlektüren 2022 unter Grünstadter Palmen mit Pfälzer Rosé cuvée vom Weingut Wageck, © Christophe Neff 31.07.2022

Blick auf Port Leucate und den Lido von Leucate nach Herbststurm im Oktober 2016, schon veröffentlicht in „Rétrospectives sur le blog paysages en 2016 – les billets les plus lus de « paysages » en 2016“ und „Blognotiz 22.03.2017: Rückblick auf das Paysagesblog im Jahr 2016“. Das Bild wurde nicht bei der im Text beschriebenen Tramontan aufgenommenen, sondern beim sogenannten Marin der vom Meer kommend sehr oft Sturm und Starkregenereignisse in das „pays leucatois“ trägt, © Christophe Neff 14.10.2016

Christophe Neff, verfasst im Juli & August 2022, veröffentlicht in Grünstadt am 07.08.2022


[1] Die Zeit (verschiedene Autoren)(14.07.2022): Hier wird die Seele gesund – Wo ist ihre Welt noch heil, Entdecken,  Zeit nr. 29 14. Juli 2022, S. 55 -62. Im Internet für Zeitabonnenten hier unter „Wo ist ihre Welt noch heil“ abrufbar.

[2] Gemeint ist der Grünstadter Berg.

[3] Siehe auch « C’est si bon de « redécouvrir » « Yves Montand » avec Katharina Eickhoff »

[4] Siehe auch « Souvenirs d’Aline – souvenirs personnels d’une chanson ».

[5] Siehe auch „Mannemer Dreck- traumhafte Zeiten – eine autobiographische Zeitreise mit Musikbegleitung nach Mannheim“.

[6] Zur „Kraft“ des Schwimmens, insbesondere des „Meerschwimmens“ findet man auch interessantes im  Buch von Lucas Menget „Nages libres“.

[7] Der Verfasser kommt nun schon mehr als 20 Jahre beruflich auf die Azoreninsel Faial, siehe auch „Souvenirs de vingt ans de voyage de recherche à Capelo (Île de Faial/Açores)“.

[8] Den Anker am Schwabenheimer Hof direkt am Neckarufer, gibt es übrigens immer noch, wie ich beim Schreiben dieses Textes, bemerkte – ich selbst war schon bestimmt über zwanzig Jahre nicht mehr dort, hier findet man den Internetauftritt der Gaststatte – „Landgasthof zum Anker – Schwabenheimer Hof“.

[9] Siehe auch: „Wie einst Maria Chapdelaine in Péribonka: Erinnerungen an Birthe Geitmann’s Zeit  im Lärchenweg in Schramberg – Sulgen – mit Vorwort vom 30.01.2022

[10] Schwarzwaldstube Eselbach, Aichhalden, im Eselbach 3

[11] Siehe auch « Une forêt noire étoilée – quelques réflexions de géographie gastronomique au début de l’an 2010 (6.1.2010) ».

[12] Es gibt derzeit noch keinen eigenen Artikel über Port Leucate in der deutschsprachigen Wikipedia, deshalb hier den Verweis auf den französischsprachigen Artikel „Port Leucate“.

[13] Über die Entstehungsgeschichte der Griffoulière habe ich keinerlei „Material“ gefunden. Hingegen gibt es über das Viertel „les Carats“ ein kleines interessantes Büchlein names „Le village des Carrats à Port Leucate“ (Amiel et a. 2016), – und weiterhin im Internet u.a. die auf Englisch verfasste Dokumentation  „Geogres Candilis  <  les Carrats,  1969“.

[14] Auch beschrieben in „Les cigales de Port Leucate“.

[15] Siehe https://www.infoclimat.fr/climatologie/normales-records/1991-2020/leucate/valeurs/07666.html

[16] Hierzu befinden sich Bilder im Blogbeitrag „Blognotice 12.2.2012: la banquise bloque le Port de Port Leucate“.

[17] Siehe u.a.: Neff, C. (1998): Kulturlandschaftswandel, Fremdenverkehr und Biodiversität auf der Halbinsel Leucate (Dept. Aude/ Frankreich). In: Fremdenverkehrsgebiete des Mittelmeerraumes im Umbruch. Beiträge der Tagung des Arbeitskreises „Geographische Mittelmeerländer- Forschung“ vom 11.-13. Oktober 1996 in Regensburg. Regensburger Geographische Schriften, H. 27, 99-135, Regensburg. (ISBN 3-88 246-193-4)

[18] Zum „Reisen“ kann man auch das neue von Christian Schüle verfasste Buch „Vom Glück unterwegs zu sein“ lesen.

[19] Siehe „Ein paar Tage im November 1989: Erinnerung zum Mauerfall aus Südwestdeutschland“.