Leçons et questions avec le Professeur Corrêa

Je viens, il y a quelques  jours,  de découvrir le blog « lendo e questionando com o prof. Corrêa» – en français – Leçons et questions avec le Professeur Corrêa.

Un blog écrit entièrement écrit en portugais brésilien dans les blogs du Monde.fr . Un blog de géographie, d’un géographe brésilien qui, comme on l’apprend sur sa page, a travaillé sur le paysage urbano-industriel et la nouvel le pauvreté. Malheureusement on n’en apprend pas plus sur l’auteur. Le premier billet de janvier 2006  (OBTENDO DADOS CONFIÁVEIS) traite de la la fiabilité des données. Question cruciale des sciences environnementales , sociales et humaines , qui ,une fois de plus, vient de ressurgir avec l’affaire des emails piratées lors du sommet de Copenhague. Personnellement le blog est une manière d‘ entretenir les restes  de mon portugais (dans ce contexte il est peut être utile de relire le premier billet de mon blog – I. un blog sur les paysages). Mais en fait, j’aimerais aussi un peu montrer que le Brésil est en train de devenir une superpuissance, et beaucoup en Europe, surtout en Allemagne, n’ont pas encore compris ce qu’il se passe là- bas de l’autre côté de l’Atlantique.

Le Monde na pas élu Lula homme de l’année 2009 pour rien.  Le Monde Magazine du 25.12.2009  – consacre donc un quatre pages  très intéressant à Luiz Lula de Silva écrit par Jean – Pierre Langellier (article qu’on ne trouve malheureusement pas sur la toile.)  Le Monde devrait peut être aussi dédier une spéciale au Brésil, car le développement du Brésil durant les derniers années est vraiment une donnée à retenir. Naturellement,  comme l’écrit aussi Langellier « Mais le Brésil reste l’un des pays les plus inégalitaires au monde. Malgré les effort de Lula, il demeure divisé entre un sud riche et dynamique et un nord archaïque et déshérité » ,il y reste encore une grande zone d’ombre. Personnellement je crois qu‘ au lieu d’être « hypnotisés » par la Chine (voire aussi les évenements de Copenhague ) , nous devrions aussi porter  nos regards intéressés  sur le Brésil. Une des rares personnalités politiques qui ait reconnu  le potentiel du Brésil , il faut l’avouer, est Nicolas Sarkozy.   Je pense pour ma part que la décennie à venir pourrait même devenir la décennie brésilienne !

Bar Fim do Mundo September 2001 Norte Pequeno
Bar Fim do Mundo Septembre 2001 Norte Pequeno, © C. Neff 9/2001

Finissons avec une touche personnelle ! Quand , durant la fin des années 1980 , j’apprenais le portugais à  l’Université de Mannheim, je rêvais parfois de voyager au Brésil ; malheureusement, je n’y ai jamais mis les pieds. Je m’en  suis rapproché symboliquement à Faial,  Capelo – car une grande partie des habitants de Capelo après l’éruption du Cabeço de Fogo partirent en émigration vers le Brésil en 1672 , comme en 1957 après l’éruption du Capelinhos une très grande partie de la population de Capelo prendra le chemin de l’émigration vers Massachussetts et Rhode Island (plus de détails entre autres  dans Neff 2004 ). Il existe un petit bar à  Norte Pequeno (Freguesia do Capelo)  – Le Fim do Mundo  (Fin du Monde) – où  , avec une belle vue sur l’Atlantique, on peut  très bien rêver du Brésil et des Etats Unis.

Vers la fin des années 1990 l’Université de Mannheim décida  de fermer le département de portugais dans le séminaire des langues romanes .  Nous étions un petit groupe qui essayions de persuader les responsables de maintenir l’enseignement du Portugais à Mannheim , car nous pensions  que le développement du Brésil rendait indispensable la maitrise de la langue portugaise ; on nous répondit qu‘ économiquement le Brésil n’était plus intéressant pour l’Allemagne.  Eh bien, le portugais (comme la géographie (voir mon billet allemand « Geographie an der Mannheimer Hochschule ») a disparu des matières enseignées à l’Université de Mannheim et entre temps le Brésil a décollé.

Sincèrement, même si  je crois que le Brésil  a vraiment encore des problèmes colossaux à résoudre, la prochaine décennie pourrait  bien aussi devenir une décennie brésilienne.

Photo: Le Bar Fim do Mundo ( Norte Pequeno (Freguesia do Capelo)) Sept. 2001 C.Neff

Sources :

Langellier, J.P. (2009): Lula, Homme de l‘ année. In : Le Monde Magazine, N. 15, Spéciale Bilan, pp. 8 -12.

Neff, C. (2004): Azoren: Blumeninseln im Atlantik. In: Geographische Rundschau, 56, H. 6, 24-28.

Christophe Neff, Grünstadt le 31.12.2009

Beau geste : 4 400 Hmong en cours d’expulsion vers le Laos

Je viens de lire l’information sur le Monde.fr – Thaïlande : 4 400 Hmong en cours d’expulsion vers le Laos –à voir le nombre restreint de commentaires , le sujet n’intéresse pas grand’ monde en France.  Par contre l’événement est traité dans l’article Hmong de Wikipedia.fr  et dans l’article Hmong de Wikipedia.en  (mais apparemment rien dans  wiki.de)

Mais il se trouve que même en France métropolitaine  il y une communauté de Hmong  assez importante. J’ai même travaillé  il y a quelques années sur le sujet,  la Fest & Gedenkschrift pour Rainer Joha Bender (Lentz et al. 1996),  un géographe allemand mort beaucoup trop jeune, -spécialiste des minorités ; j’avais écrit un petit article (Neff 1996) décrivant les changements de paysages dans la Vistrenque que les  Hmong avaient  initié durant les années 1990 en réintroduisant la culture maraîchère dans la plaine de la Vistrenque.  Je ne sais ce qu’il est advenu  de la communauté Hmong de Nîmes/Bas Languedoc, car depuis plusieurs années je n’ai plus mis les pieds en Vistrenque,  depuis que la famille a  abandonné le fief familial d’Aubord. Je me souviens  d’ une journaliste de M6  qui m’ avait une fois appelé  au téléphone  pour une demande d’ interview concernant  un reportage prévu pour le magazine capital – mais à part le coup de téléphone , j’ ignore si ce reportage a réellement été tourné et montré à l’ antenne.  Le fait est  que la transformation du paysage agricole de la Vistrenque du aux Hmong dans les années 1990 à 2000 fut assez impressionnante.  Le fait est aussi que, vu le passé colonial de la France en Indochine et le rôle considérable que jouent les Hmong , la France pourrait  à mon avis aussi s’engager pour les Hmong que l’on veut expulser vers le Laos. Et pourquoi  pas les accueillir en France ? La France des années 1940 et 50 pourrait peut être se souvenir des services  des Hmong.  Je pense que la France pourrait faire un geste généreux, un beau geste – et accueillir les 4400 Hmong des camps thaïlandais, avant qu’ils  ne sombrent quelque part au Laos.  Accueillir les 4400 Hmong en fin d’année, cela pourrait être un beau geste d’humanité de la part de la France.  Mais est ce que ce pays, la France , pays des droits de l’homme (pays dont je parlais aussi  dans le billet Villa Jasmin)  existe encore réellement ? Ou est ce plutôt dans mon imaginaire que cette France existe encore ?

Sources :

Lentz, S., Lukhaup, R., Neff, C., Ott, T., Swiaczny, F. (Eds.): Gedenkschrift für Rainer Joha Bender. Mannheimer Geographische Arbeiten H. 44,  (ISBN 3-923750-66-8).

Neff, C. (1996): Laotische Einwanderer als Träger von Agrarinnovationen in Südfrankreich – die Meo (Hmong) in der Vistrenque bei Nîmes (Dept. Gard/ Frankreich). In: Lentz, S., Lukhaup, R., Neff, C., Ott, T., Swiaczny, F. (Eds.): Gedenkschrift für Rainer Joha Bender. Mannheimer Geographische Arbeiten H. 44, 403–425. (ISBN 3-923750-66-8)

Christophe Neff, Grünstadt  le 28.12.2009

P.S. (28.12.2009 17:05): Et voici le lien vers le portfolio images «la-thailande-expulse-des-milliers-de-hmong-vers-le-laos » du Monde.fr – ce lien mise à jour le 29.12.2009 vers 16.29 comporte aussi un portfolio sonore de msf .

Copenhague 2009 et après – quelques impressions personnelles

Le sommet de Copenhague a été semble- t-il une déception, – beaucoup d‘ intéressés  ont  perdu leurs  illusions. Personnellement je ne suis pas trop déçu – car je n’attendais pas grand-chose de ce sommet.  En plus , comme on dit en Allemagne «  die Welt geht nicht unter », le Monde ne disparait pas ,même avec les minables résultats de Copenhague, le Monde ne vas pas sombrer dans la Catastrophe.  Par contre la prochaine catastrophe financière s’annonce déjà, – et là apparemment nos élites politiques ne semble pas encore pris le danger au sérieux : ils jouent à l’autruche.

Par contre le changement climatique est très pris au sérieux ici dans nos sociétés de la vielle Europe. Peut être y avait-il même aussi trop de patriotisme vert à la Merkel à Copenhague ; les partis allemands au pouvoir ont vraiment mal vécu la dégringolade de la Klimakanzlerin à Copenhague Aujourd’hui‘ hui en Allemagne il y a réellement des voix qui veulent sanctionner les pays en développement pour avoir osé  contester le soi-disant compromis de Copenhague. L‘ Editorial « der Fluch » (la malédiction) de la Rheinpfalz du 22.12.2009 parle à juste titre de nouvelle attitude colonialiste. « Die einstigen Kolonialherren behalten also die Leine in der Hand. Angesichts  der weiter bestehenden Abhängigkeit nun auch noch „Strafaktionen“ gegen jene Länder nachzudenken, die sich in Kopenhagen besonders unbotmäßig aufgeführt haben, wie es gestern deutsche Politiker gestern meinten tun zu müssen, das ist schon dreist / Les anciens maitres coloniaux tiennent bien les rênes  .  Et de penser à des mesures de punition envers les mauvais élèves de Copenhague, les soi- disant pays en développement, comme certains politiques allemands ont laissé entendre hier, vue leur dépendance, tout cela est  plus que choquant  (Reinhard, H.J. 2009) (trad. par C. Neff & E. Neff )  « .  On penser à sanctionner les pays en développement, – mais paradoxalement on ne parle guère  de la Chine. Si il y a eu une  révélation à Copenhague pour le grand public – c’est bien la démonstration de force de l‘influence politique de la Chine au niveau international. Personnellement cela m’a pas étonné, car pendant la Buchmesse de Francfort – dans un toute autre contexte qu’à Copenhague la China a très bien montré sa force d’influence. Mais le grand public, grâce aux événements de Copenhague, découvre de plus en plus le poids politique de la Chine au niveau international.  En ce qui concerne les Etats-Unis, je suis moins déçu que tant d’autres, – car je pense que si Obama réussit réellement sa réforme du système de sante aux Etats-Unis. ce sera un événement historique comparable au « Great Deal » – et il pourrait enfin après avoir réussi sur le front du système de Sante se consacrer  à une politique plutôt en faveur des réductions des gaz à effets de serre.

Mais Copenhague  a aussi eu un effet mobilisateur pour la chose verte, – pour citer seulement un exemple « les billets verts des abonnés du Monde » où j’ai eu la grande surprise de découvrir le billet « Copenhague: grosse déception ou sortie de tunnel?  »  du blog « Au jour le jour » de ma propre mère . Ou bien,  une des mes étudiantes (A. H.) qui c’est mise à rédiger une sorte de newsletter – envoyée par email  où on pouvait plus ou au moins suivre de très près les événements de Copenhague.

Pour finir ce petit billet, qui parle de ma perception personnelle des événements de Copenhague – pour avoir une perception un peu plus réaliste sur la façon dont  les choses pourront se passer avec les changements climatiques dans les écosystèmes méditerranéens surtout dans les écosystèmes nord-africains je renvoie a un papier de discussion que j‘ avais réalisé en marge d‘ une étude de la GTZ sur les changements climatiques en Tunisie. (En ce qui concerne les résultats officiels de l’étude GTZ « Elaboration d’une stratégie nationale d’adaptation de l’agriculture, tunisienne et des écosystèmes aux changements climatiques »  voire aussi Neff et al 2007)

Sources citées :

Neff, C. (2006) : Projections Ecosystèmes tunisiens 2030, (Resumé revise de L’EXPOSE <<Projections Ecosystèmes tunisiens 2030>> tenu le 6.7.2006 à Sidi Bou Said), Karlsruhe.

NEFF, C., ALOUI, A., EL HAMROUNI, A., SOUISSI, A. , GROSSMANN, A. (2007) : Ecosystèmes. In : République Tunisienne, Ministère de l’agriculture et des ressources hydrauliques, GTZ (Coopération technique allemande) (Eds.) : « Stratégie nationale d’adaptation de l’agriculture tunisienne et des écosystèmes aux changements climatiques », Cahier 7, Rapport des groupes d‘ experts, p. 33- 43.

Reinhard, Hans – Jürgen (2009) : Leitartikel: Der Fluch. Der Klimawandel wird vor allem die Länder der dritten Welt treffen. Ausgerechnet unter Ihnen Sündenböcke für den gescheiterten Klimagipfel in Kopenhagen zu suchen – das ist dreist. In: Die Rheinpfalz, Nr. 297,  Dienstag 22 Dezember

Christophe Neff, Grünstadt le 23.12.2009

Vu d‘ Allemagne: incroyable mais vrai, Johnny partout en Allemagne, dans la Rheinpfalz même dans le SPON (16.12.2009 & 17.12.2009)

Incroyable mais vrai, – les problèmes de santé de Johnny Hallyday sont arrivés en Allemagne, la Rheinpfalz lui consacre presqu‘ une demi-page « Franzosen bangen um Johnny Hallyday ». Et même le Spiegelonline – le SPON comme on dit ici – lui consacre un petit article – Freiheitsgefühle – Rockstar Hallyday aus Koma erwacht. Rachida Dati par contre avec « „Il va y avoir un drame avant la fin de mon mandat“ a droit à quelques petites  lignes dans la Rheinpfalz (Fühlt sich im EU Parlament überfordert)  – et rien dans le SPON.  Le Verlan de Nadine Morano, pas un mot nulle part, – au moins dans les journaux que je lis. Par contre une page entière dans la Rheinpfalz sur le Deutsch-Französischer Schüler Reportagewettbewerb  (concours de reportage franco-allemand pour écoliers) organisépar la Rheinpfalz  et les DNA sur les forêts (Auf in die Wälder).  Une hiérarchie de la perception de la France, étonnante mais pas sans charme : le concours franco-allemand ,très important car c’est ici que les bases des relations franco-allemandes sont réellement construites, Johnny en deuxième position (why not)  avant les quelques lignes sur Dati, et rien sur l’affaire Morano. J‘ aurais sûrement préféré   lire aussi quelques lignes sur la requête malheureusement  infructueuse de Françoise Hostalier , mais en Allemagne on est tellement occupé par l‘ affaire de Kunduz (voir les dix questions de Florian Gathmann) qu‘ un charter vers l‘ Afghanistan apparaît plutôt comme une broutille, du moins vu d’Allemagne.  A part cela, cette hiérarchie a un certain charme.

Comment expliquer le phénomène Johnny en Allemagne ? Comme je l’ai déjà décrit dans Mannemer Dreck – Johnny Hallyday est considéré en Allemagne comme le seul et véritable Rock‘ n Roller  français. Et en plus, -il n’y a pas d’équivalent allemand au phénomène « Johnny » :dans ce contexte l’analyse de Dietmar Hüser « Rock around the clock  » nous donne des précieuses indications.

Personnellement comme je l‘ ai aussi décrit dans Mannemer Dreck , j‘ ai aussi chanté du Johnny pendant mes années étudiantes, pas seulement à Mannheim, – mais aussi assez souvent à Schramberg – au « alte Socken » (vielle Chaussette – Musikbar des années 1980 à Schramberg , où la scène locale et régionale de Jazz, Chansons et Rock’n Roll se produisait pendant les week- ends)  – mais le « alte Socken » n‘ existe plus depuis bien des années, – je suis même sur que beaucoup de « Schramberg eois» ne se souviennent plus du « alte Socken ».  Le  « alte Socken » a disparu depuis longtemps, mais Johnny reste un phénomène inexplicable, une légende, une vraie légende même en Allemagne. C’est vraiment incroyable.

Sources :

Veiel, A. (2009) : Franzosen bangen um Johnny Hallyday. Rockstar liegt auf der Intensivstation -Pariser Arzt des Sängers ins Zweilicht geraten.  Die Rheinpfalz, Nr. 292, Zeitgeschehen, Mittwoch 16. Dezember 2009

Die Rheinpfalz (2009): Rachida Dati – fühlt sich im Eu Parlament überfordert. Die Rheinpfalz, Nr. 292, Zeitgeschehen, Mittwoch 16. Dezember 2009

Gilcher, Dagmer (2009): Blickpunkt: Deutsch-Französischer Schüler-Reportagewettbewerb. Auf in die Wälder. Nachwuchs-Reporter zu Themen rund um den Wald gesucht – Pfälzische und elsässische Schüler können sich bewerben. Die Rheinpfalz, Nr. 292, Kultuer, Mittwoch 16. Dezember 2009

Hüser, Dietmar: „Rock around the clock“. Überlegungen zu amerikanischer Populärkultur in der französischen und westdeutschen Gesellschaft der 1950er und 1960er Jahre. In: Metzger, Ch., Kaelble, H. (Eds.): Deutschland – Frankreich – Nordamerika: Transfers, Imaginationen, Beziehung

Les cartes postales du Bäslecarl

Les cartes postales du Bäslecarl me font revenir au billet « Le « reflex »est presque mort – et personne n’en parle. », – où j’ai eu droit à deux commentaires intéressants sur la mémoire photographique et le stockage des données numériques. Naturellement 2 commentaires ce n’est rien à côté des 205 commentaires sur « Le petit prince à la triste figure » dans la république des livres, ce sont à peine 1%. Indépendamment des commentaires des foristes sur le « Le petit prince à la triste figure » je crois que l‘ avenir du livre sera le beau livre de qualité, édité avec soin, – comme le suggère Pierre Assouline dans ce posting pour le Petit prince (j‘ en parle déjà dans un autre contexte dans « Les premières neiges de l’hiver 2009/10 sont arrivées à Grünstadt » ). Une grande partie du reste de l’édition des livres, deviendra au fur et à mesure  des éditions électronique. Et ses livres électroniques naturellement comme toutes les autres « données numériques » auront le problème du stockage des données numériques, qui jusqu‘ aujourd’hui n’est pas encore bien résolu. Mais soyons clairs, – les livres ont aussi besoin de leur place quelque part et  leur trouver cette place devient pour certains lecteurs un problème insurmontable. Même chose pour les diapositives – les diapositives sont un support idéal pour l’archivage  à longue  durée – à condition de trouver une place bien abritée de trop de lumière et abritée d’un excès de humidité elles ont  donc aussi besoin de leur place bien choisie.  Dans des conditions idéales les diapositives peuvent être un support idéal pour nos mémoires photographiques. Mais tout le monde n’a pas la chance de réunir ces conditions, – et même souvent dans les archives d’état (Staats & Körperschaftsarchive) ces conditions font défaut !

neues-bild-kraz-29.1260903144.JPGDans « Le « reflex »est presque mort – et personne n’en parle. » je parlais de quelques articles de la nouvelle Kräz. Dans ce numéro on trouve aussi un article intitule « Bäslecarl ein vielseitig begabter Tennenbronner » de Heinz Nienhaus. Le Bäslecarl fut entre autre un des premiers photographes de la Forêt Noire et en 1900 il fonda l’édition « Verlag Carl Hermann Tennenbronn » ,une maison d’édition des cartes postales,  cartes postales dédiées à Tennenbronn et aux paysages de moyenne forêt noire (mittlerer Schwarzwald). Cartes postales et photos du Bläsecarl, qui sont reproduites dans l‘ article de Nienhaus nous font découvrir un paysage de forêt noire, aujourd’hui‘ hui presque disparu et oublié , petits hameaux , grand espaces de prés et de champs ainsi que les forêts sombres des sommets ; aujourd’hui‘ hui la forêt est presque partout :une grande partie des espaces ouverts ont littéralement été  dévorés par la forêt (pour une analyse un peu plus scientifique sur le problème de la fermeture des paysages en Forêt noire voir aussi  Neff et al. 2004 ). Notons aussi que dans le même numéro de la Kräz le même auteur nous présente un article sur Schramberg et la Raumschaft Schramberg comme destination de l’organisation Kraft durch Freude (Nienhaus, H. (2009) : « Kraft durch Freude » (KDF) in Schramberg. Auf den Spuren der Nationalsozialistischen Sonderorganisation der „Deutschen Arbeitsfront” (DAF).). Cet article est aussi très bien illustré et nous présente une image de Schramberg et  de ses environs durant les années 1933 – 39. Donc ici la mémoire des paysages a survécu grâce aux archives photographiques, comme par exemple l‘ Archiv Kasenbacher – et dans le cas des articles de Nienhaus aux archives privées de l’auteur Heinz Nienhaus.

En ce qui concerne la durabilité des photos de paysages, je viens (en utilisant entre autres le Kodachrome C-64) de recevoir un petite lettre (en allemand) de Kodak que je reprends comme scan ici – Kodak me suggère donc d‘ utiliser le Ektachrome 100G pour remplacer le C – 64 – mais auparavant faudrait-il déjà trouver un nouveau reflex (ou faire réparer les anciens). Avec le Ektachrome 100G, qui est présenté par Kodak comme le successeur du C-64, et  un nouveau reflex analogique, en fait il ne reste que la Leica, la photographie du paysage version traditionnelle est hors de prix : à la longue il ne  restera que le reflex numérique.

kodak.1260903539.jpgDonc pour en finir aujourd’hui – la révolution numérique est partout – elle change nos habitudes de regarder, de lire ,de nous souvenir et de nous construire notre mémoire et notre imaginaire. Heureusement il reste encore le livre,  mais comme je l’ai écrit déjà plus haut – je pense qu’au moyen terme une grande partie du livre et du monde de l’édition se trouvera sur support numérique. Mais peut être je me trompe ? Qui sait ?

blick-auf-grunstadt-oktober-2008.1260904048.jpg

Vue d’automne sur la Martinskirche (eglise St. Martin) de Grünstadt dépuis la « Tiefenthaler Hohl » (C. Neff 18.10.2008 Film Kodakchrome C- 64 ; Camera Olympus OM-4 ; Scan Nikon 8800F)

Sources :

NEFF, C.  BASSING, S., SCHEID, A., JENTSCH, C., FRANGER, S. (2004): Emploi du brûlage dirigé pour la protection de l’environnement et l’entretien du paysage –  observations sur quelques exemples français (Pyrénées Orientales & Gard) et allemands (Raumschaft Schramberg Forêt Noire /Allemagne). In:., SCHEID, A., NEFF, C., JENTSCH, C (Eds): Flächenextensivierung im Mittleren Schwarzwald. Ergebnisse und Diskussion der in der Raumschaft Schramberg durchgeführten geographischen und landschafts – feuerökologischen Untersuchungen. Materialien zur Geographie, B. 34, Mannheim, 89 – 107. (ISBN 3-923750-92-7).

Nienhaus, H. (2009) : Bäslecarl – ein vielseitig begabter Tennenbronner. In: D’Kräz, Beiträge zur Geschichte der Stadt und Raumschaft Schramberg, 29, 57 – 65.

Nienhaus, H. (2009) : « Kraft durch Freude » (KDF) in Schramberg. Auf den Spuren der Nationalsozialistischen Sonderorganisation der „Deutschen Arbeitsfront“ (DAF). In: D’Kräz, Beiträge zur Geschichte der Stadt und Raumschaft Schramberg, 29, 10 – 22.

Christophe Neff, Grünstadt le 15.12.2009

P.S : Et voici un billet très intéressant sur le sujet (commentaire sur l’évolution de la photographie numérique) de Konrad Lischka sur SPON.

Les premières neiges de l’hiver 2009/10 sont arrivées à Grünstadt

Les premières neiges de l’hiver 2009/10 sont arrivées à Grünstadt durant la nuit du 12 au 13 décembre 2009. Evénement extrêmement rare à Grünstadt et dans le reste du palatinat, car ici on parle même de « Toscane du Palatinat » ou de « Toscane allemande». Neige et hivers rigoureux sont si rares ici que je me suis mis depuis quelques années déjà à faire des photos des premières neiges à Grünstadt. Evènement tellement rare que je me suis donc mis à préserver sous forme de photo. Le palatinat et surtout la Unterhaardt entre Grünstadt et Bad Dürkheim ne fut jamais le pays de la « weisse Weihnacht » (pays de Noël blanc)

Mais ceci n’a rien à voir avec les changements climatiques, qui sont tellement en vogue en ce moment. Autrefois, dans les années 1980, on parlait même du pays des citrons allemands. En fait on ne trouvait pas de vrais citronniers dans les jardins du palatinat, mais des Poncirus (Poncirus trifoliata ) qui en Allemagne partage le nom vernaculaire Bitterorange (orange amer) (mais aussi Bitterzitrone, dreiblättrige Orange) avec le Bigaradier (Citrus aurantium). Mais à ma connaissance il n’y n’a jamais eu de Bigaradier dans les jardins du palatinat. De nos jours, on peut même parfois rencontrer ici et là des Kumquat nagami (Fortunella margarita) comme plante ornementale. Je ne m’étonnerais même pas de trouver des Mandariniers satsuma (Citrus unshui) dans les jardins du palatinat, mais je crois que les aptitudes climatologiques du satsuma ne sont pas encore connues du grand public, ni en Allemagne, ni en France. Les Agrumes cités en haut sont tous des espèces pouvant pousser en plein air sous le climat méditerranéen & subméditerranéen, – donc leur présence en Palatinat (et dans le reste du Oberrheingraben /plaine rhénane) n’a rien d’exceptionnel, et surtout rien à voir avec les changements climatiques. Les « modes de jardins » changent – et les agrumes cités en haut se raréfient plutôt dans les jardins du palatinat, en ce moment la mode serait plutôt aux palmiers, les Palmiers de Chine (Trachycarpus fortunei) surtout ,sont en train de prendre un place importante dans les jardins entre Grünstadt et Bad Dürkheim, et même en Alsace on peut observer le phénomène (Neff 2007). Le palmier de Chine, qui peut résister à des températures jusque – 18°est donc particulièrement bien adapté à la culture ornementale en paysage subméditerranéen, disons partout où la vigne pousse et où on peut faire un bon vin, le palmier de Chine peut très bien réussir. Ceci n’à rien avoir avec les changements climatiques, même s’il y a des scientifiques qui font de la progression du Trachycarpus leur cheval de bataille pour prouver le réchauffement climatique. Une espèce méditerranéenne qui réussit depuis fort longtemps dans les jardins de palatinat, est l’arbousier – les fleurs et les fruits de l’arbousier sous les rares neiges du Palatinat cela peut donner de très belles images. Mais en ce moment c‘ est le Trachycarpus qui est en vogue dans les jardins entre Grünstadt et Bad Dürkheim transforment la Toscane allemande de plus en plus en petit Tessin palatinois, notons que les chataigners sont déjà là depuis les temps des Romains (Abt et al. 1993)

Avec les premières neiges de l‘ hiver qui sont arrivées cette nuit de l‘ ouest (donc apparemment de France) à Grünstadt, la « république des livres » nous réveille dans le billet « Le petit prince à la triste figure » avec la belle idée de consacrer une Pléiade au petit prince ; « Ne restera alors à l’éditeur original du Petit Prince qu’à prendre les devants en préparant une Pléiade princière ; elle intégrerait non seulement variantes, dessins et brouillons, mais encore tout ce qui relève de la réception (critiques, réactions, commentaires) et enfin le récit de ses aventures posthumes dans les 180 langues dans lesquelles il a été traduit. » Idée tellement poétique que je me suis laissé aller à poster un sorte de poème franco-allemand sur les commentaires , mots que je reprends ici en dessous. Même si il existe déjà un volume de la Pléiade St. Exupery, je trouve l‘ idée de consacrer un volume entier de la pléiade au petit prince comme le suggère Pierre Assouline (voir citation au dessus) vraiment intéressante.

« Une pléiade princière – ! les premières neiges de l‘ hiver font leurs apparition à Grünstadt, – et la république des livres nous apporte l’idée d’une pléiade princière !

«une drôle de petite voix m’a réveillé »

Schneesterne vom Himmel fallen,

und fahles Morgenlicht uns weckt

Im Wüstensand verloren

Erinnerungen aus Kindheitstagen

im Schnee verborgen

die Spuren eines Tages

im Winterschnee wir suchen

uns eine Stimme spricht

« S’il vous plaît, dessine-moi un mouton ! » »

Et pour finir quelques photos hivernales de Grünstadt.

le grand bouleau im Winterkleid
Le Grand Bouleau de Grünstadt en habit d’ hiver (Photo ©  C.Neff 13.12.2009 Canon Powershot A720IS)
neige et fruits d' Arbousier 13.12.2009
Neige et fruits d‘ arbousiers à Grünstadt (Photo  © C. Neff 13.12.2009 Canon Powershot A720IS)

 

fleurs d'arbousier hivernale Dez. 2009
Nuits d’hiver à Grünstadt et fleurs d’arbousier hivernale (Photo © C. Neff 13.12.2009 Canon Powershot A720IS)
Nuit d' hiver à Grünstadt - Arbousier
Neiges, lumières et arbousier hivernales à Grünstadt (Photo © C. Neff 13.12.2009 Canon Powershot A720IS)

 

Sources :

ABT, T., FRANKENBERG, P., NEFF, C. (1993): Quantitative Untersuchung der Waldmantelgesellschaft des Haardtrandes zwischen Landau und Bad Dürkheim. In: Erdkunde, Bd. 47, H. 4, 282-300.

NEFF, C. (2007) : Naturkundliche Beobachtungen in Munchhausen (Frankreich) Sauerdelta und Laurophyllisation in Munchhausen.. In: Vogt, J. et al. (Eds): Karlsruhe, Stadt und Region. Ein Landeskundlicher Führer zu bekannten und unbekannten Exkursionszielen. Karlsruhe, Regionalwissenschaftlicher Fachverlag, p. 201 – 215, (ISBN 978-3-9811189-2-6).

Christophe Neff, Grünstadt le 13.12.2009

Deutschland zwischen Licht und Finsternis : ein deutschsprachiger Kommentar zu „Comment penser l’Allemagne entre Lumières et ténèbres“ von Pierre Assouline

Pierre Assoulines Bücherrepublik“  bietet dem frankophonen und an Deutschland interessierten Leser mit dem BilletComment penser l’Allemagne entre Lumières et ténèbres ?“ (= Wie Deutschland denken zwischen Licht und Finsternis) einen besonderen Leckerbissen. Es handelt sich dabei um die Kritik des Buches „Penser l’Allemagne“ welches vom Münchener Germanisten Clemens Pornschlegel verfasst wurde. Deutschland en français gedacht und verfasst – was für ein Buch, was für eine Welt sich da öffnet. Da ich das Buch selbst noch nicht gelesen habe, – geschweige von dem Buch vor dem billet aus der Bücherrepublik jemals etwas gehört hatte verweise ich hier auf die Schlusssätze von Assouline: „C’est bien assez de nous éclairer sur l’évolution de nos voisins outre-Rhin, mission que ce recueil remplit en nous ouvrant de nouvelles perspectives. Car il ne suffit plus de rêver avec nostalgie au temps où Frédéric II de Prusse rédigeait en français « De la littérature allemande ». » (Das ist mehr als genug um uns über die Evolution unseres rechtsrheinischen Nachbars aufzuklären, Aufgabe die dieses Werk erfüllt in dem es uns neue Perspektiven eröffnet. Weil es schon längst nicht mehr genügt nostalgische Träume von der Zeit zu träumen in der Friedrich der Große „De la littérature allemande“ auf Französisch verfasste.) Angesichts der schwindenden Französischkenntnisse hierzulande (siehe auch mein Posting „La cérémonie franco – allemande du 11.11.2009 : un beau symbole ?“ ) , wird das Buch von Clemens Pornschlegel in Deutschland bestimmt kein großes Lesepublikum finden können. Die Kritik von Assouline klingt jedenfalls vielversprechend – eine Innenansicht der deutschen Literatur für den frankophonen und französischen Leser. Laut Assouline bietet einem die von Pornschlegel verfasste Literaturgeschichte eine Innnenansicht der deutschen Seele. Er geht sogar noch weiter – in dem er formuliert „Il y a de pires moyens de pénétrer l’âme d’un peuple. Pour les politologues et les tenants du tout-économique, ce pourrait être une révélation. » (Es gibt schlechtere Methoden die Seele eine Volkes zu durchleuchten. Für die Politologen und die Hohenpriester des Ökonomischen, könnte das Buch regelrecht zur Offenbarung gereichen.) Das Buch von Clemens Pornschlegel ist genauso so wie die Kritik in der république des livres für ein französisches Publikum adressiert. Aber nach der Lektüre der Kritik von Pierre Assouline, meine ich, dass es durchaus lohnenswert sein könnte auch hier in Deutschland (soweit beim Leser genügend französische Sprachkenntnisse vorhanden sind) das Buch von Pornschlegel zur Hand zu nehmen.  Was die Kritik von Assouline betrifft erscheint es mir erwähnenswert, auch auf die Diskussionsbeiträge in seinem literarischen Blog hinzuweisen, – viel Licht und viel Schatten wie so oft in den Kommentaren zur Bücherrepublik – aber durchaus lesenswert – weil Sie gewissenmaßen einen tiefen Einblick in die französischsprachige „Bücherwelt“  erlauben. Wobei es bisher, jetzt wo ich diese Zeilen schreibe, nur 35 Kommentare zu Comment penser l’Allemagne entre Lumières et ténèbres in der Bücherrepublik gibt, was verhältnismäßig wenig ist. Aber diese wenigen Kommentare erlauben durchaus aufschlussreiche Einblicke über das Deutschlandbild in Frankreich.

Sobald ich etwas Zeit und Muße finde, werde ich versuchen „Penser l’Allemagne“ von Clemens Pornschlegel zu lesen und ggf. auch hier im Paysage-Blog darüber berichten.

Bibliographie:

Pornschlegel, Clemens : Penser l’Allemagne : Littératures et politiques aux XIXe et XXe siècles. Ed. Fayard (Collection Les quatre piliers), Paris 2009, ISBN 978-2213635125

Christophe Neff, Grünstadt le 8.12.2009

Le « reflex »est presque mort – et personne n’en parle.

la vielle om-4 dez. 2009Le reflex, l’Appareil photographique reflex mono-objectif (analogique) est en train de disparaitre, mais cette disparition ne semble pas trop intéresser le grand public. Le vieil Olympus Om-4 que j’avais utilisé pendant les deux dernières années est tombé en panne, auparavant, mon Canon EOS 500, appareil qui m’avait accompagné pendant plus de 15 ans, était déjà tombé en panne, – je me suis mis à la recherche d’un nouveau reflex analogique, un appareil photographique reflex mono-objectif encore en production et en vente. Sauf le haut de gamme (Nikon F- 6) ou le très haut de gamme (Leica R), il n’y plus de nouveau reflex analogique sur le marche. Pour être sûr j’ai même fait un posting sous le titre « Frage zu analogen Spiegelreflexkameras ? » dans le Forum de APHOG, – les « foristes » de ce forum /site de photographie analogique ont confirmé mes observations – le reflex analogique est en train de mourir. Naturellement il y a un marché d’occacasion florissant, où on peut trouver un reflex entre 200- 300 Euro, – mais pour les nouveaux appareils reflex il ne reste que le Nikon F- 6 dont on ne sait pas combien de temps il sera encore produit comme le Leica Série R. La photographie analogique avec Reflex devient donc un domaine pour les ultra-professionnels et un hobby très élitiste, car une Leica R n’est pas à la portée de Monsieur et Madame tout le monde. En écrivant le 24.6.2009 le billet « Un certain regard sur le paysage disparaît : Kodak arrête la production du Kodachrome – Kodak kills kodachrome » je n’imaginais pas que la situation pour la photographie analogique allait se détériorer d’une telle manière. La dominance du tout numérique va complètement bouleverser notre mémoire photographique – car jusqu’à présent le problème de l’archivage long terme des images numériques est loin d’être résolu (voire aussi Après le kangouru de Grünstadt ). La révolution numérique nous a produit un véritable raz de marée d’images, – mais nul ne sait si ces images pourront être encore regardées dans dix ans. Des livres comme par exemple « Hitler dans mon salon. Photos privées d’Allemagne 1933 à 1945 » dont nous parle un billet de la république des livres « Un historien est demandé au salon, Hitler est arrivé » du 6 novembre qui se basent sur nos mémoires photographiques individuelles & collectives (dans ce contexte il me semble aussi important de signaler « Fremde im Visier – Fotoalben aus dem Zweiten Weltkrieg » de Petra Bopp – un livre que nous déchiffre la mémoire photographique des soldats de la Wehrmacht ) ces livres ne pourront peut être plus être écrits car les images numériques auront peut être disparu dans le nomansland numérique. Ou pour citer un autre exemple – l’article de Karin Becker dans la dernière D’Kräz sur les inondations catastrophique de 1959 à Schramberg – article qui se base principalement sur les Archives photographique Kasenbacher (Archiv Kasenbacher) – un tel travail historique deviendra très difficile dans les années qui viennent. Même chose pour l’article de Hans Hekler sur Alicia Nitecki et le camp des déportés qui se trouvaient de 1944 – 45 à Lauterbach en Forêt Noire dans le même numéro de la Kräz.

Ce problème d’archivage de photos numériques ne concerne pas seulement une mémoire photographique collective historique qui ne semble peut être pas concerner de prime abord une grande majorité . Mais c’est faux, – tout cela nous concerne au niveau individuel. Les parents qui voudraient peut être regarder dans une dizaine ou une vingtaine d’années les photos des premières années de leurs enfants auront ,si ils ne se sont pas mis a un vrai travail d’archivage systématique – très bien décrit dans l’article « So archivieren Sie Digitalfotos richtig » du SPON – un vrai problème – les données numériques seront probablement devenues illisibles. La lisibilité à long terme de notre mémoire photographique est certainement un des grands problèmes non résolus de la photographie numérique. Une diapositive Kodachrome peut encore briller dans ses couleurs originales 50 ou 60 ans après le développement. Quid de nos photographies numériques dans 50 ou 60 ans ?

Sources citées :

Becker, Karin (2009) : Unwetterkatastrophe am 21. Mai 1959. In: D’Kräz‘ 29, 71 – 80.

Bopp, Petra (2009): Fremde im Visier – Fotoalben aus dem zweiten Weltkrieg. Kerber Verlag Bielefeld, ISBN 978-3-86678-294-5

Hekler, Hans (2009): Nach über 45 Jahren Lauterbach wieder entdeckt, ungewöhnlicher Blick in eine schwierige Zeit. In: D’Kräz 29, 2-9.

Riss (2009): Hitler dans mon salon. Photos privées d’Allemagne 1933 à 1945. Paris : Les Echappés, ISBN 9782357660144

Photo: © C. Neff 12/2009

Christophe Neff, Grünstadt le 3.12.2009