Some words in English concerning – « F comme Freidoune – et ouvrons-leur nos portes quand ils en auront besoin ».

One week ago I wrote this posting in French: « F comme Freidoune – et ouvrons-leur nos portes quand ils en auront besoin . » , which means basically translated « F like Freidoune – and we should open our doors when they will need us». It was a little text concerning my hesitation about the person of Mousavi, – the ignorance of the media concerning his political career as he was prime minister of the Iranian republic. But as John Simpson wrote recently , „I remember interviewing him in the 1980s, and I cannot say he impressed me then as being particularly liberal; rather the contrary. But he is certainly different now.“ (Concerning Moussavi I also wrote a short posting in French „moussavi héro malgré lui “ discussing the analyze of Ulrike Putz of Moussavi in Spiegelonline „Held wider Willen“). Perhaps Mousavi has changed now. Most of the part of the posting as the title describes it, was dedicated to consequences what we perhaps could call the week of the „green marching“ in Tehran last week. One week ago in my posting I feared that the green marching would end or in a bloody oppression (Que l’espoir de liberté en Iran soit coulé dans un bain de sang), or in cold repression and massive intimidation (simplement anéanti par une répression froide et une intimidation massive ) by the Iranian government, – and appealed to the European government , in fact „nos frontiers“ – means particularly France and Germany, countries where I live – to open the frontiers for the Iranian refugees that I expected to come.

I also remembered in this posting that in 1956, after the 1956 Budapest insurrection Austria, the small state of Austria opened their borders for 70.000 refugees from Hungary, – more than 200.000 transited Austria to gain mainly West-Germany, Canada and the U.S. Now a week has passed and the news coming from Tehran are not inspiring confidence, – I fear that what I wrote last week could become a real scenario – in the next days – or is a real scenario – . Marie Claude Decamps from Le Monde tells her « Vives inquiétudes en Iran sur le sort des victimes de la répression » sorrows concerning the victims of repression in Iran. One could read in Spiegelonline Ajatollha fordert Todesstrafe für Regimegegner that Ajatollha Ahmed Chatami claimed death penalty for the leaders of the mass protests in Iran. Actually massive repression is on the Agenda in Tehran.

No good news from Tehran, – exactly as I feared it last week. As I wrote last week – «ouvrons-leur nos portes quand ils en auront besoin »«we should open our doors when they will be knocking and ask for our help». We should grant them political asylum and also if necessary protect them, because I could be that they also will need our protection here in Europe, – just remember Shapour Bakhtiar and many others. I hope that France, Germany, the U.S. – the free states of the world will grant asylum to those who will flee the repression in Iran. I hope, but I am not sure – they will. Last week our media were celebrating the Teheran demonstrators as heroes, – but will anyone celebrating them – when they will stand at our borders and demand a safe haven and protection in our countries? I hope we will not forget them.

Christophe Neff, Grünstadt 28.6.2009

Un certain regard sur le paysage disparaît : Kodak arrête la production du Kodachrome – Kodak kills kodachrome

Kodak arrête la production du Kodachrome , le monde.fr l’a annoncé déjà hier, – le Spiegelonline aujourd‘ hui dans Netzweltticker , où on trouve une belle petite petite histoire chez Reuters – Kodak kills Kodachrome film after 74 years (on a bien l‘ impression que l‘ article du monde n‘ est qu‘ une traduction légèrement adaptée du texte de Reuters). Dans l‘ article du Monde un lien vers le site de SteveMcCurry où on trouve quelques mots sur la disparition du Kodachrome dans son blog « Kodak To Discontinue Kodachrome ». Un certain regard sur le paysage disparaît, – une certaine vision de notre mémoire, de notre image de nous -mêmes va donc disparaître. Dans un certain sens le kodachrome est naturellement lié à la photo de SteveMcCurry de Sharbat Gula qui figurait comme couverture dans le National Geographic de juin 1985 .

Mais en réalité le kodachrome ne se résume pas à la photo de McCurry. D‘ une part – dans le Kodachrome C – 64 – furent mémorisées les images d‘ enfance des babyboomers, que ce soit aux Etats-Unis, en France, en Allemagne ou ailleurs. Mon père, mes grands-parents furent aussi de ces photographes amateurs utilisant le C- 64, – et encore aujourd’hui ces photos datant des années 1950, 60 et quelques brillent dans leurs couleurs originales sans aucune pâleur. Les couleurs des souvenirs encaissés dans les photos numériques pourront- elles aussi autrant briller dans 30 ou quarante ans, voire cinquante ans comme le font encore les diapositives tirées des C- 64. Quelle est la longévité d‘ un cliché numérique, -sur quel support l‘ image voyagera-t-elle à travers le temps? Il y a même des spécialistes qui pensent que même si en ce moment nous sommes littéralement envahis par les photos numériques ce ne seront que des images éphémères – et dans quelques années toute une génération va s‘ apercevoir de ce que sa propre mémoire photographique a disparu.

Parlons de couleurs, – le C- 64, – fut longtemps le film de référence pour la photographie des paysages, – surtout à cause de la finesse du grain et des couleurs reproduites, considérées comme très proches des couleurs naturelles. Avec le C – 64 un certain regard sur le paysage disparaîit, reflets et lumières du Kodachrome s‘ évanouissent dans le vide. Les rêves aussi se dissipent, – j‘ ai toujours rêvé faire une fois dans ma vie des vacances – un voyage de découverte de paysages et d’hommes oubliés sur les rives de la méditerranée avec une vielle Leica M- 4 ou 5 (ou même un M-7) – une reflex un peu plus moderne, et des films Kodachrome C- 64 en poche, ce rêve est donc terminé ! En outre il devient de plus en plus difficile d‘ acquérir de bons appareils reflex analogues. La photographie de paysage analogue (diapositive) est avec la disparition du C-64 Kodachrome devenue encore plus que jamais un art d‘ initié. Combien de temps va-t il encore survivre ?

Christophe Neff, Grünstadt le 24.6.2009

P.S: Et voici le site commemorative de Kodak pour le Kodachrome: A thousand word – tribute to Kodachrome : A Photography Icon .

Moussavi : héros malgré lui (résumé d’une analyse d’Ulrike Putz dans Spiegelonline)

Dans mon dernier billet datant d’ hier (Samedi 20.6.2009), j’avais émis quelques doutes envers le personnage de Mir Hossein Moussavi . Pour les lecteurs germanophones j’aimerais simplement donner le lien vers une analyse intéressante d’ Ulrike Putz sur Moussavi publié (Held wider Willen / Moussavi Héros malgré lui) dans Spiegelonline . Ulrike Putz est une journaliste indépendante allemande (freelanced), qui écrit principalement pour le Spiegel, – et qui est parfois critiquée pour ses virulents articles « anti-israéliens». Néanmoins je considère qu’elle est actuellement une des rares journalistes allemands en service compétents pour le Proche-Orient. Dans ce contexte son article « Jagdszenen in Teheran » (scènes de chasse à Téhéran) est sûrement aussi un document intéressant. L’article sur Moussavi de Putz reflète très bien, je pense ,les doutes et les espérances qui sont liés au personnage de Moussavi. L’article d’Ulrike Putz mériterait d’être traduit en français et publié dans un grand quotidien francophone. Moussavi va soit gagner avec la révolution verte, une révolution qu’il ne voulait pas « Mussawi wurde zum Held einer Revolution, die er eigentlich gar nicht wollte. »soit il sombrera avec elle. (cf. une analyse similaire de Marie – Claude Decamps dans le Monde sur Moussavi ). Pour finir, – même si j’ai quelques doutes sur le personnage de Moussavi, j’espère profondément que le soulèvement de la vague verte en Iran puisse au moins libérer l’Iran des pires monstruosités moyenâgeuses comme la lapidation des femmes, la pendaison des enfants, la torture systématiques etc. Malheureusement je n’ai pas trop d’espoir – et ce soulèvement des citadins des grandes villes iraniennes – me rappelle (comme je l’avais déjà écrit hier ) un peu l’insurrection de Budapest en 1956.

Christophe Neff, Grünstadt le 21.6.2009

 

P.S. : Dans ce contexte j’aimerais attirer l’ attention sur le site de la campagne de Stop Child Execution – ainsi que sur la pétition française cette association fondée par Nazanin Afshin-Jam .

 

F comme Freidoune – et ouvrons-leur nos portes quand ils en auront besoin.

F comme Freidoune, – Freidoune est écrit sur la blouse blanche du médecin, – je lui demande si il est originaire d’Iran. Il sourit, – il n’y a sûrement pas beaucoup d’allemands qui savent que Freidoune est un nom persan. Nous entamons une petite conversation, juste pendant que le guide suprême Ali Khamenei tient son discours tant attendu à Téhéran. Nous échangeons quelques mots, le kinésithérapeute attend, donc la conversation est courte. Je pars vers le Kiné, – pendant que le guide suprême brandit ses menaces contre le mouvement de protestation de Téhéran.

F – comme Freidoune Sahebjam , je me souviens du livre « La Femme lapidée » que j’avais lu au début des années 1990. C’était juste en revenant d’un séjour en Afrique, où j’avais remarqué comment l’argent wahhabite plantait des mosquées partout dans le Sahel, dans le Soudan. En ce temps- là cela m’avait beaucoup impressionné, ce changement de paysage dans le Soudan le «bilâd as-sûdân» des géographes arabes qui annonçaient déjà le retour de l’islamisme sur la scène politique. En plus, avec la lecture de « la revanche de dieu » de Gilles Kepel qui sortait en 1991 en tête, je sentais que la géographie humaine dans un arc allant de l’océan atlantique jusqu’à l’océan indien, allait subir un changement dramatique. Ajoutons que la petite bibliothèque de l’institut de géographie de Mannheim de l’université de Mannheim était gorgée d’œuvres sur l’Afghanistan et l’islam politique, car cet institut fut le « fief » de la « Arbeitsgemeinschaft Afghanistan » (recherche géographique et scientifique allemande sur l’Afghanistan, association fondée par Carl Rathjens et Willi Kraus) – co-dirigée par Christoph Jentsch durant les années 1980 – 90 . En plus l’Institut sous la Direction de Christoph Jentsch en colloboration avec la Arbeitsgemeinschaft Afghanistan publia divers ouvrages dans la Stiftung Bibliotheca Afghanica (fondation de bibliothéque Afghan ) sur Afghanistan, dont une des rares géographies régionales de l‘ Afghanistan moderne (Burcher-Dietschi & Jentsch (1986): Afghanistan – Ländermonographie). Donc dans notre bibliothèque de géographie à Mannheim, on y trouvait des livres tels que « Afghanistan, Islam et modernité politique » de Olivier Roy , livre que j’avais dévoré comme étudiant, – livre qui mériterait certainement une relecture. Tous ces « trésors » de la bibliothèque de l’institut de géographie de l‘ universtité de Mannheim ont jadis disparu avec la fermeture de l’institut de géographie décidée par le rectorat de Hans – Wolfgang Arndt en 2001 – la bibliothèque a été dissoute – quelques livres ont été intégrés dans la bibliothèque universitaire de Mannheim, quelques livres sur l’Afrique francophone et les paysages méditerranéens ont été transférés à la bibliothèque de l’institut de géographie de l’ université de Karlsruhe, le reste a plus ou moins disparu.

Revenons sur le discours de Ali Khamenei, – l’objectif est clair, – les menaces envers les manifestants sont à peine voilées – on peut vraiment craindre le pire. Au moment où j’écris ces lignes, samedi après midi le 20.6.2009 vers 15.15 jusqu’à présent pas encore de mauvaise nouvelle de Téhéran. Mes sympathies sont avec les manifestants verts, mais en fait je n’ai aucun espoir pour le mouvement. J’aurais bien aimé écrire d’autres mots.

De plus beaucoup de nos organes de presse se trompent, voire ont la mémoire courte, voire très courte, – en peignant Mir Hossein Moussavi comme un modèle de la pensée démocratique une vision étrange ,vu son passé politique –. Même si on peut considérer comme Asfin Molawi dans Spiegelonline que Moussavi a complètement changé, ou comme Nazanin Afshin-Jam qui pense que Moussavi pourrait faire des premiers pas vers un régime plus ouvert et plus liberal (Interview dans Spiegelonline ) – je reste personnellement très sceptique sur le personnage de Moussavi. Espérons le meilleur pour ce mouvement des middle-classes & étudiants iraniens. Espérons aussi que si les dirigeants actuels iraniens mettent leurs menaces en action, – nous en Europe, nos gouvernements seront prêts à accueillir les réfugiées iraniens qui frapperont à notre porte. Que l’espoir de liberté en Iran soit coulé dans un bain de sang, ou simplement anéanti par une répression froide et une intimidation massive – espérons que nos frontières resteront ouvertes pour les réfugiés iraniens qui vont être obligé de quitter leur pays.

Souvenons- nous, qu’après l’insurrection de Budapest en 1956 – la petite Autriche accueillait 70.000 réfugiés hongrois, de plus 200.000 réfugiés transitaient via l’Autriche vers l’Allemagne, les U.S.A, le Canada. Espérons le meilleur pour le mouvement de liberté qui bouleverse l’Iran en ce moment – et ouvrons quant à nous nos portes quand ils en auront besoin.

Sources et ouvrages cités :

Burcher-Dietschi, P., Jentsch, C.(1986): Afghanistan – Ländermonographie, (Stiftung Bibliotheca Afghanica), Liestal.

Kepel, G. (1991): La revanche de dieu, (Le Seuil), Paris.

Roy, O (1985): Afghanistan, Islam et modernité politique, (Le Seuil), Paris.

Sahebjam, F. (1990):La Femme lapidée, (Grasset), Paris.

Christophe Neff, Grünstadt le 20.6.2009

Gedanken zur Lage der deutschen und französischen Sozialdemokratie – mit Fallbeispielen zur politischen Landschaft aus Schramberg und Grünstadt nach den Europa und Kommunalwahlen am 7.6.2009

Dunkle Wolken türmen sich über dem Oberrheingraben. Der Wind schiebt immer wieder Wolkenpakete gen Osten, die Birke scheint silbern im Sonnenlicht. Ach ja, letzthin gab es auch Wahlen, aber zumindest bei uns in Deutschland sind die Hohenpriester der Deutungshohheit von politischen Ereignissen schon fast wieder verstummt, – das Ereignis liegt fast schon zu weit entfernt. Soweit man der veröffentlichten Deutungshoheit folgt, dann kann man fast immer von der europaweiten Krise der Sozialdemokratie lesen, aber dass die CDU über 5 % an , ja fast 6% Stimmenanteilen verlor, das scheint irgendwie fast untergegangen zu sein. Ich glaube zwar auch, dass es so etwas wie eine Krise der Sozialdemokratie gibt, aber dass kaum jemand die doch recht beachtlichen Stimmenverluste von CDU und CSU analysiert, interpretiert – dies erscheint mir in der Tat auch beachtlich. Vielleicht ist die Krise der Sozialdemokratie zumindest in Teilen auch eine von den Medien herbeigeredete Krise. Ich glaube jedoch auch, dass angesichts der „Sozialdemokratisierung“ der CDU, sich manch ein Wähler noch fragt weshalb er oder Sie noch SPD wählen soll. In Deutschland ist zumindest in Teilen die Sozialdemokratisierung der CDU meines Erachtens ein großes Problem für die SPD geworden. Weshalb ich der Analyse von BroderVielleicht deswegen: Deutschland (und ein großer Teil von Europa) ist in den letzten Jahrzehnten dermaßen gründlich sozialdemokratisiert worden, dass die Marke SPD ihre Singularität verloren hat. Im Bundestag sitzen, mit Ausnahme der FDP, nur noch Parteien mit einer sozialdemokratischen Programmatik, die sich allenfalls in Marginalien voneinander unterscheiden. Die CSU z.B. steht in vielen Fragen links von der SPD, die CDU strahlt oft grüner als die Grünen und die Linke wartet nur auf die Gelegenheit, am Katzentisch der SPD Platz nehmen zu dürfen. Wenn also fast alle Parteien sozialdemokratische Angebote verbreiten, gibt es für den Wähler keinen Grund, die SPD zu bevorzugen“ in Spiegel online eigentlich nur zustimmen kann. Aber vielleicht ist die Sozialdemokratisierung unser Gesellschaft, und vor allem der CDU noch gar nicht soweit fortgeschritten wie wir vielleicht glauben wollen, – da wird es nach den Bundestagswahlen im Herbst, sollte „schwarz-gelb“ die Regierungsmehrheit tatsächlich erlangen, für manch einen noch ein böses Erwachen geben. Das Wahlergebnis der deutschen SPD erscheint mir im Vergleich zu anderen sozialdemokratischen Parteien, da braucht man eigentlich nur über den Rhein zu schauen, so katastrophal nicht zu sein. In Rheinland – Pfalz , im Land des von der SPD-Spitze weggeputschten Kurt Beck hat die SPD im Gegensatz zu anderen Bundesländern keine Stimmen verloren. In Baden-Württemberg hat die SPD beispielweise 1,5 Stimmenprozent verloren (Bundestrend 0,7%), – da sollten die Putschisten von damals nochmals tief in sich gehen, angesichts diese doch sehr mageren Bilanz. Auf regionaler und lokaler Ebene, – es fanden ja noch Kommunalwahlen in manchen Bundesländern statt, – ergibt sich ein sehr differenziertes Bild.

In der Raumschaft Schramberg, Gegend in der ich aufgewachsen bin, ist die CDU immer noch die dominierende Kraft , aber die SPD konnte immerhin um ein Prozent zulegen . In diesem Zusammenhang erscheint mir jedoch das Ausscheiden von Elke Ringl-Klank aus dem Schramberger Gemeinderat als besonders tragisch. Als ich Filipetti ‘ s Roman „Les derniers jours de la classe ouvrière gelesen“ habe ,(siehe auch mein Billet II. Un blog sur les paysages: ein kleiner Prolog auf Deutsch) habe ich oft an das Ehepaar Dr. Werner Klank und Elke Ringl – Klank aus Schramberg denken müssen, – echtes schramberger sozialdemokratisches Urgestein, – im Grunde die letzten Helden einer aussterbenden Klasse, – etwas prosaischer formuliert – vielleicht einer der letzten Helden der Arbeiterklasse, der Sozialdemokratie vom alten Schlage. Einer der Persönlichkeiten die den SPD Ortsverein Schramberg über Jahrzehnte entscheidend geprägt haben. Im Grunde genommen sollte ich beiden vielleicht irgendwann ein eigenes „Billet“ in meinem Blog widmen, denn irgendwie sind beide Elke und Werner schon ein Teil der politischen Geschichte der Raumschaft Schramberg geworden. Was die politische Geschichte Schrambergs betrifft, sei noch darauf hingewiesen, dass Elke Ringl – Klank zusammen mit Gernot Stähle (2003) eine Broschüre mit durchaus wissenschaftlicher Qualität über die Geschichte der Arbeiterwohlfahrt Schramberg herausgegeben hat. Werner Klank ist ja wieder zum Kreisrat gewählt worden, – hier hat die SPD sogar in der Person von Dr. Josef Günter ein zweites Mandat für Schramberg im Kreisrat errungen. Werner Klank wird also weiterhin als politischer Mandatsträger aktiv sein, wobei ich hoffe, daß seine Frau Elke weiterhin der Sozialdemokratie erhalten bleibt, denn im Grunde genommen, gehören Menschen wie Elke Ringl Klank zu der Sorte Mensch und Politiker die die deutsche Sozialdemokratie dringend braucht, will diese à la longe nicht untergehen. Ansonsten ist die Raumschaft Schramberg wie gehabt fest in CDU Hand, wobei längst nicht mehr die 50 – 60 % Werte wie vor zwanzig/dressig Jahren noch, erreicht werden. À propos Schramberg – als regelmäßiger Leser der NRWZ hat es mir fast den Atem verschlagen als ich erfahren musste, dass das Schramberger Krankenhaus mehr oder weniger kurz vor der Schließung steht. So muß es zumindest dem Leser aus der Ferne beim Lesen der diversen Artikel und Leserbriefe in der NRWZ erscheinen. Man kann nur hoffen, dass sich die Schramberger Mandatsträger aller politischen Couleur zusammentun, und erfolgreich verhindern, dass das Schramberger Krankenhaus geschlossen wird. Aus geographischer Sicht hätte der Verlust des Krankenhausstandortes in Schramberg durchaus spürbare Konsequenzen, – Schramberg würde auch als Mittelzentrum ohne Krankenhaus völlig bedeutungslos, – und würde die Funktion eines Mittelzentrums à la long dann ganz verlieren.

Schwenken wir um nach Grünstadt , – Grandezza und Tristezza der Sozialdemokratie liegen hier ganz nah beinander. Die SPD die einst im Grünstadt fast 35 Jahre die politische Kraft darstellte ist tief abgestürzt, der Bürgermeisterkandidat der SPD Jochen Weber scheiterte in den Bürgermeisterwahlen, ja er schaffte es nicht mal in die Stichwahl, – im Gemeinderat stellt die SPD nur noch 8 von 28 Stadtratsmitglieder. Hier hatte die SPD einstmals die Mehrheit. Die beherrschende Kraft im einst sozialdemokratischen Grünstadt sind nun CDU und freie Wähler. Die Gründe für diesen Absturz sind feudale verkrustete Strukturen und eine vordemokratische politische Kultur die wohl tief im Grünstadter SPD Ortsverein verankert ist bzw. war. Dies zeigte sich übrigens überausdeutlich bei der Kür des Bürgermeisterkandidaten im April 2008 – und hierzu greife ich zu einem Zitat aus der Rheinpfalz vom 21.4.2008 „Dass Jochen Weber, der Sohn von Altbürgermeister Ludwig Weber, sich als einziger Bewerber der Versammlung präsentierte, schien zwar nicht allen Anwesenden zu gefallen, doch nur einer stellte den Antrag, die Wahl des Bürgermeister-Kandidaten zu verschieben. Es sei keine echte Wahl, wenn die Mitglieder nur über einen Bewerber zu entscheiden hätten, sagte Dr. Christophe Neff. Es gebe einen zweiten Interessenten, der allerdings derzeit krank sei. Daher sollte die Wahl verschoben werden. Es gebe keinen Zeitdruck, man könne ruhig acht Wochen zuwarten, sagte Neff , der vor neun Jahren aus Baden-Württemberg nach Grünstadt kam. Wenn jetzt die Wahl durchgezogen werde, wirke das, als gebe die SPD „Ämter als Erbhöfe weiter“. Das habe ein „Geschmäckle“. (Die Rheinpfalz (Unterhaardter Rundschau) (21.4.2008))“ – der Wähler hat das Geschmäckle berechtigterweise nicht sehr goutiert. Wie tief der Absturz der Grünstadter SPD tatsächlich ist, wird richtig deutlich, wenn man dem gegenüber das Ergebnis der wiedergewählten SPD-Landrätin Sabine Röhl die im Kreisdurchschnitt ca. 56 % der Wählerstimmen erhielt, und in Grünstadt sage und schreibe ein Ergebnis von 62 % erreichte, betrachtet. Der glücklose Bürgermeisterkandidat der SPD Jochen Weber erhielt gerade mal knappe 23% der Wählerstimmen. Der fulminante Wahlsieg von Sabine Röhl zeigt zwei Dinge – Sozialdemokraten können Wahlen gewinnen (auch gegen Bundestrends). Die Sozialdemokratie, die zur Zeit von allen möglichen Kommentatoren schon zu Grabe getragen wird , hat auch eine Zukunftsperspektive, soweit diese von politischen überzeugenden Menschen vermittelt und getragen wird.

Abschliessend noch ein kleiner Blick über den Rhein – zum Zustand des P.S. ist eigentlich nicht viel zu sagen. Ich hatte in meinem Villa Jasmin – Billet darauf hingewiesen, dass aus meiner Sicht der P.S. als wichtige politische Größe in Frankreich kaum noch wahrnehmbar sei. Das war sogar noch vor der Europawahl, – und das Ergebnis der Europawahl hat diese Aussage einfach nochmals bestätigt. Dem ist eigentlich nichts hinzuzufügen.

Es gibt aber noch einen Punkt den ich in Bezug auf Frankreich herausheben möchte, und hier stimme ich den Aussagen von Claire-Lise Buis in ihrem deutsch – französischen Blog Berlin en parle durchaus überein – und zwar in der Bewertung des Wahlerfolges der Liste Europe Écologie die von Daniel Cohn – Bendit angeführt wurde, – auch wenn ich es nicht ganz so überschwenglich formulieren möchte wie Berlin en parle. Der Wahlerfolg von Europe Écologie zeigt, daß man durchaus mit einem auf Europa fokussierten Wahlkampf Erfolg haben kann, daß man mit der europäischen Idee Wähler mobilisieren kann. Weiterhin, und dies scheint mir fast ebenso zentral zu sein, man kann in Frankreich Wahlen gewinnen ohne in einen plumpen, platten ja zum Teil vulgären Antisarkosyzismus zu fallen. Wahlen gewinnt man mit politischen Argumenten und nicht indem man Sarkozy verteufelt. Der vulgärproletarische Antisarkosyzismus, den man teilweise auch in den Kommentaren der Leserforen von Le Monde findet, mag bei den Schreibern von solchen Kommentaren wohl kurzzeitig ein Gefühl der Befriedigung hervorrufen (und bei manchen Lesern vielleicht auch), aber im großen und ganzen dürfte er politisch eher kontraproduktiv wirken. Ich kann darüber nur den Kopf schütteln.

Ich möchte meinen kurzen Überblick über die politische Landschaft nach Europa und Kommunalwahlen, – in Deutschland, Frankreich, Schramberg und Grünstadt mit folgendem Statement beenden; – die Sozialdemokratie hat zur Zeit wohl auf allen politischen Ebenen keinen leichten Stand, – aber die Sozialdemokratische Idee – die manch einer der politischen Kommentatoren jetzt schon zur Grabe trägt – diese Idee hat durchaus Zukunft, – Sozialdemokraten können auch heute in schwierigem Umfeld Wahlen gewinnen – das zeigt das Beispiel von Sabine Röhl im Landkreis Bad Dürkheim sehr schön.

Christophe Neff, Grünstadt le 11.6.2009

Quellen:

Die Rheinpfalz (Unterhaardter Rundschau) (21.4.2008): SPD legt sich auf Jochen Weber fest .

Filippetti, A. (2003): Les derniers jours de la classe ouvrière. (Stock, le livre de poche)

Stähle, G., Ring-Klank, E. (Hg.) (2003): 75 Jahre Arbeiterwohlfahrt Schramberg. AWO Schramberg.

Dépêches du grand bouleau – Depeschen von der großen Birke

unsere Birke 8.6.2009Depuis presque deux semaines j‘ écris ou j‘ essaye de construire mon blog depuis mon infirmerie au-dessus des toits de Grünstadt. Je vais catégoriser tous les articles qui sont dûs au long congé de maladie, les conséquences de l’accident du 2.5. en tant que « Dépêches du grand bouleau ». C’est le grand bouleau de notre jardin que je vois quand je regarde à travers les fenêtres, le grand bouleau qui m’accompagne dans mes voyages à travers les paysages et images imaginaires de mes lectures. Je ne sais pas si je pourrai continuer à écrire mon blog une fois guéri, quand je recommencerai à travailler. Dans Spiegelonline , Felix Salmon nous livre 10 raisons pour expliquer pourquoi la blogosphère en Allemagne n’est pas vivante. 10 bonnes raisons, mais il oublie une onzième, – le temps, le temps manquant.
J’ai l’impression que la génération des 35 à 45 ans, surtout s’ils ont de la famille, des enfants, est toujours en train de courir après le temps. Le temps qui file entre les doigts, sans qu’on puisse pour un moment l’attraper et l’arrêter un instant. Donc une fois guéri, le rythme de mes billets va certainement diminuer. Ce que Felix Salmon oublie, et ceci est essentiel, pour écrire un blog, on a besoin de temps libre.

Seit zwei Wochen schreibe ich nun an meinem Blog, sozusagen vom Krankenzimmer über den Dächern von Grünstadt. Ich werde alle Artikel die ich während meiner Genesungszeit erstelle, als Dépeches du grand Bouleau – auf Deutsch – Depeschen von der großen Birke kategorisieren. Es ist die große Birke die ich sehe wenn ich aus dem Fenster schaue, die große Birke die mich auf meinen Reisen durch die imaginären Landschaften & Bilder meiner Lektüren begleitet. Ich weiß jedoch nicht ob ich, wenn ich erst einmal genesen bin, am Blog weiterschreiben werde.
Im Spiegelonline liefert uns Felix Salmon 10 gute Gründe weshalb die Blogosphäre in Deutschland nicht lebhaft ist, bzw. nie lebhaft sein wird. Er vergißt jedoch einen 11 Grund, die Zeit, die fehlende Zeit. Ich habe das Gefühl, daß der Generation zwischen 35 und 50, vor allem denjenigen die Familie und Kinder haben, immer die Zeit davon läuft. Immer rennt einem die Zeit davon ohne daß man diese zu fassen bekommt, sie zerrinnt einem regelrecht zwischen den Fingern. So werde ich wohl, wenn ich erst einmal von den Unfallfolgen genesen sein werde, wesentlich weniger Blogeinträge tätigen werde. Das wesentliche was Felix Salmon nämlich vergißt, um ein Blog zu schreiben, braucht man freie Zeit.

Christophe Neff, Grünstadt le 8.6.2009

Feux de forêts et lectures de paysages méditerranéens: (Écologie et biogéographie des forêts du bassin méditerranéen ; The Nature of Mediterranean Europe – an Ecological History ; Le feu dans la nature – mythes et réalité)

Attention au Feu Cap Leucate Mai 1996 bearb

Attention au feu : photo prise au Cap Leucate Mai 2006 (Photo: C.Neff )

En voyageant depuis mon infirmerie au-dessus des toits de Grünstadt, avec le Père Chapdelaine, sa fille Maria et le cheval Charles-Eugène à travers les terres incendies de la img_0003photoshopbearb.1244201370.jpgforêt québécoise longeant la rivière Péribonka : » les Maisons depuis le village s’espaçaient dans la plaine s’évanouirent d’un seul coup, et la perspective ne fut plus qu’une cité de troncs nus sortant du sol blanc. Même l’eternel vert foncé des sapins, des épinettes et des cyprès se faisait rare ; les quelques jeunes arbres vivant se perdaient parmi les innombrables squelettes couchées à terre et recouvert de neige, ou ces autres squelettes encore debout, décharnés et noircis. Vingt ans plus tôt les grands incendies avaient passé par là, et la végétation nouvelle ne faisait que poindre entre les troncs morts et les souches calcinées. » Hémon (1954, 21), – en lisant cette partie du roman de Hémon, qui est, à ma connaissance une des premières descriptions « littéraires » de la dynamique végétale après incendies de forêts , quelques images et pensées me viennent à l’esprit.

Buchdeckel Nils HolgersonA ce que je sache, le « Le Merveilleux Voyage de Nils Holgersson à travers la Suède » de Selma Lagerlöf, paru en 1906/1907 – qui était conçu comme manuel de géographie pour l’école primaire en Suède, ce qui est souvent oublié de nos jours – était une des premières œuvres littéraires, manuel scolaire (et dans ce sens aussi un document scientifique) traitant des feux de forêts. Dans « Nils Holgersson » nous trouvons donc une description d’un feu de forêt (dans l’original = XLII. En morgon i Ångermanland Skogsbranden ), mais si je me souviens bien, pas de description ou image de la reconquête végétale après incendies comme dans le roman de Hémon, paru la première fois en 1914 sous forme de feuilleton, mais une description de l’ incendie, du feu de forêt ravageur, de la mer de flammes meurtrières qui menace forêt, animaux et les hommes.

 

W.B.F Leuk - Albinen Höhe 1213 Blick auf tote Kiefernreste 5.7.2

Squelettes de Pins sylvestre sur le site de l’incendie de Leuk – Albinen. (Photo C.Neff Juillet 2007)

Les images des brûlis, ou « brûlés » comme Hémon les nomme, que l’ auteur peint, ils ne se réduisent pas aux phrase citées, mais d’ autres exemples suivent dans le livre, me rappellent un peu les images & impressions sur le site de l’ incendie de Leuk – Albinen (Aout 2003), – où presque chaque printemps – été après l’ incendie, je donne des cours sur la dynamique végétale après incendies (cours & travaux pratique d’ écologie terrestre – le dernier cours fut tenu en août 2008 en collaboration avec Barbara Moser de la WSL ) où Thomas Wohlgemuth de la WSL a établi un formidable site de recherche , d’ observation écologique à long terme des processus écologique & dynamique végétale après incendies, – ce site scientifique (LTER = Long Term Ecological Research Site) est à ma connaissance assez unique en Europe – et je me demande pourquoi dans les pays méditerranéens à ce que je sache jusque a présent un tel site d’ observation écologique à long terme des conséquences écologiques de feu de forêt n’ existe pas. On pourrait au moins croire (ou espérer) que certains pays riverains de la méditerranée devrait avoir un plus grand intérêt à mener des recherches approfondies sur les conséquences écologiques des feux de forêts que la fédération hélvétique.

Notons aussi dans ce contexte que Marco Conedera (WSL Bellinzona ) est en train de monter un site de recherche d’observation écologique à long terme de la reconquête végétale après incendie, semblable au site de WSL de Leuk – Albinen, mais de dimension plus réduite sur les « brûlis » d’une forêt mixte composée de « châtaigneraies, hêtraies et chênaies » de Cugnasco dans le Tessin. Mais d’un point de vue méditerranéen, ce site se trouverait aussi dans la confédération helvétique, – et même si on peut retrouver des couleurs méditerranéennes dans le Tessin, – c’est une réalité écologique entièrement à part du monde méditerranéen, – c’est le monde des écosystèmes insubriques (insubrische Ökosysteme). La WSL à Bellinzona a même consacré un groupe de recherche entier sous la direction de Marco Moretti à l’étude des écosystèmes insubriques .

Les images rencontrées dans le roman de Hémon me font aussi penser que dans trois – quatre semaines quand les premiers grand incendies éclateront quelque part sur les rivages de la méditerranée les journalistes allemands commenceront à frapper a ma porte pour se faire accorder une interview. Dans ce contexte je me demande pourquoi en France, durant les saisons des incendies, on ne voit guère d’experts, de vrais scientifiques experts en écologie du feu dans les medias. Je me souviens bien avoir vu un ministre de l’intérieur nommé Nicolas Sarkozy dans un cockpit de Canadair, mais je me rappelle pas avoir vu le Monde (ou un autre quotidien) accorder un page ou même une demi page d’interview à Louis Trabaud, François Romane, ou Eric Rigolot – de même aucun des trois dans un journal télévisé. Ma mémoire me tromperait-elle ?

Revenons en Allemagne, – oui les journalistes viendront certainement, – et ce seront toujours les mêmes questions, – pourquoi tellement d’incendies cette année, les autorités sont- elles bien préparées – ont-elles bien réagi, – et surtout la question cruciale – omniprésente à laquelle je réponds toujours de la même manière. Les incendies sur le pourtour sont il déjà dûs aux changements climatiques ? – et je réponds qu’actuellement on n’aurait pas encore assez d’indices pour pourvoir prouver scientifiquement que les changements climatiques pourraient être responsables des les incendies actuels au Portugal, en Espagne, en France, en Italie, en Grèce. Après j’ essaye de leur expliquer que les paysages méditerranéens ont beaucoup changé ces derniers 50 ans, garrigues, maquis et forêts progressent énormément, qu’ il y de plus en plus de masse combustible dans une grande partie des paysages méditerranéens – paysages qui, de fait, subissent un vrai changement global, – un vrai « global change » – mais là normalement la plupart des journalistes décrochent, – des analyses complexe, cela ne les intéresse guère, et en plus c’est difficile à vendre au grand public. Parfois j’ essaie de retenir leur attention en leur expliquant que si le scénario de changement climatique émis par les modeleurs se révélait être correct, on pourrait en fait s’ attendre à une augmentation de feux de forêt chez nous en Allemagne, en Moyenne Europe, même dans les forêts de l’ Est de la France, – en fait je crois, si je me souviens bien, que j’ étais (dans une petite publication commune avec Alexander Scheid (Neff & Scheid 2003) un des premiers scientifiques allemands à évoquer le fait qu’avec les changements climatiques les incendies de forêts en moyenne Europe (Mitteleuropa) pourraient considérablement augmenter dans un assez proche futur. Avant 2003 il y avait déjà diverses déclarations publiques et publications de Friedrich-Wilhelm Gerstengarbe du PIK qui prévoyait qu’avec les changements climatiques dans certaines régions allemandes le risque d’incendies de forêts pourrait considérablement augmenter.

Spiegel 1975 Das große Feuer - wer hat versagt!Notons dans ce contexte que les incendies de forêts existent et ont toujours existé sans changements climatiques en Moyenne Europe, mais comme ils se manifestent tout de même assez rarement, la mémoire collective les oublie assez vite. Par exemple le dernier incendie important en Forêt noire a eu lieu à Hornberg en avril 1997 . Les feux de forêts en Moyenne Europe peuvent, à cause des stocks de masse combustible considérable, devenir particulièrement meurtriers, comme par exemple le grand incendie de la Lüneburger Heide en 1975 qui a coûté la vie à 5 pompiers, (un numéro du « der Spiegel » fut même consacré à cet événement particulièrement meurtrier (Der Spiegel 1975)) mais qui de nos jours n’a plus de place dans la mémoire collective allemande.

Parfois on peut retenir avec de tels arguments l’intérêt d’un journaliste. Revenons aux paysages méditerranéens, -mis à part le journaliste free-lance et parfaitement francophone « Joachim Budde » , – je n’ai jamais ressenti aucun intérêt de la plupart des journalistes pour aller au fond du problème. Des questions comme, quelle étude approfondie vous suggérez de lire pour comprendre le problème, quel livre lire – peut être véhiculé-je là une fausse image en moi – qui provient du journalisme investigatif américain, – je n’ai jamais entendu une telle question de la part d’un journaliste, sauf de la part de Joachim Budde, qui a fait articles et émissions de radio sur les profonds changements que subissaient les paysages méditerranéens. Donc comme la question à laquelle j’aurais aimé répondre, – quel livre lire pour avoir une plus grande compréhension des changements de paysages , au moins en partie responsables de l’augmentation des feux de forêts, – ne m’a jusqu’à présent jamais été posée – je me la pose maintenant moi-même !

Je pense à deux livres – Écologie et biogéographie des forêts du bassin méditerranéen de Quézel & Medail – et le livre The Nature of Mediterranean Europe. An Ecological History de Grove & Rackham. Le premier titre, le livre de Pierre Quézel et Frédéric Médail est une véritable bible de l’écologie des forêts méditerranéennes, – je pense qu’actuellement il n ‘y a rien de meilleur sur le marché. Je vais sûrement consacrer un billet spécial à ce livre. L’ouvrage mériterait d’être au moins traduit en anglais pour trouver une audience internationale encore plus grande. Naturellement en ce qui concerne les journalistes allemands il est quasiment illusoire de croire qu’ils pourraient ou voudraient lire un ouvrage de plusieurs centaines de pages sur l’écologie des forêts méditerranéennes, – écrit de plus en français.

L’autre livre que je considèrerais comme un des ouvrages fondamentaux pour la compréhension des paysages méditerranéens, est The Nature of Mediterranean Europe. An Ecological History de Grove & Rackham. L’ouvrage de Grove & Rackham est plutôt une approche géographique, – « landscape oriented « c’est donc l’aspect de l’évolution du paysage, surtout la dimension historique de l’évolution des paysage méditerranéens qui est au centre du livre, contrairement au livre de Quezel & Medail qui privilègie clairement l’approche biogéographique et géobotanique. Ce qui rend à mes yeux le livre de Grove & Rackham particulièrement intéressant – est qu’ils introduisent un nouveaux concept dans l’analyse de l’écologie des écosystèmes méditerranéens, de l’histoire écologique des paysages méditerranéens – le concept de « mediterranean tree savanna », concept repris par Rackham (2008) dans son article récent sur l’histoire holocène des paysages des iles méditerranéennes. Le livre de Grove & Rackham mériterait certainement un grand public de lecteurs, – je pense qu’il faudrait que j’écrive un billet spécifique pour faire connaître ce livre à un plus grand public en dehors du public scientifique.

Malheureusement l’environnement scientifique d’aujourd’hui est aussi soumis à de multiples pressions et je me demande en ce qui concerne les deux livres présentés brièvement, si réellement un des mes collègues a envie ou a simplement le temps nécessaire pour le faire, de lire des ouvrages de 200 ou 300 pages. Donc si les chercheurs, scientifiques commencent déjà à manquer de temps pour lire des livres un peu volumineux en pages, ce que je considère déjà comme grave, – comment espérer qu’un journaliste lise un livre scientifique des plusieurs centaines de pages.

deckblatt le feu dans la naturePour en finir, pour le lecteur avec des ressources de temps plus restreintes, qui aimerait quand même avoir un aperçu scientifiquement fondé sur les changements de paysage et des feux de forêts dans les paysages méditerranéens je recommande donc de lire le livre « le feu dans la nature » édité par Benoit Garrone. Ce livre, au contraire des deux autres livres, est d’une taille agréable pour un lecteur en manque de temps, mais il ne couvre soit disant que la zone méditerranéenne française. Par contre les deux ouvrages Écologie et biogéographie des forêts du bassin méditerranéen et The Nature of Mediterranean Europe. An Ecological History couvrent plus ou moins une très grande partie du bassin méditerranéen, la couverture géographique de l’ouvrage de Quezel & Medail s’étend lui du Maroc jusqu’ au Liban.

Je termine ce billet de la même façon que je l’avais commencé, avec une citation du roman de Hémon, une citation qui me rappelle le brûlis de Leuk-Albinen dans le Valais des premiers années avec ses larges étendues de saponaire et épilobe en épi sous les troncs squelettiques des Pins sylvestre brûlés, image qui fut nommée « Märchenwald » (forêt féérique ) par Thomas Wohlgemuth & Barbara Moser. Suivons donc Hémon sur les traces de la reconquête végétale d’une forêt jadis incendiée du Québec » Dans les brûlés, au flanc des coteaux pierreux, partout où les arbres plus rares laissent passer le soleil, le sol avait été jusque-là presque uniformément rose, du rose vif des fleurs qui couvraient les touffes de bois de charme ; les premiers bleuet, roses aussi, s’ étaient confondus avec ces fleurs ; mais sous la chaleur persistante ils prirent lentement une teinte bleu pâle, puis bleu de roi, enfin bleu violet, et quand juillet ramena la fête de sainte Anne , leurs plants chargés de grappes formaient des larges taches bleues au milieu du rose des fleurs de bois de charme qui commençaient à mourir.

Les forêts du pays de Québec sont riches en baies sauvages ; les atocas, les grenades, les raisins de cran, la salsepareille ont poussé librement dans le sillage des grands incendies ; mais le bleuet, qui est la luce ou myrtille de France est la plus abondante de tous les baies et la plus savoureuse». : Hémon ( 1954: 55 )

Sources et ouvrages cités :

Der Spiegel (1975): Das große Feuer, wer hat versagt ? Nr. 34, 18 August 1975.

Garrone, B. (2004) : Le feu dans la nature mythes et réalité. Prades -le- Lez (Les Ecologistes de l‘ Euzière).

Grove, A.T., Rackham, O. (2001): The Nature of Mediterranean Europe. An Ecological History. New Haven (Yale University Press).

Hémon, L. (1954): Maria Chapdelaine, récit du Canada français. Paris (Grasset, le livre de Poche).

Lagerlöf, Selma (1948): Wunderbare Reise des kleinen Nils Holgersson mit den Wildgänsen. München (Nymphenburger) (Original = Nils Holgerssons underbara resa genom = chargeable ici (en Suédois)).

Neff, C., Scheid, A. (2003): Kontrollierte Feuer in Natur und Landschaftspflege: – Erfahrungen aus dem Mittleren Schwarzwald (Raumschaft Schramberg) und den mediterranen Pyrenäen (Pyrénées Orientales/Region Prades) Südfrankreichs. In: Venturelli, R.C., Müller, F. (Eds): Paesaggio culturale e biodiversità. Principi generali, metodi, proposte operative. Giardini e Paesaggio, 7, Firenze, 163 – 177, (ISBN 88-222-5272-1).

Quézel, P., Médail, F. (2003) : Écologie et biogéographie des forêts du bassin méditerranéen. Paris (Elsevier France).

Rackham, O. (2008): Holocene History of Mediterranean Island Landscapes. In: Vogitzakis, I.N., Pungetti, G., Mannion, A.M. (eds): Mediterranean Island Landscapes Natural and Cultural Approaches. New York, (Springer Landscape Series V 9), p. 36 – 60.

Christophe Neff, Grünstadt le 4.6.2009

Villa Jasmin – quelques pensées personnelles en vagabondant sur le téléfilm de Férid Boughedir

Le téléfilm de Férid Bougehedir , « Villa Jasmin » est passé Samedi dernier 30.5.2009 à la télévision- la critique de Véronique Cauhape dans le Monde Télévision reprise ici en bas dit presque tout.

Villa Jasmin un homme revient dans son pays, sur les traces familiales

»Serge et sa femme, enceinte de leur premier bébé, débarquent dans le port de la Goulette, à Tunis. Voilà vingt ans que Serge n’est pas revenu dans ce pays qu’il a dû quitter à l’âge de 11 ans, à la mort de ses parents, tout juste avant l’indépendance que son père espérait tant. Ses bagages à peine posés, le jeune homme part sur les traces de son enfance.

Chaque lieu fait remonter son lot de souvenirs : l’insouciance de l’avant-guerre, la douce présence de sa mère, le courage et l’enthousiasme de son père juif, socialiste et franc-maçon, résistant, déporté en Allemagne, relâché par miracle et libérateur de Paris. Adapté du roman de Serge Moati, Villa Jasmin (Fayard), le téléfilm de Férid Boughedir restitue assez bien le voyage intime d’un fils qui tente de rétablir le lien avec ceux qui l’ont laissé trop tôt orphelin, de recoller les deux morceaux de son histoire : l’avant et l’après de la mort de ses parents. Il perd hélas l’humour et le souffle romanesque qui portaient le livre et le coloraient de toutes sortes d’émotions. Ni rires ni larmes dans ce téléfilm. Seulement les belles couleurs de la Tunisie. » Veronique Cauhape Le Monde Television, 24.5.2009, p. 15 les choix du Samedi.

 

Presque tout, à rajouter quelques détails, idées et pensées personnelles. D’ abord en raison des circonstances expliquées dans le billet précédent je n’ai pas pu voir la totalité du film : pour moi le téléfilm s’arrête donc à la libération. Mais on pourrait espérer une version DVD, pour voir la fin du film, -comme j’attends encore une réédition de la DVD d’un été à la Goulette et Halfaouine l’enfant des terrasses , les deux grands films de Férid Boughedir.

Les belles couleurs de la Tunisie, du Golf de Tunis, de Sidi Bou Said, de la Marsa , de Tunis, – oui, la lumière du ciel au-dessus de Tunis, cette lumière d’été, cette atmosphère a été très bien reconstituée. Pour le reste, disons, que comme toujours dans les cas d’une adaptation littéraire en film ou téléfilm, – c’est toujours l’image transférée que le réalisateur se fait de l’œuvre originale, c’est la vision du réalisateur.

Dans le cas, de « Villa jasmin », tout laisse croire que Férid Boughedir a fait le film en collaboration avec Serge Moati . Ce que j’ai vu du film, m’a beaucoup plus, au point que s’il sortait un DVD du film, je serai sûrement acheteur. Naturellement si par chance, j’avais eu l’occasion de faire un film sur ma vision de Villa Jasmin, j’aurais mis plus d’importance à la communauté juive de Tunis, son histoire, ses vies ; le front populaire ; Serge Moati père (dans le Film Serge Boccara) le socialiste, l’homme de gauche qui vivait sur le rêve d’un monde meilleur, – et d’une autre façon j’aurais un plus détaillé le personnage de Rahn, – mais surtout Georges Guilbaud – le communiste devenue milicien, – dans un certain sens – l’anti- figure de Serge Moati père, – Georges Guilbaud figure complexe, qui devient porteur du mal. Mais je n’écris pas le billet du roman autobiographique de Moati, – ce sera peut être pour un autre article. J’ai fini donc ce billet, en me souvenant comment j’ai acheté le livre de Moati en juillet 2005 à la libraire Mille feuilles à la Marsa Gare, face à la Gare du TGM, comme je remontais via la corniche à l’Hôtel, – Hôtel Sidi Bou Saïd sur la colline de Sidi Dhrif où la GTZ loge habituellement ses experts scientifiques. Je suis souvent retourné depuis à l’hôtel Sidi Bou Saïd à Shidi Dhriff, et chaque fois que possible, quand j’avais une heure de libre entre deux rendez-vous, j’essayai de retourner, de descendre a travers les ruelles de Marsa la Corniche pour aller à la librairie Mille feuilles en face de la Gare du TGM.

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Vue sur la libraire „Mille feuilles à la Marsa Gare“. Photo et Copyright: www.nachoua.com . Photo publiée avec l‘ autorisation de nachoua.com. (email du 31.5.2009)

En Juillet 2005 donc, j’avais acheté la version poche du livre de Serge Moati , avec comme couverture la Peinture de Didier Paquignon , – couverture de livre que j’utilise depuis comme transparent PowerPoint introduisant mes cours magistraux sur la géographie régionale du Maghreb.

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 Copie du transparent PowerPoint introduisant mon cour magistral sur la géographie régionale du Maghreb du semestre d’éte 2008.

 

J’ai lu l’ouvrage dans les trois nuits suivantes à l hôtel, – et pendant la lecture je retrouvais un peu le monde perdu de mon enfance quand mon grand – père me racontait sa gauche. Les mémoires d’une gauche, d’un monde meilleur, mais aussi cette vision d’une France- pays des droits de l’homme, pays du progrès, – ceci fut le monde de Jean Migliori, mon grand père, immigré italien, macaroni, rêveur marxist, résistant, socialiste, mitterrandiste avant que le mot « génération Mitterrand » fut invente. Monde, idées et histoires de mon grand père qui il me racontait, – le Journal Le Monde à l’appui, – et qui ressurgissait pendant ma lecture de l’ouvrage de Moati sur la colline de Sidi Dhrif surplombant Marsa la Corniche et Marsa Plage.

La seule critique que je me permettrai donc de formuler envers la réalisation de Férid Boughedir, c’est qu’à mon goût le personnage de Serge Bocara (alias Serge Maoti) ne ressort pas assez comme homme de gauche, comme socialiste pur et dur. Naturellement ceci reflète aussi l’image que je me faisais de Serge Moati père pendant ma lecture de Villa Jasmin à l’Hôtel Sidi Bou Said, – et cette image q’ on se construit pendant la lecture d’un roman n’est pas seulement le reflet de l’ouvrage lui-même, mais aussi du bagage culturel et socio-historique du lecteur.

Finissons donc avec une fin de note très personnelle, même ci cela n’ a à priori plus grand-chose à faire avec la réalisation du téléfilm « Villa Jasmin » de Férid Boughedir – ce que j’ avais aussi un peu retrouvé, ressenti dans le roman autobiographique de Serge Moati « Villa Jasmin », – c’ était d’ une part cette image d’une France imaginaire, porteur de civilisation positive, des droits de l’ homme, l’ école républicaine et laïque, aussi d’ une France qui accepta le rôle d’ un havre de paix et d’ un potentiel de réussite socio-économique, d’ autre part cette idée de la gauche, le rêve mobilisateur d’ un monde meilleur, d’ une société plus humaine, plus juste. Ces rêves et images que les Migliori, les Casciolas, les Moati, les Filipetti, et tous les autres que je ne connais pas, les juifs d’ Europe de l’ Est qui fuyaient les cauchemars d’ un Volodja parsemant les steppes ukrainiennes de pogromes, les italiens qui fuyaient la misère toute crue de leurs montagnes austères de l’Apennin, les arméniens qui cherchaient un havre de paix sûr, les portugais fuyant la misère de la vie rurale dans le Portugal de Salazar et le service militaire dans les colonies lointaines : ils portaient dans leur cœur ce rêve – cette image d‘ une France prometteuse qui fait encore rêver des oubliés et des perdus des nos jours quelque part en Afrique, les Harragas , – les passagers des pateras qui ,au moment où j’ écris ces phrases, divaguent, sombrent quelque part en Méditerranée, au détroit de Gibraltar ou sur l’ Océan atlantique . Naturellement , je sais bien que cette image d’une France offrant havre de paix et potentiel de réussite socio-économique, pays de la liberté et des droits de l’homme, était souvent une image chaste, loin des réalités vécues, mais ces rêves et images d’une France meilleure existaient et je suis sur qu’ils existent encore. En ce qui concerne la gauche socialiste, vu l’état actuel du P.S., j’ai malheureusement l’impression que le tableau s’est nettement assombri.

Et en écrivant ces dernières phrases, juste une semaine avant les élections européennes je me demande si en France il y a tout simplement encore une gauche, – une gauche qui peut mobiliser les rêves, les idées, les hommes. Vu d’Allemagne on a l’impression que le P.S. a cessé d’exister comme véritable force politique, comme parti rassemblant la gauche, des centristes, des libéraux avec le cœur à gauche (les Sozialliberale en allemand), jusque aux marge du P.C. Espérons que mon impression me trompe !

Une Europe unie, libre, démocratique, juste et sociale – ceci pourrait être une image pour une gauche visionnaire qui est encore capable de mobiliser des hommes et des idées un peu comme les valeurs et les idées qui ont mobilisé Serge Moati père et ses camarades socialistes, mon grand père Jean Migliori et tous les autres pendant les années 30 et 40 d’une autre ère.

Bibliographie et sources :

Cauhape, V. (2009) : Le Monde Television, 24.5.2009, p. 15 les choix du Samedi.

Moati, S. (2003) : Villa Jasmin, Paris (Fayard, le livre de Poche).

Christophe Neff, Grünstadt le 2.6.2009

P.S. : Des très belles photos de la Marsa se trouvent sur ici .

Comment fait-il ?- Wie macht er das ? – une petite note personnelle – eine kleine persönliche Notiz.

 

unsere Birke 31.5.2009
Notre bouleau , unsere Birke (Photo © C. Neff, 31.5.2009 Grünstadt)

J‘ ai reçu des emails d‘ amis qui savent que j‘ ai eu un accident le 2.5. et que je suis plus au moins collé au lit depuis. Ils me demandent comment je fais pour écrire le blog (et tous autres textes). C’est assez simple, allongé au lit, le notebook sur les genoux. C’est une technique que j’ai remarquée chez mes étudiants : ils manipulent leur notebook dans presque toutes les positions possibles. Ils vivent pratiquement avec leur notebook.

Il me semble que les étudiants d’aujourd’hui vivent dans une réelle symbiose avec leur notebook, leur téléphone portable, leur clef USB (et parfois leur i-pod). Un mode de vie qui est loin du mien, par la force des choses, j’ai emprunté la technique d’écriture sur notebook en position allongée à la génération étudiante actuelle.

 

Mais ce n’est pas si facile, d’écrire des textes d’une telle manière j’ai l’ impression que je dois m’arracher chaque phrase. Pour revenir aux paysages, comme mon champ de vision est assez restreint, en ce moment les paysages auxquels je travaille sont les paysages imaginaires de mes lectures (hier je viens de finir « Harraga » de Boulem Sansal) et de mes pensées. C’est dur pour une personne qui aime voyager (certainement une des raisons pour avoir choisi le métier de géographe) – de restreindre le champ de vision à une ou deux fenêtres. Mon réel cadre de regard actuel sont les ombres et reflets de couleurs et de lumières se reflétant dans le bouleau de notre jardin à Grünstadt . Quand je me lève, si les brumes du Oberrheingraben ne sont pas trop épaisses, je peux voire apparaitre à l’horizon la ligne vert foncé de l’Odenwald .

Ich habe emails von Freunden und Bekannten bekommen, die wissen, dass ich am 2.5. einen Unfall hatte, und die auch wissen, dass ich seitdem mehr oder weniger ans Bett gebunden bin (das franz. collé au lit = wortwörtlich ans Bett geklebt hört sich viel besser an), und die mich fragen, wie ich denn das mit dem Schreiben mache . Eigentlich ganz einfach, ich liege im Bett, und habe das Notebook auf den angewinkelten Knie liegen, – und schreibe dann. Eine Technik die ich den Studierenden abgeschaut habe, – Sie bedienen ihr Notebook in eigentlich fast allen erdenklichen Positionen und Stellungen. Überhaupt habe ich den Eindruck, dass die heutige Studentengeneration in einer regelrechten Symbiose mit Notebook, Handy, USB-Stick (und manchmal gibt’s noch ein I-Pod) lebt. Ein Lebensstil der bestimmt sehr weit von dem meinigem entfernt ist, aber die Technik, das Notebook im Liegen zu bedienen, das habe ich mir, von der heutigen Studentischen Generation abgeschaut bzw. „ausgeliehen“.

Es fällt mir aber auch schwer so im Liegen zu schreiben, – ich muss mir regelrecht jeden Satz auf der Tastatur erkämpfen. Was die Paysage, die Landschaften betrifft, – da mein geographisches Auge kaum ein Sehfeld hat, beschränken sich meine „Landschaftseindrücke“, auf die imaginären Landschaftsen meiner Lektüren (gestern beendete ich „Harraga“ von Boualem Sansal.) und meiner Gedanken. Es ist nicht einfach für jemanden der gern reist (das Reisen war bestimmt einer der Gründe, weshalb ich den Beruf des Geographen aufgriff) das Sichtfeld auf ein oder zwei Fenster beschränkt zu haben. Mein reelles aktuelles Seh und Sichtfeld beschränkt sich auf die Farben des Lichtes, dass sich in Licht und Schattenspielen im Blattwerk der Birke in unserem Garten in Grünstadt wiederspiegelt. Wenn ich aufstehen, und der Oberrheingraben noch nicht zu dunstig ist, kann ich in der Ferne die dunkelgrüne Linie des Odenwaldes erkennen !

abendlicher Blick über die Dächer von Grünstadt auf den Odenwald 31.5.2009
Vue tardive sur les toits de Grünstadt et l‘ Odenwald, abendlicher Blick über die Dächer von Grünstadt und den Odenwald. (Photo ©  C. Neff 31.5.2009 Grünstadt)

Sources/Quellen/Hinweise:

Sansal, B. (2005): Harraga. Paris (Gallimard – Folio)

Christophe Neff, Grünstadt le 31.5.2009