Der Abschied der DB BR 628.2 an der Unterhaardt/l’adieu des DB BR 628.2 dans la Unterhaardt (28.11.2015)

628-273-5 zw. Grünstadt und Albsheim 03.10.2008
628-273-5 zw. Grünstadt und Albsheim 03.10.2008, © C.N. 2008

Die Triebwagen der DB Baureihe 628 (628.2/4/5) das waren über Jahrzehnte die Träger des Personenverkehrs auf den Eisenbahnstrecken der Unterhaardt[1]. Die verkehrsroten Triebwägen prägten auf der Pfälzischen Nordbahn und der Eistalbahn quasi schon das Landschaftsbild an der Unterhaardt, aber auch des Eistales (ähnlich wie die „Caravelles“ das Landschaftsbild vieler Eisenbahnstrecken in Frankreich über Jahrzehnte prägten). Bald wird dieses „Landschaftsbild“ Geschichte sein, denn zum Fahrplanwechsel am 13.12.2015 ist geplant, dass die Lint-Triebwägen (Alstom Coradia LINT 41 (9580 0623 001 bis 014) und Alstom

ein 628 (Pfälzische Nordbahn) bei Bockenheim 10-2008
ein 628 (Pfälzische Nordbahn) bei Bockenheim 10-2008, © C.N. 2008

Coradia LINT 54 (9580 0622 021 bis 044)) die Fahrleistungen der 628 übernehmen, vereinzelt werden diese schon heute in einigen Umläufen eingesetzt. Anbei noch ein paar Bilder die ich über die Jahre hinweg mit verschiedenen Kameras von 628 rund um Grünstadt erstellt habe. Eines der Bilder (  Ph.2 628 bei Bockenheim ) hat auch einen gewissen photogeschichtlichen Wert, da das Originaldia von einem Kodachrome C-64 Film stammt.

628-207 Grünstadt 27.09.2011
628-207 Grünstadt 27.09.2011, © C.N. 2011

Abschliessend noch eine kleine Randbemerkung, – leider ist es mir nie gelungen einen roten 628 für meine HO – Modelleisenbahn zu erstehen,- während man die mintgrünen 628 immer mal wieder auf dem „Modellbahnmarkt“ findet – scheint es keine roten 628 mehr zu geben.

 

 

Novemberhimmel und 3X 628 in Grünstadt 02.11.2012
Novemberhimmel und 3X 628 in Grünstadt 02.11.2012, © C.N. 2012

Les Autorails de la Baureihe 628 (628.2/4/5) – c’était durant des décennies les porteurs du trafic voyageur sur les lignes de chemins de fer de l’Unterhaardt[2]. Les autorails rouges faisaient quasiment partie des paysages de la Pfälzische Nordbahn et de la Eistalbahn (semblables aux « Caravelles » qui faisaient partie du paysage de nombreuses lignes de chemin de fer en France). Bientôt cette image du paysage va faire partie de l’histoire, – avec le changement d’horaires au 13.12.2015 les Alstom Coradia Lint vont prendre la relève des 628, d’ailleurs les « Lint » ont déjà repris une partie des roulements des 628.

928-307 Herxheim am Berg 20.04.2014
928-307 Herxheim am Berg 20.04.2014, © C.N. 2014

Dans ce petit billet on trouve quelques photos des 628 dans les environs de Grünstadt que j’ai prises avec divers appareils de photos. Une des photos (Ph.2 628 bei Bockenheim ) a d’ailleurs une certaine valeur dans le sens de l’histoire de la photo, – la diapositive originale est issue d’un film Kodachrome C-64. Pour finir encore cette remarque –malheureusement je n’ai jamais réussi à me procurer une 628 rouge pour ma collection de trains miniatures HO – on trouve parfois encore des 628 vert menthe mais les 628 semblent avoir disparu du marché des trains miniatures.

628 fährt durch Frühlingswingert bei Herxheim am Berg 20.04.2014
628 fährt durch Frühlingswingert bei Herxheim am Berg 20.04.2014, © C.N. 2014

 

628 -599 bei Herxheim 22.11.2015 B11
628 -599 bei Herxheim 22.11.2015 B11, © C.N. 2015

 

Photos : alle ©/toutes © Christophe Neff

Christophe Neff, Grünstadt 28.11.2015

[1] Nicht nur an der Unterhaardt, sondern auch in großen Teilen der Pfalz und Kurpfalz waren und sind die 628 unterwegs. Im Blogbeitrag „Blogpaysages – 100.000 lecteurs“ aus dem Jahre 2013 befindet sich beispielsweise ein Photo auf dem man einen 628 mit einem TGV im Mannheimer HBF sehen kann.

[2] Pas seulement dans la Unterhaardt, mais les 628 on les trouvait aussi dans une grande partie de la Pfalz et de la Kurpfalz. Dans le billet « Blogpaysages – 100.000 lecteurs » on trouve par example une photo reunissant un 628 avec un TGV.

Souvenir du Samedi 14.11.2015 – visite de la Bibliothèque française de Spire

Le matin du samedi 14.11.2015 j’ai pris ma petite Peugeot blanche pour enfin me rendre à la Bibliothèque française de Spire. Il y a quelques années, au tout début de mon aventure comme bloggeur sur le monde.fr[1], j’ai reçu un email d’ Agnès Wittner la fondatrice de cette bibliothèque[2] et quelques années plus tard je suis devenu membre de l’association Französische Bibliothek Speyer e. V. sans avoir jamais mis les pieds dans ladite bibliothèque. Mais l’idée courageuse de vouloir créer un espace francophone dans une Allemagne où le français se voit de plus en plus rétrogradé comme langue étrangère – et en plus une bibliothèque où le livre et la lecture se livrent aussi une bataille de retraite – cette idée m’avait beaucoup séduit. Depuis un moment la Bibliothèque ouvre ses portes les samedis, – et début novembre je me suis dit qu’il faudrait bien un jour visiter la Bibliothèque française à Speyer – en plus mon épouse aimerait bien que j’achète un peu moins de livres : la place pour ranger les livres manque de plus en plus, j’avais donc décidé au milieu de la semaine de me rendre à Speyer le samedi 14.11.2015 pour enfin visiter cette bibliothèque.

Mais le matin du Samedi 14.11.2015, le lendemain de l’attaque terroriste de la soirée du vendredi 13 novembre 2015 – véritable déclaration de guerre L’État islamique à la France et au monde libre – j’avais passé une bonne partie de la nuit à écouter France Info et à suivre les évènements tragiques à Paris – j’avais simplement éprouvé le besoin de me plonger dans un monde francophone, – d’échanger quelques mots en français, cette langue française qui fut pour moi à la différence de ma fratrie langue maternelle. Concernant l’attaque terroriste du 13.11.2015 je n’ai pas été trop surpris – je m’attendais même à voir surgir une telle attaque en France, à Paris. En fait il y a maintenant plus de 22 ans, je préparais mes épreuves finales universitaires et un des thèmes que je préparais était l’épreuve « der islamische Fundamentalismus als Bedrohung für die westlichen Demokratien (le fondamentalisme islamique comme menace pour les démocraties occidentales) chez le Professeur Wildenmann[3] . Depuis j’ai lu d’une part par nécessité professionnelle, mais aussi par intérêt personnel[4] car je considère tous les intégrismes religieux comme menace pour les démocraties – une grande partie de la littérature scientifique traitant le sujet du fondamentalisme islamique. Concernant l’Etat islamique – je pense qu’outre qu’il est une menace pour nos démocraties occidentales, une menace d’ailleurs trop longtemps sous-estimée , l’Etat islamique[5] veut tout simplement faire anéantir la liberté. Dans ce contexte, il faut malheureusement s’attendre à des nouvelles attaques djihadistes de l’Etat islamique sur le sol français, à Paris, – car la France et la ville de Paris sont dans un certain sens considérées dans une très grande partie du monde comme les symboles de la liberté. Mais même si je n’étais pas surpris par l’attaque terroriste qu’a dû subir la France durant la soirée du 13.11.2015, j’en fus profondément ému et bouleversé.

En arrivant à la bibliothèque française de Spire, je fus donc très heureux de pouvoir me plonger dans un milieu francophone, – de retrouver ces livres que me sont si chers – et naturellement de parler français avec les deux dames de l’association Französische Bibliothek Speyer e. V. qui tenaient la permanence du samedi matin. De voir « Une rage d’enfant » – l’autobiographie de André Glucksmann dans l’étagère des livres à la une – ce livre que j’avais lu il y a quelque temps, qui est aussi une hymne pour la liberté , m’a en plus réchauffé un peu le cœur. Et dans un coin de fenêtre, quelle coïncidence je découvris l’album « Paris – vue du ciel ».

En partant, – de retour dans ma 208 blanche, je me disais qu’Agnès Wittner et son équipe devraient peut-être essayer d’ouvrir un deuxième samedi et peut être aussi combiner cela avec une sorte de « salon de thé  francophone » –   un lieu d’échange libre des francophones de la Metropol region Rhein – Neckar. Pas un conversationszirkel a l’allemande, durant mes études j’avais fréquenté deux ou trois fois de tels « conversationszirkel » français et italien à Mannheim   et j’ai trouvé cela assez lourd  et même pénible. Donc plutôt un « salon de thé francophone libre » où les francophones de Metropol region Rhein-Neckar peuvent s’échanger librement.

En roulant sur l’Autoroute envers le Haardtrand, j’ai aussi pensé qu’ une bibliothèque, c’est aussi un signe fort de la liberté –   car les obscurantistes (et cela depuis fort longtemps) – avant de s’attaquer directement aux hommes, brûlaient les livres –   d’ailleurs en Allemagne il n’y a pas si longtemps qu’on brûlait des livres – et de nos jours c’est à Mossoul et à Racca qu’on brûle des livres et qu’ on assassine la liberté.

Si j’avais visité la bibliothèque française de Spire un autre jour, j’aurais certainement écrit un autre billet,   vu les évènements dramatiques du 13.11.2015/14.11.2015 – j’ai simplement noté ce que je pensais durant cette petite visite. Mais en dehors de ces circonstance dramatiques des attentats de Paris du 13.11.2015,- j’aimerais aussi faire passer le message qu’Agnès Wittner et son équipe font un travail admirable pour la langue et la littérature françaises et pour la francophonie. Au moins en ce qui concerne l’Allemagne du Sud-Ouest (Südwestdeutschland) à ma connaissance il n’existe pas de bibliothèque française semblable. Dans ce contexte ce lieu de la francophonie et du livre me semble être déjà remarquable !

Christophe Neff, écrit le Dimanche 15.11.2015 à Grünstadt, publié le 16.11.2015

[1] Sur l’histoire de l’aventure de bloggeur sur le Monde.fr voir aussi « Six ans de Blog paysages sur le Monde.fr (31.05.2015) »

[2] La bibliothèque a été créée en 2001 par Agnès Wittner.

[3] Voir aussi le billet „Mannemer Dreck- traumhafte Zeiten – eine autobiographische Zeitreise mit Musikbegleitung nach Mannheim“.

[4] Voir aussi le billet «  F comme Freidoune – et ouvrons-leur nos portes quand ils en auront besoin. »

[5] Les billets traitant l’Etat islamique dans paysages sont (liste incomplète) « Blognotice 28.07.2014: Bientôt le souvenir de l’église catholique chaldéenne et des églises syriaques (orthodoxes & catholiques) sera plus qu’un souffle de vent chaud dans le désert », «  Yazidis d’Irak – le cri d’angoisse d’une députée du parlement irakien », « Blognotice 14.08.2014 : Le Film de Michel Reimon sur le pont aérien pour les Yazidis refugiés dans les Montagnes du Sinjar », « Blognotice 10.11.2014: Le miracle de Tunis – souvenirs des lumières du Fohrenbühl », « Rétrospectives sur le blog paysages en 2014 – les billets les plus lus de paysages en 2014 », « Dimanche 11 Janvier 2015 – Le drapeau tricolore qui flotte devant le Mannheimer Rosengarten en hommage aux victimes des attentats de Charlie Hebdo, de Montrouge et du supermarché casher de la porte de Vincennes », «  Blognotice 06.09.2015: Petit commentaire sur « Les réfugiés d’aujourd’hui me rappellent mon père fuyant le nazisme » de Guy Sorman dans le Monde du Vendredi 4 septembre 2015. », « Commentaire sur « Le piège Daech – l’Etat islamique ou le retour de l’Histoire » de Pierre – Jean Luizard »,

Blognotice 02.11.2015: L’académie Goncourt à Tunis/le dévoilement des quatre finalistes du Goncourt 2015 au Musée du Bardot à Tunis

Dans mon dernier billet, consacré au processus de démocratisation en Tunisie, j’ai accentué le fait que la Tunisie se trouvait (et se trouve) dans une situation socio-économique délicate et que la Tunisie avait besoin de notre aide. J’ai aussi parlé de mesures symboliques ….. et dans ce sens le dévoilement des quatre finalistes pour le Goncourt 2015[1] au Musée du Bardo à Tunis le mardi 27 octobre 2015 fut certainement un symbole fort de la part de l’Académie Goncourt – un symbole fort que je salue avec ce petit billet de blog!

Buchcover Bettaïeb, Viviane (2011)Dégage la révolution tunisienne, 17 décembre 2010 - 14 janvier 2011

Je ne vais pas m’aventurer à donner un pronostic pour le Goncourt 2015 comme je le fais assez régulièrement pour le Nobel de littérature (dernièrement ici dans Paysages forecast for Nobel Prize in Literature 2015) mais j’aimerais simplement rappeler que la révolution tunisienne de l’hiver 2010-11 fut aussi une révolution francophone. Le slogan « Ben Ali dégage » faisait le tour du Monde, via Internet, Facebook, les images de la jeunesse tunisiennes se révoltant face à un dictateur qui n’hésitait pas à tirer sur son propre peuple, sa propre jeunesse. Tout cela débuta le 17 décembre 2010 avec les évènements de Sidi Bouzid, – il y a maintenant presque cinq ans. Pour relire, revivre un peu l’ambiance de cet hiver2010/11 en Tunisie je pense que la lecture de deux livre de récit-(photos) – témoignages peut un peu nous rappeler l’ambiance de cet hiver 2010/11 en Tunisie – je pense d’une part au livre édité par Viviane Bettaïeb « Dégage- la révolution tunisienne – livre témoignages 17 décembre 2010 – 14 janvier 2011 » et d’une autre part à « Dégage !

Buchcover Besnier, Lionel ; Temimi, Narges (ED)(2012) Dégage ! une révolution

–une révolution » édité par Lionel Besnier & Narges Temimi avec des textes de Collette Fellous, Abdelwahab Meddeb et de Georges Wolinski. Au-delà des souvenirs de l’hiver révolutionnaire 2010-11 en Tunisie, – le livre « Dégage ! –une révolution » – comporte aussi un chapitre de souvenirs de jeunesse de Georges Wolinski intitulé « les Tunisiens sont « sagés » » qui débute avec les mots « La Tunisie est le pays où je suis né en 1934, à l’époque du protectorat. Le pays de mon enfance. Le pays de mes souvenirs. Je me souviens des immenses charrettes, tirées par des chevaux, qui, le matin, livraient des gros blocs de glace que ma nonna (ma grand-mère) enfouissait dans des glacières vétustes. Je me souviens du marchand de beignets. Je me souviens … « et finit avec ces mots » La révolution tunisienne m’réjoui … Maintenant, j’attends de voir ce qu’ils vont faire de leur liberté [2]». Georges Wolinski n’a pas pu voir la suite des évènements de la phase de démocratisation en 2015, l’annonce de L’attribution du prix Nobel de la paix 2015 au Quartet du dialogue national tunisien, il a été assassiné lors de l’attentat contre Charlie Hebdo le 7 janvier 2015.

Buchcover Choikha, Larbie ; Gobe, Eric (2015) Histoire de la Tunisie depuis l’independance.

Signalons aussi la parution récente d’une petite « Histoire de la Tunisie depuis l’indépendance » de Larbi Chuikha et Eric Gobe –qui comporte un chapitre sur la Tunisie post – Ben Ali méritant la lecture.

Ces trois livres devraient se trouver dans toutes bibliothèque francophone importante, –   car la Tunisie est aussi un pays francophone !   Le dévoilement des quatre finalistes pour le Goncourt 2015 a eu déjà le mérite de nous rappeler que la Tunisie est aussi un pays francophone !

Livres cités :

Besnier, Lionel ; Temimi, Narges (ED)(2012) : Dégage ! une révolution. Photographies de Akram Belaid, Amine Boussofara, Saif Chaabane, Mohamed Heithem Chebbi, Zeineb Henchiri, Yassine Meddeb Hamrouni,Hanène Saidi, Adib Samoud et Rim Temimi.Textes de Colette Fellous, Abdelwahab Meddeb et Georges Wolinski. Paris (Libella/Éditions du Phebus), ISBN 978-2-7529-0671-7

Bettaïeb, Viviane (2011): Dégage : la révolution tunisienne, 17 décembre 2010 – 14 janvier 2011. Tunis, Éditions du Patrimoine ISBN 978-9973-22-277-0, Paris Editions du Layeur, ISBN 978-2-915118-98-8

Choikha, Larbie ; Gobe, Eric (2015) : Histoire de la Tunisie depuis l’independance. Paris (Editions de la Decouverte), ISBN 978-2-7071-7816-9

Christophe Neff, le 02.11.2015

[1] Les quatre finalistes pour le Goncourt 2015 dévoilés le mardi 27.10.2015 à Tunis sont : Nathalie Azoulai pour Titus n’aimait pas Bérénice (P.O.L) ; Mathias Enard pour Boussole (Actes Sud) ; Hédi Kaddour pour Les Prépondérants (Gallimard) ; Tobie Nathan pour Ce pays qui te ressemble (Stock).

[2] Georges Wolinski (2012) « Les Tunisiens sont « sages » » dans Besnier, Lionel ; Temimi, Narges (ED)(2012) : Dégage ! une révolution. P. 164-165