Comme les années précédentes, je publie une petite rétrospective sur l’année passée sur paysages présentant les billets les plus lus de paysages durant l’année 2020[1]. En 2020, paysages qui fut un blog abonné Le Monde.fr jusque à la fin Mai 2019, entra dans sa onzième année d’existence. Comme en 2019 j’ai essayé de restituer les images perdues de l’ancien blog le Monde.fr. Même si j’ai déjà réussi à en restituer une bonne partie mais, il reste encore du travail à faire[1] !
En deuxième position on trouve l’article « Erinnerungen an die „märklinModerne“ » (2,58% des consultations sur paysages en 2020 ; quatrième position en 2019), billet autobiographique qui à partir d’une analyse d’un livre «märklin Moderne. Vom Bau zum Bausatz und zurück » sur la relation entre modélisme ferroviaire et architecture en Allemagne dans la période d’après-guerre, retrace aussi la relation que l’auteur avait pour les trains miniature, et plus spécialement les trains de la marque Märklin.
En sixième position on trouve le billet « Blognotiz 12.05.2020: Coronahimmelslandschaften über Grünstadt (1,52% des consultations sur paysages en 2020). Billet décrivant le ciel, le paysage du ciel de Grünstadt pendant le premier confinement COVID-19 en Allemagne durant le printemps 2020. Ce ciel sans « Traînée de condensation » surplombant la petite ville de Grünstadt , le trafic ariens avait presque cessé en Allemagne pendant ce premier « shut-down » est certainement une image restant du premier confinement COVID-19, car dans une très grande partie de l’Europe, on pouvait bien observer un ciel dans Traînée de condensation, ce que j’ai dénommé« Coronahimmelslandschaften » en allemand – qui pourrait être traduit comme « paysages de ciel corona ou paysages célestes COVID-19»[2].
En septième position on trouve l’article « Meurtre barbare de Samuel Paty(1,47 % des consultations sur paysages en 2020)». Petit billet retraçant mon émotion et mon indignation face à l’Assassinat de Samuel Paty par un terroriste islamique !
En huitième position on trouve « Blognotice 13.04.2020 : Week-end pascal 2020 (1,44 % des consultations sur paysages en 2020) » – un billet qui traite des caractéristiques du premier confinement COVID-19 en Allemagne en les comparant entre autres à la situation en France.
Les conséquences de « La Pandémie du Covid 19 » pour l’Alltag, mot allemand pour la Vie quotidienne 2020, a laissé des traces sur paysages. Peut-être faudrait-il plutôt écrire la perception de la conséquence de la pandémie du Covid 19 pour mon « Alltag ». En dehors des billets mentionnes dans les 10 articles les plus consultés en haut, on retrouve les traces de la pandémie dans ces articles écrit durant l’année 2020 – « Blognotice 23.07.2020 : rétrospectives personnelles franco – allemandes sur deux mois de déconfinement COVID-19 », « Blognotice 11.09.2020: Retrospective on a Facebook post concerning COVID-19 written in April 2020 », « N’oubliez jamais Zhang Zhan, Loujaïne Al-Hathloul , Nasrin Sotoudeh! Never forget Zhang Zhan, Loujaïne Al-Hathloul , Nasrin Sotoudeh!». Visiblement le COVID-19 a laissé des traces dans le blog paysages. C’était surement l’évènement qui a bouleversé d’une manière ou d’une autre la vie de millions de français, allemands, européens etc. – et dont on retrouve quelques traces sur paysages. Personnellement j’ai assez bien vécu le premier confinement du printemps 2020 en Allemagne – comme le disait un de mes enfants « Papa ne souffre pas trop du confinement – comme il vit avec ses livres, il parle avec les fleurs, les arbres et les oiseaux[3] – et donc – pas de grand changement pour lui pendant ce « shut-down »[4]. Le deuxième confinement de Décembre 2020 en Allemagne fut déjà plus fatiguant, – mais naturellement comparé à ceux qui en souffrent beaucoup plus en Allemagne je n’ai vraiment pas à me plaindre. Et durant cet hiver 2020/21 une partie de l’Allemagne souffre beaucoup du COVID-19, – on n’ en parle presque pas en France, mais en Saxe « la mort récolte une riche moisson (der Tod fährt eine reiche Ernte ein) » dûe au COVID-19[5]. On ne peut qu’espérer que le vaccin, la campagne de vaccination contre la COVID-19 permette enfin de contrôler et d’endiguer ce fléau ! Et que ce vaccin permet aussi d’endiguer les diverses mutations. Que ce soit en Allemagne, en France et dans le reste du Monde !
[1]Le blog paysages est archivé par la Deutsche Nationalbibliothek, on peut donc trouver une grande partie des photos de l’ancien blog paysages sur les blogs abonnées le Monde.fr ainsi que les articles originaux dans la « Zeitschnitt du 14.05.2019 (Tranche de temps) ».
[3] J’ai d’ailleurs commencé à recenser les oiseaux présents dans mon jardin à Grünstadt durant ce premier « shut-down ».
[4] „Der Shutdown macht dem Papa nicht viel aus – er lebt mit seinen Büchern, spricht mit den Bäumen, Blumen und Vögeln. Für ihn ändert sich durch den Shutdown nicht viel“
[5] Voir aussi :Bohr, Felix; Dambeck, Holger ; Wassermann, Andreas (2020): Wein, Partys und Särge
Sachsen In keinem Bundesland wütet das Virus so wie zwischen Leipzig und Görlitz. Dennoch scheinen
viele Bürger seltsam sorglos. Warum?. In: Der Spiegel Nr. 53, 24.12.2020, p. 28 – 29.
Capture d’écran de mon post Facebook « Souvenirs d’Aline » du 17.4.2020
J’avais appris la disparition de Christophe en lisant la nécrologie « « Christophe est parti, ses forces l’ont abandonné » : le mythique chanteur d’« Aline » et des « Mots bleus » meurt à 74 ans» écrit par Bruno Lesprit dans le Monde. En lisant cet « Adieu » à Christophe les souvenirs d’une rencontre que j’avais faite à Praia sur l’ile de Santiago sur l’archipel du Cap Vert me ressurgissaient. C’était en Novembre 2017, – je participais à un congrès sur la phytosociologie et la biographie des régions atlantiques où j’avais aussi tenu une conférence sur la dynamique végétale du Capelinhos, ce volcan qui avait surgi des flots de l’Atlantique en 1957 [1], [2], [3] . C’était une collègue qui avait tenu une conférence dans la même session que moi-même et elle s’appelait « Aline »[4]. Apres la clôture de la session on discutait un peu ensemble, et je lui racontait que durant mes années étudiantes parfois je me faisais un peu d’argent de poche en chantant dans les bars à Mannheim, et que la chanson « Aline » de Christophe était dans mon répertoire d’antan – « Aline c’était un peu le succès de mes années chantantes durant mes études ». En souriant elle me dit dans un français impeccable « vous savez Christophe – je connais très bien la chanson. Mon père est musicien et il ma nommé « Aline » en souvenir de la chanson de Christophe ». Je ne sais si l’histoire est vraie, – mais c’est une très belle histoire, qui nous montre que les paroles d’Aline ont même fait le voyage jusqu’aux iles lointaines du Cap Vert au milieu de l’Atlantique. Le chanteur Christophe a disparu de notre monde, – mais les paroles et la mélodie d’Aline resteront toujours inoubliables. Des souvenirs inoubliables qui ont réussi à traverser l’Atlantique jusqu’aux îles du Cap Vert. Des souvenirs de jeunesse étudiante quand je chantais Aline, que ce soit dans les bars & tavernes de Mannheim et ses environs[5], ou au « alte Socken[6] » à Schramberg en Forêt-Noire.
Et voici pour se souvenir, le début des paroles d’Aline, –
« J’avais dessiné
Sur le sable
Son doux visage
Qui me souriait
Puis il a plu
Sur cette plage
Dans cet orage
Elle a disparu
Et j’ai crié, crié
Aline
Pour qu’elle revienne
Et j’ai pleuré, pleuré
Oh! J’avais trop de peine »
(paroles Daniel Bevilacqua (dit Christophe) ; arrangements Jacques Denjean)
Pour finir ce petit récit très personnel sur une chanson qui m’a accompagné pendant une bonne partie de ma vie, je renvoi aux archives de la RTS présent sur Youtube avec l’enregistrement de l’interprétation d’Aline par Christophe de l’émission Tiercé Mélodies en 1979[7]. C’est en 1979 que la chanson est ressortie une deuxième fois par le label Motors, – et devient encore une fois un succès sur la hitparade français quatorze ans après sa sortie en juillet 1965. Je pense que j’ai découvert « Aline » durant l’été 1979, – peut être même écoutant ma radio préfèrée le SWF3, car durant ces années-là, on donnait assez de titres français dans les radios allemandes !
Image: Capture d’écran de mon post Facebook « Souvenirs d’Aline » du 17.4.2020
Christophe Neff, écrit le 03.05.2020, publié le 04.05.2020
[6] Le « alte Socken (vielle chaussette) » fut un « jazz-club » a Schramberg dans les années 1980. Véritable institution du Jazz en Forêt- Noire durant les années 1980 ce club de jazz est tombé totalement à l’oubli. On trouve quelques mots sur ce club dans l’article « Schramberg : Schon die Nazis wittern Verrat » de Christoph Ziechhaus publié dans le Schwarzwälder Bote , qui résume l’histoire du Jazz dans la Raumschaft Schramberg.
Comme les années précédentes, je publie une petite rétrospective sur l’année passée sur paysages présentant les billets les plus lus des paysages durant l’année 2019[1]. En 2019 paysages, qui fut un blog abonné Le Monde.fr jusque à la fin Mai 2019, entra dans sa dixième année d’existence. Cette année 2019 fut une année décisive pour le blog paysages, car le 10 avril je reçois un email du Monde, m’annonçant la fin prévue des blogs abonnées le Monde.fr pour le 5.Juni 2019. J’étais donc, comme les autres bloggeurs abonnés du Monde, si voulais continuer à poursuivre l’aventure du blog , obligé de trouver un autre « hébergeur » pour paysages. Après un dernier billet sur le Monde.fr intitule « La fin du blog paysages sur les blogs LeMonde.fr – Das Ende des Blog « paysages » auf den Blogs von Le Monde.fr», paysages prend un nouveau début sur la plateforme « WordPress.com » avec la notice « Nouveau départ pour le blog paysages». Le transfert du contenu du blog sur WordPress.com ne posait pas trop de problèmes, mais due à un « bug » en juillet 2019 une partie des redirections du Monde.fr et à peu près 2/3 des images du blog paysages sur le Monde.fr ayant disparu. J’essaye donc progressivement de réinitialiser les images des anciens articles du blog hébergé sur les « services des blogs abonnées du Monde.fr ». Cela prend du temps, et je ne sais pas si j’arriverai à faire réapparaitre tous les anciennes images du blog. Naturellement il faut admettre, la fréquentation des paysages a beaucoup diminué depuis qu’il est hébergé sur « Wordpress.com » – sous le drapeau du Monde.fr la fréquentation journalière du blog paysages se situait entre 50 et 150 visites par jours, – et depuis le nouveau départ sur wordpress la fréquentation se situe entre 15 et 30 visites par jours.
En quatrième position l’article « Erinnerungen an die „märklinModerne“ » (2,04% des consultations sur paysages en 2019), billet autobiographique, qui à partir d’une analyse d’un livre «märklin Moderne. Vom Bau zum Bausatz und zurück » sur la relation entre modélisme ferroviaire et architecture en Allemagne dans la période d’après-guerre, retrace aussi la relation que l’auteur avait pour les trains miniature, et plus spécialement les trains de la marque Märklin.
A part les articles sur fin des blogs abonnées sur Le Monde.fr, et les deux articles autobiographiques (De Schramberg à Paris en vélo – souvenirs de ma première rencontre avec « Notre – Dame de Paris, Souvenirs de vingt ans de voyage de recherche à Capelo (Ile de Faial/Açores) , Erinnerungen an die „märklinModerne“ ) ce sont surtout les articles se penchant sur les incendies de forêts qui ont été consulte en 2019 sur paysages. Ce qui est assez surprenant car je l’ai déjà écrit l’année dernière, en ce moment je ne travaille presque plus sur les feux de forêts. Néanmoins je pense qu’avec les changements climatiques annoncés on devrait s’attendre à plus de feux dangereux, aussi bien sur les régions méditerranéens (européens et autres) que sur les régions de l’Europe centrale (en France les massifs forestiers du Grand Est, en Allemagne presque tous le massifs forestiers, même choses pour la Suisse et l’Autriche). Dans ce contexte je peux que recommander la lecture du texte « Changer notre regard sur les incendies de forêt ….et agir sans délais » écrit et rédigé par Charles Dereix, Louis-Michel Duhen et Éric Rigolot pour la revue et l’association « forêt mediterrannéenne » et publie dans tome XL, numero 2 du juin 2019 de le revue éponyme – même si ce texte concerne surtout les régions méditerranéens françaises. Néanmoins ce texte mérite une large distribution.
Concernant le blog paysages – je vais continuer au fil du temps, de rédiger des billets en français, parfois en allemand et anglais, sur mes « paysages » …..
Il y a maintenant déjà vingt ans que je débarquai à Castelo Branco, le petit aéroport de Horta sur l’île de Faial, pour débuter mes recherches géographiques et géobotaniques sur le complexe de Capelo à l’ouest de l’île de Faial aux Açores. Ce fut durant la fin de l’été 1999 que je découvris l’île de Faial, en venant de l’ile de Flores et de Terceira, et depuis entre 1999 et 2008 je suis retourné quasiment chaque année. L’accident de 1999, qui engendra la naissance du blog paysages sur le Monde.fr, interrompra mes voyages jusqu’ en 2017[1]. Enfin en Septembre 2017, jusque 60 ans après la naissance du Capelinhos j’avais enfin l’occasion de revenir à Faial et de poursuivre mes recherches, que j’ai poursuivies durant la deuxième moitié de Septembre 2019 sur la dynamique
végétale dans le complexe de Capelo. Le complexe de Capelo, ou plus précisément le complexe volcanique de Capelo (complexo vulcânico do Capelo en portugais/ Capelo Volcanic Complex en anglais) désigne la partie occidentale de l’île de Faial, dénommée aussi la péninsule de Capelo, qui est un paysages formé par volcanisme relativement récent, 11 systèmes volcaniques, formant 33 cônes, qui se sont formés durant les derniers 8000 ans, et dont le volcan Capelinhos est le dernier né.
Diapos d’introduction de la présentation « Observations de la dynamique végétale sur le volcan Capelinhos » au congrès « Phytosociology, Biogeography and Syntaxonomy of the Eastern Atlantic Regions. Praia, Cabo Verde, November 5-7, 2017 » montrant la vue depuis le Cabeço Verde (aussi dénommé Pico Verde) sur le Cabeço do Canto et en arrière-plan le volcan des Capelinhos appartenant tous au complexe volcanique de “Capelo”.
Je ne vais pas trop m’attarder sur mes recherches menées sur le complexe volcanique de Capelo, – j’ai soumis début Septembre 2019 un article dénommé « Observations de la dynamique végétale sur le volcan des Capelinhos (Île de Faial/ Açores /Portugal)[2]» à la revue de géographie portugais « Finisterra » – qui résume tous mes travaux scientifiques effectués sur le site du complexe volcanique de Capelo entre 1999 et 2017 – et j’espère naturellement que l’article sera accepté (sans trop de changements). Notons que Finisterra est une des rares revues scientifiques internationales qui accepte encore des articles écrits en français. J’aimerais ici dans le « billet » de blog plutôt me pencher sur ma perception personnelle des changements de ces paysages depuis 1999, surtout aussi parler de quelques rencontres personnelles faites durant tous ce voyages de recherches, rencontres qui ont laissé des traces dans mes « souvenirs de voyage à Faial ».
A mon arrivée à Faial, il n’y avait pas des « tourisme » digne de ce nom. Quelques randonneurs, des équipages des voiliers qui se réunissaient chez « Peters». Les petits déjeuners dans la salle à manager de l’ Hôtel Faial[3], – ou j’ai toujours débarqué pendait mes voyages – se passait dans le calme – quelques touristes français & francophones, des américains, des luso-américains à la recherche de leurs racines açoriennes.
Cela cependant a complètement changé, le tourisme est bien arrivé à Faial. La salle à manger de l’Hôtel Faial, le matin, pendant l’heure du petit déjeuner a perdu son calme, – il y a du monde maintenant qui prend son petit déjeuner ici. D’ailleurs les dessins montrant la base française de Flores, l’approche des « Transall » vers le petit aéroport de Santa Cruz de Flores ont disparu de la salle à manger de l’Hôtel Faial, mais heureusement on les retrouve au Bar de l’Hôtel. Ces dessins qui rappellent les souvenirs de la présence de la base militaire française de l’ile de Flores sont aussi dans ce sens un vestige d’une période presque oubliée – la guerre froide et le développement de la « Force de Frappe » française. Jadis c’était cette base qui faisait tourner l’économie de la petite île de Flores, ce petit caillou perdu dans l’atlantique du Nord, – qui géologiquement appartient déjà à l’Amérique, Flores fait partie de la « Plaque nord-américaine »[4]. Flores et surtout le petit village de Fajã Grande sur la côte occidentale de l’ île sont un monde à part qui semble être oublié des grands bouleversements qui ont secoué la planète ces vingt dernières années – c’est au moins ce que je retiens de deux séjours dans ce village en 1999 et 2001[5].
Quand je descendis la première fois à l’Hôtel Faial, une grande partie du personnel était encore « francophone », cela a changé, à part Valther le maître d’Hôtel qui maitrise parfaitement la langue de Voltaire, – l’Hôtel est devenu un lieu anglophone (comme d’ailleurs une grande partie du paysage touristique portugais). Un des rares endroits où une partie du personnel parle encore français est le fameux « Peter Café Sport» sur le Port de Horta. C’est là par ailleurs que je fis une rencontre qui m’a montré à quel point le Portugal a souffert de la crise de 2007/08.
Une jeune femme, architecte diplômée et photographe, a dû quitter les paysages du Nord du Portugal où elle a grandi, passé ses études, pour gagner sa vie à Horta, – car ici à Faial le tourisme (qui était quasiment inexistant en 1999) a pendant les années de crises (et même après) procuré quelques possibilités de survivre économiquement. Beaucoup de jeunes portugais ont d’ailleurs été obligés d’immigrer au Brésil, vers l’Angola et de même le « flux » de l’immigration portugais envers la France et la Suisse a repris pendant ces années de crise. Marianna la jeune photographe venue du Nord du Portugal a choisi de tenter sa chance à Faial – elle boucle ses mois en travaillant chez « Peters ».
Quand je suis arrivé sur les champs de cendres de Capelo en 1999, à Cedros il y avait le restaurant de Nick, « O’Esconderijo-Nicks Hide away » – à Capelo « l’artisanato do Capelo » de Véronique, à Norte Pequeno le Bar « Fim do Mundo (Fin du Monde) » de Domingos – et le restaurant « Bela Vista » à Capelo – oui la partie occidentale de île de Faial – en 1999 c’était encore quasiment la Fin du Monde.
Et parfois un Pickup passait devant le « Bar » vendre ses « Bananes » – car c’est presque oublié dans le grand Monde – les Açores c’est aussi un pays de Bananes. Beaucoup d’ Açoréens ont dans leurs jardins, une petite plantation de Bananes, – mais les grandes plantations comme par exemple aux Antilles ou en Amérique centrale n’existent pas aux Açores.
Malheureusement les époux Andrade ont fermé le « Fim do Mundo » il y a quelques années. Mais il reste le souvenir de cet endroit magique. Car c’était un peu ca – un endroit magique du bout du Monde[10].
Le fin du Monde en 1999 c’était la partie occidentale de Capelo vers le vieux phare de Capelinhos –le Farol da Ponta dos Capelinhos. Le centre du Centro de Interpretação do Vulcão dos Capelinhos était inexistant, aucune résidence secondaire à Capelo sur la « Rua do Canto » à Capelo ! En Septembre 1999 on descendait la « Rua do Canto » pour arriver au vieux phare du Capelinhos et après on pouvait descendre vers le vieil
embarcadère de Porto Comprido. Un paysage de champs de cendres recouvert de « Canne de Provence », de quelques Tamaris et de Banksia côtier – et au bout de la « rua do Canto » – la rue du Canto – le Cabeço do Canto est un des Cônes volcaniques surplombant Capelo et faisant donc partie du Complexe volcanique de Capelo. Dans cette petite ruelle que fit la « Rua da Canto » en 1999, il y avait dans une petite maison en pierre volcanique où se trouvait « l’Artesanato do Capelo », le seul endroit où on pouvait trouver quelques infos sur le Capelinhos, des extraits de vieux journaux, des livres en portugais et en français. Ce centre était le premier début du « Centro de Artesanato do Capelo» qui de nos jours se trouve au soi-disant centre de Capelo.
« L’Artesanato do Capelo » c’était le royaume de Véronique. Je me rappelle encore bien, quand je rentrai dans la petite maison en Septembre 1999, me débrouillant dans mon portugais approximatif avec une forte intonation française – et Véronique s’est tout de suite mise à parler en français avec moi – et après avoir découvert mon accent alémanique/alsacien – elle passa à l’allemand. Véronique avait passé une très longue partie de sa vie comme artiste à Paris, mais elle est originaire de la Suisse alémanique des environs de Bâle – et elle avait donc tout de suite reconnue dans ma prononciation française mes origines « alémaniques ». C’est d’ailleurs ici chez « Véronique » dans
Couverture du livre « Vulcão dos Capelinhos; retrospectivas vol. 1 » édite par Victor Hugo Forjaz en 1997
« L’Artesanato » que j’ai acheté mon premier livre scientifique sur l’éruption du Capelinhos. C’était l’ouvrage « Vulcão dos Capelinhos; retrospectivas vol. 1 » – édite par Victor Hugo Forjaz en 1997, – un livre qui contient presque tous les articles scientifiques en fac-similé qui ont été publiés après l’Eruption du Capelinhos dans les années 1950 et 1960. Une grande partie de ces articles étaient d’ailleurs publiés en Français, – le français était encore une langue scientifique importante, – et de plus l’élite scientifique portugaise (et intellectuelle) était tout à fait francophone.
Et depuis cette rencontre en Septembre 1999, chaque fois que je suis retourné à Faial (sauf en 2017) j’ai rendu visite à Véronique / Verónica Scholer Brasil Alves. Au début des années 2000 elle avait encore sa petite boutique artisanale en face de sa maison – dans laquelle j’achetais des « foulard en soie » pour mon épouse – et pour Véronique c’était naturellement aussi l’occasion de parler un peu l’allemand. Car au début du 2 eme millénaire, – les résidences secondaires appartenant à des allemands ou suisses alémaniques à Capelo cela n’existait pas encore. Ceci depuis a complètement changé. Les résidences secondaires du début du 2 eme millénaire c’était surtout les belles demeures à Varadouro des descendants des émigrés qui avaient fui l’éruption volcanique de 1957/58 vers Rhode Island et le Massachusetts, descendants de famille qui avait « réussi » sur l’autre côté de l’atlantique dans les états de la Nouvelle -Angleterre ! Je suis repassé en Septembre 2019 chez « Véronique » – et Véronique nous aouvert son jardin pour une petite visite.
Bananes, Oranges, légumes et aussi quelques plantes ornementales …. un jardin idéal pour l’autosuffisance, mais aussi un jardin qui nécessite endurance et persévérance, beaucoup de travail. Et puis Véronique nous parle de changements du paysage à Capelo, la vigne qui réapparait massivement, les résidences secondaire qui poussent par endroit comme des champignons. Et surtout le climat qui change, – les étés deviennent de plus chauds, – des semaines sans pluies – avec un soleil qui tape comme dans le Midi, – autrefois quand Véronique avait débarqué à Capelo- les étés ressemblaient plutôt aux étés de Bretagne ou de Normandie – mais pas aux étés torrides du midi méditerranéen. Véronique avait cherché une île calme avec des étés et des hivers doux pour cette deuxième vie après ces turbulentes années de vie d’artiste à Paris et à Berlin. Mais les changements climatiques semblent avoir « méditerranisé» les étés de Faial et en plus il semble attirer les touristes. Les flux touristes, qui autrefois n’existait pas, certes précise-t-elle c’est surement dû aussi au « Centro de Interpretação do Vulcão dos Capelinhos ». D’un autre côté le « tourisme » a aussi apporté un peu de « prospérité » et de « culture artistique » à Faial.
« Nick ‘s Hideway – O Esconderijo » je l’ai découvert grâce à la première édition du guide « Azoren » de Michael Bussmann édite en 1999. Ce guide d’ailleurs est un phénomène, c’est certainement un des guides les plus complets sur les Açores – j’ai depuis 1999 acheté toutes les éditions de ce guide[11], [12].Je pense que pour tous les voyageurs lisant l’allemand et désirant découvrir les Açores, la lecture de ce guide est un véritable must pour un voyage aux Açores. D’ailleurs grâce à la 7 eme édition de 2019 de ce guide je viens de découvrir le restaurant «Praya » sur la plage d’Almoxarife, petit restaurant, avec une architecture remarquable, vue sur la plage, qui vaut certainement le détour. Revenons chez « Nick » à Cedros.
Couverture du premier guide « Azoren » de Michael Bussmann
Décrite par la première édition du guide « guide Bussmann », j’ai découvert Nick en 1999[13], – la petite terrasse penche sur un petit ruisseau lui-même ombragé par une luxuriante végétation, des « Monsteras » énormes, sous lesquelles on prenait l’apéro sur la terrasse !
Les chaumes des bambous balayées par les vents de l’atlantique, le timbre d’un curieux mélange de chansons françaises, cap verdienne, du folk et du rythme & blues baignant ce petit coin de Cedros. Dans mes souvenirs cette petit vallée était « sonorisée » par les voix de Georges Moustaki, Nicoletta, Georges Brassens, Cesária Évora, Madredeus, Joan Baez, Stephan Eicher, The Doors et beaucoup d’autres voix que se perdent dans les souvenirs. Peut-être aussi du Wagner, « Tristan und Isolde », « Siefried Idyll », peut-être – mais les souvenirs lointains peuvent aussi devenir trompeurs, il y a déjà longtemps que Nick a vendu son « restaurant » on the « wilde side ». Et comme l’écrivait le guide « Bussmann » –on trouvait le meilleur « bifteck » de l’île (voir aussi la note en bas de page 13 avec citation originale du guide « Guide Bussmann de 1999 » (en allemand)), pas seulement les meilleurs steaks mais aussi les meilleurs Vins de l’ile de Faial. Au début du 2 IIème millénaire trouver de bons vins à Faial n’était pas si facile, les restaurateurs avaient toujours le problème de trouver un bon « importateur » pour « importer » de bons crus portugais ou français du continent vers le petit ilôt au milieu de l’atlantique. Mais depuis cela a aussi changé. Il y quelques années Nick a vendu son affaire aux néo-ruraux allemand Hans Einwang venu du Chiemgau – et Nick’s Hideway est redevenue «-
O Esconderijo[14] ». Le nouveau propriétaire a changé la formule du restaurant, fini le bon « bifteck » à la Nick, le restaurant propose une carte 100% végétarienne. Nous n’avons pas eu la chance de déguster la nouvelle formule gastronomique propoése végétarienne par Hans, mais d’après le « Bussmann de 2019 » Hans propose une cuisine digne d’une belle table étoilé[15], [16]. Néanmoins le décor de la végétation luxuriante baignant le lieu n’a pas changé et Hans le nouveau propriétaire nous a même permis de faire un relevé des plantes de ce décor végétal unique.
Oui, Capelo a changé, et je pourrais encore remarquer une centaine de petits détails. On pourrait aussi dire que l’ile de Faial s’est un peu plus rapprochée du continent. Au mois un, parfois deux vols par jours pour Lisboa, – en Septembre/Octobre 1999 il n’avait que 3 vols hebdomadaires pour Lisbonne. Le Jardin botanique de Faial (Jardim Botânico do Faial) qui était en 1999 un petit ilôt de jardin minuscule est devenu un véritable centre de recherche scientifique – et en plus néanmoins c’est aussi devenu un véritable «jardin botanique », avec une très belle collection d’Orchidées, « l’Orquidário dos Açores » qui mérite vraiment une visite. Et si on a de la chance de tomber sur Marco Rosa on a même droit à une visite guidée en français. Je pense que pour tous les amateurs de « fleurs », de « botanique » le jardin botanique de Faial est une « étape incontournable ». Notons, que le livre « Natural History of the Azores (Histoire naturelle des Açores) » à qui j’ai consacré un billet dernièrement, est en vente dans la petite boutique du Jardin botanique.
Et du fameux Capelinhos, je n’en ai jusqu’ à présent pas parlé dans ce billet. Comme j’ai déjà écrit au début de ce billet, j’ai soumis début septembre 2019 un long article scientifique qui résume mes travaux botaniques sur le Capelions et les champs de cendres de Capelo à la revue de géographie « Finisterra ». Mais c’était avant ce voyage à Faial de la mi-septembre 2019. L’ascension aux
Capelinhos est interdite depuis le dernier hiver (2018/19). Les tempêtes de l’hiver dernier ont gravement érodé le passage entre l’ancienne cote et le Capelinhos – et l’ascension du Capelinhos est devenue une dangereuse aventure. Difficile de recevoir un droit de passage – j’ai bataillé pendant une semaine pour enfin réussir d’obtenir cette autorisation.
Le samedi 28 septembre 2019 j’ai enfin pu faire mes relevées de plantes sur le Capelinhos avec 6 étudiants du KIT qui m’accompagnait. Du retour du Capelinhos deux rangers nous attendaient durant notre descente vers Porto Comprido. J’ai montré l’autorisation, mais les deux rangers m’avertirent que j’avais bien dû avoir deux autorisations, l’une pour pouvoir effectuer des travaux scientifiques et l’autre d’avoir la permission de « grimper » sur le Capelinhos. Donc pour la prochaine fois je saurai que j’aurais besoin de deux autorisations[17].
Mais j’ai de forts doutes qu’il y aura une prochaine fois ! J’ai quitté l’ile le Dimanche 29. Septembre. Début Octobre l’Ouragan Lorenzo (2019) a frappé les Azores de toutes forces. Je crains que cet ouragan qui frappe l’ile de Faial avec des vagues d’une hauteur d’une quinzaine de mètres ait définitivement interrompu l’accès terrestre au Capelinhos.
Dans ce billet j’ai décrit mes « impressions » très personnelles sur les changements des paysages et de la géographie de la partie occidentale de l’île de Faial, ce qu’on dénomme aussi « complexe de Capelo » ou « Complexe volcanique de Faial ». Le seul lieu qui ne semble pas avoir trop changé depuis le début du 2 -ème millénaire c’est le restaurant « Bela Vista » à Capelo/Areeiro – et si bien comme ça- on y trouve encore une très bonne cuisine açorienne traditionnel !
Il y eu beaucoup de changements à Faial, – mais les grands traits de la géographie sont les mêmes depuis des décennies, des centenaires, des millénaires – l’atlantique, le volcanisme, les tremblements de terre et les tempêtes & ouragans. Volcans, tremblements de terres, les dégâts des tempêtes ont assez souvent poussé les habitants de Faial vers l’émigration (USA, Canada, Brésil) – mais d’une autre partie Faial est aussi une terre d’immigration ….. pour des nouveaux arrivants du continents – qui pour des tas de raisons tentent leur s« chances » ou simplement cherchent « le calme » sur cette nouvelle terre – en attendant la prochaine éruption d’un volcan, d’un nouveau coup de séisme, d’une nouvelle tempête qui s’abat sur l’île.
Je tâcherai de revenir à Faial pour encore observer la dynamique de la végétation pionnière du Capelinhos. Peut-être aussi tenter enfin de faire depuis Faial le voyage vers Sao Jorge, une des rares iles des Azores que je ne connais pas encore[18] ! Sao Jorge, est à ma connaissance le seul endroit en Europe où on cultive le Café. Et naturellement, ramener des T-Shirts, des Polos de chez Peters, – pour mes enfants. Depuis 1999 de chaque voyage j’ai ramené des T-Shirts, des Polos de chez Peter’s pour mes enfants, – et si possible aussi d’ailleurs aussi un peu de thé des Açores. Le thé des Açores de nos jours provient de l’ile de Sao Miguel, mais la culture du thé fut aussi pratiquée à Faial, – les théiers font leur apparition à partir de 1872 à Faial comme produit de substitution aux orangeries des Faial, -l’orange fut au 19 -ème siècle un des principales ressources économiques de Faial (voir aussi Rudel 2002, p.73/74). Toute cette histoire on peut la lire, la relire dans le magnifique ouvrage de Christian Rudel sur les Açores « Les Açores: Un archipel au cœur de l’Atlantique » – et même si le livre a été déjà écrit en 2002, je pense, qu’ il présente encore de nos jours les principaux traits de l’histoire et de la géographie de l’Archipel des Açores. Concernant la Culture du thé aux Açores, on trouve une description très exhaustive dans le chapitre « The Azores and Brazil (pages 713 – 718)» du livre « The Tale of Tea (la sage du thé)» de George van Driem (2019). D’ailleurs ce livre est un véritable chef-d’œuvre sur le thé, je l’impression que l’auteur a réussi de réunir toute l’histoire, je dirais même tous le savoir sur le thé et sa culture, son histoire, sa géographie, oui même l’ethnolinguistique du thé, dans un seul livre.
Pour les lecteurs de ce billet, qui aimerait savoir plus sur la nature, la géologie & géographie physique, l’environnement des Açores, je recommande la lecture du livre « Natural History of the Azores », livre dont je parle dans un des mes derniers billet ! Pour finir – et vue qu’on trouve des photos d’avion (ou prises d’avion) – sans avion il est quasiment impossible d’arriver à Faial. L’aéroport de Horta est un aéroport très spécial, – une piste ultra courte [19] – et surtout pas de ILS. Donc les conditions météorologiques peuvent souvent retarder même annuler un vol de ou vers Horta. Naturellement on peut aussi venir en bateau, voiliers à Faial, mais il faut du temps pour traverser cette partie de l’atlantique.
Concernant les images dans ce billet – durant mes voyages aux Açores 1999 à 2008 j’ai principalement fait des « diapos » – une très grande partie de ces images attendent encore d’être scannées et digitaliseées[20]. En utilisant ces images on pourrait aussi construire aussi un « inventaire » des changements de paysages du « complexe de Capelo ». Mais ceci est une autre histoire, un autre défi. Donc presque pas d’images de mes premiers voyages vers Faial dans ce billet.
Je confie que j’ai écrit ce billet à partir de mes souvenirs, – je n’ai pas utilisé mes notes de voyages pour ce billet – ni de mon « Feldbuch » – il s’agit donc d’un récit personnel écrit en Octobre 2019, sorte de mémoires personnels sur mes voyages à Faial entre 1999 – 2019.
Bussmann, Michael (2019): Azoren. 7. komplett überarbeitete und aktualisierte Auflage , Erlangen, (Michael Müller Verlag), 978-3-95654-568-9
Driem, George van (2019): The Tale of Tea : A Comprehensive History of Tea From Prehistoric Times to the Present Day. Leiden, Brill, ISBN 978-9004386259
Forjaz, V.H (Ed.)(1997): Vulcão dos Capelinhos; retrospectivas vol. 1. [The Capelinhos Volcano: retrospectives Vol.1. ] Ponta Delgada: Observatório Vulcanológico e Geotermico dos Açores
Neff, C. (2002): Quelques observations géographiques et botaniques sur Fajã Grande (Flores/Açores/Portugal) – notice d’un voyage d’études aux Açores (Flores/Faial) pendant l’été 2001. Geoöko 23(4), S. 279–288.
Neff, C. (2004): Azoren: Blumeninseln im Atlantik. Geographische Rundschau 57(9), S. 24–28.
Neff, C. (2019): Observations de la dynamique végétale sur le volcan des Capelinhos (Île de Faial/ Açores /Portugal) , soumis/submitted to Finisterra le 02.09.2019 for Special number Finisterra, “Phytosociology Biogeography and Syntaxonomy of the Atlantic Regions” edited by Carlos Neto.
Neff, C.; Bassing, S; Frankenberg, P. (2001): Das Bild der Azoren in Reiseführern – Klischee oder Realität? S. 165–174. In: Stier, B. (Hrsg.): Stadt und Land: Bilder, Inszenierungen und Visionen in Geschichte und Gegenwart; Wolfgang von Hippel zum 65. Geburtstag.
Pereira, Jorge Alberto da Costa; Calvet, Nuno (1995): Peter Café Sport. Texte en français. Lisboa
Rudel, C. (2002): Les Açores: Un archipel au cœur de l’Atlantique. Paris, (Karthala), ISBN 2-84586-254-7
Tabucchi, A. (1983): Donna di Porto Pim e altre storie. Palermo, (Sellerio)
Trota, António Neves; Pereira, Maria João (2018) : Natural History of the Azores. Second revised updated edition. Ponta Delgada, Geotrota – Unipessoal Lda. ISBN 978-989-54137-0-6
Christophe Neff, écrit en Octobre 2019 à Grünstadt, publié le 3. Novembre 2019.
[5] Voir aussi Neff, C: “ (2002): Quelques observations géographiques et botaniques sur Fajã Grande (Flores/Açores/Portugal) – notice d’un voyage d’études aux Açores (Flores/Faial) pendant l’été 2001. Geoöko 23(4), S. 279–288.
[6] Le tenant du Bar « Fim do Mondo » c’était Domingos Andrade, qui fut parfois épaulé par son épouse Patricia.
[7] Si je me souviens bien, Patricia fut aussi le correspondant du Cape Code Times.
[11] En 2001 j’ai publié avec deux collègues (Sascha Bassing et Peter Frankenberg) une petite analyse sur l’image et la perception des paysages des Açores dans le guide de voyage « Das Bild der Azoren in Reiseführern – Klischee oder Realität? S. 165–174. In: Stier, B. (Hrsg.): Stadt und Land: Bilder, Inszenierungen und Visionen in Geschichte und Gegenwart; Wolfgang von Hippel zum 65. Geburtstag. »
[13] Bussmann 1999, p. 326 « Restaurante O Esconderijo, wie der Name schon sagt versteckt gelegen. Wurde 1997 von dem Schweizer Nick Stump eröffnet. Das Lokal ist bekannt für seine saftigen Steaks und ein ausgezeichnetes Lamm. Innen sehr gemütlich und liebevoll eingerichtet. Außen schöne Terrasse über einen Bach, der nur im Winter Wasser führt.“
[15] Bussmann 2019, p.303 « Restaurante O Esconderijo ….. Für 20 Euro bekommt man ein Wahnsinns-4-Gänge Menu (angerichtet wie in der Sternegastronomie) inkl. Wasser und Getränk des Tages“. Vieles ist bio und von der Insel, manches aus dem eigenen Garten“
Le livre „Natural history of the Azores (histoire naturelle des Açores)” écrit par António Neves Trota et Maria João Pereira, est la version révisée et augmentée des livres « História Natural dos Açores[1] » et de sa version anglaise « Natural History of the Azores » paru en 2015 et qui fut éditée par les mêmes auteurs. A part le fait que la version anglaise de 2018 comporte à peu près 40 pages de plus et qui est naturellement écrite en anglais, on trouve une description des divers centres de recherche écologique, comme par exemple le jardin botanique de Faial, mais aussi une liste complètes des plantes vasculaires des Açores, et une liste des vertébrés présents sur les Açores en 2018. Ce livre qui réunit à peu près tous les résultats de recherches géologiques, écologiques et botaniques sur les Açores effectuées jusqu’en 2017 nous présente des chapitres sur les origines géologiques et volcaniques des Azores, sur leurs évolutions biogéographiques, sur l’influence de l’homme sur les milieux terrestres des différentes iles. Pour les scientifiques travaillant ou désirant travailler sur les Açores ce livre donne un très bon résumé des connaissances scientifiques écologiques jusqu’en 2017- et l’abondante bibliographie du livre permet de voir plus loin si nécessaire. Donc le livre nous présente un véritable état des lieux scientifiques sur les milieux naturels des Açores en 2017, ce qui est déjà un exploit considérable.
Je pense que pour un scientifique travaillant sur les Açores le livre fournit une très bonne base de travail. Mais l’intérêt du livre « Natural History of the Azores » va plus loin, – pour tous les amoureux des paysages des Açores – randonneurs, botanistes amateurs, ornithologues amateurs etc., même pour l’humble touriste voyageur – le livre « Natural history of the Azores » est un véritable « must ». La lecture de ce livre permet au naturaliste amateur et au touriste éclairé de se procurer une base scientifique pour comprendre l’histoire, le fonctionnement et la dynamique des écosystèmes des Açores.
Petit bémol, il est difficile de trouver ce livre. Personnellement j’ai dû contacter les deux auteurs du livre pour me procurer et acheter ce livre quasiment introuvable en Europe continentale. Du moins en Allemagne, il était impossible d’acheter ce livre. Peut être les auteurs devraient-ils chercher une coopération avec la La librairie portugaise & brésilienne de Paris pour permettre une distribution plus large de cet ouvrage fort utile pour la recherche scientifique ainsi que les naturalistes amateurs préparant un voyage aux Açores. Peut-être pourrait-on même penser à une version française, vu que le Portugal et aussi les Açores attirent de plus en plus de Français, et que Maria João Pereira une des auteurs, dont j’ai pu faire la connaisse durant le dernier congres FloraMac2018 à Funchal, parle et écrit couramment le français.
Je finis cette petite analyse d’ouvrage avec le constat que le livre « Natural history of the Azores » est un livre qui réunit très bien les connaissances écologiques actuelles sur l’Archipel des Açores, c’est aussi un beau livre, avec de très belles illustrations, cartes, graphiques, images de principales espèces végétales endémiques, naturalisées ou même plantes exotiques envahissantes !
Ouvrages cités:
Trota, António Neves; Pereira, Maria João (2013): História natural dos Açores. Ponta Delgada, 2013Universidade dos Açores, Ponta Delagda, Segunda edição revista e actualizada 2013, Setembro de 2013, Tiragem 1000 exemplares,ISBN 978-972-8612-91-7
Trota, António Neves; Pereira, Maria João (2015): Natural History of the Azores. Regional Directorate for the Environment, ISBN 978-989-20-5622-7
Trota, António Neves; Pereira, Maria João (2018) : Natural History of the Azores. Second revised updated edition. Ponta Delgada, Geotrota – Unipessoal Lda. ISBN 978-989-54137-0-6
Christophe Neff, – écrit le 15.09.2019 et publié le 16.09.2019
[1] J’ai aussi parlé du livre « História Natural dos Açores » lors de la conférence FloraMac2018 à Funchal : „«Un premier aperçu de l’histoire de la description géographique, naturaliste et botanique des Açores : De Michel Adanson à la « « História Natural dos Açores » », communication orale, par Christophe Neff (KIT-IFGG), “FloraMac 2018, Funchal, Madeira, 12-15 September, 2018“
Je viens, il y a quelques jours, de découvrir le blog « lendo e questionando com o prof. Corrêa» – en français – Leçons et questions avec le Professeur Corrêa.
Un blog écrit entièrement écrit en portugais brésilien dans les blogs du Monde.fr . Un blog de géographie, d’un géographe brésilien qui, comme on l’apprend sur sa page, a travaillé sur le paysage urbano-industriel et la nouvel le pauvreté. Malheureusement on n’en apprend pas plus sur l’auteur. Le premier billet de janvier 2006 (OBTENDO DADOS CONFIÁVEIS) traite de la la fiabilité des données. Question cruciale des sciences environnementales , sociales et humaines , qui ,une fois de plus, vient de ressurgir avec l’affaire des emails piratées lors du sommet de Copenhague. Personnellement le blog est une manière d‘ entretenir les restes de mon portugais (dans ce contexte il est peut être utile de relire le premier billet de mon blog – I. un blog sur les paysages). Mais en fait, j’aimerais aussi un peu montrer que le Brésil est en train de devenir une superpuissance, et beaucoup en Europe, surtout en Allemagne, n’ont pas encore compris ce qu’il se passe là- bas de l’autre côté de l’Atlantique.
Le Monde na pas élu Lula homme de l’année 2009 pour rien. Le Monde Magazine du 25.12.2009 – consacre donc un quatre pages très intéressant à Luiz Lula de Silva écrit par Jean – Pierre Langellier (article qu’on ne trouve malheureusement pas sur la toile.) Le Monde devrait peut être aussi dédier une spéciale au Brésil, car le développement du Brésil durant les derniers années est vraiment une donnée à retenir. Naturellement, comme l’écrit aussi Langellier « Mais le Brésil reste l’un des pays les plus inégalitaires au monde. Malgré les effort de Lula, il demeure divisé entre un sud riche et dynamique et un nord archaïque et déshérité » ,il y reste encore une grande zone d’ombre. Personnellement je crois qu‘ au lieu d’être « hypnotisés » par la Chine (voire aussi les évenements de Copenhague ) , nous devrions aussi porter nos regards intéressés sur le Brésil. Une des rares personnalités politiques qui ait reconnu le potentiel du Brésil , il faut l’avouer, est Nicolas Sarkozy. Je pense pour ma part que la décennie à venir pourrait même devenir la décennie brésilienne !
Finissons avec une touche personnelle ! Quand , durant la fin des années 1980 , j’apprenais le portugais à l’Université de Mannheim, je rêvais parfois de voyager au Brésil ; malheureusement, je n’y ai jamais mis les pieds. Je m’en suis rapproché symboliquement à Faial, Capelo – car une grande partie des habitants de Capelo après l’éruption du Cabeço de Fogo partirent en émigration vers le Brésil en 1672 , comme en 1957 après l’éruption du Capelinhos une très grande partie de la population de Capelo prendra le chemin de l’émigration vers Massachussetts et Rhode Island (plus de détails entre autres dans Neff 2004 ). Il existe un petit bar à Norte Pequeno (Freguesia do Capelo) – Le Fim do Mundo (Fin du Monde) – où , avec une belle vue sur l’Atlantique, on peut très bien rêver du Brésil et des Etats Unis.
Vers la fin des années 1990 l’Université de Mannheim décida de fermer le département de portugais dans le séminaire des langues romanes . Nous étions un petit groupe qui essayions de persuader les responsables de maintenir l’enseignement du Portugais à Mannheim , car nous pensions que le développement du Brésil rendait indispensable la maitrise de la langue portugaise ; on nous répondit qu‘ économiquement le Brésil n’était plus intéressant pour l’Allemagne. Eh bien, le portugais (comme la géographie (voir mon billet allemand « Geographie an der Mannheimer Hochschule ») a disparu des matières enseignées à l’Université de Mannheim et entre temps le Brésil a décollé.
Sincèrement, même si je crois que le Brésil a vraiment encore des problèmes colossaux à résoudre, la prochaine décennie pourrait bien aussi devenir une décennie brésilienne.
Photo: Le Bar Fim do Mundo ( Norte Pequeno (Freguesia do Capelo)) Sept. 2001 C.Neff
Sources :
Langellier, J.P. (2009): Lula, Homme de l‘ année. In : Le Monde Magazine, N. 15, Spéciale Bilan, pp. 8 -12.
Neff, C. (2004): Azoren: Blumeninseln im Atlantik. In: Geographische Rundschau, 56, H. 6, 24-28.