« Willy Hahn – Aïcha et les 40 lecteurs – Scènes d’une vie de libraire » notices de lecture, voyages et souvenirs d’un habitué de la librairie « à Livre ouvert » à Wissembourg

Chaque fois que je retourne dans la librairie «  à livre ouvert » à Wissembourg[1], – la librairie de « Willy Hahn » je me demande si je vais retourner encore une fois chez « Willy Hahn » ? Grand lecteur, que je suis, – comme beaucoup de « grand lecteur » je ne sais plus ou ranger me livres – et songe même à m’acheter une liseuse, – un « E-Book-Reader » comme on dit en allemand. Je pense donc de me procurer une liseuse « Tolino » dans les prochaines semaines. Le système « Tolino » permet d’acheter ses livres numériques , – d’une part chez les chaines de libraires allemand comme par exemple « Hugendubel », « Osiander » – mais aussi chez de librairies indépendantes allemands. Avec un « Tolino » je pourrais donc acheter mes livres allemands, chez mon libraire à Grünstadt la librairie « Frank  (Buchhandlung Frank)» ou j’ai  acheté une très grande partie de mes livres allemands – ou n’importe quelle autre librairie allemande associée au système « Tolino ». A ma connaissance, malheureusement à une telle liseuse, associant les librairies indépendantes, n’existe pas en France.

Mais naturellement je pense, – car même avec un « Tolino » je continuerais de venir à Wissembourg chez Willy Hahn, déjà pour ma collection « Bibliothèque de la Pléiade » – et en plus je continuerais certainement à lire et acheter de rareté bibliographique & bibliophile, des beaux livres, – comme par exemple le magnifique livre écrit par Charles Schlosser « Le charbonnier, une longue histoire » – sur l’histoire du charbon de bois – et des charbonnier dans les Vosges du Nord. Et en plus, – « Willy Hahn » – qui avant de devenir « libraire », était « facteur d’orgues », et aussi devenue « écrivain » – comme le témoigne le livre « Aïcha et les 40 lecteurs » ou il décrit sa vie de librairie à Wissembourg en « Outre-Forêt ».

La librairie « à livre ouvert à Wissembourg » je l’découvert en mars 2014, pendant un de mes cours pratique de géobotanique & et d’écologie terrestre. Même si la « Unterhaardt » entre Bad Dürkheim et Grünstadt est considérée comme la « Toscana allemande[2] » – le printemps arrive normalement toujours quelques jours plutôt que dans la « Unterhaardt » – et en plus comme « Wissembourg » et beaucoup plus près de Karlsruhe et du KIT, c’est déjà plus pratique pour mes étudiants.  Et en plus comme j’aime toujours combiner, écologie du paysage, géographie physique et géographie humaine et histoire contemporaine –  dans mes cours pratiques[3] –  « Wissembourg & les paysages d’Outre-Foret » sont particulièrement bien adaptés à de telles cours pratiques de « géographie ».  Je me permets dans ce contexte de citer quelques phrases du « chapitre 5 un voyage en outre forêt » de « L’Alsace des écrivains » écrit par Gilles Pudlowski : « La découverte éblouie de Wissembourg est le couronnement d’un voyage en Outre-Forêt. Cette petite cité, la plus septentrionale d’Alsace est aussi la plus alsacienne, sans nul doute, et la plus fidèle à son image d’antan. Il y a là toute une région en réduction. Le quai Anselmann, les rives de la Lauter, le mince barrage qui régule son débit, le quartier de la Petite Venise qu’on nomme ici le Schlupf, l’Hôtel de ville que reproduit Hansi, et son parvis verglacé en hiver où tous les fêtards noctambules du Nouvel An se cassent joyeusement la figure dans Mon village…. Voilà l’Alsace des livres des images (Pudlowski, 2016, p. 50 & 51). » .

C’est ainsi le 07 mars  2014 que je découvris la libraire de Willy Hahn pendant un de mes cours de géographie et j’achetai le livre « Medium » écrit par Philippe Sollers.  Depuis ce jour de printemps de l’année 2014, – une très grande partie des livres imprimés en français – je les ai achetés chez Willy Hahn dans librairie « à livre ouvert »  – un des derniers fut d’ailleurs « le coup d’état permanent »  ce fameux essai de François Mitterrand, publié en 1964, et qui depuis le 17.05.2022 fait partie de ma bibliothèque[4].

Aïcha et les 40 lecteurs. Scènes d’une vie de libraire, fait donc partiede ma collection de livre, depuis le 25.03.2022  – et j’ai beaucoup aimé la lecture des scènes d’une vie d’un libraire d’Outre- Forêt. J’apprends que Monsieur Hahn passe a peu près le même temps que moi en voiture pour rejoindre son lieux de travail, – pour moi c’est Grünstadt –Karlsruhe presque tous les jours, – pour lui c’est là quel part à l’extrémité nord de la Route des vins d’Alsace vers Marlenheim et Wissembourg, – qu’il parcourt les paysages du Nord de l’Alsace que ce soit par l’autoroute ou par les petites routes de campagnes – si sa « bagnole » ne le lâche pas – comme celà lui arrive de temps en temps ! D’ailleurs comme on l’apprend sur la « continuation » du livre sur Facebook, – « les carnets de Aicha » – sa bagnole, disons l’alternateur a lâché une fois de plus ! Les scènes de vie d’un libraire – très beaux petit morceaux littéraires, – en allemand on dirait « Kabinettstückchen » – d’ailleurs je pense, que certain d’eaux pourraient bien être lu par des classes de français en Allemagne. On pourrait enfin espérer que les professeurs de français en Allemagne découvrent « Aïcha et les 40 lecteurs » et laisse découvrir leurs élevés allemand apprenant le français la vie d’un libraire en Outre-Forêt.

La lecture du chapitre « Aïcha, soi fière de ton père » – m’a rappelé que le rêve de mon grand-père – d’une France meilleure – ou le réussite scolaire, les livres, la lecture et tout ce qui va avec, – aller permettre de construire une France plus juste –  où toutes les filles ou fils de France soit enfants de déporté, de résistant rescapé, de pied-noir, de Harkis, d’ immigrés d’un autre continent, de mineur de fond du Pays-Haut, de viticulture du Midi rouge, de paysan alsacien catholique, de paysan protestant cévenol   – pourrait trouver leur place dans cette nouvelle France  – et même accéder au plus haute fonction d’état par la réussite scolaire[5], [6]!

Pour finir je parle d’un livre, que je n’ai pas acheté chez Willy Hahn. La « Flore d’Alsace d’après Issler, Loyson, Walter » – que j’ai acheté- si je me souviens bien –  chez la librairie Kléber ou la librairie Oberlin durant l’année 1993 à Strasbourg, – c’est avec cette flore dans ma poche (ou dans mon « rucksack de travail [7]») – qui est devenue depuis une rareté bibliophile.  Belle, reliure un cuire, belle cartographie, – avec un index des noms populaire qui inclut les noms alsacien des plantes –que j’ai découvert à la librairie « à livre ouvert » en 2014 à Wissembourg. C’est d’ailleurs avec cette flore, que au début de ma carrière professionnelle, je rêvais de retracer l’histoire du paysage de Waldersbach et du Ban de la Roche – à partir (et depuis)  les écrits du pasteur Jean-Frédéric Oberlin. Ceci est resté un rêve, – mais les empreintes que Oberlin a laissé dans le paysages, sont encore visible de nos jours, comme par exemple l’allée des Tilleuls plantés par ses soins à Waldersbach qui est connue sous le nom d’’allée des fiancés …. Et c’est peut-être pour cela que je regarde toujours attentivement les nouveautés dans le rayon des « alsatiques » dans la librairie « à livre ouvert » ….

Concernent Willy Hahn – Aïcha et les 40 lecteurs j’espère que le livre sortira aussi en version poche, et surtout en format EPUP pour les liseuses !

Le dernier chapitre du livre est un peu triste, – Willy Hahn anticipe son dernier jour de libraire dans sa librairie à Wissembourg, – peut être aura il trouvé un repreneur ou une repreneuse pour sa librairie – peut-être pas – qui sait ? Cela ne doit pas être facile de tenir une librairie indépendante dans une petite ville de province.

J’espère que l’aventure de Willy Hahn pourra se prolonger longtemps, que je pourrais encore trouver de la place pour les livres acheté dans la libraire « à livre ouvert » à Wissembourg chez moi à Grünstadt. Est-ce que la librairie existera encore, – quand j’aurai entamer ma retraite en 2031, – car en Allemagne à partir de la classe d’âge de 1964 nous seront obligés de travailler jusqu’à 67 ans, – et j’appartiens bien à cette classe d’âge – un véritable boomer « dévoreur » de livres – qui devra travailler encore au moins neuf ans !

« Il me faut aussi envisager que À livre ouvert meure de sa belle mort, au terme de notre chemin de vie commune. Ainsi va la vie. La liste est longue de celles qui ont succombé bien avant elle et comprend de véritables institutions y compris dans les grands centres urbains. Je me souviens des librairies que je fréquentais enfant, où ma mère m’achetait des Sylvain et Sylvette, mes premiers Tintin ou Astérix. Souvenirs magnifiés par la distance et le regard de l’enfance.Dans vingt ou trente ans, un de ces enfants qui venaient farfouiller dans mes rayons s’en souviendra peut-être et en parlera avec amour et émotion à ses propres rejetons en passant devant la vitrine de qui fut dans sa jeunesse À livre ouvert. Rien que pour cela, le jeu en valait la chandelle. Hahn, W. (2022, 234) »

Très beau paragraphe à la fin du livre Aicha – cela me rappelle le souvenir de la libraire Klaus Simon à Schramberg-Sulgen[8]. Petit gamin je feuilletais les livres dans cette petite librairie-papeterie de village, – sorte de librairie qui disparait de plus en plus des paysages ruraux allemand et français. La maison de la presse Fetsch, – la libraire Fetsch à Lauterbourg, que je fréquente aussi de temps en temps, est encore une telle librairie d’un autre temps, – ou on trouve des articles de presse, des livres – avec très beau raillons d’alsatique, – mais aussi du tabac et des articles de pêche. La librairie-papetière Simon à Schramberg – Sulgen était une telle librairie comme la librairie Fetsch à Lauterbourg ou la librairie Adamus à Leucate dont je parlais dans mon dernier billet, ou trouvait un peu de tous, – ou j’aimais bien feuilleter les livres, et parfois même mes parents m’offrait un des livres que j’avais découvert dans la « Buchhandlung Klaus Simon » – et dont quelques livres se trouvent encore aujourd’hui dans ma bibliothèque.  

Les BD je les ai découvertes avec mes cousins dans la « grotte » de mon oncle Jean Pierre[9] à Strasbourg. Jean Pierre était évêque de Église vieille-catholique, auteur de poèmes alsatique, traducteur français-allemand, alsacien et anglais, – journaliste, globetrotteur – et assidues de BD. C’est là que je découvri le royaume du journal de Spirou, et de suite Spirou et Fantasio, Yoko Tsuno, Les Belles Histoires de l’Oncle Paul,  Les Schtroumpfs, et naturellement Lucky Luke. Et en plus mes grands-parents français d’abord à Eckbolsheim et puis après leur déménagement dans le Midi – à Aubord dans le Gard, eux aussi nous offriront pleines d’Album des BD, – Tintin, Astérix le Gaulois, mais aussi Blueberry, – Les Aventures de Tanguy et Laverdure – à point que nous la branche « allemande » de la famille, nous avions l’impression que la BD, – c’était quelque choses de très français, car chez Klaus Simon à Schramberg- Sulgen on trouvait que des « Fix und Foxi », parfois la quelques Mickey-Mouse et les traduction allemandes successive d’Astérix. Je n’ai donc presque pas de souvenirs d’enfance de librairie française, à part les « Bahnhofsbuchhandlungen », les libraires de gare de Strasbourg, Nîmes, Perpignan et Narbonne – que je fréquentais avec le dit oncle Jean-Pierre, mes grands-parents et mes parents. Jusque à l’âge des dix ans, – disons jusque à l’entrée au lycée, le « Gymnasium Schramberg »  ma libraire fut ce petite libraire de village à Schramberg – Sulgen dans la Saulgauer Strasse de Klaus Simon, qui depuis  longtemps a disparu comme beaucoup d’autre librairies de villages, de petite et moyennes villes, – que ce soit en Allemagne ou en France. Cette librairie m’avait tellement marqué, que je me souviens encore de l’emplacement des rayons des livres, des jouets, de la papeterie, et le petit rayon de presse. Et je suis sure que dans vingt ou trente ans, une femme ou un homme se souviendront, comment ils découvrirent les livres et le monde de lecture chez Willy Hahn dans la libraire à livre ouvert, 4 rue du Marché aux Poissons à Wissembourg.

Willy Hahn passe à la télé, à la radio, – en français, en alsacien[10] (mais pas encore en Hochdeutsch) – il est devenue au fil des âges un personnage incontournable du monde culturel du Bas Rhin, de l’Alsace du Nord, – et maintenant après avoir écrit Aicha il fait aussi partie du Monde de l’Alsace des écrivains ! On se demandé à quand la Wikipedia.fr. découvre « Willy Hahn » et l’intègre dans son encyclopédie. On ne peut qu’espérer que d’autres texte & livres sortiront de sa plume …. Que « Aïcha et les 40 lecteurs » serait simplement le début d’une carrière d’écrivain – libraire, après avoir déjà passé une vie comme facteur d’orgues !

Et pour finir enfin ce billet de blog, – pendant le premier confinement COVID, – le confinement vraiment dur (Mars 2021) – ou la frontière franco-allemande fut presque fermée, sauf pour les personnelles soignantes travaillant dans les cliniques allemandes et autres transfrontaliers indispensable pour l’économie allemande, -– en m’envoyant un colis avec mes commandes de livres – me permit de continuer à lire mes lectures de livres en français, sans être obligé de passer par amazon ou la Fnac. Willy Hahn qui passa sa petite enfance dans la langue de Goethe, qui est en fait sa langue maternelle, avait ainsi permis à un franco-allemand vivant en Allemagne, de maintenir le cordon ombical avec sa langue maternelle français[11] !

Bibliographie :

Hahn, Willy (2022) : Aïcha et les 40 lecteurs. Scènes d’une vie de libraire / Willy Hahn ; illustrations, Jack Koch ; préface, Frédérique Deghelt ; postface, Dominique Ehrengarth. Barr, le beau Jardin, ISBN 978-2-35970-051-0

Migliori, Jean-Pierre (1971) : Serviteur de la connaissance – Jeshounandadev. Strasbourg.

Mitterand, François (2021) : Le coup d’état permanent. Deuxième tirage. Préface de Jean – Michel Guieu & Georges Saunier. Paris, © les Héritiers de François Mitterand 2010, © 2021, pour la présente édition, Société d’Éditions Les Belles lettres, premier tirage 2010, ISBN 978-2-251-20003-3

Pudlowski, Gilles (2016) : L’Alsace des écrivains. Paris, Éditions Alexandrine, ISBN 978-2-37089-025-2

Schlosser, Charles (2021) : Le charbonnier, une longue histoire. Der Köhler. Bernardswiller, I. D. l’Édition (Images & Découvertes), ISBN 978-2-36701-232-2

Société d’Étude de la Flora d’Alsace, Institut de Botanique – Strasbourg (1982) : Flore d’Alsace. Plaine rhénane, Vosges, Sundgau. D’après Issler, Loyson, Walter (1952), 2eme édition 1982, Actualisée et présente par la Société d’Étude de la Flora d’Alsace. Strasbourg

Sollers, Philippe (2014): Médium, Paris, Gallimard, ISBN 978-2-07-013760-2

Christophe Neff, écrit  fin juin 2022/début juillet 2022, publié le 09.07.2022 à Grünstadt.


[1] Ce n’est pas la premier fois que la librairie « à livre ouvert » est mentionnée dans le blog paysages, je pense avoir écrit sur la libraire la premier fois en 2015, dans le billet « Vue de Grünstadt 02.04.2015: Vue sur le paysage urbain de Grünstadt», et dernièrement dans cette notice « Blognotice 23.04.2022: Demain Dimanche 24.04.2022 deuxième tour de l‘Élection présidentielle »

[2] Voir aussi les billets « Beginn des Hochsommers im Leiniger Land/ Début du plein été dans le Leininger Land » et « Finalement les premières neiges de l’hiver 2019/20 sont arrivées à Grünstadt et la Unterhaardt le Jeudi 27.02.2020 ».

[3] Voir aussi le billet « Blognotice 16.06.2022: Retour à Leucate – des vagues de la méditerranée qui se brisent au Cap Leucate jusques aux neiges du massif du Carlit – récit d’un cours de géobotanique en juin 2022 »

[4] Voir aussi le billet: « Blognotice 23.04.2022: Demain Dimanche 24.04.2022 deuxième tour de l‘Élection présidentielle ».

[5] De cette France je parle aussi dans un des mes premiers billet « Villa Jasmin – quelques pensées personnelles en vagabondant sur le téléfilm de Férid Boughedir » écrit en Juin 2009.

[6] Comme par exemple Élisabeth Borne l’actuelle Première ministre, qui est une des filles de Joseph Borne, né Bornstein, résistant rescapé des camps de concentration nazis d’Auschwitz et de Buchenwald, et naturellement il y d’autre exemples, – Nine Moati dont je parle dans « Les belles de Tunis sont en deuil »,  « Rima Abdul-Malaket » et beaucoup d’autres ….

[7]Rucksack“ ou „Havresac“ était durant les années 1960, 1970 encore utilisée dans le français parle en Alsace-Moselle pour désigner le « Sac à dos ».

[8] De la libraire Klaus Simon j’ai déjà parlé un peu dans les billets « Nachtrag zum Mannemer Dreck – Mannheims Bücherwelten (21.7.2009) » et « Blognotiz 12.01.2014: „Blick auf die alte und die neue St. Laurentiuskirche auf dem Sulgen“ – Zeitreise durch die Bergvorstadt Sulgen – anhand einer Neujahrspostkarte von Uwe Rettkowski“.

[9] Jean – Pierre Migliori, 1943 – 1977 fut entre autre  auteur du recueil de poèmes « Serviteur de la connaissance – Jeshounandadev » édite en 1971. On retrouve les traces du livre dans la BNF.

[10] Par exemple dans « Bas-Rhin : Willy Hahn, libraire à Wissembourg, dévoile des scènes de vie de sa librairie dans son premier ouvrage » sur FR3, présenté & écrit par Edith Jung, à revoir ici !

[11] Voir l’émission „GsunTheim“ du 26.06.2022, présente par Christian Hahn, ou Willy Hahn parle aussi de son enfance alsacienne (à revoir ici https://france3-regions.francetvinfo.fr/grand-est/emissions/gsuntheim?) à Birlenbach.

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