Ein Himmel ohne Kondensstreifen – der Himmel über Grünstadt am 17-18.4.2010

Abendhimmel Grünstadt 18.4.2010Der Ausbruch des Eyjafjallajökull hat uns ein einzigartiges Naturschauspiel geliefert, wie man es in Mitteleuropa wahrscheinlich schon seit über 30 Jahren nicht mehr gesehen hat – nämlich einen Himmel ohne Kondensstreifen. Die Aschewolke des Eyjafjallajökull die den Flugverkehr in Europa übers Wochenende 17/18.4. zum Erliegen brachte hat für einen strahlenden Himmel ohne Kondensstreifen und Fluglärm gesorgt. Ich muss hinzufügen, dass ich selbst auch leicht Opfer des Totalausfalles des europäischen Flugverkehrs hätte gewesen sein können. Ich bin froh mich zur Zeit nicht auf einer Dienstreise Richtung Süden zu befinden, denn dann würde ich auch zu den zigtausenden Flugreisenden gehören, die zur Zeit auf den allermeisten europäischen Flughäfen gestrandet sind, gehören. Trotzdem bleibt die Beobachtung richtig, dass der heutige Tag, in großen Teilen Mitteleuropas ein Tag ohne Kondensstreifen war. Das Hochdruckwetter lieferte uns hier in Grünstadt einen strahlenden Frühlingstag mit fast stahlblauem Himmel, – und die Aschewolke des Eyjafjallajökull sorgte dafür, dass kein Verkehrsflugzeug den Himmel mit Kondensstreifen durchkreuzte. Weiterhin fehlt der Fluglärm. Grünstadt liegt in der Anflugschneise zur Ramstein Airbase – und da macht sich das Fehlen des Fluglärmes schon sehr positiv bemerkbar.

Grünstadt - Blick zum Sonnenaufgang über dem Oberrheingraben 6.4.2010Ich wohne nun seit 11 Jahren in Grünstadt, und heute war der erste Tag seit 11 Jahren ohne Fluglärm. Was die Kondensstreifen betrifft haben wir uns eigentlich schon an den Anblick des Himmels mit Kondensstreifen gewöhnt, dass wir uns kaum noch einen Himmel ohne Kondensstreifen vorstellen können.

 

Aprilmorgenröte über Grünstadt 6.4.2010Mir fiel dies erst vor ein paar Tagen auf als ich am 6.4.2010 ein paar Photos vom Sonnenaufgang über Grünstadt Dächern machte. Es war eigentlich unmöglich zu einem Photo ohne Kondensstreifen zu kommen. Selbst in der ersten Morgenröte waren die Kondensstreifen schon ein fester Bestandteil des frühmorgentlichen Landschaftsbildes zwischen Haardtrand und Odenwald. Am Wochenende vom 17 auf 18.4.2010 war der Himmel über Grünstadt ein lautloser, stiller, blauer und kondenstreifenloser Himmel – ein fast unbemerktes Jahrhundertereignis.

Sonnenaufgang über den Dächern von Grünstadt 19.4.2010

Photos: Alle © C. Neff (alle Canon Powershot A720IS) – Photostudie „Himmel über Grünstadt- Himmelsbilder über St. Martin und St. Peter, B. 1 Abendlicht am 18.4.2010, B. 2 Blick über St. Martin und St. Peter Richtung Sonnenaufgang über dem Odenwald 6.4.2010, B. 3 Morgenröte über Grünstadt 6.4.2010, B. 4 kondenstreifenloser Sonnenaufgang über Dächern von Grünstadt 19.4.2010

Christophe Neff, Grünstadt (Geschrieben 18.4.2010, Eingestellt 19.4.2010)

Vue de Grünstadt : – la saison des feux de forêts 2010 vient de commencer

Apparemment la saison 2010 de feux de forêts en France vient de commencer. Un incendie a détruit 135  ha de forêts de Pins et de chablis à Garrosse dans la Forêt des  Landes du 12 au 13.4.2010. Apparemment il s’agit de chablis de la tempête Klaus, chablis dont je parlais déjà dans 1949 – l‘incendie meurtrier dans la Forêt des Landes, et qui ont apparemment pas encore disparue de cette endroit de la Forêt de Landes. Chablis et bois mort – peuvent dans le contexte de la gestion de risque de feux forêts se relever comme de vrais bombes à retardement.

totholtzakkumulation-unter-pinus-sylvestris-leistadt-mai-2007.1271190250.jpgJe me suis une fois fait violemment attaqué par la presse locale et régionale de la Unterhaardt et les forestiers car j’avais osé de montrer du doigt le risque qui courrait les forêts de la Unterhaardt due à la grande quantité de bois mort et de chablis dans les environs de Bad Dürkheim (Die Rheinpfalz 2007). En plus, je me suis permis de rappeler qu’autre fois les Forêts du Haardtrand étaient considérées comme propice aux risques d’incendie – et qu’avec les scenarios de changements climatiques le risque de voir augmenter les feux de forêts du Haardtrand pourraient considérablement augmenter. Ces propos, que j’ai réitérés aussi dans divers exposées scientifiques (p.ex. Neff 2008), n’étaient guerre appréciés ici dans la région. Avec ou sans changement climatiques, – et indépendamment de la valeur écologique incontestable des bois mort et chablis – une charge considérable de bois mort et de chablis augmente l’inflammabilité et la combustibilité d’un massif forestier.

Sources :

Die Rheinpfalz Mittwoch 6.6.2007 (Aus der Region): Dürkheimer Wald durch Klimawandel gefährdet ? Bad Dürkheim: Geograf der Uni Karlsruhe nennt Totholz großes Risiko.

Neff, C. (2008): Waldbrände in Westeuropa (Mittelmeerraum, Mitteleuropa) – Bestandsaufnahme und Zukunftsszenarien. Vortrag im Rahmen der Tagung Naturgefahren/Naturrisiken an der PH Heidelberg 6-7.6.2008

Photo: © C.Neff. Débris de bois mort dans une Pinède de Pins sylvestre dans la forêt du Haardtrand à Leistadt-Bad Dürkheim 2.5.2007

Christophe Neff, Grünstadt le 13.4.2010

Voyage virtuel de dimanche matin ( Grünstadt 11.4.2010)

Un dimanche matin gris à Grünstadt. Le froid est revenu, même si les premiers cerisiers commencent à fleurir dans l’Unterhaardt, mais la météo nous apprend que la neige sera de retour sur les « Deutsche Mittelgebirge ». Le dimanche matin il reste un peu de temps pour un voyage virtuel à travers le web. Apparemment en France, le monde.fr nous en informe,  Alain Juppé se prépare pour une potentielle candidature aux présidentielles en 2012. Visite virtuelle matinale sur quelques blogs de mon blogroll. Dans la Bücherrepublik „HHhH“ : 2000 ème ! – 2000 billet de Pierre Assouline – et décidément c’est encore l’ombre ténébreuse de l’Allemagne qui surgit – Himmlers Hirn heißt Heydrich.  Apres une brève visite chez Lichtbild et son billet sur les coutumes de pâques alsaciennes en voie de disparition, petite visite chez KTK et son billet sur le travail de lumières qui crée un univers d’ombres et de reflets urbain. Un petit coup d’oeil chez le Aufreger, et puis après chez Jean Stubenzweig. Ainsi le matin passe – et on attend que le printemps revienne. Et je me replonge dans la lecture de « Grünkohl und Curry – die Geschichte einer Einwanderung » de Hasnain Kazim. Hasnain Kazim, journaliste du Spiegel, qui a entre autres couvert les événements sanglants de Kunduz pour le Spiegel. Grünkohl und Curry, un  livre qui nous raconte l’histoire d’une intégration en Allemagne. Le texte de base du livre qui fut déjà publié dans un Spiegel Spezial (4/2007)  fut déjà sujet de bac allemand en France (voir ici et ici ).  Le livre, 259 pages et quelques photos personnelles de l’auteur mérite la lecture, car nous découvrons là une autre Allemagne, une Allemagne inconnue.  Le soleil de printemps a enfin  réussi à   traverser la grisaille rhénane,  et c’est sur ces premiers reflets de soleil que je finis mon billet dominical.

Photos : © C. Neff 11.4.2010 (Canon Powershot) : Reflets de lumières sur le Paysage du Grünstadter Berg   –   Cerisier, Prunelliers et Amandiers en fleurs.

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Sources :

Kazim, Hasnain (2009) : Grünkohl und Curry. Die Geschichte einer Einwanderung. München, DTV, ISBN 978-3-423-24739-9

Christophe Neff, Grünstadt le 11.4.2010

P.S. (11. 4. 2010 17:00): Pour en revenir aux ombres ténébreuses de l’Allemagne, il y a 65 ans, la 3ème  D.B. U.S. libérait liberait le camp de Buchenwald et ramenait un premier brin de printemps pour les prisonniers et déportés du Etterberg.

Der gelbe Fluch – la malédiction jaune (6.4.2010)

Dans retour-en-arrière-sur-les-événements-de-Niamey qui décrivaient un peu la situation au Niger après les événements du 18.2.2010, j’avais entre autres écrit quelques mots sur le problème des Touaregs au Niger et au Mali. Dans le Spiegel du 29. Mars on trouvait un article « Niger: Der gelbe Fluch“ de Cordula Meyer sur le problème de l’exploitation d’Uranium à Arlit et la marginalisation des Touaregs. L’article fut repris par le SPON (Spiegel online) sous le titre « Uranförderung in Niger: Der gelbe Fluch » – et même en version anglaise «Tuareg Activist Takes on French Nuclear Company ». Jusqu‘ aux événements de vendredi saint à Kunduz où la Bundeswehr fut engagée dans des lourds combats avec les Taliban et subit, avec 3 soldats tombés au combat et 7 blessés graves , de fortes pertes, ces deux articles furent  les plus envoyés par les lecteurs du SPON. L’article de Cordula Meyer, dans la pure tradition du story-telling du reportage investigatif américain, nous raconte l’histoire d’Almoustapha Alhacen au sein de l’ONG Aghirin Man et de son combat contre les retombées nuisibles de l’extraction de l’uranium à Arlit. Cordula Meyer nous raconte aussi l’histoire du soit- disant nucléaire « propre » et de l’exploitation de l’Uranium par Areva au Niger. Areva dont 78,96% du capital est détenu par l’Etat français via le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives , et à peu près 5 % directement par l’Etat français.  Cordula Meyer nous parle aussi de Touaregs : par manque de ressources naturelles pour leur bétail, ils se tournent de plus vers le banditismeou vers Al Qaida , ou vers les deux. Meyer nous raconte aussi le problème du partage des ressources naturelles & minières au Niger, qui risquerait de  faire éclater le Niger. L’article de Cordula Meyer n’est pas un article scientifique, non c’est un article qui nous raconte l’histoire d’un homme, d’un pays oublié et qui nous incite à réfléchir. Une histoire, qui entre autres démasque aussi le mythe du nucléaire propre.

Pour une analyse scientifique du problème du pillage des ressources naturelles en Afrique je peux conseiller comme je l’ai déjà fait dans le billet «Encore quelques mots sur Makombo (4.4.2010) » l’article de Philippe Hugon (2009)  « Le rôle des ressources naturelles dans les conflits armés africains » qui structure un peu le débat. En fait le bulletin complet du N. 134 de Hérodote « Pillage et Pirateries » vaut la lecture.

L’article de Cordula Meyer contient dans un de ce premiers paragraphes la phrase suivante : « „Bonjour, Monsieur Ackermann“, begann Alhacen auf Französisch mit afrikanischem Akzent  Bonjour, Monsieur Ackermann, – commençait Alhacen dans un français  avec un accent africain». Cordula Meyer  comprend apparemment assez bien le français pour pourvoir distinguer les fines nuances dialectales de la langue française. L’article aurait beaucoup gagné si on avait  aussi publié une version française – car l’article de Cordula Meyer mériterait d’être lu dans la totalité de l‘ espace francophone, de Neuilly, du bord du Lac Léman, des villages alsaciens, des confins des villages oublies des Cévennes jusqu‘  aux bords du fleuve Niger ! Même si l’on ne partage pas toutes les conclusions de Cordula Meyer, son article sur le traitement des ressources minières d’Arlit par Areva au Niger – nous invite à une réflexion profonde sur le traitement des ressources naturelles en Afrique.

Sources :

Hugon, Ph. (2009) : Le rôle des ressources naturelles dans les conflits armés africains. In: Giblin, B. (Eds) : Pillages et Pirateries, Hérodote revue de géographie et de géopolitique, 3. Trimestre 2009, N. 134 , p. 63 – 78, (ISBN 978- 2-7071-5844-4).

Meyer, C. (2010): Niger – der gelbe Fluch. In: Der Spiegel, 13/2010, 108- 113. (Version online = Uranförderung in Niger: Der gelbe Fluch)

Christophe Neff, Grünstadt le 6.4.2010

Encore quelques mots sur Makombo (4.4.2010)

En écrivant dans mon dernier bulletin En souvenir de Makombo village oublié de la Haut – Uélé les mots : « La trace sanglante que le LRA a laissée dans la région de Makombo n’est pas la première de ces nouvelles cauchemardesques ( et malheureusement je crois ce ne sera certainement pas la dernière ), et notons que l’info même a mis presque trois mois pour nous parvenir » – je ne savais pas encore qu‘ en fait l‘ info sur le massacre de Makombo , comme on nomme cette tragédie au niveau international avait déjà été traitée par un article «Tapili: une cité sinistrée de plus»  dans le blog du journal  Zaïrois Itimbiri ya Sika . Cette info a été entre autres reprise par  radio Vatican (ceci en allemand)  et dans Sudan Tribune. Mais apparemment l’info n’a jamais atteint notre hémisphère occidental. Il fallait donc que Human Rights Watch publie le document « trail of death » pour que l’hémisphère occidental se réveille pour quelques petits moments avant de s’endormir de nouveau. Makombo est déjà oublié – mais apparemment la LRA est encore bien vivante. Dans ce contexte , je suggère aussi la lecture «Isiro menacé par les églises de réveille » du blog de Itimbiri ya Sika du Jeudi 25 mars 2010.  A l’auteur de cet article Dieudonné Lolémo Pilipíli on aimerait répondre « non les allemands n’ont pas fait la connaissance de Julien Andavo Mbia – ils ne savent certainement rien sur le personnage – mais du reste, c’est certainement valable pour une grande partie du monde francophone. Grâce à la publication de trail of death – ils vont peut- être peut garder dans leur mémoire que la LRA est une bande de criminels capables de violences particulière atroces. Peut être ! »

En écrivant mon dernier bulletin, et en écrivant la petite ébauche wikipedia sur le village de Makombo, je n‘ étais pas si sûr que Makombo existait réellement – Makombo (ou Macombo) ressemble à  Macondo – le village imaginaire de Cent ans de solitude – Cien años de soledad du roman de Gabriel García Márquez – car  Itimbiri ya Sika parle surtout de Tapili et Ndingba – mais grâce a au document de HRW ainsi qu’à la carte que comporte ce document – Makombo est devenu un des symboles oubliés  d‘ une interminable guerre de caractère préwestphalien & postmoderne pour utiliser les mots de Philippe Hugon (2009), – qui se passe à plusieurs centaines de siècles d’isolement  de notre espace et civilisations occidentales.

Sources :

Hugon, Ph. (2009) : Le rôle des ressources naturelles dans les conflits armés africains. In : Giblin, B. (Eds) : Pillages et Pirateries, Hérodote revue de géographie et de géopolitique, 3. Trimestre 2009, N. 134 , p. 63 – 78, (ISBN 978- 2-7071-5844-4).

Christophe Neff, Grünstadt le 4.4.2010