Samedi, le 15.04.2023 fut certainement un jour historique, car l’Allemagne a mis fin à l’utilisation de ses centrales nucléaires pour la production de l’électricité. Les centrales atomiques Neckarwestheim 2, Emsland, Isar 2 ont donc cessé de produire de l’électricité. Ainsi s’achève un long combat d’une partie de la société civile allemande contre l’industrie nucléaire. Il débutait ainsi dire, au milieu des années 1970 pas loin de la frontière française, – à quelques encablures du Rhin dans le petit village de Wyhl am Kaiserstuhl. Et au début de ce mouvement antinucléaire allemand naissant dans le petit village de Whyl fut fortement « épaule » par les militants écologistes alsaciens. Sans la « Radio Verte Fessenheim/Dreyekland [1]» donc pas de « Ausstieg » du nucléaire en Allemagne le 15.04.2023. En France ce fait est carrément oublié, – et même en Allemagne on ne trouve que des vestiges de cette histoire. Mais quand même dans l’article de wikipedia.de sur l’histoire de la mouvance antinucléaire « Anti-Atomkraft-Bewegung in Deutschland » on en parle[2].
Et c’est pour cela que hier j’ai beaucoup pensé à cette fameuse « Marguerite » antinucleaire sur fond bleu, qui existait en affiche, en autocollant, etc. – et qui faisait un peu partie du paysage alsacien durant les années 1970. De nos jours cette affiche est presque oubliée, – mais dans un certain sens cette marguerite alsacienne signait le début de la fin du nucléaire allemand. Et j’ai en plus aussi de souvenirs très personnelles de cette « marguerite » – on la trouvait sur la caravane, sur les voitures de ma famille alsacienne, – ma tante Chantal et son mari Édouard qui ont « trimbalée » cette fameuse marguerite avec leur caravane un peu partout en Europe. Malheureusement décédés depuis quelques temps, ils n’ont pas eu la chance, – de se réjouir de la fin du nucléaire civile en Allemagne.
Personnellement comme je l’ai déjà écrit dans le billet « Fukushima pays de neige – Souvenirs du Vendredi 11 Mars 2011 » je ne me considère pas comme un antinucléaire stricte, – plutôt comme un nucléaire sceptique ! Je pense, qu’on aurait aussi pu, attendre une ou deux années, – pour émettre un peu moins de Co² – pour éteindre un plus tôt une de ces fameuses centrales électrique à lignite, – mais globalement je suis d’accord avec l’abandon de l’énergie électrique nucléaire par l’Allemagne. Néanmoins je pense que la recherche nucléaire en Allemagne doit continuer, – et j’espère que l’Allemagne n’abandonne pas ses réacteurs nucléaires de recherche – et j’espère même qu’un nouveau réacteur nucléaire de type plus moderne sera construite dans un proche future.
Et en France ? La France était et est tellement aveugle par le tout nucléaire qu’elle a tout simplement raté le changement envers des énergies renouvelables. En plus elle a complètement laissé dégrader son réseau de chemins de fer[3], – à tel point qu’à peu près de 90% du territoire national il est impossible de se passer de sa voiture pour mener une vie correctement[4]. Même si cela n’intéresse pas grand monde, – la France est en train de perdre sa souveraineté énergétique[5] et elle rate complétement sa transition écologique. Et même si en ce moment en matière des énergies décarbonées, la France a encore un avantage considérable face à l’Allemagne, – cet avantage risque être de courte durée, vue les efforts en cours en Allemagne. Vue ce que la France hérite de sa « géographique physique » – elle a vraiment un potentiel énorme en énergie solaire et éolienne comparé à l’Allemagne – mais malheureusement ces ressources naturelles ne sont guère prises en considération pour produire de l’énergie renouvelable. Inscrite sur les listes électoral de Leucate[6], – le pays leucatois – est un pays de soleil et de vents – qui pourrait être « autosuffisante » en matière énergétique et même exporter de l’énergie électrique. Mais en France on préfère croire au mirage de l’énergie nucléaire – jusqu’au jour où les centrales nucléaires françaises devront réduire considérablement leur production électrique par manque d’eau de refroidissement – et ceci grâce aux conséquences des changements climatiques. Au moment où j’écris ces lignes – l’Agly et la Têt sont plus ou moins complétement à sec – et je me demande si en France on est vraiment conscient de la crise écologique qui s’annonce ici avec les changements climatiques. Les premiers incendies de forêt ont d’ailleurs déjà dans le Roussillion[7].
Je pense en matière de transition écologique et de souveraineté énergétique l’Allemagne, même si on peut longtemps discuter sur certains détails, a pris les bonnes décisions énergétiques vue les changements climatiques qui nous attendent !
Et finissons par la remarque que la « Marguerite antinucléaire alsacienne » avait déjà débarquée à Port Leucate longtemps avant qu’on parle des changements climatiques, – c’était dans les années 1970 ou en envisageait de construire une centrale nucléaire à Port la Nouvelle – la petite « Marguerite antinucléaire alsacienne » séjournait tranquillement comme autocollant sur la caravane de ma famille alsacienne au Camping rives des Corbières de Port Leucate.
Christophe Neff, écrit le Dimanche 16.04.2023 à Grünstadt, publié le 16.04.2023
P.S.: Pour les lecteurs de ce billet comprenant l’allemand je suggère d’écouter sur SWR2 les deux émissions radio produite par Gábor Paál avec l’historien Joachim Radkau sur l’histoire de l’énergie nucléaire en Allemagne.
C’est en lisant « le cartographe des absences » que je découvris les paysages de la « Baía de Sofala » et sa mangrove, le Rio Búzi, le Rio Púnguè et naturellement la ville de Beira et son arrière -pays. J’ai d’ailleurs déjà parlé de ce livre dans un de mes derniers billets « Une liseuse „Tolino“ pour délester ma bibliothèque ». Et grâce à cette liseuses « Tolino » que j’ai lu la version intégrale du livre dans la merveilleuse traduction d’Elisabeth Monteiro Rodrigues et partiellement dans la version originale en portugais mozambicain. C’était une belle expérience ! J’ai appris le portugais il y a plus de trente à l’université de Mannheim, dans les cours de portugais de Madame Hundertmark. La même Maria Teresa Hundertmark Santos Martins qui a aussi édité une grammaire portugaise[1] et autres manuels pour les étudiants allemands en langue portugais! Par manque de pratique je ne parle pas couramment le portugais, – mais je le lis encore assez bien. Est-ce que pendant les cours de Madame Hundertmark durant les années 1980 dans la belle ambiance du « Mannheimer Schloß », – j’avais pensé de lire une fois, même partiellement un roman portugais ? Non, je ne crois pas !
Donc je me permets d’écrire que la traduction Elisabeth Monteiro Rodrigues est un véritable chef d’œuvre, – même si j’aurais traduit « Essa enorme língua de areia era marginada por uma floresta de mangal / Cette grande langue de sable était bordée par une forêt de manguiers » par « cette grande langue de sable était bordée par une forêt de mangrove »! Et les forêts de mangrove sont une des éléments caractéristique de la « Baía de Sofala »[2].
Mais il faut dire que j’ai aussi lu le livre comme un livre de géographe qui me permet de découvrir les paysages de la province de Sofala, mais aussi de déchiffrer les paysages intérieures de l’auteur Mia Couto. Comme Gladys Marivat, c’est d’ailleurs par la lecture de sa critique dans le Monde qui j’ai découvert le roman[3], je pense que Mia Couto, pourrait un jour recevoir le prix de Nobel de littérature. Ceci serait un belle récompense pour l’œuvre de Mia Couto, mais aussi un récompense pour la langue portugaise, la lusophonie et aussi naturellement pour la littérature et les auteurs africains !
« Le lendemain, une fois la tempête passée, mon père m’avait demandé d’ouvrir les fenêtres. Comme je tardais, il s’était levé, avait débloqué les verrous en cuivre et ouvert grand les battants. Il faisait cela comme s’il ne l’avait jamais fait auparavant, comme si la fenêtre était une invention très récente. Il avait regardé le jour lumineux, inspiré profondément et dit :
– Viens, mon fils, viens voir le monde pour la première fois.[5]»
La lecture du « Cartographe des absences » m’a replonge dans mes premiers lectures des grands roman de la « Weltliteratur » pendant ma jeunesse à Schramberg, à Aubord, à Leucate …. . J’ai l’impression de redécouvrir le monde « pour la première fois » comme Diogo, après que la tempête ayant balaye la ville de « Beira ».
Comme je découvris dans la traduction allemand de Curt Meyer-Clason « les Cent Ans de solitude » de Gabriel García Márquez[6], – comme je filais dans le bureau de mon père pour y déchiffrer ce Monde lointain et inconnu avec l’aide de ses livres, les atlas géographiques et historiques et surtout sa grande Brockhaus Enzyklopädie en 24 volumes. Les temps ont bien changé, – et j’utilise Internet, ma bibliothèque personnelle durant mes lectures pour y déchiffrer mes « livres & lectures » – de réunir imaginaire littéraire et réalité géographique. Et c’est ainsi que je découvre aussi « Fernando Leite Couto » le père de Mia Couto, – car dans Adriano Santiago on découvre bien l’âme et les souvenirs du père de Mia Couto. A Maputo il y d’ailleurs une fondation, la Fundação Fernando Leite Couto, qui a aussi le but de transmettre l’héritage culturel de Fernando Leite Couto. Peut-être un jour je pourrais aussi faire le voyage au Mozambique pour découvrir de mes propres yeux les paysages de la « Baía de Sofala », visiter le petit centre culturel de la Fundação Fernando Leite à Maputo.
Concernant le « Le Cartographe des absences/ O Mapeador de Ausências » je pense que le livre mériterait bien une traduction anglaise et pourquoi pas allemande ? Et je me demande pourquoi ces traductions ne sont pas déjà présentes pour les lecteurs anglophones voire allemanophones ?
Et la traduction française de Elisabeth Monteiro Rodrigues est un véritable chef d’œuvre comme je l’écrivais déjà plus haut dans le texte, – rien que pour lire la traduction du poème de la sorcière Maniara (Parole de la femme qui enterre ses enfants) – le « Cartographe des Absence » mérite une lecture approfondi ! Et si par hasard une réédition de la traduction française serait envisagée, je pense une belle carte de la Baía de Sofala & de la province de Sofala serait la bienvenue, pour mieux pouvoir accompagner la voyage de Diogo Santiago à travers le temps et l’espaces des paysages et les brumes de l’océan et les nuages de la mer !
Pour tous les aficionados du « réalisme magique » – et tous les inventeurs de l’oubli – la lecture du « Cartographe des absences » devient une expérience inoubliable !
Et n’oublions pas, comme le dit Mia Couto lui-même, – le « Mapeador de Ausências » est le roman le « plus autobiograhique » de l’auteur[7] !
„Von der intakten Welt zu erzählen mag in diesen Tagen ein wenig daneben wirken – aber im besten Sinne. Hier berichten 22 Schriftstellerinnen und ZEIT-Autoren von Orten, an denen für sie noch alles in Ordnung ist: Von einem Hotel in Neapel und einem Dorf in Oberbayern, einem Kurhaus an der Nordsee, einem geheimen Strand auf Kreta, einer Hundewiese in Leipzig, einem Kampfsportstudio in Berlin und einem Bett bei Hamburg. Es sind Rückzugsräume, Aufladestationen, Hideaways, Verstecke auf dem Land und in der Großstadt. Solange wir solche Orte haben, ist nichts verloren[1]“ – se ressourer – würde man wohl das Ganze auf Französisch bezeichnen. Nachdem ich die 22 Texte in der Zeit vom 14.07.2022 gelesen hatte, von denen mir einige sehr gut gefallen, mit anderen ich dagegen gar nichts anfangen konnte, musste ich spontan daran denken, dass es mir einfach reicht, am frühen Sommertagmorgen übern „Berg[2]“ zu rennen, und dann danach in der Sonntagsstille ein gutes Buch zu lesen, und einen guten Rosé aus der „Pfalz“ oder dem „Midi“ zu trinken. Oder mit ein paar meiner Freunden aus Studentenjahren in Mannheim, manche kenne ich schon seit meiner Schulzeit am Schramberg Gymnasium, durch den Schwarzwald wandern, und abends nachdem Essen „les feuilles mortes/ Autumn Leaves[3]“, „Aline[4]“ oder den „Krankenschwesternblues“ wie einst auf unseren studentischen Wanderungen vor über dreißig Jahren durch den Schwarzwald oder die Pfalz zu singen[5]. Schwimmen[6], – in einem einsamen Bergsee, im Sommer in der Früh im Schwimmbad von Hettenleidelheim (Hettrum wie man hier sagt), oder auch im Klosterweiher von St. Georgen, wo ich leider schon lange nicht mehr war, – oder in den Fluten des Atlantik im Felsenbad von Porto Comprido auf Faial. Ich muss auch die Örtlichkeit „Porto Comprido“ nicht kompliziert „verklausulieren“ wie Jackie Thomae in „ein geheimer Strand südliches Kreta“. Wieso sollte ich auch, – Faial hat nur einen kleinen Verkehrsflughafen, darüber hinaus regnet es außer im Hochsommer, immer irgendwo auf der Insel – und das manchmal mehrmals am Tag. Massentourismus wird es dort wohl nie geben, weil es kaum richtige Badestrände gibt, – und die wenigen die es gibt, sind auch noch schwarze „Lavastrände“. Und in den Natur & Felsenbädern von Faial muss man schon richtig schwimmen können, – und selbst dann kann man sich nur ins Wassers wagen, wenn der Atlantik einen guten Tag hat, ansonsten wird man von der Brandung zerschlagen[7].
Angetan war ich vom kleinen „Amrum“ Text von Iris Radisch, – da könnte ich doch auch ein paar Tage Urlaub verbringen. Sehr schöner Text von Volker Weidermann über die Neckarauen – der bei mir Erinnerungen an mein Studium in Mannheim weckte und wie ich die „Studienfreunde“ in Heidelberg besuchte, – mit dem Fahrrad von Mannheim nach Heidelberg durch die Neckarauen radelte, hin und wieder in den Anker am Schwabenheimer Hof[8] am Neckarufer einkehrte. Tatsächlich die gleichen Freunde mit denen ich noch manchmal durch den Schwarzwald wandere, – oder hier und da ein Museum, wie zuletzt die Kunsthalle Mannheim. Im Schloßpark von Neckarhausen, nicht weit von der Neckarfähre nach Ladenburg befindet sich übrigens die „Brutstätte“ der grünen Papageien, der Halsbandsittiche, die von dort aus sowohl Heidelberg, Mannheim und Ludwigshafen „kolonisierten“. Inzwischen sieht man die grünen Vögel schon hin und wieder durch Grünstadts Gärten fliegen. Gern gelesen habe ich auch die Beschreibung von Dmitrij Kapitelman über den Thai-Imbiss Manam in München. Gefallen hat mir auch der Text „Ostseebad Binz“ von Hendrik Bolz. Erinnerte mich an einen schönen Kurzurlaub in Thiessow, dem Thiessower Hacken, Klein Zicker vor inzwischen zwanzig Jahren. Damals war Rügen wohl noch nicht so überlaufen wie jetzt. Beim Lesen der Zeilen über den Heimatkundeunterricht den Hendrik Bolz erleben durfte, das Erklären der „Wiesenblumen“ und „Dünenvegetation“ beim „Wandertag“ – fragte ich mich welche Lehrerin, welcher Lehrer denn das heute überhaupt noch so könnte. Ich hatte sowohl in der Grundschule als auch im Gymnasium noch solche Lehrer – die so etwas noch konnten. Meine Biologielehrer konnten noch mit einer Handflora, sei es der Schmeil-Fitschen oder der Rothmaler[9] umgehen, – sie kannten noch die wesentlichen Bestandteile des Pflanzenkleides und der Tierwelt ihres „Schulortes“, also ihres schulischen Wirkungskreises. Ob das heute noch so ist, wage ich doch zu bezweifeln.
Schön auch der Text von Eckhart Nickel „Wirtschaft Gemaltes Haus, Frankfurt am Main“. Weckt die Sehnsucht nach einem richtige guten „Wurstsalat“ wie man ihn eigentlich nur im Schwarzwald in der Raumschaft Schramberg findet, – im Eselbach[10] in Aichhalden, – oder auch im Adler auf dem Fohrenbühl[11]. Über beide „Wirtschaften“ könnte ich eigentlich gleich ein ganzes Büchlein schreiben.
Sehr eindrücklich auch „das Dach des les Corbusier-Gebäudes Unite d’Habitation, Marseille“ von Thomas Meinecke. Vielleicht war es ja gerade dieser Text, der mich zum Schreiben der nachfolgenden Zeilen animierte! Richtig wissen, tue ich es auch nicht, – vielleicht wollte ich auch einfach ein paar Zeilen über meine „Ruheorte“ niederschreiben.
Ich möchte nun folgend, sozusagen als Ergänzung zu den Schriftstellerberichten in der Zeit noch über einen Ort berichten, – den ich schon seit Kindheitstagen kenne, – und an dem ich tatsächlich immer wieder hingekommen bin um mich zu „ressourcer“ also auszuruhen und aufzutanken – bestimmt kein Zufluchtsort, aber ein Ort an dem, man außerhalb der Hochsaison, eigentlich ich alles fast alles machen kann um „aufzutanken“, „lesen, schwimmen, rennen“ …..
Es handelt sich um den kleinen Badeort Leucate an der französischen Mittelmeerküste. Eigentlich um Port Leucate[12], der nouvelle unité touristique Leucate-Le Barcarès (oder Port Leucate – Port Barcarès) die in den 1960 Jahren auf einer unbewohnten Sandinsel im Lidobereich zwischen Leucate und Le Barcarès im Rahmen der Mission Racine auf den Plänen des franco-griechischen Architekten und le Corbusier Schülers Georges Candilis aufgebaut wurde. Am Reißbrett von Georges Candilis entworfen und auf einem „Nichts“ aus Sand und ein paar verkrüppelten Tamarisken geboren, entstand eine neue Ferienstadt an den Ufern des Mittelmeers für die „neuen Mittelschichten“ der „Trente Glorieuses“. Meine Großeltern, die damals in Eckbolsheim bei Strasbourg wohnten, kauften Ende der 1960er Jahre in Port Leucate in der Griffoulière ein Ferienhaus als „Sommerfrische“. Die Griffoulière waren mit den „les Carrats“, dem „Kyklos“ die ersten „Ferienanlagen“ in Port Leucate[13]. Meine Großeltern kauften sich dieses Ferienhaus unter anderem deshalb, weil sie den drückend heißen und vor allem sehr schwülen Sommern in Strasbourg entfliehen wollten. Denn Sommertage mit Temperaturen über dreißig Grad, kamen im windigen Port Leucate damals so gut wie nicht vor. Nachdem meine Großeltern dann in den 1970 Jahren nach Aubord in den Gard bei Nîmes zogen, war natürlich die Sommerfrische in Port Leucate, – denn damals zählte Nîmes zu der Großstadt mit heißesten Sommertemperaturen Frankreichs, – natürlich noch weit mehr angesagt . Schwül-heiße Sommertage, wie wir sie im Oberrheingraben, sei das nun in Strasbourg, Karlsruhe, Mannheim oder auch eben Grünstadt an der Unterhaardt relativ häufig haben, waren und sind immer noch selten in Port Leucate[14]. Nun komme ich also seit wohl 54 Jahren zurück an den langen Sandstrand von Port Leucate. Erst als Kind mit meinen Eltern, dann als Jugendlicher und Student mit meinen „Flammen“, – später als Familienvater mit eigenen kleinen Kindern, die dort unter anderem Segeln und Windsurfen lernten. Meine inzwischen erwachsenen Kinder, kommen immer noch ab und zu nach Port Leucate, am liebsten in den Monaten Juli und August. Das ist tatsächlich der Zeitraum den ich zu vermeiden versuche, -von ersten Juli bis ca. 15/20 August, ist Hochsaison in Leucate, – und da ist mir absolut zu viel los. Zu viel Lärm, zu viel Trubel, zu viele Menschen – und zu wenig Ruhe und Abgeschiedenheit.
Aber wenn man von diesem Zeitraum absieht – kann man am Strand von Port Leucate ungestört seine Runden drehen, bestimmt auch von Mai bis Ende Oktober im Meer schwimmen. Als hartgesottener Schwimmer kann man das auch den Rest vom Jahr. Und Sonne gibt es sowieso fast das ganze Jahr. Es ist wohl in Deutschland kaum bekannt, aber die Gegend um Leucate, zählt zu den trockensten in ganz Europa. Die Klimastation Leucate, die es seit dem Jahr 2000 gibt, weist für den Zeitraum 2000 bis 2020 einen Jahresdurchschnittsniederschlagswert von 323,9mm aus[15]. Dieser geringer Niederschlag und die hohe Sonnenscheindauer hat natürlich ihren Preis, – und das ist die Tramontane – ein berüchtigter Fallwind, der außer im Hochsommer, sehr sehr oft in „Sturmstärke“ bläst. Mediterrane Temperaturen, gibt es zwischen November und April nur im „Windschatten“ – und der will erstmal gefunden werden. Im Februar 2012 hat der kalte Hauch der Tramontan bei einem Kälteeinbruch dazu geführt, dass es im Hafen von Port Leucate und auch in Teilen des Etang de Leucate zu einer regelrechten „Packeisbildung“ kam[16]. Und selbst im Sommer kann es passieren, dass man am Strand von Port Leucate von der Tramontan regelrecht „sandgestrahlt“ wird. Im Windschatten, hinter einer Mauer, kann man auch in den Wintermonaten durchaus „hemdsärmelig“ ein Buch lesen und ein Glas Rosé dazu trinken. Wer in Leucate im Winter, „wintermildes Wetter“ sucht, wird es dort nicht finden, da fährt man besser an die Côte d’Azur, Sizilien, die Algarve oder Südspanien, denn zwischen Herbst und dem Frühjahr ist die Tramontan ein stetiger Begleiter. Ich möchte auch nicht verschweigen, dass ich auch aus beruflichen Gründen nach Leucate komme, – ich führe hier seit fast schon dreißig Jahren „geographische Geländepraktikas & geobotanische Kartierpraktikas“ durch. Dies schon seit meiner Assistentenzeit an der Universität Mannheim. Ich habe darüber kürzlich auch einen längeren reich bebilderten Blogbeitrag auf Französisch verfasst „Retour à Leucate – des vagues de la méditerranée qui se brisent au Cap Leucate jusques aux neiges du massif du Carlit – récit d’un cours de géobotanique en juin 2022“. Es gibt außer der Sierra Nevada in Andalusien, dem Ätna Massiv in Sizilien, kaum eine Gegend in Europa, die solch einen Höhengradienten besitzen, wie Leucate und Umgebung , die südlich angrenzende Ebene des Roussillon , der Côte Vermeille –und dementsprechend eine sehr reichhaltiges Pflanzenkleid besitzt. Der Artenreichtum in dieser Gegend des „Midis“ ist wirklich einzigartig für Europa. Wenn man es will, kann man sich an einem Tag „morgens mit mediterraner Vegetation und nachmittags mit Hochgebirgspflanzen“ befassen, – soweit das die Wetterverhältnisse in den Pyrenäen erlauben. Der fast 3000 hohe Pic Carlit (exakt 2921m), liegt ca. 100 km Luftlinie von Leucate entfernt, – der 2785m hohe Pic du Canigou, dessen schneebedeckte Bergflanken man bestimmt 4-6 Monate von Leucate aus sehen kann, befindet sich nicht einmal 50 Kilometer Luftlinie von Port Leucate entfernt.
Ob Port Leucate schön ist, da kann man sich wahrlich lange darüber streiten. Wahrscheinlich entspricht diese nicht den in Deutschland gewöhnlichen ästhetischen Konventionen. Aber auf jeden Fall ist es Georges Candilis gelungen einen Ferienort zu schaffen, – an dem viele französische und bestimmt auch ein paar nichtfranzösische Familien mit Kindern einen bezahlbaren Sommer und Badeurlaub am Mittelmeer verbringen konnten. Abgesehen davon, war die „Station“ Port Leucate, – insofern seiner Zeit weit voraus, denn man kann, soweit man keine weiteren Ausflüge plant, eigentlich vollkommen auf das Auto während des Urlaubes verzichten. Wobei die Anfahrt ohne Auto nach Port Leucate sich doch als recht schwierig gestaltet, da der Bahnhof Leucate – La Franqui ca. 15km weit von Port Leucate entfernt liegt. In der Hochsaison gibt es eine mehr weniger regelmäßige Busanbindung an die Züge die im Bahnhof Leucate – La Franqui halten, – außerhalb der Hochsaison gibt es in der Regel nicht mehr als drei Busse – einer morgen, einer Mittags und eines Abends die Port Leucate mit dem Bahnhof Leucate la Franqui verbinden. Bei den Planungen der nouvelle unité touristique Leucate-Le Barcarès hatte man es schlichtweg versäumt an eine Bahnverbindung dieser Orte zu denken, alle Ideen und Planungen dies „nachzuholen“ sind bisher im Sande verlaufen[17].
Unabhängig davon, ob „Port Leucate“ nun nach ästhetischen Konventionen, – schön oder nicht schön sein mag, – ich kann mich dort sehr gut erholen – und werde bestimmt solange eben möglich – dort immer wieder hin zurückkehren. Den stahlblauen, von der Tramontan blankgefegten Himmel zu bewundern, – die Fahlseglern im Abendlicht bei ihren „Flugkünsten“ zu bewundern. Die Fahlsegler die hin und wieder auch in Leucate und Umgebung überwintern.
Und dennoch, auch wenn ich gern reise[18], – was ich aus verschiedenen beruflichen und privaten Gründen leider immer weniger tue, brauche nicht wegfahren um mich zu erholen. Nicht einmal nach Leucate. Nirgendwo hin, auch nicht in den Schwarzwald!
Schlicht in den Garten setzten, im Frühsommer den „Mauerseglern“ zuzuschauen, und dem Ruf des Wespenbussard der immer wieder zwischen Grünstadter Berg, Sausenheim und dem „Westring“ am Sommerhimmel über Weinbergen und den Dächern von Grünstadt segelt – ein Glas Rosé trinken und ein paar gute Bücher lesen. Als ich noch Student war, und ich noch keinen eigenen Garten besaß, – ich wohnte in Mannheim – Neuostheim[19] – bin ich regelmäßig mit einem Buch in der Hand auf die Maulbeerinsel gegangen, – und habe dort einfach unter den Maulbeerbäumen sitzend gelesen , – und hin und wieder den Zügen auf der Riedbahnbrücke hinterhergeträumt, und hier und da auch mal einem Eisvogel im Neckar oder im Neckarkanal beim „Fischen“ zugeschaut.
Wie meine Tochter schon während des ersten Coronalockdown einmal über mich zu Freunden sagte und hier in diesem Blog schon einmal auf Französisch veröffentlicht wurde – „Papa ne souffre pas trop du confinement – comme il vit avec ses livres, il parle avec les fleurs, les arbres et les oiseaux“ – „der Papa leidet nicht allzu arg unter dem Corona Lockdown, – er lebt mit seinen Büchern und spricht mit den Blumen, Bäumen und Vögeln“ ! Ich denke , dass wenn ich einen Platz finde, an dem man noch etwas Stille findet, Blumen blühen, Bäume wachsen und Vögel fliegen, – und ich die Ruhe finde ein Buch zu lesen, – gelingt es mir immer mich zu erholen – ohne eine lange Reise antreten zu müssen. „ Se ressourcer a l’écoute du chant du vent et des oiseau / sich erholen und dem Gesang des Windes und der Vögel lauschen“ – letztlich brauche ich wohl nicht viel mehr!
Als ich inmitten der „Hitzewellen“ des Juli 2022 begann diesen „Text“ zu verfassen, wollte ich erst etwas literarisches über „Ruhe & Krafträume“ schreiben. Aber dann entglitt mir das Thema beim Schreiben immer mehr. Einen schönen literarischen Text, über verlorene „Ruheräume“ kann bei Schneckinternational unter dem Titel „Kannten, bis ich was sagte“ finden. Geschrieben habe ich wohl mehr ein literarisch-geographische Reiseskizze über persönliche Ruheräume, Reisen und Bücher, – manchmal erinnert mich das ganze an das kürzlich erschienene Buch von Olivier Rolin „Vider les lieux“ – (die Orte leeren) – eine „literarisch – geographische Reiseskizze“ in Buchform, die es bestimmt verdienen würde ins Deutsche übersetzt werden. Als ich begann den Text niederzuschreiben, drehten die „Mauersegler“ noch ihre abendlichen Runden über den Dächern von Grünstadt. Inzwischen sind sie „weggezogen“, haben ihre Heimreise Richtung Süden angetreten, am 28.7 also vier Tage früher als letztes Jahr. Vielleicht ruhen sie sich ja einige Zeit in Port Leucate aus, bevor sie nach Afrika weiterziehen.
Abgesehen davon, kann ich mich auch beim Schreiben, losgelöst von allen beruflichen und anderen Zwängen, „erholen“ und „Kraft tanken“.
Amiel, Christiane; François, Michèle ; Barrès, Renaud (2016): Le village des Carrats. Une utopie sociale et architecturale. Sigean. Les Cahiers du Parc N.7, ISBN 978-2-919202-21-8.
Daveau, Suzanne; Belo, Duarte (2021)(Ed.): Atlas Suzanne Daveau. Museo da Paisagem. Lisboa. ISBN 978-989-54497-4-3
Die Zeit (verschiedene Autoren)(14.07.2022): Hier wird die Seele gesund – Wo ist ihre Welt noch heil, Entdecken, Zeit nr. 29 14. Juli 2022, S. 55 -62. Im Internet für Zeitabonnenten hier unter „Wo ist ihre Welt noch heil“ abrufbar.
Menget, Lucas (2022): Nages Libres. Paris, Éditions des Equateurs, ISBN 978-2-3828-4334-5
Neff, C. (1998): Kulturlandschaftswandel, Fremdenverkehr und Biodiversität auf der Halbinsel Leucate (Dept. Aude/ Frankreich). In: Fremdenverkehrsgebiete des Mittelmeerraumes im Umbruch. Beiträge der Tagung des Arbeitskreises „Geographische Mittelmeerländer- Forschung“ vom 11.-13. Oktober 1996 in Regensburg. Regensburger Geographische Schriften, H. 27, 99-135, Regensburg. (ISBN 3-88 246-193-4)
[8] Den Anker am Schwabenheimer Hof direkt am Neckarufer, gibt es übrigens immer noch, wie ich beim Schreiben dieses Textes, bemerkte – ich selbst war schon bestimmt über zwanzig Jahre nicht mehr dort, hier findet man den Internetauftritt der Gaststatte – „Landgasthof zum Anker – Schwabenheimer Hof“.
[12] Es gibt derzeit noch keinen eigenen Artikel über Port Leucate in der deutschsprachigen Wikipedia, deshalb hier den Verweis auf den französischsprachigen Artikel „Port Leucate“.
[13] Über die Entstehungsgeschichte der Griffoulière habe ich keinerlei „Material“ gefunden. Hingegen gibt es über das Viertel „les Carats“ ein kleines interessantes Büchlein names „Le village des Carrats à Port Leucate“ (Amiel et a. 2016), – und weiterhin im Internet u.a. die auf Englisch verfasste Dokumentation „Geogres Candilis < les Carrats, 1969“.
[17] Siehe u.a.: Neff, C. (1998): Kulturlandschaftswandel, Fremdenverkehr und Biodiversität auf der Halbinsel Leucate (Dept. Aude/ Frankreich). In: Fremdenverkehrsgebiete des Mittelmeerraumes im Umbruch. Beiträge der Tagung des Arbeitskreises „Geographische Mittelmeerländer- Forschung“ vom 11.-13. Oktober 1996 in Regensburg. Regensburger Geographische Schriften, H. 27, 99-135, Regensburg. (ISBN 3-88 246-193-4)
[18] Zum „Reisen“ kann man auch das neue von Christian Schüle verfasste Buch „Vom Glück unterwegs zu sein“ lesen.
Chaque fois que je retourne dans la librairie « à livre ouvert » à Wissembourg[1], – la librairie de « Willy Hahn » je me demande si je vais retourner encore une fois chez « Willy Hahn » ? Grand lecteur, que je suis, – comme beaucoup de « grand lecteur » je ne sais plus ou ranger me livres – et songe même à m’acheter une liseuse, – un « E-Book-Reader » comme on dit en allemand. Je pense donc de me procurer une liseuse « Tolino » dans les prochaines semaines. Le système « Tolino » permet d’acheter ses livres numériques , – d’une part chez les chaines de libraires allemand comme par exemple « Hugendubel », « Osiander » – mais aussi chez de librairies indépendantes allemands. Avec un « Tolino » je pourrais donc acheter mes livres allemands, chez mon libraire à Grünstadt la librairie « Frank (Buchhandlung Frank)» ou j’ai acheté une très grande partie de mes livres allemands – ou n’importe quelle autre librairie allemande associée au système « Tolino ». A ma connaissance, malheureusement à une telle liseuse, associant les librairies indépendantes, n’existe pas en France.
Mais naturellement je pense, – car même avec un « Tolino » je continuerais de venir à Wissembourg chez Willy Hahn, déjà pour ma collection « Bibliothèque de la Pléiade» – et en plus je continuerais certainement à lire et acheter de rareté bibliographique & bibliophile, des beaux livres, – comme par exemple le magnifique livre écrit par Charles Schlosser « Le charbonnier, une longue histoire » – sur l’histoire du charbon de bois – et des charbonnier dans les Vosges du Nord. Et en plus, – « Willy Hahn » – qui avant de devenir « libraire », était « facteur d’orgues », et aussi devenue « écrivain » – comme le témoigne le livre « Aïcha et les 40 lecteurs » ou il décrit sa vie de librairie à Wissembourg en « Outre-Forêt ».
La librairie « à livre ouvert à Wissembourg » je l’découvert en mars 2014, pendant un de mes cours pratique de géobotanique & et d’écologie terrestre. Même si la « Unterhaardt » entre Bad Dürkheim et Grünstadt est considérée comme la « Toscana allemande[2] » – le printemps arrive normalement toujours quelques jours plutôt que dans la « Unterhaardt » – et en plus comme « Wissembourg » et beaucoup plus près de Karlsruhe et du KIT, c’est déjà plus pratique pour mes étudiants. Et en plus comme j’aime toujours combiner, écologie du paysage, géographie physique et géographie humaine et histoire contemporaine – dans mes cours pratiques[3] – « Wissembourg & les paysages d’Outre-Foret » sont particulièrement bien adaptés à de telles cours pratiques de « géographie ». Je me permets dans ce contexte de citer quelques phrases du « chapitre 5 un voyage en outre forêt » de « L’Alsace des écrivains » écrit par Gilles Pudlowski : « La découverte éblouie de Wissembourg est le couronnement d’un voyage en Outre-Forêt. Cette petite cité, la plus septentrionale d’Alsace est aussi la plus alsacienne, sans nul doute, et la plus fidèle à son image d’antan. Il y a là toute une région en réduction. Le quai Anselmann, les rives de la Lauter, le mince barrage qui régule son débit, le quartier de la Petite Venise qu’on nomme ici le Schlupf, l’Hôtel de ville que reproduit Hansi, et son parvis verglacé en hiver où tous les fêtards noctambules du Nouvel An se cassent joyeusement la figure dans Mon village…. Voilà l’Alsace des livres des images (Pudlowski, 2016, p. 50 & 51). » .
C’est ainsi le 07 mars 2014 que je découvris la libraire de Willy Hahn pendant un de mes cours de géographie et j’achetai le livre « Medium » écrit par Philippe Sollers. Depuis ce jour de printemps de l’année 2014, – une très grande partie des livres imprimés en français – je les ai achetés chez Willy Hahn dans librairie « à livre ouvert » – un des derniers fut d’ailleurs « le coup d’état permanent » ce fameux essai de François Mitterrand, publié en 1964, et qui depuis le 17.05.2022 fait partie de ma bibliothèque[4].
Aïcha et les 40 lecteurs. Scènes d’une vie de libraire, fait donc partiede ma collection de livre, depuis le 25.03.2022 – et j’ai beaucoup aimé la lecture des scènes d’une vie d’un libraire d’Outre- Forêt. J’apprends que Monsieur Hahn passe a peu près le même temps que moi en voiture pour rejoindre son lieux de travail, – pour moi c’est Grünstadt –Karlsruhe presque tous les jours, – pour lui c’est là quel part à l’extrémité nord de la Route des vins d’Alsace vers Marlenheim et Wissembourg, – qu’il parcourt les paysages du Nord de l’Alsace que ce soit par l’autoroute ou par les petites routes de campagnes – si sa « bagnole » ne le lâche pas – comme celà lui arrive de temps en temps ! D’ailleurs comme on l’apprend sur la « continuation » du livre sur Facebook, – « les carnets de Aicha » – sa bagnole, disons l’alternateur a lâché une fois de plus ! Les scènes de vie d’un libraire – très beaux petit morceaux littéraires, – en allemand on dirait « Kabinettstückchen » – d’ailleurs je pense, que certain d’eaux pourraient bien être lu par des classes de français en Allemagne. On pourrait enfin espérer que les professeurs de français en Allemagne découvrent « Aïcha et les 40 lecteurs » et laisse découvrir leurs élevés allemand apprenant le français la vie d’un libraire en Outre-Forêt.
La lecture du chapitre « Aïcha, soi fière de ton père » – m’a rappelé que le rêve de mon grand-père – d’une France meilleure – ou le réussite scolaire, les livres, la lecture et tout ce qui va avec, – aller permettre de construire une France plus juste – où toutes les filles ou fils de France soit enfants de déporté, de résistant rescapé, de pied-noir, de Harkis, d’ immigrés d’un autre continent, de mineur de fond du Pays-Haut, de viticulture du Midi rouge, de paysan alsacien catholique, de paysan protestant cévenol – pourrait trouver leur place dans cette nouvelle France – et même accéder au plus haute fonction d’état par la réussite scolaire[5], [6]!
Pour finir je parle d’un livre, que je n’ai pas acheté chez Willy Hahn. La « Flore d’Alsace d’après Issler, Loyson, Walter » – que j’ai acheté- si je me souviens bien – chez la librairie Kléber ou la librairie Oberlin durant l’année 1993 à Strasbourg, – c’est avec cette flore dans ma poche (ou dans mon « rucksack de travail [7]») – qui est devenue depuis une rareté bibliophile. Belle, reliure un cuire, belle cartographie, – avec un index des noms populaire qui inclut les noms alsacien des plantes –que j’ai découvert à la librairie « à livre ouvert » en 2014 à Wissembourg. C’est d’ailleurs avec cette flore, que au début de ma carrière professionnelle, je rêvais de retracer l’histoire du paysage de Waldersbach et du Ban de la Roche – à partir (et depuis) les écrits du pasteur Jean-Frédéric Oberlin. Ceci est resté un rêve, – mais les empreintes que Oberlin a laissé dans le paysages, sont encore visible de nos jours, comme par exemple l’allée des Tilleuls plantés par ses soins à Waldersbach qui est connue sous le nom d’’allée des fiancés …. Et c’est peut-être pour cela que je regarde toujours attentivement les nouveautés dans le rayon des « alsatiques » dans la librairie « à livre ouvert » ….
Concernent Willy Hahn – Aïcha et les 40 lecteurs j’espère que le livre sortira aussi en version poche, et surtout en format EPUP pour les liseuses !
Le dernier chapitre du livre est un peu triste, – Willy Hahn anticipe son dernier jour de libraire dans sa librairie à Wissembourg, – peut être aura il trouvé un repreneur ou une repreneuse pour sa librairie – peut-être pas – qui sait ? Cela ne doit pas être facile de tenir une librairie indépendante dans une petite ville de province.
J’espère que l’aventure de Willy Hahn pourra se prolonger longtemps, que je pourrais encore trouver de la place pour les livres acheté dans la libraire « à livre ouvert » à Wissembourg chez moi à Grünstadt. Est-ce que la librairie existera encore, – quand j’aurai entamer ma retraite en 2031, – car en Allemagne à partir de la classe d’âge de 1964 nous seront obligés de travailler jusqu’à 67 ans, – et j’appartiens bien à cette classe d’âge – un véritable boomer « dévoreur » de livres – qui devra travailler encore au moins neuf ans !
« Il me faut aussi envisager que À livre ouvert meure de sa belle mort, au terme de notre chemin de vie commune. Ainsi va la vie. La liste est longue de celles qui ont succombé bien avant elle et comprend de véritables institutions y compris dans les grands centres urbains.Je me souviens des librairies que je fréquentais enfant, où ma mère m’achetait des Sylvain et Sylvette, mes premiers Tintin ou Astérix. Souvenirs magnifiés par la distance et le regard de l’enfance.Dans vingt ou trente ans, un de ces enfants qui venaient farfouiller dans mes rayons s’en souviendra peut-être et en parlera avec amour et émotion à ses propres rejetons en passant devant la vitrine de qui fut dans sa jeunesse À livre ouvert. Rien que pour cela, le jeu en valait la chandelle. Hahn, W. (2022, 234) »
Très beau paragraphe à la fin du livre Aicha – cela me rappelle le souvenir de la libraire Klaus Simon à Schramberg-Sulgen[8]. Petit gamin je feuilletais les livres dans cette petite librairie-papeterie de village, – sorte de librairie qui disparait de plus en plus des paysages ruraux allemand et français. La maison de la presse Fetsch, – la libraire Fetsch à Lauterbourg, que je fréquente aussi de temps en temps, est encore une telle librairie d’un autre temps, – ou on trouve des articles de presse, des livres – avec très beau raillons d’alsatique, – mais aussi du tabac et des articles de pêche. La librairie-papetière Simon à Schramberg – Sulgen était une telle librairie comme la librairie Fetsch à Lauterbourg ou la librairie Adamus à Leucate dont je parlais dans mon dernier billet, ou trouvait un peu de tous, – ou j’aimais bien feuilleter les livres, et parfois même mes parents m’offrait un des livres que j’avais découvert dans la « Buchhandlung Klaus Simon » – et dont quelques livres se trouvent encore aujourd’hui dans ma bibliothèque.
Les BD je les ai découvertes avec mes cousins dans la « grotte » de mon oncle Jean Pierre[9] à Strasbourg. Jean Pierre était évêque de Église vieille-catholique, auteur de poèmes alsatique, traducteur français-allemand, alsacien et anglais, – journaliste, globetrotteur – et assidues de BD. C’est là que je découvri le royaume du journal de Spirou, et de suite Spirou et Fantasio, Yoko Tsuno, Les Belles Histoires de l’Oncle Paul, Les Schtroumpfs, et naturellement Lucky Luke. Et en plus mes grands-parents français d’abord à Eckbolsheim et puis après leur déménagement dans le Midi – à Aubord dans le Gard, eux aussi nous offriront pleines d’Album des BD, – Tintin, Astérix le Gaulois, mais aussi Blueberry, – Les Aventures de Tanguy et Laverdure – à point que nous la branche « allemande » de la famille, nous avions l’impression que la BD, – c’était quelque choses de très français, car chez Klaus Simon à Schramberg- Sulgen on trouvait que des « Fix und Foxi », parfois la quelques Mickey-Mouse et les traduction allemandes successive d’Astérix. Je n’ai donc presque pas de souvenirs d’enfance de librairie française, à part les « Bahnhofsbuchhandlungen », les libraires de gare de Strasbourg, Nîmes, Perpignan et Narbonne – que je fréquentais avec le dit oncle Jean-Pierre, mes grands-parents et mes parents. Jusque à l’âge des dix ans, – disons jusque à l’entrée au lycée, le « Gymnasium Schramberg » ma libraire fut ce petite libraire de village à Schramberg – Sulgen dans la Saulgauer Strasse de Klaus Simon, qui depuis longtemps a disparu comme beaucoup d’autre librairies de villages, de petite et moyennes villes, – que ce soit en Allemagne ou en France. Cette librairie m’avait tellement marqué, que je me souviens encore de l’emplacement des rayons des livres, des jouets, de la papeterie, et le petit rayon de presse. Et je suis sure que dans vingt ou trente ans, une femme ou un homme se souviendront, comment ils découvrirent les livres et le monde de lecture chez Willy Hahn dans la libraire à livre ouvert, 4 rue du Marché aux Poissons à Wissembourg.
Willy Hahn passe à la télé, à la radio, – en français, en alsacien[10] (mais pas encore en Hochdeutsch) – il est devenue au fil des âges un personnage incontournable du monde culturel du Bas Rhin, de l’Alsace du Nord, – et maintenant après avoir écrit Aicha il fait aussi partie du Monde de l’Alsace des écrivains ! On se demandé à quand la Wikipedia.fr. découvre « Willy Hahn » et l’intègre dans son encyclopédie. On ne peut qu’espérer que d’autres texte & livres sortiront de sa plume …. Que « Aïcha et les 40 lecteurs » serait simplement le début d’une carrière d’écrivain – libraire, après avoir déjà passé une vie comme facteur d’orgues !
Et pour finir enfin ce billet de blog, – pendant le premier confinement COVID, – le confinement vraiment dur (Mars 2021) – ou la frontière franco-allemande fut presque fermée, sauf pour les personnelles soignantes travaillant dans les cliniques allemandes et autres transfrontaliers indispensable pour l’économie allemande, -– en m’envoyant un colis avec mes commandes de livres – me permit de continuer à lire mes lectures de livres en français, sans être obligé de passer par amazon ou la Fnac. Willy Hahn qui passa sa petite enfance dans la langue de Goethe, qui est en fait sa langue maternelle, avait ainsi permis à un franco-allemand vivant en Allemagne, de maintenir le cordon ombical avec sa langue maternelle français[11] !
Bibliographie :
Hahn, Willy (2022) : Aïcha et les 40 lecteurs. Scènes d’une vie de libraire / Willy Hahn ; illustrations, Jack Koch ; préface, Frédérique Deghelt ; postface, Dominique Ehrengarth. Barr, le beau Jardin, ISBN 978-2-35970-051-0
Migliori, Jean-Pierre (1971) : Serviteur de la connaissance – Jeshounandadev. Strasbourg.
Pudlowski, Gilles (2016) : L’Alsace des écrivains. Paris, Éditions Alexandrine, ISBN 978-2-37089-025-2
Schlosser, Charles (2021) : Le charbonnier, une longue histoire. Der Köhler. Bernardswiller, I. D. l’Édition (Images & Découvertes), ISBN 978-2-36701-232-2
Société d’Étude de la Flora d’Alsace, Institut de Botanique – Strasbourg (1982) : Flore d’Alsace. Plaine rhénane, Vosges, Sundgau. D’après Issler, Loyson, Walter (1952), 2eme édition 1982, Actualisée et présente par la Société d’Étude de la Flora d’Alsace. Strasbourg
Sollers, Philippe (2014): Médium, Paris, Gallimard, ISBN 978-2-07-013760-2
Christophe Neff, écrit fin juin 2022/début juillet 2022, publié le 09.07.2022 à Grünstadt.
[7] „Rucksack“ ou „Havresac“ était durant les années 1960, 1970 encore utilisée dans le français parle en Alsace-Moselle pour désigner le « Sac à dos ».
[9] Jean – Pierre Migliori, 1943 – 1977 fut entre autre auteur du recueil de poèmes « Serviteur de la connaissance – Jeshounandadev » édite en 1971. On retrouve les traces du livre dans la BNF.
[10] Par exemple dans « Bas-Rhin : Willy Hahn, libraire à Wissembourg, dévoile des scènes de vie de sa librairie dans son premier ouvrage » sur FR3, présenté & écrit par Edith Jung, à revoir ici !
Après une pause COVID en 2021, – je suis retourné à Leucate début juin – pour ce cours pratique de géobotaniques & écologie terrestre que je donne depuis plus ou moins presque trente ans dans les paysages Leucatois, les Corbières maritimes – avec des échappées vers la Côte Vermeille, les Albères et parfois même vers les sommets des Pyrénées ! Il y a d’ailleurs dix ans que j’avais déjà dédié un billet de blog à ce cours sous le titre « Blognotice 7.6.2012: changements de paysages dans le pays Leucatois » dans « paysages ». Cette fois ci, avec mon petit groupe d’étudiants, en fait cette année c’était uniquement des étudiantes – nous avons effectué un véritable transsect géobotaniques de la côte de la méditerranée bordant le Cap Leucate et le lido de Leucate séparant l’étang de Leucate de la pleine mer jusque au neiges du Massif du Carlit. Et comme je le fais parfois, j’ai même introduit quelque notions de géographie humaine, d’histoire franco-allemande en s’arrêtent aux stèles commémoratives du Camp de Rivesaltes en rappelant la triste histoire de ce camp. La plaque mémorielle de la « israelitische Religionsgemeinschaft – Baden Karlsruhe » – rappelle le triste sort des victimes de la « Wagner-Bürckel-Aktion » – la déportation de 6500 juives du pays de Bade, du Palatinat et de la Saar, – vers les camps de Gurs, Rivesaltes etc. dans le sud de la France, – camps administrés par les autorités civiles du régime de Vichy. Pour une grande partie de ce familles juives originaires du sud-ouest d’Allemagne, Rivesaltes fut un camp de transit, avant d’entamer leur dernier voyage, – vers Drancy, Auschwitz – ou il fut presque tous assassinées ! Même si c’est un cours de géobotanique & écologie terrestre, – il est aussi important de transférer cette mémoire, aux générations étudiantes – en espérant que la mémoire de la Shoa ne tombent pas dans un oubli éternel.
Changements de paysages, – à Leucate village c’est certainement la disparition de la « librairie Adamus » qui marque un certain vide sur la place de la République- et je me demande qui à Leucate se souvient encore de la Libraire Adamus sur la place de la République[1] ? Le dernier livre que j’ai achète chez les « Adamus » fut le livre « mourir pour Kobané » le 5.06.2015 en 2015. J’aimais beaucoup cette petite papeterie –librairie-marchand de journaux de village – mais malheureusement elle a disparu depuis trop longtemps de la place de la république à Leucate. Je me souviens, que chaque fois que je faisais un tour au village, je passai chez les Adamus, – j’achetais le Monde, parfois un livre, – et après chez prenais un café, – ou jus d’orange ou même un Ricard a la Perle marine juste à côté de la librairie Adamus ! Parfois je feuilletais les livres naturalistes & de géographie régionale, les « trouvailles » que Mireille Adamus m’avait réservées, ou recommandées[2]!
Autre changement de paysage bien visible dans le pays leucatois – les palmiers de canaries (Phoenix canariensis) si caractéristique – surtout à Port Leucate – ont été presque tous victimes du « Charançon rouge des palmiers ». On essaye de remplacer le Phoenix par desWashingtonia (surtoutWashingtonia robusta et hybrides) et Sabal palmetto (et autres Sabal), parfois par Syagrus romanzoffiana et des Brahea, – mais est-ce que ces espèces resteront vraiment aux attaques du Charançon rouge des palmiers ? Difficile à dire … Ce qui est sûr, ce que l’image du paysages de Port Leucate et de beaucoup d’autre stations balnéaires méditerranéens françaises, mais aussi des stations balnéaires italiennes, espagnoles etc. – vont beaucoup changer avec la disparition massive de palmiers de canaries due au Charançon rouge des palmiers. Concernant Port Leucate, il faudrait aussi ajouter que les palmiers de canaries n’était pas trop adaptés aux fortes rafales de Tramontane – là certainement les « Washingtonia» et les « Sabal » semblent être mieux adaptés à la Tramontane et à la salinité et s’ils résistent vraiment au « Charançon rouge des palmiers » – Port Leucate pourrait rester une station balnéaire marquée par la présence bien visible de ses « palmiers » !
Je finis ce petit billet par le constant, que les Sapins des gorges de saint Georges dans la haute vallée de l’Aude – ces fameux forêts des ravins des gorges de l’Aude de présentant un mélange de Sapins, de Tilleuls, de chêne verts – et ici et là des Ciste à feuilles de laurier (et ses hybrides) ont jusque à présent assez bien survécu les aléas climatiques des derniers années.
Suivent quelques photos de cette semaine de terrain, entre Cap Leucate, de la Haute Vallée de l’Aude, du Massif du Carlit, et le Lac des Bouillouses ! Et pour finir, – le mardi 7 juin on pouvait déjà entendre le chant des cigales à Leucate – le pleine été a donc débuté au début du mois de juin dans le pays leucatois et les Corbières maritimes ! Et les cigales sont définitivement arrivée à Port Leucate, cela me rappelait l’écriture de la notice de blog « Blognotice 7.08.2013: Les cigales de Port Leucate ».
Et naturellement, comme j’étais sur place, le jour du premier tour des élections législative – j’ai voté sur place à Port Leucate, – j’étais d’ailleurs le premier votant du bureau de vote n. 6 Groupe Scolaire Port Leucate, Rue du Kercob, à huit heures du matin du dimanche 12 juin 2022!
Rue du Kercob – étrange nom – peut-être cela renvoie à la région naturelle dénommée « Kercob ou Quercorbès » à cheval entre le département de l’Aude et de l’Ariège – et qui fut pendant le deuxième guerre mondiale un refuge de la résistance du Sud du département de l’Aude- le maquis du Kercob [3]!
Détails de la plaque mémorielle de la « israelitische Religionsgemeinschaft – Baden Karlsruhe » pour les 6500 juives du pays de Bade, du Palatinat et de la Saar déporté vers le camp de Rivesaltes (09.06.2022)!
Photo de groupe du cours « geobotanisches Kartierpraktikum Leucate SS2022 », au Cap Leucate, en arrière vue la pinède de Leucate-plage et le lido de Leucate, 10.06.2022
Demain dimanche 24.04.2022 deuxième tour de l‘Élection présidentielle ! Je voterai pour Emmanuel Macron, – mon choix électoral, – je l’ai déjà décrit dans mon dernier billet « Le 24 avril 2022, chaque vote comptera ! ». D’après les derniers sondages[1], le président sortant devrait gagner, – mais personnellement je ne suis pas trop optimiste ! Peut-être un peu moins pessimiste qu’au début de la semaine, – mais je pense que naturellement Marine Le Pen peut encore l’emporter. Tant d’électeurs qui ne vont pas aller voter car ils pensent que Macron va en tout cas gagner. Une autre partie qui pense bien faire en émettant en bulletin de vote « blanc ». Comme je l’écrivais dans mon dernier billet, – si Marine Le Pen est réellement élue « le réveil du lendemain de l’élection présidentielle sera un réveil difficile, amer et douloureux »[2] pour une très grande partie de la France, et aussi pour le reste de l’Europe, – et surtout en Allemagne.
Je suis aussi assez consterné de voir à quel point beaucoup d’électeurs, qui se pensent être de gauche, – ne connaissaient pas la constitution de la Cinquième République! Il ne semble pas connaitre le fameux livre de François Mitterrand « le coup d’état permanent» – livre que j’ai découvert» dans la bibliothèque de mon grand-père Jean Migliori à Aubord. J’ai lu le livre à l’âge de 16/17 ans, vers la fin des années 1970, début des années 1980. Même constat pour la génération étudiante. Elle ne semble pas cerner que dans la constitution de la V. République il n’y a pas beaucoup de garde fous pour stopper la dérive autoritaire d’une présidence, d’un gouvernent. Naturellement on peut court-circuiter le Parlement, c’est déjà arrivé en 1962 et 1969[3] – et je ne vois pas pourquoi Marine Le Pen ne le ferait pas !
Je pense que la constitution de Ve. République est telle – que Marine le Pen – pourra gouverner sans réelle contre-pouvoir si elle est élue – cela sera un amer surprise pour beaucoup de Monde – car la France se transformera à vitesse de TGV (transition autoritaire à très grand vitesse) en état autoritaire. Beaucoup plus vite que la Pologne, la Hongrie ou la Turquie. La constitution de Ve république n’a malheureusement pas les « contrepouvoirs institutionnelles forts» de la démocratie américaine, – qui ont réussi d’endiguer au moins les pire dérives autoritaires de l’ancien président Donald Trump!
Demain je voterai pour Emmanuel Macron, – vote par procuration dans la petite station balnéaire de Leucate ou je suis inscrit sur les listes électorales ! J’espère que le « train » électoral demain roulera dans la bonne direction, c’est à dire pour Emmanuel Macron[4]. Et le livre de Mitterrand « le coup d’état permanant » – que j’avais trouvé dans la bibliothèque de mon grand-père à Aubord il y plus de quarante ans, – je devrais le relire un de ces jours – et ceci indépendamment du résultat du deuxième tour de l’élection présidentielle. Je vais donc le commander, à la librairie « à livre ouvert » chez Willy Hahn à Wissembourg, pour qu’il trouve sa place dans ma bibliothèque personnelle!
Le 24 avril 2022 je voterai pour Emmanuel Marcon, car je pense que chaque vote comptera ! J’ai d’ailleurs déjà voté pour le président sortant au premier tour d’Élection présidentielle . Donc mon choix électoral est exactement le même qu’en 2017. En 2017 j’avais même fait partie des signataires d’une tribune de chercheurs et d’universitaires français annonçant avoir voté Emmanuel Macron au premier tour de l’élection présidentielle française de 2017 et appelant à voter pour lui au second tour qui fut publié dans le Quotidien le Monde. Pour les élections présidentielles de 2022 on s’est pas encore jusqu’à présent rapproché de moi, donc je n’ai pas encore eu la chance de signer une telle tribune ! Je vis en Allemagne, travaille dans la recherche universitaire allemande, je paie mes impôts en Allemagne, – mais comme j’ai la chance d’avoir une double nationalité franco-allemande je vote aussi en France ! Je suis inscrit sur les listes électorales de la commune de Leucate[1], petite station balnéaire dans l’Aude, station que je connais depuis la fin des années 1960[2] – et où j’ai encore des attaches familiales – et je suis avec attention les événements politiques en France. Concernant les électeurs de gauche qui préfèrent s’abstenir ou de voter blanc, – si par malheur Marine Le Pen gagne l’élection, car ce sera de toute façon serré – le réveil du lendemain de l’élection présidentielle sera un réveil difficile, amer et douloureux [3]! D’un jour à l’autre la France entamera sa dérive autoritaire vers un régime semblable comme on l’en trouve en Hongrie ou au Brésil – ou même pire comme en Russie[4] !
Mais même si Emmanuel Macron l’emporte, – Marine Le Pen – aura certainement un score entre 42- 48 % des voix ! 48 % des voix pour une personne que avait tant des liens proches avec le régnant de Moscou – le président Poutine. 48 % des électeurs qui vont peut-être se prononcer pour un régime autoritaire, – ceci est déjà un chiffre assez impressionnant, dangereux ! Monsieur Poutine pourra se féliciter d’avoir tant de supporteurs parmi les électeurs français !
Le 24 avril 2022 je voterai pour Emmanuel Macron, car je pense que chaque vote comptera !
Et précisions oblige, à la grande différence de la presse allemande écrite, – la production de commentaires sous les articles du Monde est réservé aux seuls abonnés du Monde. D’ailleurs le Spiegel essaye en ce moment d’évoluer vers le Modèle le Monde, - de plus en d’articles sont seulement « commentables » par les abonnés du Spiegel.
Le Monde depuis mon enfance , c’est plutôt un environnement naturel dans lequel j’évoluais. Les lectures du Monde avec mon grand-père tant à la « L’Oliveraie[4]» a l’impasse de Pins à Aubord qu’à la Griffoulière à Port Leucate[5] ceci a certainement débuté à neuf ou dix ans, donc apparemment en 1974. Le premier évènement de politique internationale que je suivais et que j’essayait de comprendre par la lecture du Monde, fut la Révolution des Œillets au Portugal pendant le printemps 1974. En 1974 je m’en doutait pas encore, que je travaillerai un jour dans ce pays au bord de l’Atlantique, aussi bien sur la Costa Vicentina[6] pour une partie de relevées de terrain pour ma thèse de doctorat (durant les années 1990) , – et depuis 1999, donc plus de vingt ans des travaux de recherches sur l’archipel des Açores, principalement sur l’île de Faial[7].
[9] « Pérégrinations à travers le Monde » ceci ressemble un peu à « Pérégrinations portugaises» le titre français du récit de José Saramago « Viagem a Portugal », traduite du portugais par Geneviève Leibrich !
[10] Dans ce contexte je me souviens de la formidable lecture du livre « Mon tour du Monde » de Éric Fottorino, un des anciens directeurs en chefs du Monde, que j’ai lu il y exactement neufs ans en Mai 2012!
Le blog paysages entre dans sa dixième année d’existence[1]. Comme les années précédentes[2], je publie une petite rétrospective sur l’année passée sur paysages présentant les billets les plus lus de paysages durant l’année 2018.
L’article le plus consulté en 2018 fut l’article «« Lua Nha Testemunha »– souvenir d’un voyage « phytogéographique » aux iles du Cap Vert (Santiago/Fogo) en Novembre 2017» (5,44% des consultations sur paysages en 2018), article écrit en 2017 qui retrace un voyage d’étude géobotanique à l’archipel de Cap Vert (Santiago, Fogo) que j’ai effectué en Novembre 2017. Les paysages que j’ai découverts pendant ce voyage d’étude m’ont fortement marqué, mais cela n’explique pas le succès du billet que j’avais dédié à ce voyage. Peut-être aurai- je la chance de revenir aux iles du Cap dans quelques années, peut être pourrai-je approfondir le remarquable travail de Teresa Leyens sur la végétation de l’ile de Fogo[3].
En deuxième position on trouve l’article « Erinnerungen an die „märklinModerne“ » ((5,19% des consultations sur paysages en 2018), billet assez autobiographique, qui à partir d’une analyse d’un livre «märklin Moderne. Vom Bau zum Bausatz und zurück » sur la relation entre modélisme ferroviaire et architecture en Allemagne dans la période d’après-guerre, retrace aussi la relation que l’auteur avait pour les trains miniature, et plus spécialement les trains de la marque Märklin. D’ailleurs c’est la première fois qu’un article écrit en allemand se hisse à la deuxième place des articles les plus consultés sur paysages durant une année.
En sixième position on trouve le billet « Pyrotragedies – a critical retrospective on the wildfire situation in Europe during July 2018 » (3,05% des consultations sur paysages en 2018), encore un article qui se penche sur les incendies de forêts de l’été 2018. Dans ce billet publié en anglais j’insiste surtout sur les interdépendances entre dangerosité de futurs feux de forêts et changements climatiques.
En septième position on trouve l’article « Blognotice 12.2.2012: la banquise bloque le Port de Port Leucate » (3,00% des consultations sur paysages en 2018) écrit en février 2012 et décrivant les conséquences d’un hiver exceptionnel sur le pays leucatois. D’ailleurs ce billet fut aussi le billet le plus consulté en 2014, en 2015 et en 2016.
En huitième position on trouve l’article « Blognotice 01.05.2017: « Les fleurs qui poussent à travers les rails de la France périphérique » (2,96% des consultations sur paysages en 2018). Ecrit en début de Mai 2017 ce billet est une sorte de « géographie personnelle » sur l’état de la France pendant l’Élection présidentielle française de 2017. Ce billet écrit un en 2017 est aussi un aperçu géographique sur la France périphérique, où beaucoup des problèmes qui ont ressurgi avec le mouvement des gilets jaunes sont déjà décrits assez précisément. C’est d’ailleurs avec le mouvement des gilets jaunes que cet article a de nouveau retrouver un lectorat assez large. Notons que en 2017 le billet ce trouvait à la cinquième place (2,67 % des consultations sur paysages en 2017) des consultations sur paysages.
En neuvième position la notice « Bonne année 2018 – Prosit Neujahr 2018 – Happy New Year 2018 » (2,14% des consultations sur paysages en 2018), pas un article mais une sorte de carte de bonne année – avec une très belle photo comme décor que j’ai prise à Horta sur l’ile de Faial montrant l’aurore sur le Pico (Montanha do Pico en portugais) en Septembre 2017.
Les évènements de l’année 2018 ont laissé des traces sur paysages, – d’une part les évènements des gilets jaunes ont provoqué un gain d’intérêt pour le billet « Blognotice 01.05.2017: « Les fleurs qui poussent à travers les rails de la France périphérique » – et de l’ autre ce furent surtout les articles traitant les incendies de forêts qui furent les articles les plus consultés dans paysages pendant l’année 2018. Et malheureusement, l’année 2018, même si ceci est déjà tombé un peu en oubli, fut une année assez dévastatrice quant aux incendies de forêts, -surtout en Grèce, au Portugal, en Suède, aux Etats-Unis en Californie et même l’Allemagne a eu droit à son lot de feux de forêts durant l’été 2018. Personnellement pour diverses raisons, je ne travaille presque plus sur les feux de forêts, – quelques interviews données à des medias allemands durant l’été 2018[4] –et la supervision d’une thèse de Master sur la modélisation des risques des incendies de forêts en Forêt – Noire[5], ainsi que qu’ un petit cours de terrain sur le feux de forêts en Forêt -Noire[6] –mais néanmoins avec l’expertise scientifique que j’ai acquise pendant les dernières décennies je pense que en 2019 nous allons une fois de plus être confrontés à des scenarios d’incendies de forêts catastrophiques. La Californisation, la suburbanisation d’une part, – et les changements climatiques d’autres part – sont un cocktail particulièrement dangereux qui peuvent engendre de plus en plus de feux de forêts mortels.
Biblio :
Berkemann, Karin; Bartetzko, Daniel (HG./EDS)(2018): märklin Moderne. Vom Bau zum Bausatz und zurück. From Architectur to Assembly KIT and back again. Berlin, 2018, Jovis Verlag, ISBN 978-3-86859-518-5
Leyens, Teresa (2002) : Biodiversität und Erhalt der Hochlagenvegetation der Insel Fogo (Kap Verde): Ausarbeitung eines Konzeptes für ein Schutzgebiet. Dissertation. Rheinischen Friedrich-Wilhelms-Universität Bonn.
[3] Leyens, Teresa (2002): Biodiversität und Erhalt der Hochlagenvegetation der Insel Fogo (Kap Verde): Ausarbeitung eines Konzeptes für ein Schutzgebiet. Dissertation. Rheinischen Friedrich-Wilhelms-Universität Bonn. Download ici.
Nouveau record de température à Leucate, – le 4.08.2018 le thermomètre avait atteint 39,1 à la station météo du Cap Leucate[1]. Pendant ce même temps des intempéries avaient lourdement touché la Tunisie[2]. Inondations, éboulements de terrains … mais en Europe les intempéries qui avaient lourdement touché la Tunisie n’avaient pas de retombée médiatique. Même chose pour le début du « méga-incendie » qui naissait dans la Serra de Monchique, – l « Incêndio de Monchique », immense feu de forêt, qui a déjà depuis dévoré plus de 26.000 ha de Forêts & Maquis. D’après les données du EFFIS[3], en ce moment où j’écris ces lignes 26957 ha ont disparu en fumée durant « l’incendie de Monchique ». Naturellement, depuis que ce « méga-incendie » a pris de l’ampleur, les medias en France en parlent un peu, – mais après tout on médiatise plutôt le « front des feux de forêt en Californie », surtout le « Mendocino Complex Fire ». Même si les feux de forêts en Californie, m’intéressent par nécessité professionnelle, je me sens bien plus touché par ce qui se passe au Portugal en ce moment. Suivant l’évolution dès les débuts de l’incendie de Monchique sur le net & les medias portugais, j’ai bien l’impression que la société portugaise est « abasourdie » par cet énorme feu de forêts qui ravage l’Algarve. Patrica Jolly a assez bien résumé cette situation par les lignes suivantes « Traumatisé par le décès de 114 personnes dans des incendies en 2017, le Portugal s’épuise dans la lutte contre un feu qui frappe l’Algarve .. »[4]
Personnellement je me sens assez touché, car il y a à peu près 20 à 25 ans, je parcourais l’Algarve pour récolter les données pour mon « modelé de simulation de feux de forêts » qui allait devenir ma thèse de doctorat. Je sillonnais les monts et vallée entre Monchique, Sagres et Alcoutim – buvais mes premières gorgées de « Aguardente de medronho » – cette eau de vie à base de fruit d’arbousier une spécialité de l’Algarve, qui était il y a vingt ans encore assez méconnue en dehors du Portugal. Le résultat de mes recherches & simulations fut que l’abandon des systèmes traditionnels de l’utilisation des terres comme par exemple les « Montados » allaient à la longue produire une accumulation de « masse combustible » et former des paysages hautement inflammables[5]. D’après ce que j’ai lu dans le Diário de Notícias l’incendie est sous contrôle depuis ce vendredi 10.08.2018[6].
Pendant que ce désastreux incendie progressait et s’étalait dans Serra de Monchique la station météo du Cap Leucate enregistrait avec 39,1 C les 4.08.2018 son record de température[7]. L’année dernière déjà début août on enregistrait un record avec 37.5 à Leucate. Comme je l’avais déjà écrit l’année dernière mes grands-parents avaient à la fin des années 1960 choisi Port-Leucate pour échapper à la lourdeur des étés (et ses lots d’orages) dans la plaine du Rhin à Strasbourg/Eckbolsheim[8], et plus tard comme lieu de villégiature pour fuir les vagues de chaleurs estivales du Bas-Languedoc quand ils se sont installés à Aubod près de Nîmes dans le Gard. Durant les années 1960 et 1970 les chaleurs excessives à Leucate, c’était plus tôt un fait rarissime – dans mes souvenirs Leucate et ses plages étaient plutôt une véritable « Sommerfrische[9] ». J’ai bien l’impression que les choses changeant – les jours de la « Sommerfrische » sur les plages leucatoise, – appartiennent peut-être à l’histoire.
Dans mon dernier post de blog j’écrivais « I am convinced that climate change will make future wild fires more dangerous for people in the Mediterranean regions all over the world in the coming years[10]/ je suis convaincu que les changements climatiques vont produire des incendies de forêts plus dangeureux pour les habitants de toutes les régions méditerranéennes du Monde ». Le record de 39,1 enregistre le 04.08.2018 à Leucate, les intempéries de début Aout 2018, en Tunisie, l’incendie de Monchique ainsi que les températures de début Aout 2018 avoisinant les 47 degrés au Portugal, tout cela me donne l’impression que le climat méditerranéen, peut-être même les climats méditerranéens[11], le Sud de l’Australie connaît actuellement une sècheresse accrue dont on ne parle guère en ce moment en Europe[12], sont entrés dans une phase de « dérangement » climatique. Au-revoir « la Sommerfrische » sur les plages leucatoises. On devra bien s’adapter aux changements climatiques qui s’annoncent[13].
Christophe Neff, Grünstadt le 11.08.2017, publié le 12.08.2018.
[4] Patricia Jolly „L’UE cherche à renforcer son dispositif d’aide lors des catastrophes – Le mécanisme européen de solidarité entre Etats membres a été activé dix-huit fois en 2017, une année chargée en feux et inondations » dans Le Monde, Vendredi 10 aout, planète p.5 . Pour les abonnés du Monde en version électronique ici.
[5] Voir Neff, C. : MEDGROW – Vegetationsdynamik und Kulturlandschaftwandel im Mittelmeerraum. Mannheimer Geographische Arbeiten 52, Mannheim (ISBN 3- 923750-80-3) et concernant les résultats (simulations & modelés) du Sud du Portugal, les pages 115 – 119.