Dimanche 03.03.2024 : En mémoire d’Alexeï Navalny

La mort subite d’Alexeï Navalny[1] m’avait tellement ému, que j’avais écrit le billet « C’était vendredi, le 16 février 2024 ……. ». Le poème « Maria » que je dédie à  Maria Kalesnikava, qui a disparu quelque part dans un « goulag » en Biélorussie,  est aussi un poème écrit pour tous les détenues des goulags en Russie, Biélorussie, en Chine, en Corée du Nord. La situation des « dissidents », des prisonniers politiques me rappelle parfois les paroles de la chanson « Diego libre dans sa tête[2] » de Michel Berger !

« Derrière des barreaux

Pour quelques mots qu’il pensait si fort

Dehors

Oui dehors, il fait chaud

Et des milliers d’oiseaux s’envolent

Sans effort

Quel est ce pays

Où frappe la nuit

La loi du plus fort? » (Extraits de la chanson Diego libre dans sa tête de Michel Berger)

Ecrit par Michel Berger en 1981 ces paroles dénonçant les dictatures sanglantes qui sévissaient sur une très grande partie de l’Amérique latine dans les années 1970, – paroles qui de nos jours sont encore d’actualité en Russie, Biélorussie, en Chine etc. – même si la chaleur tropicale a été remplacé par le froid polaire du Grand Nord.

J’étais et je suis encore particulièrement touché par tous ces citoyens russes, courageux qui bravaient l’interdiction d’assister aux funérailles d’Alexeï Navalny, que ce soit à Moscou, à Saint Pétersbourg, à Novossibirsk ….  Quel courage ! Quelle audace !

En mémoire d’Alexeï Navalny et des courageux citoyens russes qui ont bravé les interdictions et les intimidations du pouvoir russe et qui ont osé d’accompagner Alexeï pour son dernier voyage, qui ont ensevelie sous les fleurs la tombe du dissident au cimetière de Borisovo à Moscou, l’hebdomadaire le Spiegel parlait même de « Blumenberg  (Montagnes de fleurs)», je publie le tableau « Nawalny » de l’artiste franco-allemand Agnès Deramecourt.

© Deramecourt, Agnes (2024) : Nawalny

Image: Deramecourt, Agnes (2024) : Nawalny (permission de publication via message Facebook), © Deramecourt, Agnes 29.02.2024

Christophe Neff, Grünstadt le 03.03.2024


[1] Alexeï Navalny transcription francophone et anglophone du russe, en allemand on utilise la transcription Alexei Nawalny.

[2] « Diego, libre dans sa tête » chanson écrite en 1981 par Michel Berger pour France Gall rendu populaire par l‘interprétation de Johnny Hallyday (Dans la chaleur de Bercy 1990, Bercy 1992), que j’ai moi-même interprète pendant mes années étudiants chantants ( voir aussi :  Mannemer Dreck- traumhafte Zeiten – eine autobiographische Zeitreise mit Musikbegleitung nach Mannheim).

« Willy Hahn – Aïcha et les 40 lecteurs – Scènes d’une vie de libraire » notices de lecture, voyages et souvenirs d’un habitué de la librairie « à Livre ouvert » à Wissembourg

Chaque fois que je retourne dans la librairie «  à livre ouvert » à Wissembourg[1], – la librairie de « Willy Hahn » je me demande si je vais retourner encore une fois chez « Willy Hahn » ? Grand lecteur, que je suis, – comme beaucoup de « grand lecteur » je ne sais plus ou ranger me livres – et songe même à m’acheter une liseuse, – un « E-Book-Reader » comme on dit en allemand. Je pense donc de me procurer une liseuse « Tolino » dans les prochaines semaines. Le système « Tolino » permet d’acheter ses livres numériques , – d’une part chez les chaines de libraires allemand comme par exemple « Hugendubel », « Osiander » – mais aussi chez de librairies indépendantes allemands. Avec un « Tolino » je pourrais donc acheter mes livres allemands, chez mon libraire à Grünstadt la librairie « Frank  (Buchhandlung Frank)» ou j’ai  acheté une très grande partie de mes livres allemands – ou n’importe quelle autre librairie allemande associée au système « Tolino ». A ma connaissance, malheureusement à une telle liseuse, associant les librairies indépendantes, n’existe pas en France.

Mais naturellement je pense, – car même avec un « Tolino » je continuerais de venir à Wissembourg chez Willy Hahn, déjà pour ma collection « Bibliothèque de la Pléiade » – et en plus je continuerais certainement à lire et acheter de rareté bibliographique & bibliophile, des beaux livres, – comme par exemple le magnifique livre écrit par Charles Schlosser « Le charbonnier, une longue histoire » – sur l’histoire du charbon de bois – et des charbonnier dans les Vosges du Nord. Et en plus, – « Willy Hahn » – qui avant de devenir « libraire », était « facteur d’orgues », et aussi devenue « écrivain » – comme le témoigne le livre « Aïcha et les 40 lecteurs » ou il décrit sa vie de librairie à Wissembourg en « Outre-Forêt ».

La librairie « à livre ouvert à Wissembourg » je l’découvert en mars 2014, pendant un de mes cours pratique de géobotanique & et d’écologie terrestre. Même si la « Unterhaardt » entre Bad Dürkheim et Grünstadt est considérée comme la « Toscana allemande[2] » – le printemps arrive normalement toujours quelques jours plutôt que dans la « Unterhaardt » – et en plus comme « Wissembourg » et beaucoup plus près de Karlsruhe et du KIT, c’est déjà plus pratique pour mes étudiants.  Et en plus comme j’aime toujours combiner, écologie du paysage, géographie physique et géographie humaine et histoire contemporaine –  dans mes cours pratiques[3] –  « Wissembourg & les paysages d’Outre-Foret » sont particulièrement bien adaptés à de telles cours pratiques de « géographie ».  Je me permets dans ce contexte de citer quelques phrases du « chapitre 5 un voyage en outre forêt » de « L’Alsace des écrivains » écrit par Gilles Pudlowski : « La découverte éblouie de Wissembourg est le couronnement d’un voyage en Outre-Forêt. Cette petite cité, la plus septentrionale d’Alsace est aussi la plus alsacienne, sans nul doute, et la plus fidèle à son image d’antan. Il y a là toute une région en réduction. Le quai Anselmann, les rives de la Lauter, le mince barrage qui régule son débit, le quartier de la Petite Venise qu’on nomme ici le Schlupf, l’Hôtel de ville que reproduit Hansi, et son parvis verglacé en hiver où tous les fêtards noctambules du Nouvel An se cassent joyeusement la figure dans Mon village…. Voilà l’Alsace des livres des images (Pudlowski, 2016, p. 50 & 51). » .

C’est ainsi le 07 mars  2014 que je découvris la libraire de Willy Hahn pendant un de mes cours de géographie et j’achetai le livre « Medium » écrit par Philippe Sollers.  Depuis ce jour de printemps de l’année 2014, – une très grande partie des livres imprimés en français – je les ai achetés chez Willy Hahn dans librairie « à livre ouvert »  – un des derniers fut d’ailleurs « le coup d’état permanent »  ce fameux essai de François Mitterrand, publié en 1964, et qui depuis le 17.05.2022 fait partie de ma bibliothèque[4].

Aïcha et les 40 lecteurs. Scènes d’une vie de libraire, fait donc partiede ma collection de livre, depuis le 25.03.2022  – et j’ai beaucoup aimé la lecture des scènes d’une vie d’un libraire d’Outre- Forêt. J’apprends que Monsieur Hahn passe a peu près le même temps que moi en voiture pour rejoindre son lieux de travail, – pour moi c’est Grünstadt –Karlsruhe presque tous les jours, – pour lui c’est là quel part à l’extrémité nord de la Route des vins d’Alsace vers Marlenheim et Wissembourg, – qu’il parcourt les paysages du Nord de l’Alsace que ce soit par l’autoroute ou par les petites routes de campagnes – si sa « bagnole » ne le lâche pas – comme celà lui arrive de temps en temps ! D’ailleurs comme on l’apprend sur la « continuation » du livre sur Facebook, – « les carnets de Aicha » – sa bagnole, disons l’alternateur a lâché une fois de plus ! Les scènes de vie d’un libraire – très beaux petit morceaux littéraires, – en allemand on dirait « Kabinettstückchen » – d’ailleurs je pense, que certain d’eaux pourraient bien être lu par des classes de français en Allemagne. On pourrait enfin espérer que les professeurs de français en Allemagne découvrent « Aïcha et les 40 lecteurs » et laisse découvrir leurs élevés allemand apprenant le français la vie d’un libraire en Outre-Forêt.

La lecture du chapitre « Aïcha, soi fière de ton père » – m’a rappelé que le rêve de mon grand-père – d’une France meilleure – ou le réussite scolaire, les livres, la lecture et tout ce qui va avec, – aller permettre de construire une France plus juste –  où toutes les filles ou fils de France soit enfants de déporté, de résistant rescapé, de pied-noir, de Harkis, d’ immigrés d’un autre continent, de mineur de fond du Pays-Haut, de viticulture du Midi rouge, de paysan alsacien catholique, de paysan protestant cévenol   – pourrait trouver leur place dans cette nouvelle France  – et même accéder au plus haute fonction d’état par la réussite scolaire[5], [6]!

Pour finir je parle d’un livre, que je n’ai pas acheté chez Willy Hahn. La « Flore d’Alsace d’après Issler, Loyson, Walter » – que j’ai acheté- si je me souviens bien –  chez la librairie Kléber ou la librairie Oberlin durant l’année 1993 à Strasbourg, – c’est avec cette flore dans ma poche (ou dans mon « rucksack de travail [7]») – qui est devenue depuis une rareté bibliophile.  Belle, reliure un cuire, belle cartographie, – avec un index des noms populaire qui inclut les noms alsacien des plantes –que j’ai découvert à la librairie « à livre ouvert » en 2014 à Wissembourg. C’est d’ailleurs avec cette flore, que au début de ma carrière professionnelle, je rêvais de retracer l’histoire du paysage de Waldersbach et du Ban de la Roche – à partir (et depuis)  les écrits du pasteur Jean-Frédéric Oberlin. Ceci est resté un rêve, – mais les empreintes que Oberlin a laissé dans le paysages, sont encore visible de nos jours, comme par exemple l’allée des Tilleuls plantés par ses soins à Waldersbach qui est connue sous le nom d’’allée des fiancés …. Et c’est peut-être pour cela que je regarde toujours attentivement les nouveautés dans le rayon des « alsatiques » dans la librairie « à livre ouvert » ….

Concernent Willy Hahn – Aïcha et les 40 lecteurs j’espère que le livre sortira aussi en version poche, et surtout en format EPUP pour les liseuses !

Le dernier chapitre du livre est un peu triste, – Willy Hahn anticipe son dernier jour de libraire dans sa librairie à Wissembourg, – peut être aura il trouvé un repreneur ou une repreneuse pour sa librairie – peut-être pas – qui sait ? Cela ne doit pas être facile de tenir une librairie indépendante dans une petite ville de province.

J’espère que l’aventure de Willy Hahn pourra se prolonger longtemps, que je pourrais encore trouver de la place pour les livres acheté dans la libraire « à livre ouvert » à Wissembourg chez moi à Grünstadt. Est-ce que la librairie existera encore, – quand j’aurai entamer ma retraite en 2031, – car en Allemagne à partir de la classe d’âge de 1964 nous seront obligés de travailler jusqu’à 67 ans, – et j’appartiens bien à cette classe d’âge – un véritable boomer « dévoreur » de livres – qui devra travailler encore au moins neuf ans !

« Il me faut aussi envisager que À livre ouvert meure de sa belle mort, au terme de notre chemin de vie commune. Ainsi va la vie. La liste est longue de celles qui ont succombé bien avant elle et comprend de véritables institutions y compris dans les grands centres urbains. Je me souviens des librairies que je fréquentais enfant, où ma mère m’achetait des Sylvain et Sylvette, mes premiers Tintin ou Astérix. Souvenirs magnifiés par la distance et le regard de l’enfance.Dans vingt ou trente ans, un de ces enfants qui venaient farfouiller dans mes rayons s’en souviendra peut-être et en parlera avec amour et émotion à ses propres rejetons en passant devant la vitrine de qui fut dans sa jeunesse À livre ouvert. Rien que pour cela, le jeu en valait la chandelle. Hahn, W. (2022, 234) »

Très beau paragraphe à la fin du livre Aicha – cela me rappelle le souvenir de la libraire Klaus Simon à Schramberg-Sulgen[8]. Petit gamin je feuilletais les livres dans cette petite librairie-papeterie de village, – sorte de librairie qui disparait de plus en plus des paysages ruraux allemand et français. La maison de la presse Fetsch, – la libraire Fetsch à Lauterbourg, que je fréquente aussi de temps en temps, est encore une telle librairie d’un autre temps, – ou on trouve des articles de presse, des livres – avec très beau raillons d’alsatique, – mais aussi du tabac et des articles de pêche. La librairie-papetière Simon à Schramberg – Sulgen était une telle librairie comme la librairie Fetsch à Lauterbourg ou la librairie Adamus à Leucate dont je parlais dans mon dernier billet, ou trouvait un peu de tous, – ou j’aimais bien feuilleter les livres, et parfois même mes parents m’offrait un des livres que j’avais découvert dans la « Buchhandlung Klaus Simon » – et dont quelques livres se trouvent encore aujourd’hui dans ma bibliothèque.  

Les BD je les ai découvertes avec mes cousins dans la « grotte » de mon oncle Jean Pierre[9] à Strasbourg. Jean Pierre était évêque de Église vieille-catholique, auteur de poèmes alsatique, traducteur français-allemand, alsacien et anglais, – journaliste, globetrotteur – et assidues de BD. C’est là que je découvri le royaume du journal de Spirou, et de suite Spirou et Fantasio, Yoko Tsuno, Les Belles Histoires de l’Oncle Paul,  Les Schtroumpfs, et naturellement Lucky Luke. Et en plus mes grands-parents français d’abord à Eckbolsheim et puis après leur déménagement dans le Midi – à Aubord dans le Gard, eux aussi nous offriront pleines d’Album des BD, – Tintin, Astérix le Gaulois, mais aussi Blueberry, – Les Aventures de Tanguy et Laverdure – à point que nous la branche « allemande » de la famille, nous avions l’impression que la BD, – c’était quelque choses de très français, car chez Klaus Simon à Schramberg- Sulgen on trouvait que des « Fix und Foxi », parfois la quelques Mickey-Mouse et les traduction allemandes successive d’Astérix. Je n’ai donc presque pas de souvenirs d’enfance de librairie française, à part les « Bahnhofsbuchhandlungen », les libraires de gare de Strasbourg, Nîmes, Perpignan et Narbonne – que je fréquentais avec le dit oncle Jean-Pierre, mes grands-parents et mes parents. Jusque à l’âge des dix ans, – disons jusque à l’entrée au lycée, le « Gymnasium Schramberg »  ma libraire fut ce petite libraire de village à Schramberg – Sulgen dans la Saulgauer Strasse de Klaus Simon, qui depuis  longtemps a disparu comme beaucoup d’autre librairies de villages, de petite et moyennes villes, – que ce soit en Allemagne ou en France. Cette librairie m’avait tellement marqué, que je me souviens encore de l’emplacement des rayons des livres, des jouets, de la papeterie, et le petit rayon de presse. Et je suis sure que dans vingt ou trente ans, une femme ou un homme se souviendront, comment ils découvrirent les livres et le monde de lecture chez Willy Hahn dans la libraire à livre ouvert, 4 rue du Marché aux Poissons à Wissembourg.

Willy Hahn passe à la télé, à la radio, – en français, en alsacien[10] (mais pas encore en Hochdeutsch) – il est devenue au fil des âges un personnage incontournable du monde culturel du Bas Rhin, de l’Alsace du Nord, – et maintenant après avoir écrit Aicha il fait aussi partie du Monde de l’Alsace des écrivains ! On se demandé à quand la Wikipedia.fr. découvre « Willy Hahn » et l’intègre dans son encyclopédie. On ne peut qu’espérer que d’autres texte & livres sortiront de sa plume …. Que « Aïcha et les 40 lecteurs » serait simplement le début d’une carrière d’écrivain – libraire, après avoir déjà passé une vie comme facteur d’orgues !

Et pour finir enfin ce billet de blog, – pendant le premier confinement COVID, – le confinement vraiment dur (Mars 2021) – ou la frontière franco-allemande fut presque fermée, sauf pour les personnelles soignantes travaillant dans les cliniques allemandes et autres transfrontaliers indispensable pour l’économie allemande, -– en m’envoyant un colis avec mes commandes de livres – me permit de continuer à lire mes lectures de livres en français, sans être obligé de passer par amazon ou la Fnac. Willy Hahn qui passa sa petite enfance dans la langue de Goethe, qui est en fait sa langue maternelle, avait ainsi permis à un franco-allemand vivant en Allemagne, de maintenir le cordon ombical avec sa langue maternelle français[11] !

Bibliographie :

Hahn, Willy (2022) : Aïcha et les 40 lecteurs. Scènes d’une vie de libraire / Willy Hahn ; illustrations, Jack Koch ; préface, Frédérique Deghelt ; postface, Dominique Ehrengarth. Barr, le beau Jardin, ISBN 978-2-35970-051-0

Migliori, Jean-Pierre (1971) : Serviteur de la connaissance – Jeshounandadev. Strasbourg.

Mitterand, François (2021) : Le coup d’état permanent. Deuxième tirage. Préface de Jean – Michel Guieu & Georges Saunier. Paris, © les Héritiers de François Mitterand 2010, © 2021, pour la présente édition, Société d’Éditions Les Belles lettres, premier tirage 2010, ISBN 978-2-251-20003-3

Pudlowski, Gilles (2016) : L’Alsace des écrivains. Paris, Éditions Alexandrine, ISBN 978-2-37089-025-2

Schlosser, Charles (2021) : Le charbonnier, une longue histoire. Der Köhler. Bernardswiller, I. D. l’Édition (Images & Découvertes), ISBN 978-2-36701-232-2

Société d’Étude de la Flora d’Alsace, Institut de Botanique – Strasbourg (1982) : Flore d’Alsace. Plaine rhénane, Vosges, Sundgau. D’après Issler, Loyson, Walter (1952), 2eme édition 1982, Actualisée et présente par la Société d’Étude de la Flora d’Alsace. Strasbourg

Sollers, Philippe (2014): Médium, Paris, Gallimard, ISBN 978-2-07-013760-2

Christophe Neff, écrit  fin juin 2022/début juillet 2022, publié le 09.07.2022 à Grünstadt.


[1] Ce n’est pas la premier fois que la librairie « à livre ouvert » est mentionnée dans le blog paysages, je pense avoir écrit sur la libraire la premier fois en 2015, dans le billet « Vue de Grünstadt 02.04.2015: Vue sur le paysage urbain de Grünstadt», et dernièrement dans cette notice « Blognotice 23.04.2022: Demain Dimanche 24.04.2022 deuxième tour de l‘Élection présidentielle »

[2] Voir aussi les billets « Beginn des Hochsommers im Leiniger Land/ Début du plein été dans le Leininger Land » et « Finalement les premières neiges de l’hiver 2019/20 sont arrivées à Grünstadt et la Unterhaardt le Jeudi 27.02.2020 ».

[3] Voir aussi le billet « Blognotice 16.06.2022: Retour à Leucate – des vagues de la méditerranée qui se brisent au Cap Leucate jusques aux neiges du massif du Carlit – récit d’un cours de géobotanique en juin 2022 »

[4] Voir aussi le billet: « Blognotice 23.04.2022: Demain Dimanche 24.04.2022 deuxième tour de l‘Élection présidentielle ».

[5] De cette France je parle aussi dans un des mes premiers billet « Villa Jasmin – quelques pensées personnelles en vagabondant sur le téléfilm de Férid Boughedir » écrit en Juin 2009.

[6] Comme par exemple Élisabeth Borne l’actuelle Première ministre, qui est une des filles de Joseph Borne, né Bornstein, résistant rescapé des camps de concentration nazis d’Auschwitz et de Buchenwald, et naturellement il y d’autre exemples, – Nine Moati dont je parle dans « Les belles de Tunis sont en deuil »,  « Rima Abdul-Malaket » et beaucoup d’autres ….

[7]Rucksack“ ou „Havresac“ était durant les années 1960, 1970 encore utilisée dans le français parle en Alsace-Moselle pour désigner le « Sac à dos ».

[8] De la libraire Klaus Simon j’ai déjà parlé un peu dans les billets « Nachtrag zum Mannemer Dreck – Mannheims Bücherwelten (21.7.2009) » et « Blognotiz 12.01.2014: „Blick auf die alte und die neue St. Laurentiuskirche auf dem Sulgen“ – Zeitreise durch die Bergvorstadt Sulgen – anhand einer Neujahrspostkarte von Uwe Rettkowski“.

[9] Jean – Pierre Migliori, 1943 – 1977 fut entre autre  auteur du recueil de poèmes « Serviteur de la connaissance – Jeshounandadev » édite en 1971. On retrouve les traces du livre dans la BNF.

[10] Par exemple dans « Bas-Rhin : Willy Hahn, libraire à Wissembourg, dévoile des scènes de vie de sa librairie dans son premier ouvrage » sur FR3, présenté & écrit par Edith Jung, à revoir ici !

[11] Voir l’émission „GsunTheim“ du 26.06.2022, présente par Christian Hahn, ou Willy Hahn parle aussi de son enfance alsacienne (à revoir ici https://france3-regions.francetvinfo.fr/grand-est/emissions/gsuntheim?) à Birlenbach.

„Die Liebe höret nimmer auf“ – découvrir les paysages sonores du „ Royaume du Wurtemberg“ avec Katharina Eickhoff

Die Liebe höret nimmer auf[1]“ – « L’amour ne cessera jamais »  ce sont les mots que Guillaume Ier (roi de Wurtemberg) fit gravir sur le portal de la  Grabkapelle auf dem Württemberg pour son épouse Catherine Pavlovna de Russie qui décéda beaucoup trop jeune. Histoire tragique qu’on peut découvrir dans l’émission radiophonique  « Grüss Gott Herr König: Expeditionen ins Königreich Württemberg (Bonjour Monsieur le Roi – Expéditions dans le royaume de Wurtemberg[2])» produite et présentée par Katharina Eickhoff. Et on  y découvre beaucoup plus, que cette histoire de la mort tragique de Catherine Pavlona. Ce sont les paysages sonores du petit royaume de Wurtemberg  qui, a a peine existé plus d’une centaine d’année, s’étalent devant l’oreille attentive de l’auditeur. On y découvre aussi des merveilles oubliés comme par exemple le Concerto pour violoncelle n° 3 en la mineur de Nikolaus  Kraft.

Un petit B – moll peut être – il manque la chanson «Auf de schwäbsche Eisebahne   (sur les chemins de Fer souabes) », chanson populaire souabe qui traduit à quel point le chemin de Fer a transformé  les paysages du royaume du Wurtemberg et bouleversé la vie de la population rurale.  La chanson décrit le voyage tragique d’un paysan avec sa chèvre de Stuttgart à Friedrichshafen en train juste après l’inauguration de la Württembergische Südbahn. La petite chèvre ou le bouc de chèvre acheté aux marché de bétail de Stuttgart par le pauvre paysan souabe n’arriva jamais à sa destination à Friedrichshafen sur le lac de Constance[3].

L’auditeur littéraire pourra approfondir la rencontre avec les paysages du Württemberg, en lisant le livre « Wundersame blaue Mauer – die schwäbische Alb in Geschichten und Gedichten » édité par Wolfgang Alber, Brigitte Bausinger et Hermann Bausinger. Dans le livre on rencontra beaucoup de personnes dont Katharina Eickhoff nous parla pendant son émission « Grüss Gott Herr König: Expeditionen ins Königreich Württemberg ». 

C’est d’ailleurs déjà le deuxième billet dans paysages qui est consacré à une émission présentée par Katharina Eickhoff. En octobre 2021 j’avais écrit « C’est si bon de « redécouvrir » « Yves Montand » avec Katharina Eickhoff ».  Je me demande pourquoi on ne trouve pas d’article Wikipédia consacré à Katharina Eickhoff  – car il faut savoir que la plupart des modérateurs/modératrices de la chaine radio SWR3 ont leur article dans la Wikipédia allemande. Peut-être est-il exacte que la « culture » – est un peu le parent pauvre de la Wikipédia. Par exemple sur Nikolaus Kraft le violoncelliste et compositeur autrichien on retrouve quelques petites lignes dans la wikipedia.en, – mais à part cela le personnage et l’œuvre de Kraft semble être totalement tombé à l’oubli. 

Espérons au-moins, – que les auditeurs de la chaine radio SWR2 – pourront encore longtemps partir en « expédition » a traves les divers paysages sonores avec la fabuleuse Katharina Eickhoff !

Et pour finir, j’ajoute ce petit clin d’œil personnel – mon arrière grand père Wilhelm Schramm, qui fonda la « Expédition ferroviaire » Wilhelm Schramm à Saulgau au début du vingtième siècle, cette compagnie transformé en «compagnie  transport de meubles[4] », et disparu durant les années 2000, – fût nommé Wilhelm, d’après le dernier roi du Wurtemberg, – Wilhelm II. C’est au moins l’histoire que me fût racontée pendant mon enfance durant mes visites chez mes grands-parents à Saulgau dans le « Oberland » profond de l’ancien royaume du Wurtemberg, – l’Oberland ou Oberschwaben qui fût la partie catholique de l’ancien royaume du Wurtemberg. Le Wurtemberg du Roi Wilhelm II de Wurtemberg était la partie la plus libérale du Reich, – l’industrie prospérait, – et les idées socialistes aussi. En 1907 se tenait le Internationaler Sozialistenkongress à Stuttgart dans la Liederhalle, où on pouvait côtoyer Jean Jaures, Clara Zetkin, Rosa Luxembourg, Vladimir Ilitch Lénine et peut être même un certain Léon Bronstein nommé Trotzki[5]. Le Wurtemberg était une Monarchie constitutionnelle, un état libéral ou n’avait même pas peur des idées socialistes & révolutionnaires. Le internationale Sozialistenkongress de 1907 fut d’ailleurs le seul congrès de la Internationale ouvrière sur « terre allemande ».

Les cinq parties de l’émission radiophonique « Grüß Gott, Herr König! – Expeditionen ins Königreich Württemberg (1–5)“ sont a (re) ecouter pendant un an, cela veut dire jusque à la fin janvier 2023. »

Scans :

Scan de la page de l’emission „Grüß Gott, Herr König! – Expeditionen ins Königreich Württemberg (1–5)“ sur SWR2

Scan de la coverture du livre : Wundersame blaue Mauer – Die schwäbische Alb in Geschichten und Gedichten

Bibliographie:

Alber, Wolfgang; Bausinger, Brigitte; Bausinger, Hermann (Eds.)(2017): Wundersame blaue Mauer – Die schwäbische Alb in Geschichten und Gedichten. Tübingen,  Klöpfer & Meyer, ISBN 978-3-86351-460-0

Christophe Neff, écrit le Dimanche 13.02.2022 à Grünstadt, publié le 14.02.2022


[1] 1 Corinthiens 13,1-13,  – die « Liebe höret nimmer auf (l’amour ne cessera jamais)“ est la version originale de la Bibel de Luther  „Hohelied der Liebe (1. Korinther 13)“ .

[2] La traduction littérale de « Grüß Gott » en français est « Dieu te salue/Dieu t’embrasse ou même puisse Dieu te rencontrer avec bienveillance »  – donc en utilisant cette traduction littérale on devrait écrire : Dieu vous salue Monsieur le Roi – Expéditions dans le royaume de Wurtemberg »

[3] L’interpretation « classique » de la « Schwäbische Eisenbahnen » par Willy Reichert, peut etre ecouter ici sur youtube.  

[4] Wilhelm Schramm Möbeltransporte, denommé „ der Schramm“ à Saulgau! Voir aussi „Ein paar Tage im November 1989: Erinnerung zum Mauerfall aus Südwestdeutschland“ et „Blognotiz 16.11.2014: Novembererinnerungen an Saulgau – Gedanken zum Volkstrauertag 2014“

[5] Pour Léon Trotzki je ne suis pas sur si il a vraiment participe aux internationaler Sozialistenkongress de Stuttgart, – on ne le trouve pas sur les listes des orateurs – mais je pense qu’il a au moins contribuer a organiser ce evenement memorable a la Liederhalle de Stuttgart en aout 1907.

Zhang Zhan: Derrière des barreaux, pour quelques mots, qu’elle pensait si fort

Vers la fin décembre 2020 j’avais écrit un petit billet bilingue (français/anglais) « N’oubliez jamais Zhang Zhan, Loujaïne Al-Hathloul , Nasrin Sotoudeh! Never forget Zhang Zhan, Loujaïne Al-Hathloul ,! ». Depuis Loujaïne Al-Hathloul a été libérée de sa prison en février 2021, mais elle vit plus au moins en liberté surveillée, avec interdiction de quitter l’Arabie saoudite pendant plusieurs années. Presque plus d’info sur Nasrin Sotoudeh, qui croupit quelque part dans une prison iranienne. Concernant Zhang Zhan c’est un article de Frédéric Lemaître « Vive inquiétude en Occident sur l’état de santé d’une journaliste chinoise incarcérée », billet publie le 09. Novembre dans le Monde, qui me rappelait le triste sort de Zhang Zhan.

Le triste sort de Zhang Zhan a d’ailleurs mobilisé une très grande partie de journalistes allemands le lundi 27. Novembre qui avaient essayé de mobiliser via Twitter le public allemand sur le triste sort de Zhang Zhan sous le Hashtag #ZhangZhan, #FreeZhangZhan et pour faire pression sur le gouvernement allemand pour qu’il s’engage pour la libération immédiate de la bloggeuse chinoise[1]. Bloggeur du « week-end » franco-allemand je rejoins ce mouvement avec cette adaption des paroles de «Diego libre dans sa tête » de Michel Berger[2], [3],[4]. On pourrait aussi écrire « Zhang Zhan libre dans sa tête, ou Nasrin Sotoudeh libre dans sa tête, ou Loujaïne Al-Hathloul libre dans sa tête, ou ….. »

« Derrière des barreaux,

pour quelques mots,

qu’elle pensait si fort

Dehors il fait chaud

Des milliers d’oiseaux

S’envolent sans effort

Quel est ce pays

Où frappe la nuit

La loi du plus fort ? »

Towards the end of December 2020 I had written a small bilingual (French/English) post “N’oubliez jamais Zhang Zhan, Loujaïne Al-Hathloul , Nasrin Sotoudeh! Never forget Zhang Zhan, Loujaïne Al-Hathloul ,! “ Since Loujaïne Al-Hathloul was released from prison in February 2021, but she lives more or less under probation, banned from leaving Saudi Arabia for several years. Almost no more info on Nasrin Sotoudeh, who is languishing somewhere in an Iranian prison. Concerning Zhang Zhan, it is an article by Frédéric Lemaître „Vive inquiétude en Occident sur l’état de santé d’une journaliste chinoise incarcérée“, published on November 09. November in Le Monde, which reminded me the sad fate of Zhang Zhan.

The sad fate of Zhang Zhan has also mobilized a large part of German journalists on Monday 27. November which had tried to mobilize via Twitter the German public on the sad fate of Zhang Zhan under the Hashtag #ZhangZhan, #FreeZhangZhan and to make pressure on the German government so that it engages for the immediate release of the Chinese blogger[5]. Franco-German „weekend blogger“ I join this movement with the adaptation of the lyrics of „Diego libre dans sa tête“ (see above in italics the french lyrics were not translated) by Michel Berger[6],[7],[8]. We could also write „Zhang Zhan free in her head, or Nasrin Sotoudeh free in her head, or Loujaïne Al-Hathloul free in her head, or ….. „

Christophe Neff, le 04.12.2021


[1] Voir „Journalisten fordern Freilassung von chinesischer Bloggerin“ et „Menschenrechte in China Twitter-Aktion unterstützt inhaftierte Bloggerin Zhang Zhan“.

[2] L’article „Diego libre dans sa tête » de la wikipedia.fr reproduit que très brièvement l’histoire de cette chanson écrite au début des années 1980 par Michel Berger pour France Gall. Pour trouver une version un peu détaillée on lira avec intérêt l’article de blog de Frédéric Grolleau « „Diego libre dans sa tête“ (M. Berger) : Peut-on ôter à l’homme sa liberté ? (exposé) ». Durant mes années étudiantes (mes années chantantes (1, 2) j’avais aussi interprété cette chanson de Michel Berger, mais durant les années 1980, 1900 en chantant « Diego » on pensait surtout aux dictatures sud-américaines.

[3] France Gall interpretant „Diego“ sur youtube (Audio officiel)

[4] Johnny Hallyday interpretant „Diego“ sur youtube.

[5] See „Journalisten fordern Freilassung von chinesischer Bloggerin“ et „Menschenrechte in China Twitter-Aktion unterstützt inhaftierte Bloggerin Zhang Zhan

[6] The article „Diego libre dans sa tête“ of the wikipedia.fr reproduces only very briefly the story of this song written in the early 1980s by Michel Berger for France Gall. To find a more detailed version, it is interesting to read the blog article by Frédéric Grolleau ““Diego libre dans sa tête“ (M. Berger) : Peut-on ôterer à l’homme sa liberté ? (presentation)„. During my student years (my singing years (1, 2) I had also interpreted this song of Michel Berger, but during the years 1980, 1900 while singing „Diego“ one thought especially of the South American dictatorships.

[7] France Gall interpreting „Diego“ on youtube (Audio officiel)

[8] Johnny Hallyday interpreting „Diego“ on youtube.

C’est si bon de « redécouvrir » « Yves Montand » avec Katharina Eickhoff

Katharina Eickhoff est certainement un des bijoux de la radio culturelle allemande, – j’ai l’ai découverte il y déjà fort longtemps en écoutant en 2008 l’émission «  „La Ville Lumière“ vor und nach der Okkupation (La ville lumière pendant et après l’occupation)[1] » ou elle présentait au publique de la chaine culturelle allemande SWR2 l’histoire « du chant de partisan » ou « l’affiche rouge ». Je me souviens encore très bien comme elle expliquait l’histoire du groupe Manouchian, la genèse du poème « Strophes pour se souvenir » et puis la voix de Léo Ferré qui résonnait par les hauts parleurs de l’autoradio pendant qui je traversais le vignoble du palatinat[2].

Pendant la semaine du 18 au 22 octobre 2021 la radio culturelle SWR 2 , chaque matin entre 9 :05 et 10:00, émettait l’émission « Yves Montand zum 100. Geburtstag (1–5)  (pour le 100 ieme anniversaire d’Yves Montand )» produite et présente par avec Katharina Eickhoff. 275 minutes de chanson d’Yves Montand commente par Katharina Eickhoff. On y rencontre pas seulement Yves Montand,  – mais c’est aussi une émission qui nous rappelle tous et toutes qui ont croisé, accompagné le chemin de Yves Montand, – Edith Piaf, Simone Signoret, Norbert Glanzberg, Jacques Prévert, Joseph Kosma, Jorge Semprun pour citer seulement quelques noms. L’émission débuta (1/5) et finit (5/5) avec les feuilles mortes chanté par Yves Montand[3].

L’émission complète est encore audible sur le site du SWR 2 pendant un an, – c’est à dire jusqu’en octobre 2022. En plus on y trouve une transcription de l’émission (Alle Folgen der Reihe zum Nachlesen). L’émission, – où les cinq parties de l’émission radio  consacrées au 100ieme anniversaire de Yves Montand est certainement un des chefs d’œuvre de la radio culturelle allemande. C’est pour des émissions de ce type, que je paie volontiers ma redevance radiotélévision, – qui en Allemagne est un peu plus de 200 euro par an, – car je ne regarde presque plus de télévision, – en ce moment nous n’avons même pas un poste de télévision qui fonctionne. Sauf peut-être quelques émissions sur Arte la télévision me manque guerre.  Par contre je suis un grand « aficionado » de la radio, surtout de chaines culturelles comme SWR2 ou Deutschlandfunk.

Pour finir encore quelques « souvenirs et impressions personnelles ». Des feuilles mortes interprétés par Yves Montand j’en ai déjà parlé dans un de mes premiers post de blog de paysages, – tout au début de cette aventure, ou paysages était encore un blog le Monde.fr  dans la contribution « Mannemer Dreck- traumhafte Zeiten – eine autobiographische Zeitreise mit Musikbegleitung nach Mannheim ». Les feuilles mortes c’était aussi la fin de l’émission  de Katharina Eickhoff dont j’ai consacré ce billet. J’ai écouté cette fin de l’émission en traversant la belle forêt de chêne parsemé de Pins sylvestre entre Böhl-Ingelheim et Spire. Une très belle forêt, presque méditerranéene qui pousse sur les sables des dunes intérieures –il suffit d’y fermer les yeux – et de remplacer les chênes sessiles  et rouvre par de chênes pubescents et de chênes lièges et les pins sylvestres par des pins parasol et on s’y croirait dans une forêt méditerranne. Je traversais cette très belle forêt, des feuilles de chênes reflétaient les lumières automnales tombant sur la chaussée goudronnée …..

« Les feuilles mortes se ramassent à la pelle

Tu vois, je n’ai pas oublié

Les feuilles mortes se ramassent à la pelle

Les souvenirs et les regrets aussi

Et le vent du Nord les emporte

Dans la nuit froide de l’oubli

Tu vois, je n’ai pas oublié 

La chanson que tu me chantais »

Plus que trente ans en arrière, –  à Mannheim-Neckarau – « Joe » fêtait son anniversaire dans son appartement à Neckarau. J’arrivai avec un de mes amis dans une vielle golf verte, – un cheval galopait devant les cheminées du « Grosskraftwerk Mannheim ». Le printemps arrivait. Joe avait un piano dans son appartement et après avoir gouté un petit apéro ensemble, –   Joe se mettait au piano – jouant les premiers notes de « Autumn Leaves » et je suivais en chantant[4].

The falling leaves drift by the window

The autumn leaves of red and gold

I see your lips, the summer kisses

The sun-burned hands I used to hold[5]

Christophe Neff, écrit pendant la dernière semaine d’Octobre 2021, publié le 29.10.2021 à Grünstadt

P.S. : On trouvera à partir du 29 octobre un coffret cd « Yves Montand 100 ieme anniversaire » avec 12 cd réunissant 298 titres édité par Mercury.


[1] Malheuresement ont ne trouve que des vestiges de cette emission, – comme par example la  premiere emission de la serie « Schatten über Paris (1) ».

[2] Ce fut dans la partie „Schatten über Paris – „Schatten über Paris – „La Ville Lumière“ vor und nach der Okkupation (4) » – une transcription de l’emission se retrouve ici !

[3] On trouve aussi une tres belle compilation des chanson de Montand sur franceinfo culture « Centenaire d’Yves Montand : du „Far West“ à „La bicyclette“, retour sur ses dix chansons cultes »

[4] Plus de détails sur mes années étudiantes à Mannheim, voir  « Mannemer Dreck- traumhafte Zeiten – eine autobiographische Zeitreise mit Musikbegleitung nach Mannheim (en allemand)»

[5] « Automn leaves » est l’adaptation anglaise des «  le feuilles mortes » écrit par  Johnny Mercer en 1949.

Souvenirs d’Aline – souvenirs personnels d’une chanson

Anmerkung 2020-04-17 095723 Aline
Capture d’écran de mon post Facebook « Souvenirs d’Aline » du 17.4.2020

J’avais appris la disparition de Christophe en lisant la nécrologie « « Christophe est parti, ses forces l’ont abandonné » : le mythique chanteur d’« Aline » et des « Mots bleus » meurt à 74 ans » écrit par Bruno Lesprit dans le Monde. En lisant cet « Adieu » à Christophe les souvenirs d’une rencontre que j’avais faite à Praia sur l’ile de Santiago sur  l’archipel du Cap Vert me ressurgissaient. C’était en Novembre 2017, – je participais à un congrès sur la phytosociologie et la biographie des régions atlantiques où j’avais aussi tenu une conférence sur la dynamique végétale du Capelinhos, ce volcan qui avait surgi des flots de l’Atlantique en 1957 [1], [2], [3] . C’était une collègue qui avait tenu une conférence dans la même session que moi-même et elle s’appelait « Aline »[4].  Apres la clôture de la session on discutait un peu ensemble, et je lui racontait que durant mes années étudiantes parfois je me faisais un peu d’argent de poche en chantant dans les bars à Mannheim, et que la chanson « Aline » de Christophe était dans mon répertoire d’antan –   « Aline c’était un peu le succès de mes années chantantes durant mes études ». En souriant elle me dit dans un français impeccable «  vous savez  Christophe – je connais très bien la chanson. Mon père est musicien et il ma nommé « Aline » en souvenir de la chanson de Christophe ». Je ne sais si l’histoire est vraie, – mais c’est une très belle histoire, qui nous montre que les paroles  d’Aline ont même fait le voyage jusqu’aux iles lointaines du Cap Vert au milieu de l’Atlantique.  Le chanteur Christophe  a disparu de notre monde, –  mais les paroles et la mélodie  d’Aline resteront toujours inoubliables. Des souvenirs inoubliables qui ont réussi à traverser l’Atlantique jusqu’aux îles du Cap Vert. Des souvenirs de jeunesse étudiante quand je chantais Aline, que ce soit dans les bars & tavernes de Mannheim et ses environs[5], ou au « alte Socken[6] » à Schramberg en Forêt-Noire.

Et voici pour se souvenir, le début des paroles d’Aline, –

« J’avais dessiné

Sur le sable

Son doux visage

Qui me souriait

Puis il a plu

Sur cette plage

Dans cet orage

Elle a disparu

Et j’ai crié, crié

Aline

Pour qu’elle revienne

Et j’ai pleuré, pleuré

Oh! J’avais trop de peine »

(paroles Daniel Bevilacqua (dit Christophe) ; arrangements Jacques Denjean)

Pour finir ce petit récit très personnel sur une chanson qui m’a accompagné pendant une bonne partie de ma vie, je renvoi aux archives de la RTS  présent sur Youtube avec l’enregistrement de l’interprétation d’Aline par Christophe de l’émission Tiercé Mélodies en 1979[7]. C’est en 1979 que la chanson est ressortie une deuxième fois par le label Motors, – et devient encore une fois un succès sur la hitparade français quatorze ans après sa sortie en juillet 1965. Je pense que j’ai découvert « Aline » durant l’été 1979, – peut être même écoutant ma radio préfèrée le SWF3, car  durant ces années-là, on donnait assez de titres français dans les radios allemandes !

Image: Capture d’écran de mon post Facebook « Souvenirs d’Aline » du 17.4.2020

Christophe Neff, écrit le 03.05.2020, publié le  04.05.2020

[1] C’était le congres  “European Meeting of Phytosociology Biogeography and Syntaxonomy of the Atlantic Regions November 5 – 7, University of Cape Verde”, voir aussi le billet “« Lua Nha Testemunha »– souvenir d’un voyage « phytogéographique » aux iles du Cap Vert (Santiago/Fogo) en Novembre 2017 » dédie a cette conférence & l’excursion post conférence sur l’île de Fogo et l’ascension du Pico do Fogo.

[2] Concernant mes recherches & voyages aux  Açores voir aussi le billet « Souvenirs de vingt ans de voyages de recherche à Capelo (Île le de Faial/Açores) ».

[3] On trouve le programme du congrès  “European Meeting of Phytosociology Biogeography and Syntaxonomy of the Atlantic Regions November 5 – 7, University of Cape Verde” ici.

[4] Aline Rendall Monteiro, enseignante-chercheuse  à l’Université du Cap Vert.

[5] Voir aussi « Mannemer Dreck- traumhafte Zeiten – eine autobiographische Zeitreise mit Musikbegleitung nach Mannheim ».

[6] Le « alte Socken (vielle chaussette) » fut un « jazz-club » a Schramberg dans les années 1980. Véritable institution du Jazz en Forêt- Noire durant les années 1980 ce club de jazz est tombé totalement à l’oubli. On trouve quelques mots sur ce club dans l’article « Schramberg :  Schon die Nazis wittern Verrat » de Christoph Ziechhaus publié dans le Schwarzwälder Bote , qui résume l’histoire du Jazz dans la Raumschaft Schramberg.

[7] On retrouve sur les archives de l’INA une interpretation d’Aline de Christophe du 14 octobre 1965.

Blognotice 07.12.2014: Dagmar Gilcher – à nouveau sur les traces de Johnny/ Dagmar Gilcher – wieder auf den Spuren von Johnny

Scan rester vivant IMG-b-3 (2)Le matin du mercredi 3. Décembre 2014, jour où Grünstadt se réveillait couvert par un  léger manteau de neige, je découvris dans la Rheinpfalz, – un petit article de Dagmar Gilcher « 50 Zeilen Chanson – die Legende(n) quicklebendig ( 50 lignes de chanson – la légende et les légendes – en très bonne santé (trad. C. Neff)).  Eh bien, oui dans ce petit article, Dagmar Gilcher, une fois de plus se balade sur les traces de Johnny Hallyday[1], – elle nous parle de son nouvel album « rester vivant » – elle nous raconte le succès du show commun avec Eddy Mittchell et Jacques Dutronc « vieilles canailles ». Concernant le nouvel album « rester vivant » –  Dagmar Gilcher écrit « Auf dem neuen Album rockt er fast besser als jemals zuvor, mit der altbekannten Mischung aus Blues und Country …. (Sur le nouvel album il rocke  presque mieux que jamais avant, avec le mix bien connu de Blues et Country (trad. C. Neff). Dagmar Gilcher  semble manifestement bien aimer la musique de Johnny, et ainsi tient les fans  de Johnny qui se trouvent dans la zone de diffusion de la Rheinpfalz au courant des exploits artistiques de Johnny. Mais dans son joli petit article sur Johnny elle a quand même oublié une information essentielle – dans le cadre de la tournée « rester vivant » – Johnny donne un concert à Strasbourg, –  le vendredi 3. Novembre 2015 au Zénith Europe de Strasbourg. Cette information pourrait certainement intéresser les lecteurs (fans de Johnny) de la Rheinpfalz car Strasbourg ne se situe pas trop loin de l’aire de couverture de la Rheinpfalz. C’est pour cette raison, – que j’écris cet article dans une version bilingue  (française-allemande).

Et l’auteur de ces  lignes trouve que « rester vivant [2]» c’est un bel album, – très belles paroles, bon rythme. Peut-être que j’essaierai d’assister à un des concerts de la tournée, – peut être Strasbourg – mais disons que pour des raisons « biographiques » – j’aimerais voir Monsieur Smet aux arènes de Nîmes le jeudi 02.2015. Mais je sais bien, que pour de raisons professionnelles, ce sera quasiment impossible de partir à Nîmes, en pleine semaine. Mais il reste le concert de Strasbourg en Novembre,- cela me semble plutôt être réalisable.

Scan rester vivant IMG-b-3 (3)Am Morgen des Mittwoch 3. Dezembers 2014, als Grünstadt vom ersten Schnee bedeckt erwachte, entdeckte ich in der Rheinpfalz, einen kleinen Artikel von Dagmar Gilcher mit dem Titel „« 50 Zeilen Chanson – die Legende(n) quicklebendig“. Hier spaziert also Dagmar Gilcher wieder auf den Spuren von Johnny Hallyday[3]. Sie erzählt uns von seinem neuem Album „rester vivant“, vom Erfolg der gemeinsam mit Eddy Mitchell und Jacques Dutronc gestalteten show „vieilles canailles (dt. = alte Knacker)“. Über das neue Album von Johnny schreibt sie u.a. folgendes „Auf dem neuen Album rockt er fast besser als jemals zuvor, mit der altbekannten Mischung aus Blues und Country (Gilcher 2014)“. Offensichtlich scheint Dagmar Gilcher die Musik von Johnny zu mögen, -und so hält sie die Leser (und Fans) von Johnny die sich im Verbreitungsgebiet der Rheinpfalz befinden über die künstlerische Entwicklung Johnny Hallydays auf dem Laufenden.  Doch in ihrem netten kleinen Artikel über Johnny Hallyday hat Frau Gilcher eine wesentliche Information vergessen, nämlich, dass Johnny im Rahmen seiner Tournee „rester vivant“ auch ein Konzert in Strasbourg veranstaltet, – und zwar am Freitag den 3. November im Zénith  Europe. Diese Information könnte Rheinpfalzleser durchaus interessieren, da sich ja Strasbourg nicht allzu weit vom Verbreitungsgebiet der Rheinpfalz befindet. Das ist auch der Grund weshalb ich diesen Artikel in einer bilingualen Version (französisch-deutsch)verfasst habe.

Und der Verfasser  dieser Zeilen, – ja der Verfasser dieser Zeilen findet, dass das Album „rester vivant (dt. = am Leben bleiben bzw. weiterleben)[4] ein durchaus gelungenes Album ist, schöne Texte und Worte, guter Rhythmus. Vielleicht werde ich versuchen ich eines der Konzerte der Tourne zu besuchen, vielleicht in Strasbourg. Aber soweit möglich, sozusagen aus biographischen Gründen, würde ich gern Monsieur Smet in der Arena von Nîmes am Donnerstag den 2 Juli 2015 sehen. Aber das wird sich u.a. auch aus beruflichen Gründen kaum realisieren lassen, –  bleibt also noch der Novemberauftritt in Strasbourg.

Sources/Quellen:

Gilcher, Dagmar (2014): 50 Zeilen Chanson – die Legende(n) quicklebendig. In: Die Rheinpfalz, Nr. 280 Mittwoch, 3. Dezember 2014 (Kultur)

Scans de la couverture de l‘ album rester vivant.

Christophe Neff, le 07.12.2014

 


[1] Voir le billet  «Johnny vu par Dagmar Gilcher»

[2] Une tres belle critique de l’album se trouve dans le monde.fr « Johnny Hallyday, pris en flagrante envie » malheuresement ce texte est reserve aux abonnées du Monde.fr.

[3] Siehe u.a.  den Post «Johnny vu par Dagmar Gilcher (in frz.)», oder auch Gilcher, Dagmar (2013): Immer noch da – Frankreichs Rock Idol Johnny Hallyday wird 70 – ein (fast) unerklärbares Phänomen. In: Die Rheinpfalz, Nr. 136, – Ihr Wochenende – Balkon: Über Grenzen. Samstag 15. Juni 2013

[4]   Eine sehr schöne Kritik des Albums befindet sich auf lemonde.fr  unter dem Titel« Johnny Hallyday, pris en flagrante envie ». Leider ist der gesamte Text nur den Abonnenten von le  Monde.fr. vorbehalten.

Blognotice 23.06.2013: «Johnny vu par Dagmar Gilcher»

Samedi le 15. Juin 2013 en feuilletant le journal « die Rheinpfalz » durant le petit déjeuner, je découvre sur le supplément Week-End de la Rheinpfalz l’article de Dagmar Gilcher « Immer noch da – Frankreichs Rock Idol Johnny Hallyday wird 70 – ein (fast) unerklärbares Phänomen (Toujours là – Johnny Hallyday le Rock’n Roller français atteint ses 70ans – un phénomène (presque) inexplicable. »  Même, si l’évènement date de déjà plus d’une semaine – cela mérite qu’on s’y arrête un peu.  Johnny , on en parle même en Allemagne. Cette France, qui semble pour beaucoup d’Allemands devenir de plus en plus une sorte de terrain extraterrestre lointain et incompris – de ces terres françaises est malgré tout  sorti le seule Rock‘ n Roller non anglophone qui a même réussi à  se faire connaitre en dehors  de l’espaces francophone. Dagmar Gilcher fonce à toute allure – et nous apprenons (écrit en gras & italique) que « Johnny » est devenu un vrai symbole français – « Johnny Hallyday verkörpert mittlerweile sein Land wie Rotwein, Baguette oder Musette Walzer … (Johnny Hallyday entretemps incarne son pays (la France) comme la bouteille de vin rouge, la baguette, la valse musette …).  Décidément Dagmar Gilcher semble aimer les chansons de Johnny, car son article qui couvre presque un tiers  de la page … finit par les mots « Monsieur Smet hat s’tatsächlich noch drauf  (Monsieur Smet, ca marche …  c’est encore un véritable Rock’n Roller) ».

Johnny on aime ou n’aime pas. Mais même si on n’aime pas il faut reconnaitre  qu’à sa manière il contribue aussi à une certaine image de la France, en dehors des frontières françaises. Dans l’article de Dagmar Gilcher c’est sûrement une image positive de la France, de Johnny, qui en  ressort.  Ce  n’est sûrement pas l’image de la France que les professeurs de français en Allemagne aiment transmettre dans leurs cours de Français ; de mon temps – au Gymnasium Schramberg – dans les cours de français, c’était Barbara, Brassens, Moustaki …. Mais surtout pas « Johnny ».  Mais qui en Allemagne se souvient se souvient encore de ces Dames & Messieurs, quelques vieux amoureux éternels  de la chanson française, – dont l’un ou l’autre lira peut être la biographie « Barbara » de Marie Chaix – biographie qui fut à l’honneur de la RDL dernièrement (« Barbara au coeur de sa nuit »).  Mais hors des inconditionnels amoureux de la chanson française …

Johnny par contre est encore bien présent en Allemagne,  entre autre grâce à sa musique et aussi grâce a des articles tels  que l’article de Dagmar Gilcher sur Johnny.

Johnny on aime ou  on n’aime pas, – personnellement cela rappelle ma jeunesse étudiante, quand je chantais « Johnny »,  accompagné par mon ami Thomas a la guitare, -quand dans les hauteurs du Fohrenbühl  résonnait « que je t’aime » ,quand les cimes des Sapinières de la Raumschaft Schramberg furent remuées  par les paroles de Diego, de Marie …. Ce ne fut pas seulement Johnny, (voir aussi Mannemer Dreck- traumhafte Zeiten), mais il  y avait beaucoup de Johnny….

Et pour finir, naturellement j’ai vu  la transmission télévisée de son concert de Bercy du 15.6.2013, – de ce concert – dont l’article de Dagmar Gilcher nous parlait le matin du 15 juin 2013. C’est peut être grâce à cet article de Dagmar Gilcher que je me suis mis devant le poste de télé ce samedi soir. Le jeudi 27, Johnny se produit aux arènes de Nîmes  malheureusement je n’ai pas encore droit à des vacances, les cours au KIT ne finissent que le 20 juillet, – car autrement qui sait, peut-être j’aurais pris le chemin vers les arènes de Nîmes pour voir Johnny  …

Johnny on aime ou n’aime pas  ….

 

Sources :

Chaix, Marie (2013) : Barbara-biographie. Paris, (libretto), ISBN 978-2-7529-0888-9

Gilcher, Dagmar (2013): Immer noch da – Frankreichs Rock Idol Johnny Hallyday wird 70 – ein (fast) unerklärbares Phänomen. In: Die Rheinpfalz, Nr. 136, – Ihr Wochenende – Balkon: Über Grenzen. Samstag 15. Juni 2013

Christophe Neff, le 23.06.2013

Grünstadt Martinskirche 12 Uhr 17 und der Zeiger der Kirchturmuhr rückt nicht mehr von Strich zu Strich

morgentlicher Blick auf St. Martin Grünstadt (ev.) - es ist 6.17 aber die Kirchturmuhr zeigt seit dem 6.6.2010 immer12 Uhr 17 an ! Im Hintergrund sieht man St. Peter (kath) mit der richtigen Uhrzeit, © C.Neff  4.8.2010
morgentlicher Blick auf St. Martin Grünstadt (ev.) – es ist 6.17 aber die Kirchturmuhr zeigt seit dem 6.6.2010 immer12 Uhr 17 an ! Im Hintergrund sieht man St. Peter (kath) mit der richtigen Uhrzeit, © C.Neff  4.8.2010

Ich steh‘ im Regen und warte auf Dich, auf Dich

Auf allen Wegen erwart‘ ich nur Dich, immer nur Dich

Der Zeiger der Kirchturmuhr rückt von Strich zu

Strich, ach, wo bleibst Du denn nur? 

Denkst Du nicht mehr an mich?“ so lautet die erste  Textstrophe  des alten Filmschlagers „ich steh im Regen“  von Ralph Benatzky  aus dem Film „Zu neuen Ufern“ , Filmschlager der Zarah Leander  weltberühmt machte, aber heutzutage in unseren Landen so  vergessen ist, dass man selbst auf youtube nur noch die französische Fassung des Liedes „il pleut sans trêve“  findet (hier findet man ein alte Gramophonaufnahme des deutschen Originals) .  Der Zeiger der Martinskirche in Grünstadt , rückt schon seit geraumer Zeit nicht mehr von Strich zu Strich. Um genau zu sein, seit dem 6. Juni 2010 steht der Zeiger der Kirchturmuhr von St. Martin auf 12 Uhr 17. Auch das für die Pfalz so einzigartige Turmglockenspiel ist seitdem verstummt. Am 6.6 schlug der Blitz in die Martinskirche, danach in der Nacht vom 10 auf 11 Juni fegte ein verheerender Gewittersturm  über Grünstadt und die Unterhaardt, – wobei  die Kirche wie man aus der Unterhaardter Rundschau vom Dienstag  3. August 2010 erfahren konnte (Xynthias Schäden werden behoben) schon vom Sturm Xynthia angeschlagen wurden – und soweit es die Reparatur des Glockenspieles betrifft man sich noch wohl etwas gedulden muss.

Als ich Anfang der Woche von einer zweieinhalb wöchigen Urlaubsreise aus Südfrankreich zurück kehrte, hatte ich ja irgendwie geglaubt man hätte  zwischenzeitlich Kirchturmuhr und Glockenspiel repariert, aber erstaunlicherweise ist das bis dato nicht geschehen. Schade eigentlich – das Glockenspiel von St. Martin gibt Grünstadt und der Unterhaardt ein gewisses Etwas – ich würde es in Anlehnung „les lycées francais du soleil“ als la petite musique de Grünstadt bezeichnen.  Ich habe das Glockenspiel zum ersten Mal zu Beginn der 1990 Jahre gehört – und für mich ist es so etwas wie ein unverwechselbares Landschaftselement – sozusagen ein „musikalisches Landschaftselement“  von Grünstadt und der Unterhaardt geworden. Schade, dass  man das Grünstadter Carrillon zur Zeit nicht mehr hören kann.

Abschließend möchte ich noch darauf verweisen, – dass es in Port Leucate  – eine neue Kirche gibt –  die Eglise St. Jacques – die auch ein hervorragendes Glockenspiel besitzt -und damit einer der wenigen südfranzösischen Kirchen ist, die über ein großes Turmglockenspiel  (17 Glocken)  ein Carrillon verfügen (Im Artikel St. Jacques de Port de Leucate – au clair de la lune de mai 2010 befindet sich ein Bild des Carrillon von St. Jacques de Port Leucate).

Zitierte Literatur :

Die Rheinpfalz-Unterhaardter Rundschau (3.8.2010) : Xynthias Schäden werden behoben. Grünstadt: Glockenspiel noch nicht repariert. Unterhaardter Rundschau, Dienstag 3. August 2010.

Tselikas, Effy; Hayoun, Lina (2004): Les Lycees francais du soleil. Creusets cosmopolites du Maroc, de l‘ Algerie et de la Tunisie, Paris (les édtions autrement) ISBN  2-7467-0435-8

Photo : © C.Neff morgentlicher Blick auf St. Martin Grünstadt am 4.8.2010 um 6 Uhr 17.

Christophe Neff, Grünstadt le 5.8.2010

Vu d‘ Allemagne: incroyable mais vrai, Johnny partout en Allemagne, dans la Rheinpfalz même dans le SPON (16.12.2009 & 17.12.2009)

Incroyable mais vrai, – les problèmes de santé de Johnny Hallyday sont arrivés en Allemagne, la Rheinpfalz lui consacre presqu‘ une demi-page « Franzosen bangen um Johnny Hallyday ». Et même le Spiegelonline – le SPON comme on dit ici – lui consacre un petit article – Freiheitsgefühle – Rockstar Hallyday aus Koma erwacht. Rachida Dati par contre avec « „Il va y avoir un drame avant la fin de mon mandat“ a droit à quelques petites  lignes dans la Rheinpfalz (Fühlt sich im EU Parlament überfordert)  – et rien dans le SPON.  Le Verlan de Nadine Morano, pas un mot nulle part, – au moins dans les journaux que je lis. Par contre une page entière dans la Rheinpfalz sur le Deutsch-Französischer Schüler Reportagewettbewerb  (concours de reportage franco-allemand pour écoliers) organisépar la Rheinpfalz  et les DNA sur les forêts (Auf in die Wälder).  Une hiérarchie de la perception de la France, étonnante mais pas sans charme : le concours franco-allemand ,très important car c’est ici que les bases des relations franco-allemandes sont réellement construites, Johnny en deuxième position (why not)  avant les quelques lignes sur Dati, et rien sur l’affaire Morano. J‘ aurais sûrement préféré   lire aussi quelques lignes sur la requête malheureusement  infructueuse de Françoise Hostalier , mais en Allemagne on est tellement occupé par l‘ affaire de Kunduz (voir les dix questions de Florian Gathmann) qu‘ un charter vers l‘ Afghanistan apparaît plutôt comme une broutille, du moins vu d’Allemagne.  A part cela, cette hiérarchie a un certain charme.

Comment expliquer le phénomène Johnny en Allemagne ? Comme je l’ai déjà décrit dans Mannemer Dreck – Johnny Hallyday est considéré en Allemagne comme le seul et véritable Rock‘ n Roller  français. Et en plus, -il n’y a pas d’équivalent allemand au phénomène « Johnny » :dans ce contexte l’analyse de Dietmar Hüser « Rock around the clock  » nous donne des précieuses indications.

Personnellement comme je l‘ ai aussi décrit dans Mannemer Dreck , j‘ ai aussi chanté du Johnny pendant mes années étudiantes, pas seulement à Mannheim, – mais aussi assez souvent à Schramberg – au « alte Socken » (vielle Chaussette – Musikbar des années 1980 à Schramberg , où la scène locale et régionale de Jazz, Chansons et Rock’n Roll se produisait pendant les week- ends)  – mais le « alte Socken » n‘ existe plus depuis bien des années, – je suis même sur que beaucoup de « Schramberg eois» ne se souviennent plus du « alte Socken ».  Le  « alte Socken » a disparu depuis longtemps, mais Johnny reste un phénomène inexplicable, une légende, une vraie légende même en Allemagne. C’est vraiment incroyable.

Sources :

Veiel, A. (2009) : Franzosen bangen um Johnny Hallyday. Rockstar liegt auf der Intensivstation -Pariser Arzt des Sängers ins Zweilicht geraten.  Die Rheinpfalz, Nr. 292, Zeitgeschehen, Mittwoch 16. Dezember 2009

Die Rheinpfalz (2009): Rachida Dati – fühlt sich im Eu Parlament überfordert. Die Rheinpfalz, Nr. 292, Zeitgeschehen, Mittwoch 16. Dezember 2009

Gilcher, Dagmer (2009): Blickpunkt: Deutsch-Französischer Schüler-Reportagewettbewerb. Auf in die Wälder. Nachwuchs-Reporter zu Themen rund um den Wald gesucht – Pfälzische und elsässische Schüler können sich bewerben. Die Rheinpfalz, Nr. 292, Kultuer, Mittwoch 16. Dezember 2009

Hüser, Dietmar: „Rock around the clock“. Überlegungen zu amerikanischer Populärkultur in der französischen und westdeutschen Gesellschaft der 1950er und 1960er Jahre. In: Metzger, Ch., Kaelble, H. (Eds.): Deutschland – Frankreich – Nordamerika: Transfers, Imaginationen, Beziehung