Enfin, quel soulagement ! Boualem Sansal libre !

Capture d’ecran du Poste Mastodon du 12.11.2025, 6:24 „liberéz #Boualem Sansal !

C’est par l’article du Monde « L’écrivain Boualem Sansal, incarcéré en Algérie depuis novembre 2024, a été gracié » que j’avais appris la bonne nouvelle durant l’après-midi du mercredi 12 novembre 2025. Le matin même, j’avais encore posté sur Mastodon un petit appel à ne pas oublier Boualem Sansal et à demander sa libération[1]. En fait, j’avais posté ce petit rappel assez régulièrement depuis l’incarcération de Sansal par les autorités algériennes, le 16 novembre 2024[2]. La première fois que je parlais de cette incarcération, c’était dans l’article « Blognotiz 24.11.2024 : Worms im Nebelmeer » – et depuis, ici et là dans paysages, un petit rappel ici et là, dernièrement dans « Die „Vazvrachentsy“ im Roman Kolkhoze d’Emmanuel Carrère »[3]. Parler d’un prisonnier politique, c’est aussi un peu le sauver de l’oubli !

Dans ce contexte, je pense à Christophe Gleizes, toujours incarcéré en Algérie, à Zhang Zhan[4] en Chine, à Maria Kolesnikova[5], disparue dans un goulag en Biélorussie, et à tant d’autres écrivains, journalistes, activistes pour la liberté et les droits de l’homme, emprisonnés pour un délit d’opinion, oubliés dans des lieux de détention lointains !

Je me réjouis donc de la libération de Boualem Sansal. Sans les efforts du président allemand, Frank-Walter Steinmeier, cette libération n’aurait certainement pas eu lieu[6]. Peut-être même que Boualem Sansal aurait succombé à la maladie de Mitterrand dans sa cellule. J’ai beaucoup pensé aux souffrances de Boualem Sansal dans sa cellule de prison, car moi-même je suis atteint de la maladie de Mitterrand. C’est donc avec un énorme soulagement que j’ai appris la libération de Boualem Sansal. Enfin en liberté ! Enfin, il pourra être soigné correctement !

Christophe Neff, 13.11.2025


[1] Libérez #BoualemSansal ! Poste restante : #Alger   – pour ne pas oublier Boualem Sansal ! Mastodon, 12.11.2025, 6 ;21

[2] On retrouve ici en partie une chronologie de ces « posts » dans le Internetarchive.

[3] Les articles de paysages parlant de Boualem Sansal durant sont incarcération sont « Blognotiz 24.11.2024 : Worms im Nebelmeer » , « Poste restante : Alger  – pour ne pas oublier Boualem Sansal ! », « Blognotice 23.03.2025 : le printemps démarre à Grünstadt et dans la Unterhaardt », « Paysages’ forecast for Nobel Prize in Literature 2025 », « Die „Vazvrachentsy“ im Roman Kolkhoze von Emmanuel Carrère ».

[4] Voir aussi « Zhang Zhan: Derrière des barreaux, pour quelques mots, qu’elle pensait si fort ».

[5] Voir aussi le poème « Maria (für Maria Kalesnikava) » écrit en février 2024.

[6] Voir aussi „Algerien hat diesen 81-jährigen Schriftsteller ein Jahr lang ins Gefängnis gesteckt. Jetzt ist er endlich frei. Der französisch-algerische Schriftsteller Boualem Sansal ist am Abend nach fast einem Jahr Haft in Berlin gelandet. Der Gesundheitszustand des krebskranken Friedenspreisträgers des Deutschen Buchhandels soll sehr kritisch sein. Der Spiegel 12.11.2025, 22:32 Britta Sandberg“ et « Libération de Boualem Sansal : l’Allemagne, le médiateur qui sauve la face de Paris et d’Alger. L’écrivain a été gracié par Abdelmadjid Tebboune, mercredi, avant de s’envoler pour Berlin. L’entremise des Allemands a permis au président algérien de ne pas apparaître comme cédant face à la France. Le Monde, 13.11.2025, 5 :00 Par Frédéric Bobin et Elsa Conesa) ».

Paysages’ forecast for Nobel Prize in Literature 2025

As every year since 2009, Paysages tries to forecast the winner of the Nobel Prize in Literature[1]. As every year, the task is difficult but this year my favourite candidate for the 2025 Nobel Prize in Literature is António Lobo Antunes[2] followed by Mia Couto. So I would position António Lobo Antunes in first place followed by Mia Couto and furthermore the other aspirants of my permanent list of candidates for the Nobel Prize in Literature:  Lyudmila Ulitskaya, Boualem Sansal , Claudio Magris,  Adunis, Margaret Atwood, Jamaica Kincaid, Anne Carson, Art Spiegelman, Marjane Satrapi,  Don DeLillo , Kamel Daoud, Salman Rushdie, Pierre Michon and perhaps Richard Powers. This is more or less the same list as in 2024. A review of some more “Nobel Prize in Literature 2025 Speculations” can be found here in the Literary Saloon, and here in the English Edition of El País: “Who will win the Nobel Prize for Literature? Amitav Ghosh, László Krasznahorkai, Cristina Rivera Garza, and Enrique Vila-Matas are the bookmakers’ favourites”.

Awarding the Nobel Prize in Literature to Salman Rushdie or to Boualem Sansal would also be a very political statement. Sansal is, in fact, a political prisoner; he has been in an Algerian prison for almost a year now. He is suffering from prostate cancer, and it is unclear whether he will survive his five-year prison sentence. From time to time, I share my post „written in December 2024“ ”,  “Poste restante: Alger – pour ne pas oublier Boualem Sansal!” on Mastodon[2] and Bluesky[3] to remember his fate and ask for his liberation.

And now we have to wait until October 11, 13:00 CET to know who will be awarded the Nobel Prize in Literature 2025.

 Christophe Neff, Grünstadt 08.10.2025

P.S: (09.10.2025 13:05): Finally László Krasznahorkai was awarded with the Nobel Prize in Literature 2025.


[1] See also, Le Nobel à Herta Müller ? Der Literaturnobelpreis für Herta Müller ? ,Wer wird den Literaturnobelpreis 2010 verliehen bekommen?, Blognotice 5.10.2011 – neiges automnales & prochain lauréat du Prix Nobel de littérature , Paysages forecast for Nobel Prize in Literature 2012, Paysages forecast for Nobel Prize in Literature 2013, Paysages forecast for Nobel Prize in Literature 2014, Paysages forecast for Nobel Prize in Literature 2015, Paysages forecast for Nobel Prize in Literature 2016, Paysages forecast for Nobel Prize in Literature 2017, Paysages forecast for Nobel Prize in Literature 2018/2019, Paysages forecast for Nobel Prize in Literature 2020 , Paysages forecast for Nobel Prize in Literature 2021, Paysages forecast for Nobel Prize in Literature 2022 ,Paysages forecast for Nobel Prize in Literature 2023 and Paysages forecast for Nobel Prize in Literature 2024.

[2] See also #BoualemSansal on Mastodon

[3] See also #BoualemSansal on Bluesky

La Marsa, le TGM et mes souvenirs tunisiens de Claudia Cardinale

Je me réveille tôt ce matin, sous une pluie battante. Il fait encore nuit quand j’apprends, dans Le Monde : « Claudia Cardinale, égérie du cinéma italien, est morte à l’âge de 87 ans. » Une partie de mon univers cinématographique s’éteint avec elle, mais ses œuvres et sa vie resteront à jamais gravées dans ma mémoire.

Je repense aux bruits sourds des premières motrices glissant sur les rails encore humides de la rosée nocturne, celles du TGM quittant La Marsa-Gare[1] en direction de Carthage, La Goulette, Tunis… Le jour se lève, et l’appel à la prière du matin résonne sur La Marsa et ses environs.

 Durant mes années tunisiennes[2], on pouvait encore çà et là, dans la rue ou dans certains cafés entre Tunis et La Marsa, entendre des bribes de mots siciliens ou italiens noyés dans des phrases aux résonances franco-arabes[3]. Ce monde disparu, on en retrouve l’écho dans « Un été à La Goulette » de Férid Boughedir, où Claudia Cardinale incarne son propre rôle.

C’est aussi durant mes années tunisiennes que j’avais pu observer Férid Boughedir et son équipe tourner le téléfilm « Villa Jasmin » – car plusieurs scènes du film ont été tournées à l’hôtel Sidi Bou Saïd, à Sidi Dhrif, où je séjournais habituellement pendant mes séjours en Tunisie. En écrivant ces lignes, je me demande si le journal « Il Corriere di Tunisi » existe encore : pendant mes années tunisiennes, cette voix italienne en Tunisie était encore présente.

En dehors de cette « séquence tunisienne » et de mes souvenirs très personnels, j’ajouterais que, jeune enseignant-chercheur à l’université de Mannheim, je tenais un cours sur les paysages méditerranéens, avec un chapitre analysant le rôle du paysage dans le cinéma, plus particulièrement les paysages dans le néoréalisme italien et au-delà… Dans ce chapitre, je parlais aussi de Rocco et ses frères, du Guepard de Luchino Visconti, de Claudia Cardinale et d’Alain Delon. Mais au-delà, il me reste le souvenir inoubliable de ses rôles dans « Il était une fois dans l’Ouest », « Fitzcarraldo [4]», « Mayrig » et « 588, rue Paradis ». Comme par coïncidence, dans mon dernier billet dans paysages, en partie consacré à l’œuvre de Werner Herzog, je parle aussi de Fitzcarraldo – qui reste l’un de mes films préférés depuis plus de 40 ans.

Le Monde vient de republier le remarquable entretien que Annik Cojean avait mené avec Claudia Cardinale, en mai 2017 : « Claudia Cardinale au « Monde » : « Ce métier m’aura offert une foule de vies »», où l’actrice évoque entre autre sa jeunesse française en Tunisie : « Oui. Mes ancêtres avaient quitté la Sicile pour la Tunisie, alors protectorat français. Et mes parents, comme moi-même, avons donc été élevés dans la langue française. J’ai eu beaucoup de chance, car ils formaient un couple éternel… Ma langue maternelle est le français… »

Ce petit billet de blog met en lumière la couverture de son livre « Ma Tunisie », une évocation à la fois cinématographique et nostalgique d’un monde méditerranéen aujourd’hui disparu. Je le conclus avec cette citation, extraite de l’ouvrage : « Un été à La Goulette en 1995. Je joue mon propre rôle. Ce tournage n’était pas prévu : de passage à Tunis, j’avais croisé le réalisateur Férid Boughedir, qui me demanda de faire une apparition dans le film. Il m’a convaincue. À Carthage, où avait lieu le tournage, il m’a fait une magnifique surprise : il m’a dit d’aller sur le balcon… et j’ai découvert toute la population de la ville réunie pour m’applaudir. C’est un souvenir fantastique, et un cadeau unique ! » (Cardinale, Claudia, 2009, p. 85).

Bibliographie :

Cardinale, Claudia (2004) : Du Lycée de Tunis à Hollywood. In : Tselikas, Effy & Hayoun, Lina (Eds.) : Les lycées français du soleil. Creusets cosmopolites du Maroc, de l’Algerie et de la Tunisie. Paris, les Éditions Autrement, ISBN 2-7467-0435-8, p. 201 – 207.

Cardinale, Claudia (2009) : Ma Tunisie. Boulogne sur Mer, 2009, Timée Éditions. ISBN 978-2-35401-082-9

Christophe Neff, écrit et publié à Grünstadt 24 Septembre 2025


[1] Gare aujourd’hui dénomme « La Marsa Plage »

[2] Voir aussi « Les belles de Tunis sont en deuil » et « Impressions du « Deuxième Symposium International de l’AGT : « Territoires, Changements globaux et Développement Durable», 12-17 novembre 2018, Hammamet –Tunisie » et naturellement « Villa Jasmin – quelques pensées personnelles en vagabondant sur le téléfilm de Férid Boughedir (PDF du Texte dans KITopen, DOI: 10.5445/IR/1000162896

[3] Cela ressemblait un peu a la  « chakchouka » de langues dont nous parle Claudia Cardinale dans le Chapitre « Du Lycée de Tunis à Hollywood » dans le livre les lycées français du soleil : « A` la maison,  nous parlions en français en mélangeant des mots d’arabe, d’hébreu, de sicilien une véritable chakchouka (Cardinal, C. 2004, p. 203)»

[4] Dans la nécrologie de Claudia Cardinale de Georg Seeßlen  « Sie war die Göttin der Zukunft  – Die Filme „Der Leopard“ und „Spiel mir das Lied vom Tod“ machten Claudia Cardinale unsterblich. Für Italien bedeutete die Schauspielerin aber noch viel mehr. Ein Nachruf» dans l’hebdomadaire allemand die Zeit les conditions de tournage difficile de Fitzcarraldo sont évoquées. Voir aussi la nécrologie de Christian Buß dans le Spiegel « Zum Tod von Claudia Cardinale Die größte Überlebenskünstlerin des europäischen Kinos In ihren Filmen erzählte sie von der Gewalt und der Ökonomie, denen der weibliche Körper ausgesetzt ist. Die Geschichte von Claudia Cardinale ist eine des Willens, der Würde und des Widerstands. »

Im wunderschönen Monat Mai – Mai 1945 Weltkriegsende in (West) – Europa

Ein Klavier steht in der Trümmerwüste, – ein paar Löwenzahnblüten schimmern gelb im grauen Schutt, – und dann erklingt eine Stimme und man hört die Dichterliebe, die Worte Heinrichs Heine in der Vertonung von Robert Schumann …..

Im wunderschönen Monat Mai[1],

Im wunderschönen Monat Mai,

Als alle Knospen sprangen,

Da ist in meinem Herzen

Die Liebe aufgegangen.

Im wunderschönen Monat Mai,

Als alle Vögel sangen,

Da hab ich ihr gestanden

Mein Sehnen und Verlangen.

(Heinrich Heine, Buch der Lieder, Lyrisches Intermezzo , Hamburg 1827, Hoffmann und Campe)

So stellte ich mir manchmal als Jugendlicher das Kriegsende im Mai 1945 vor. Bildlandschaft ähnlich der Bilder aus dem Film „zwischen Gestern und Morgen“ von Harald Braun, der ja tatsächlich im Frühjahr des Jahres 1947 in den Trümmerlandschaften der Stadt München gedreht wurde. Oder wie die Trümmerlandschaften Berlins im Wolfgang Staudte Film „die Mörder sind unter uns“.  Aber so hat es das wahrscheinlich nie gegeben, wobei selbst das nicht ganz unmöglich gewesen wäre …..

Bei den Schramms in Saulgau in Karlstraße gegenüber dem Bahnhof stand wohl 1945 ein Klavier im Hause. Aber Schuhmann Liederzyklus „Dichterliebe“  hat man wohl nicht darauf gespielt. Saulgau war vom Bombenkrieg quasi verschont geblieben. Trümmerlandschaften gab es dort nicht. Die gab es in Ulm und Friedrichshafen. Saulgau war ein kleines oberschwäbisches Städtchen voller Flüchtlinge im Mai 1945. Das große Sterben war vorbei, – Endlich ! Und in der Karlstraße gegenüber dem Saulgauer Bahnhof hoffte man, dass irgendwann die Männer der Neffs und der Pischls, die Brüder und Söhne der Familie zurück kommen würden. Dass der Krieg verloren war, das wusste man in meiner Familie seit Stalingrad[2]. Oder man hat es geahnt. Das habe ich als Kind, als sogenannter Kriegsenkel, selbst mitbekommen. Ich habe über diese Zeit schon in einem  Buchkapitel in einem Zeitzeugenbuch über die Zeit des Zweites Weltkrieges in Bad Saulgau berichtet[3]. Die Schatten des Weltkrieges wirkten bis in meine Kindheit nach. Nicht nur in meiner Familie, denn ich begegnete diesem Schatten während meiner Kindheit in der Raumschaft Schramberg überall. Darüber habe ich auch mehrfach schon in diesem Blog berichtet[4].  Im französischen Teil meiner Familie hat man im Mai 1945 vor allem gehofft, dass Libéro Casciola , ein Cousin meines Großvaters aus der deutschen Deportation lebend nach Hause kommen würde. Meine französischen Großeltern hofften das eigentlich bis an ihr Lebensende. Aber Libéro kam nie zurück[5]. Und meine Großmutter hoffte, natürlich inständig, dass der Krieg im Fernen Osten, in Indochina zu einem Ende kommen würde, – und ihr Bruder Victor die japanische Kriegsgefangenschaft überleben würde. Ja, und er kam dann auch nach der Kapitulation Japans im August 1945 stark abgemagert aber wohlbehalten zurück. Im Mai 1945 hatte man in Frankreich sehr viele Hoffnungen in die neue aus der Resistance und dem Gaullismus gewachsene neue IV Republik gesetzt[6]. Aber diese neue IV Republik scheiterte an ihren inneren Widersprüchen und vor allem an der Zukunft des „Empire colonial français“.  Das wusste man aber damals im Mai 1945 noch nicht. Die Ereignisse von Sétif in Algerien im Mai 1945 wurden im französischen Mutterland kaum wahrgenommen. Ich selbst habe davon erst Ende der 1980er Jahren als Student in einem der Romanistik Kurse von Mireille Zimmermann an der Universität Mannheim von diesen tragischen Ereignissen erfahren. Sétif, das war wohl der Anfang vom Ende des „Empire colonial français“ – des französischen Kolonialreiches. Für Frankreich waren mit dem Ende des zweiten Weltkrieges die Kriege nicht vorbei. Das ist so in Deutschland auch kaum bekannt. Während der Indochinakrieg im Wesentlichen die Sache von „Kolonialtruppen“ und der Fremdenlegion war, – wurde Frankreich vom Algerienkrieg, – den sogenannten „événements d’Algérie“ quasi zerrissen. Im Gegensatz zum Indochinakrieg und den anderen Kolonialkriegen, wurden in Algerien auch systematisch französische Wehrpflichtige in den Krieg eingezogen. Damit hatte der Krieg wieder Einzug in viele französische Familien gefunden.

Die IV Republik ist letztlich am Algerienkrieg zugrunde gegangen. Auch in meiner französischen Familie haben diese „“événements d’Algérie“ tiefe Spuren hinterlassen. Der Krieg als stetiger Begleiter des Tagesgeschehens in Frankreich endete erst mit den Verträgen von Evian 1962 und der algerischen Unabhängigkeit. Im Mai 1945 haben die Menschen beidseits des Rheines wohl einfach gehofft, dass bessere Zeiten anbrechen, – die Kriegsgefangenen und Vermissten wieder nach Hause kommen, die Familien wieder zueinander finden. Dass das „Sterben“ und das „Morden“ endlich aufgehört hatte.

Zum 80 Jährigen Kriegsende in Deutschland gab es wieder eine Vielzahl von Texten in den Medien, – von denen ich wahrscheinlich die wenigsten gelesen habe, wobei mich vor allem der Text von Susanne BeyerEine Suche in der Vergangenheit und was sie mit mir macht“ im Spiegel[7] und der Radiobeitrag „Das Kriegsende 1945 im Familiengedächtnis: Die Geschichte von Opa „Pépé Robert““ von Marie – Christine Werner sehr bewegt haben[8] . Die Lektüre von Susanne Beyers Text hat mich dann auch dazu veranlasst, mir ihr Buch „Kornblumenblau“ zu kaufen.

Sehr bewegt hat mich auch der Text „den Hass entlarven“ von Andreas Funke[9], der in der Rheinpfalz, sprich der Regionalausgabe „Unterhaardter Rundschau“, der am Samstag, den 10. Mai veröffentlicht wurde – und hier vor allem der Satz „Ich bin Jahrgang 1962, großgeworden mit Geschichten vom Krieg, fast damit überfüttert worden[10]. Ich bin zwar Jahrgang 1964 aber letztlich war es bei mir ähnlich. Der Krieg war in meiner Kindheit die ich vor allem in der Raumschaft Schramberg, aber auch in Saulgau, Eckbolsheim einem Vorort von Strasbourg und Aubord in Südfrankreich verbrachte überall, – da waren die Erzählungen aus dem Familien – und Freundeskreis, die Erzählungen der Schulkameraden – das Versehrtenschwimmen im Schwimmbad, die Suchmeldungen des roten Kreuzes, die noch hier und da an manchem Kaufhausschaufenster, beim örtlichen Friseur und in den Amtsstuben klebten. Manchmal hatte ich als Kind das Gefühl als wäre der Krieg ein dunkler Schatten über den man durchaus im privaten spricht, aber über den in der Öffentlichen Wahrnehmung kaum gesprochen wurde. Pazifist war ich im Gegensatz zu Andreas Funke nie. Davor hatte mich schon die französische Familiengeschichte bewahrt. Ohne Waffengewalt, – ohne Resistance und alliierte Landung in der Normandie – hätte es niemals eine „Liberation“ – eine Befreiung von den Schrecken der Naziherrschaft gegeben. Weder in Frankreich noch im Rest Europas. Folglich habe ich mich während des Grundwehrdienstes in der Luftlandebrigade 25 im Sommer 1985 in Calw zum Reserveoffizier ausbilden lassen[11], und danach eine Vielzahl von Wehrübungen abgeleistet bis ich meine Uniform und meine Ausrüstungsgegenstände im Oktober 2021 abgegeben habe[12].

Jeden Tag wenn ich aufstehe, schaue ich aus dem Fenster und Blicke in die aufgehende Sonne über dem Odenwald. Und seit Februar 2022 lese ich fast jeden Morgen von Luftangriffen auf die Ukraine. Auch die letzte Nacht gab es wieder Tote in Kyjiw durch russische Raketen und Drohnen. Der Krieg ist wieder nähergekommen. Wir hatten in (West)-Deutschland seit dem Ende des zweiten Weltkrieges sehr viel Glück von den ganzen Kriegen, die es seit Ende des zweiten Weltkrieges überall auf der Welt gab, nie direkt oder indirekt betroffen zu sein. Das ändert sich gerade. Die Zeit der großen Sorglosigkeit ist vorbei. Der Krieg tobt ein paar hundert Kilometer vor unserer eigenen Haustür und fordert jeden Tag seine Opfer. Man kann nur hoffen, dass dieser Krieg bald ein Ende findet, und die Ukraine als souveräner Staat und werdende Demokratie überlebt. Denn sollte die Ukraine nicht überleben, dann wird der Krieg uns in Deutschland mit fast unausweichlicher Sicherheit auch noch erreichen.

Blick über die Dächer von Grünstadt auf den Odenwald am frühen Morgen des 24.02.2025 6 Uhr 50, © Christophe Neff, 24.02.2025

Bibliographie:

Beyer, Susanne (2025): Kornblumenblau : Der geheimnisvolle Tod meines Großvaters 1945 und die Frage, was er mit den Nazis zu tun hatte. Eine Spurensuche – Ein SPIEGEL-Buch. München, 2025. Copyright © 2025 by Deutsche Verlags-Anstalt, München in der Penguin Random House Verlagsgruppe GmbH, Neumarkter Straße 28, 81673 München, und SPIEGEL-Verlag Rudolf Augstein GmbH & Co. KG, 20457 Hamburg. ISBN 978-3-641-33099-6

Neff, Christophe (2023): Der Schramm, der Bahnhof und der Krieg. In: Scheck, Conny; Gelder, Maria Margarete (Hrsg): Aus dem Grau der Kriegszeit. Geschichten hinter der Geschichte. Spuren Lebendig Gemacht, Band III, Bad Saulgau Mai 2023, S. 252 – 259. (Ein PDF – Sonderdruck des Buchbeitrages kann in der KITOPEN Bibliothek heruntergeladen werden DOI: 10.5445/IR/1000159193)

Photo: Als Begleitphoto zu diesem Blogbeitrag habe ich eines meiner zahlreichen Photos – Blick über die Dächer von Grünstadt bei Sonnenaufgang auf den Odenwald ausgewählt. Es zeigt den Tagesanbruch des 24 Februar 2025, – den ich photographierte, weil sich an jenem Morgen der völkerrechtswidrige Angriff Russlands auf die Ukraine zum dritten Mal jährte ! © Christophe Neff, 24.02.2025

Grünstadt, im Mai 2025


[1] Fritz Wunderlich hat für mich bestimmt einer der schönsten Interpretation der Dichterliebe präsentiert, hier der Link zu einem Tondokument auf Youtube „Schumann: Dichterliebe, Op. 48: I. Im wunderschönen Monat Mai“

[2] Siehe u.a. „Neff, C. (2023): Der Schramm, der Bahnhof und der Krieg“ und „« Blognotiz 16.11.2014: Novembererinnerungen an Saulgau – Gedanken zum Volkstrauertag 2014 ».

[3] Neff, C. (2023): Der Schramm, der Bahnhof und der Krieg. . In: Scheck, Conny; Gelder, Maria Margarete (Hrsg): Aus dem Grau der Kriegszeit. Geschichten hinter der Geschichte. Spuren Lebendig Gemacht, Band III, Bad Saulgau Mai 2023, S. 252 – 259. (Ein PDF – Sonderdruck des Buchbeitrages kann in der KITOPEN Bibliothek heruntergeladen werden DOI: 10.5445/IR/1000159193)

[4] Siehe u.a. auf Deutsch « Blognotiz 16.11.2014: Novembererinnerungen an Saulgau – Gedanken zum Volkstrauertag 2014 » , « Blognotiz 13.03.2022: Erinnerungen an eine Bahnreise nach Saulgau im März 2010 »  , « Saulgau Oberschwaben Oktober 2022: Photos, Buchlektüren und Kindheitserinnerungen » , « „Net schon wieder Ulm“ : Über die Buchpräsentation „Aus dem Grau der Kriegszeit – Geschichten hinter der Geschichte“ in der Bad Saulgauer Stadthalle am Donnerstag den 25.5.2023  », « Erinnerungen  und Gedankenfetzen zu Martin Walsers autobiographischem Roman „ein springender Brunnen“ », « Lesenotizen zu „der Bücherfreund“ von Monika Helfer (Text) & Kat Menschik (Illustrationen) »  und auf Französisch  « Quoi qu’il arrive, la flamme de la résistance française ne doit pas s’éteindre et ne s’éteindra pas (18.06.1940 – 18.06.2010) » , « Blognotice 6.5.2011 : – souvenir d’une longue attente pour un enfant du Pays-Haut mort en déportation », « Blognotice 22.01.2013: pensées personnelles franco-allemandes sur le cinquantième anniversaire du Traité de l’Elysée », « Notice de lecture « Simone Morgenthaler : Sur la route avec Tante Jeanne » » um hier nur die wichtigsten Texte aus meiner Feder zu nennen.

[5] Siehe u.a. : « Blognotice 6.5.2011 : – souvenir d’une longue attente pour un enfant du Pays-Haut mort en déportation » in diesem Blog.

[6] Siehe auch Michel Winok (2025): Michel Winock, historien : « Depuis la seconde guerre mondiale, la France a perdu son rôle d’exportatrice des idées politiques » La Résistance rêvait d’instaurer un nouveau régime démocratique. Les tensions partisanes ont perturbé la gestation du projet, et la France a fini par passer d’un excès (le régime d’assemblée) à l’autre (le bonapartisme), explique le spécialiste de la vie politique française dans un entretien au « Monde ». LeMonde.fr, 20.05.2025.

[7] Susanne Beyer (2025): Eine Suche in der Vergangenheit und was sie mit mir macht. Ein Essay von Susanne Beyer.

[8] Werner, Marie-Christine (2025): „Lagerhaft und Zwangsarbeit in Deutschland. Das Kriegsende 1945 im Familiengedächtnis: Die Geschichte von Opa „Pépé Robert““ Radiobeitrag, SWRKultur 08.10.2025

[9] Über den evangelischen Pfarrer in Grünstadt Andreas Funke habe ich in diesem Blog schon mehrfach berichtet u.a. in « Souvenirs des chants d’Israël, « La Caravane des Cavaliers  (Chayreth Harochvim) » » und « Blognotiz 27.04.2025: Ostern 2025 „Mulier, quid ploras? – Frau warum weinst du ?“ »

[10] Funke, Andreas (2025): Den Hass entlarven. Krieg soll nach Gotteswille nicht sein. In: Über den Kirchturm hinaus, Unterhaardter Rundschau, die Rheinpfalz, Nr. 108, Samstag 10.05.2025. Internetausgabe unter : Grünstadt: Pfarrer Andreas Funke über Kriegserlebnisse und Friedensgenerationen. Die Rheinpfalz 07.08.2025.

[11] Siehe u.a.  « Ottmar Schreiner – Sozialdemokrat, Fallschirmjägeroffizier und Katholik (21.04.2013) »  und Himmelheber, Martin (2017): „Schramberger Auswärts Wissenschaftler Christophe Neff Feuer und Flamme für Waldbrände“ , Der Stadtwerker, Kundenzeitschrift der Stadtwerke Schramberg, DOI: 10.5445/IR/1000164977  .

[12] Siehe u.a. « Die Truppen des Zaren Putin greifen die Ukraine an! (Übertragung der « Blognotice 24.02.2022: les troupes du Tsar Poutine attaque l’Ukraine » aus dem Französischen) ».

Blognotice 12.01.2025: Ni oubli, ni pardon – « n’oublions pas les victimes des attentats de janvier 2015 »

Il y a dix ans, Dimanche le 11 Janvier 2015, – à Paris et dans beaucoup de villes françaises il y avait des « marche républicaine » en hommage aux victimes des attaques de Charlie Hebdo et du Hyper-Cacher de la Porte de Vincennes[1]. Mais pas seulement en France il y avait des hommages pour les victimes du terrorisme de cette semaine de Janvier 2015, mais aussi à l’étranger comme en Allemagne[2]. Personnellement j’avais participé à une telle manifestation en hommage aux victimes de cette semaine sanglante à Mannheim – et j’avais même écrit une petite notice de blog sous le titre « Dimanche 11 Janvier 2015 – Le drapeau tricolore qui flotte devant le Mannheimer Rosengarten en hommage aux victimes des attentats de Charlie Hebdo, de Montrouge et du supermarché casher de la porte de Vincennes » .  Mais durant ce mois de Janvier on ne se doutait pas encore que d’autres attentats allaient suivre – comme par exemple les « Attentats du 13 novembre 2015 en France » – mais ce n’était pas le début[3]. Le début en France c’était peut être en mars 2012, quand le mal absolu fit pour une fois de plus son apparition  « La main qui attrapa par les cheveux la petite Myriam Monsonego 8 ans pour l’abattre froidement – cette main fut la main du mal absolu ! » comme je l’écrivais dans mon blog dans le billet « KW12 (2012): la semaine où le mal ressurgissait en France (25.3.2012) ». Et malheureusement cette main du mal absolu fit son réapparition en terre d’Israël le 07 Octobre 2023[4]. Mais hors des terres françaises, des massacres sanglants perpétué par des islamistes avant le Janvier  2015, il y en avait déjà trop. Je ne serais prêt d’oublier la trace sanglantes du GIA en Algérie durant les années 1990, j’en parle même ici et là dans paysages[5]. Il y a eu beaucoup trop  de début en Algérie durant la décennie noire, – le massacre de Benthala –   le massacre de Ramaka  etc., etc., etc., – et à force de chercher un début on commence jamais de trouver une fin. On retrouve le souvenir de la décennie noire en Algérie dans le dernier Roman de Kamel Daoud « Houris » [6]– mais personnellement je n’avais jamais oublié les victimes de la décennie noire en Algérie. L’islamo-fascisme, le  terrorisme islamique n’a certainement pas encore dit son dernier mot, et il faut malheureusement  craindre qu’un jour ce fléau réapparait pour menacer liberté, démocratie et droit de l’homme [7]! Mais en 2015 la France a surmonté ses peurs et divisons – en se rappellent de sa devise  « Liberté, Égalité, Fraternité ». Pour finir – n’oublions pas les victimes des attentats de janvier 2015 – on retrouve leur noms sur cette liste dans Wikipedia.fr

Photo : Le Parapluie « Charlie » de Mannheim © Christophe Neff 11.01.2015 (premier publication dans « Dimanche 11 Janvier 2015 – Le drapeau tricolore qui flotte devant le Mannheimer Rosengarten en hommage aux victimes des attentats de Charlie Hebdo, de Montrouge et du supermarché casher de la porte de Vincennes »)

Bibliographie :

Daoud, Kamel (2024) : Houris, roman . Paris, Éditions Gallimard, 2024. ISBN 978-2-07300002-6 (Epub)

Christophe Neff, écrit le 11.01.2025, publié le 12.01.2025 à Grünstadt


[1] Voir aussi « La « marche républicaine » du 11 janvier 2015 vue par les photographes du « Monde » et « Vidéo. Marche du 11 janvier 2015 : retour sur une mobilisation historique ».

[2] Voir aussi « Liste des manifestations des 10 et 11 janvier 2015 »

[3] Voir aussi « Souvenir du Samedi 14.11.2015 – visite de la Bibliothèque française de Spire »

[4] Voir aussi « Souvenirs des chants d’Israël, « La Caravane des Cavaliers  (Chayreth Harochvim) »

[5] Voir aussi « Blognotice 11.04.2015: A la recherche des souvenirs d’un vieux texte de 2001 « Deux ou trois choses que j’ai vues de l’Algérie» de François Maspero » et « Une gerbe de fleurs d’abricotier en souvenir des sept moines de Tibhirine ».

[6] Voir aussi le post de Facebook de Pierre Assouline « „Houris“, qui vient d’être couronné par le prix Goncourt 2024, … » et le billet dans la République des livres du 20 Aout 2024 « Rentrée littéraire : première salve ! »

[7] Je considère depuis longtemps l’islamise (et tous les intégrismes religieux) – il y maintenait plus de 30 ans que je préparais mes épreuves finales universitaires et un des thèmes que je préparais était l’examen « der islamische Fundamentalismus als Bedrohung für die westlichen Demokratien (le fondamentalisme islamique comme menace pour les démocraties occidentales) chez le Professeur Wildenmann. Voir aussi « Souvenir du Samedi 14.11.2015 – visite de la Bibliothèque française de Spire » et « Mannemer Dreck- traumhafte Zeiten – eine autobiographische Zeitreise mit Musikbegleitung nach Mannheim ».

Poste restante : Alger  – pour ne pas oublier Boualem Sansal !

Boualem Sansal est porté disparu dans une prison algérienne ! J’ai découvert la nouvelle par le petit billet « Pour Boualem Sansal » publié par Pierre Assouline dans la République des livres le 23. Novembre 2024 ! En lisant les lignes de Pierre Assouline, en particulier « Au début des années 30, ils n’étaient qu’une poignée d’écrivains à inquiéter leurs lecteurs sur les dangers à venir annoncés par la montée du nazisme. Ils manifestaient là un devoir d’intranquillité correspondant à l’idée qu’ils se faisaient se leur vocation d’écrivain. Dans l’Europe d’hier, ils s’appelaient André Suarès, Klaus Mann… Dans l’Europe d’aujourd’hui, ils s’appellent Kamel Daoud, Boualem Sansal… Des lanceurs d’alerte contre l’islamo-fascisme » je pensais au premier livre de Sansal que j’avais lu durant l’été  2008,  et j’espérais que Sansal, l’écrivain dissident, – le prisonnier politique pourrait regagner la liberté dans un court délai, – mais hélas je ne me faisais aucune illusion ! « Poste restante : Alger Lettre de colère et d’espoir  à mes compatriotes ».  Ce livre, en version folio, qui débute avec l’avant propos « A la mémoire de Mohamed Boudiaf Président de l’Algérie de janvier à juin 1992 Assassiné à Annaba le 28 juin 1992 Par un officier de la garde présidentielle » je l’avais acheté dans la libraire Adamus, à Leucate il y a maintenant presque 20 ans. J’aimais bien cette librairie, qui a malheureusement disparue, comme beaucoup d’autres petites librairies & point vente de presse qui disparaissent « sans faire de bruit » du paysage ruraux français. Au fil des années dans « paysages » ici et là je parlais aussi un peu de cette charmante petite librairie[1]. Et concernant le livre « Poste restante: Alger. Lettre de colère et d’espoir à mes compatriotes » je crois que c’était même Mireille Adamus qui me l’avait recommandé !  Et maintenant après 16 ans, – le pouvoir algérois lasse disparaitre Sansal dans une prison inconnue. Heureusement,  dans le Monde francophone[2] les écrivains, les intellectuels se sont très mobilisés pour Sansal, – je citerai simplement la tribune écrite par Kamel Daoud « Des Prix Nobel de littérature se mobilisent pour Boualem Sansal » publié dans le Point. On retrouve ces appels sous le Hashtag #BoulemSansal dans Mastodon ou chez Bluesky » . En Allemagne par contre la mobilisation est plutôt restreinte, – on retrouve l’article d’Iris Radisch « Boualem Sansal ist verschwunden » dans la Zeit, un article dans la TAZ « Algerischer Schriftsteller verschwunden. Der Schriftsteller Boualem Sansal ist verschollen“, Heiner Wittmann „Die Verhaftung von Boualem Sansal in Algerien“ dans le Frankreich Blog et l’auteur de paysages en parle dans son dernier billet „Blognotiz 24.11.2024: Worms im Nebelmeer“. Dans les pays anglophone c‘est plutôt le silence complet. Il reste donc que d’espérer que Boualem Sansal retrouve bientôt sa liberté et de lire ses livres. Et naturellement ne pas oublier ces milliers d’autres écrivains, artistes, dissidents, prisonniers politiques dans le reste du monde, comme par exemple Maria Kalesnikava en Biélorussie[3] ou Mahsa Amini et le mouvement Femme, Vie, Liberté en Iran[4].

Bibliographie :

Sansal, Boualem (2006) : Poste restante : Alger Lettre de colère et d’espoir  à mes compatriotes. Paris, Folio – Gallimard (© Éditions Gallimard 2006), ISBN 978-2-07-035550-1

Christophe Neff, Grünstadt le 03.12.2024


[1] Voir aussi « Vendredi, journée de marché à Leucate (16.10.2009) » , « Blognotice 14.10.2012: encore une nouvelle librairie à Leucate » et « Blognotice 16.06.2022: Retour à Leucate – des vagues de la méditerranée qui se brisent au Cap Leucate jusques aux neiges du massif du Carlit – récit d’un cours de géobotanique en juin 2022 ».

[2] Voir aussi « Arrestation de Boualem Sansal : les réactions du monde littéraire De nombreux auteurs et institutions littéraires s’émeuvent et exigent la libération de l’écrivain algérien, arrêté à Alger le 16 novembre. Propos recueillis par Raphaëlle Leyris et Florent Georgesco» Le Monde/LeMondeAfrique 28.11.2024.

[3] Voir aussi « Maria (für Maria Kalesnikava) » et « Pour une juste cause – „Maria Kalesnikava“ emprisonné depuis plus de 1000 jours »

[4] Voir aussi « Le prix Sakharov attribué à Mahsa Amini et au mouvement des femmes en Iran –  Femme, Vie, Liberté » et « Courir toujours plus loin pour un brin de liberté (pour les courageuses femmes iraniennes) ».

Blognotiz 24.11.2024: Worms im Nebelmeer

Es ist Donnerstag, 7 November, der Tag ist noch jung, – und die Sonne ist noch nicht sichtbar[1]. Meine Frau bringt mich wieder einmal ins Klinikum Worms zur stationären Aufnahme. Donald Trump hat die US Präsidentschaftswahlen gewonnen, was mich nicht sonderlich überraschte. Ich hatte das ja befürchtet, – man kann das auch hier in diesem Blogbeitrag „Blognotice “27.10.2024” :  America where are you going ?“ nachlesen. Trumps Wahlsieg war jedoch viel deutlicher als ich es angenommen hatte.  Da werden unruhige Zeit auf uns zu kommen. Über Nacht ist auch die Ampel zerbrochen. Das hat mich auch nicht sonderlich überrascht, aber ich hatte geglaubt, dass die Regierung noch den Haushalt 2025 durchbringen würde. Inzwischen weiß man, dass die FDP den Ampelbruch provoziert hat, ja das ganze quasi generalstabsmäßig vorbereitet hat – das hat unter anderem die bemerkenswerte Recherche Robert Pausch „Das liberale Drehbuch für den Regierungssturz“ welche in der Zeit veröffentlicht wurde, ans Licht gebracht.

An diesem Donnerstagmorgen, an dem ich ins Krankenhaus gebracht werde, denke ich, – was haben Christian Lindner und seine Weggefährten aus der liberalen Freiheitspartei des Gerhart Baum nur gemacht. Das Buch „Freiheit – ein Appell“ liegt bei mir zur Lektüre auf dem Nachttisch. Später habe ich dann erfahren, dass sich Baum, von den „FDP Granden“ regelrecht übers Ohr gehauen fühlt. Letztlich ist die Ampel wegen des fiskalpolitischen Fundamentalismus[2] von Christian Lindner und seiner liberalen Mitstreiter gestorben.

Es wird natürlich Neuwahlen geben, – und ich muss auch an unsere SPD Bundestagsabgeordnete Isabel Mackensen-Geis denken. Wird sie es nochmals in den Bundestag schaffen? Ich habe ja hier in meinem Blog bei der letzten Bundestagswahl für sie unter dem Titel „Meine Erststimme für Isabel Mackensen-Geis!“ geworben. Ich finde, dass sie eine sehr gute politische Arbeit  macht und ihren Wahlkreis gut vertritt.  Ich hoffe, dass sie wieder den Einzug in den Bundestag schafft. Als ich aus dem Auto aussteige ist das Dunkel der Nacht einem Nebelgrau gewichen. Nebelgrau welches mich während des knapp einwöchigen stationären Aufenthalts fast immer begleiten würde. Der Wormser Dom war von meinem Krankenhauszimmer nur selten zu sehen. Noch seltener war die Sonne zu sehen.

Während des Krankenhausaufenthaltes habe viel gelesen. Über all die Lektüren die ich im Krankenbett verschlungen habe zu berichten, würde hier den Rahmen sprengen. Jedes der gelesenen Bücher (siehe Bibliographie) würde eine eigene Rezension verdienen. Endlich schaffte ich es auch, den hervorragenden betörenden Roman „A outra margem do mar : romance“ von António Lobo Antunes[3], der aber auch keine einfache Lektüre ist, – in der französischen Übersetzung „L’Autre Rive de la mer“ von Dominique Nédellec zu Ende zu lesen. Wie ich schon zweimal in diesem Blog schrieb, António Lobo Antunes würde  den Literaturnobelpreis schon mehrfach verdient haben[4]. Der Roman erscheint auch jetzt in der deutschen Übersetzung von Maralde Meyer-Minnemann unter dem Titel „Am anderen Ufer des Meeres“[5], [6]. Ich hatte mir auch überlegt, mir das portugisiesche Original zu beschaffen, um mich dort zumindest abschnittsweise einzulesen. Aber das traue ich mir angesichts der Komplexität der Sprache des Werkes dann doch nicht zu. Schon auf Französisch, was ja immerhin meine Muttersprache ist, – war das kein einfaches Lesevergnügen, aber es hat sich gelohnt ! „Domingas à moi – Gare au vent mademoiselle gare au vent“-  Domingas ruft mir zu – „ nehmen sie sich in acht vor dem Wind Mademoiselle, nehmen sie sich in acht vor dem Wind“.

Ja, und dann blieb mir während des Klinikaufenthaltes noch meine Armbanduhr stehen. Meine Tissot Pr 50 Automatik, – hörte auf zu „ticken“. Immerhin die Uhr, die mich fast 25 Jahre meines Lebens begleitete. Ich hatte sie mir nach der Geburt meines Sohnes gekauft, – und sie bis auf wenige Ausnahmen auch immer in dieser Zeit getragen. Inzwischen weiß ich, dass die Uhr wohl Probleme mit der Gangreserve hat. Ich werde sie reparieren lassen und mir vielleicht eine Junghans Uhr kaufen. Ich bin ja mit Junghansuhren aufgewachsen. Meine erste Uhr das war ja eine Junghans. Roland Wittwer, ein Freund der Familie, der mein Leben bis zu seinem Tod im Februar 2002 väterlich begleitete, hat mir diese Uhr in den 1970er Jahren geschenkt. In der Erinnerung sah meine erste  Uhr dem jetzigen Junghans 1972 Chronoscope Quarz ähnlich. Vielleicht hatte ich meine erste Uhr ja zum Bestehen des „Grundschulabitur“[7] – also dem erfolgreichen Übergang ins Gymnasium von Roland geschenkt bekommen. In meiner Kindheit in den 1960 und 1970 Jahren war die Firma Junghans das pulsierende Herz der Stadt Schramberg. Wer in dieser Zeit in Schramberg aufwuchs, der wuchs mit der Gewissheit auf, dass man Uhren, nur im Fachgeschäft, beim Uhrmacher oder Juwelier kauft, – niemals im Kaufhaus oder gar bei „Quelle“ oder im Supermarkt. Eine lesenswerte kleine Firmengeschichte der Firma Junghans wurde vor kurzem von Gernot Stähle unter dem Titel „Junghans – Uhren – Federn-Zünder“ verfasst. Aber aus den Erinnerungen, die ich mit meiner Tissotuhr, den Junghansuhren meiner Kindheit verbinde, könnte man noch eine weit größere Geschichte erzählen.  Vielleicht sogar ein ganzes Buch füllen. Und über Roland Wittwer der ja auch Prokurist bei Junghans war, – waren wir damals in gewisser Weise der Firma besonders verbunden. Immerhin hatte ja die Idee eine Eisenbahnmodellfirma zu gründen, über die ich schon mehrmals in diesem Blog berichtete, mit der Uhrmachergeschichte der Raumschaft Schramberg zu tun[8]. Aber das ist eine Geschichte die ich irgendwann an andrer Stelle erzählen werde.

Als ich das Klinikum Worms nach quasi einer Woche im Nebelmeer, in der ich den Wormser Dom, sozusagen nur ein paar wenige Stunden gesehen hatte verliess, wusste ich zwei Dinge. Es wird bald zu vorgezogenen Bundestagswahlen kommen. Soweit man den Umfragen Glauben schenken mag, wird dann mit großer Wahrscheinlichkeit Friedrich Merz Kanzler werden. Aber bis zu den Bundestagswahlen kann noch viel passieren, also dass Friedrich Merz Kanzler wird, das ist noch längst keine Gewissheit. Und alleine wird die CDU auch nicht regieren können. Sie wird, wenn sie dann die Wahlen wirklich gewinnt, einen Koalitionspartner brauchen. Ich selbst bin gegenüber Umfragen eher skeptisch, und vertraue eher meinen eigenem politischen „Gefühl“ – und da lag ich bei Trump leider wieder mal ganz richtig[9]. Ich habe das Klinikum Worms auch mit der Gewissheit verlassen dass,  soweit die CDU wirklich die Bundestagswahlen gewinnen sollte, wir auch wieder mit einem CSU Verkehrsminister rechnen müssten. Die ganzen Infrastrukturprobleme der Bahn, mit der wir heute zutage zu kämpfen haben, sind weitgehend durch die katastrophale Politik der CSU Verkehrsminister entstanden. Das waren zwischen vom 28 Oktober 2009 bis 8 Dezember 2021 die Herren Peter Ramsauer, Alexander Dobrindt, Christian Schmidt (kommissarisch) und Andreas Scheuer. Die CSU am Ruder des Verkehrsministeriums zu sehen, – das wird wahrlich wieder im verkehrspolitischen Supergau enden.

Und das zweite was ich wusste, – ich werde mir wieder eine Junghansuhr kaufen, selbst wenn ich die Gangreserve meiner Tissot beim Uhrmacher wieder instandsetzten lasse! Weiterhin sollte ich mir vielleicht ein Tablet kaufen, denn es ist wohl damit zu rechnen, dass ich wohl öfter in stationäre Behandlung gehen muss. Mit einem Tablet wäre es auch möglich im Liegen zu schreiben und auch in gewisser Weise den Paysagesblog weiter fort zuführen. Natürlich kann man auch im Liegen „handschriftliche“ Notizen machen. Das mache ich ja schon bestimmt nun über 45 Jahre, da ich ja noch immer ein klassisches handgeschriebenes Tagebuch führe. Nur habe ich selbst so eine unlesbar Handschrift, dass ich oftmals meine eigenen Tagebuchaufzeichnungen nur sehr schwer „dechiffrieren“ kann.

Beim Verfassen dieses Textes erfahre ich vom Verschwinden des franko-algerischen Schriftstellers Boualem Sansal. Leider spricht in Deutschland (noch) niemand darüber. Immerhin erhielt Sansal im Oktober 2011 den Friedenspreis des Deutschen Buchhandels . Ich verweise auf den Text „Pour Boualem Sansal“ den Pierre Assouline in der République des livres gestern veröffentlichte. Kamel Daoud verfasste im Le Point einen Appel zur Freilassung von Sansal „Des Prix Nobel de littérature se mobilisent pour Boualem Sansal“ den auch Salman Rushdie und Peter Sloterdijk mitunterzeichnet haben. Lesenswert ist in diesem Zusammenhang auch das Éditorial der der Tageszeit Le Monde „Boualem Sansal : le silence injustifiable d’Alger“.Man kann nur hoffen, dass die Apelle der frankophonen Schriftsteller und Intelektuellen dazu führen das Boualem Sansal bald wieder auftaucht bzw. freigelassen wird.

Christophe Neff, November 2024, veröffentlicht am 24.11.2024

P.S.: Ich hätte auch gern ein paar Photos des Wormser Nebelmeer, sowie ich es auch es aus meinem Krankenzimmer erblicken konnte, hier veröffentlicht, aber leider ist das „photographieren“ auf dem Gelände des Klinikum Worms verboten.

Bibliographie (die während des Klinikaufenthaltes gelesene Werke sind in Kursiv gedruckt):

Antunes, António Lobo ; Meyer-Minnemann, Maralde (Übers.) (2024): Am anderen Ufer des Meeres. Roman. Aus dem Portugiesischen von Maralde Meyer-Minnemann. München. Luchterhand, ISBN 978-3-630-87735-8

Antunes, António Lobo (2019): « A outra margem do mar : romance » Lisboa : Don Quixote, 2019 ISBN 978-972-20-6842-0

Antunes, António Lobo; Nédellec, Dominique (trad.) (2024) : L’autre rive de la mer. Traduit du Portugais par Dominique Nédellec. Paris 2024, © António Lobo Antunes, 2019 A outra margem do mar , © Christian Bourgois éditeur, 2024, pour la traduction française, pour l’édition numérique. ISBN 978-2-26704964-0.  

Antunes, António Lobo (2019): « A outra margem do mar : romance » Lisboa : Don Quixote, 2019 ISBN 978-972-20-6842-0

Baum, Gerhart (2021): Freiheit. Ein Appell. Wals bei Salzburg, 2021. 1. Auflage, © 2021 Benevento Verlag, ISBN 978-3-7109-0124-9

Cohen, Ute (2024): Der Geschmack der Freiheit. Eine Geschichte der Kulinarik. Ditzingen, 2024. 2024 Philipp Reclam jun. Verlag GmbH, ISBN 978-3-15-962278-1.

Klink, Vincent (2023): Tagebuch 2018 – 2024 : mit vielen Rezepten. Mit Herz + Hirn. Stuttgart, 2023 ISBN 978-3-927350-89-2

Kowalczuk, Ilko-Sascha (2024): Freiheitsschock Eine andere Geschichte Ostdeutschlands von 1989 bis heute. München, 2024. © Verlag C.H.Beck oHG, München 2024. ISBN 978- 3- 406 82214- 8

Mohr, Peter (2024): Einsames Unglück Antonio Lobo Antunes‘ Roman „Am anderen Ufer des Meeres“ blickt zurück auf den Kolonialkrieg. Literaturkritik.de,  20.11.2024

Sá  , António (2019): Saudades & decadências (perspectiva sobre “A outra margem do mar”) António Lobo Antunes, A outra margem do mar, Lisboa, Dom Quixote, 2019, 368 pp. In: Limite. Revista de estudios portugueses y de la lusofonía, Vol. 13/2 pp. 252 – 271 (download hier möglich).

Stähle, Gernot (2022): Junghans. Uhren – Federn – Zünder ein Kaleidoskop. Schramberg, 2022         © 2022 Große Kreisstadt Schramberg, erste Auflage. Schriftenreihe des Stadtarchivs und Stadtmuseums Schramberg Band 32, ISBN 978-3-9821496-3-9


[1] Der Verfasser des Paysagesblog leidet an der gleichen Krankheit wie François Mitterrand siehe u.a. « Blognotice 20.10.2024 : Port Leucate octobre 2024 », « Blognotice 18.08.2024: de retour à Grünstadt – et les martinets se sont déjà envolés vers le Sud »,  « Blognotice 02.06.2024 : « La promesse » d’Anne Lauvergeon » und « Blognotice 06.07.2024: veille du deuxième tour des élections législatives 2024 » und « Erinnerungen  und Gedankenfetzen zu Martin Walsers autobiographischem Roman „ein springender Brunnen“.

[2] Des Ausdruck „fiskalpolitischen Fundamentalismus“ findet sich auch in dem Gastbeitrag von Isabelle Weber für die Zeit vom 23.11.2024 „Inflation in Deutschland: Gegen die AfD hilft nur eine andere Wirtschaftspolitik“.

[3] Eine bemerkenswerte Rezension des Romanes hat der Schriftsteller António Sá  für die Zeitschrift „Limite. Revista de estudios portugueses y de la lusofonía » verfasst :  “ Saudades & decadências (perspectiva sobre “A outra margem do mar”) António Lobo Antunes, A outra margem do mar, Lisboa, Dom Quixote, 2019, 368 pp

[4] Siehe u.a. „Paysages forecast for Nobel Prize in Literature 2018/2019” und “Paysages forecast for Nobel Prize in Literature 2024”.

[5] Kritik der deutschsprachigen Übersetzung von Eberhard Falke in SWRKultur „António Lobo Antunes – Am anderen Ufer des Meeres“.

[6] Bemerkenswerte Rezension der deutschsprachigen Übersetzung des  Romanes durch Peter Mohr in Literaturkritik.de „Einsames Unglück Antonio Lobo Antunes‘ Roman „Am anderen Ufer des Meeres“ blickt zurück auf den Kolonialkrieg“.

[7] Siehe u.a. „25 November 1973 Schramberg-Sulgen, Lärchenweg: Sonntagsfahrverbot

[8] Vgl. u.a. “Erinnerungen an die „märklinModerne““, „Blognotice 11.09.2020: Retrospective on a Facebook post concerning COVID-19 written in April 2020”, „Quel surprise – la 141 R de Märklin

[9] Siehe u.a. „Blognotice “27.10.2024” :  America where are you going ?”.

Le prix Sakharov attribué à Mahsa Amini et au mouvement des femmes en Iran –  Femme, Vie, Liberté – / Sakharov Prize awarded to Mahsa Amini and the women’s movement in Iran – Woman, Life, Freedom

Le jour se lève à Port Leucate 14.09.2023, © Christophe Neff 14.09.2023

Je me réjouis de l’attribution du prix Sakharov à Mahsa  Amini (posthum) et au mouvement des femmes en Iran –  Femme, Vie, Liberté comme je me suis réjoui de l’attribution du Prix Nobel de la Paix à Narges Mohammad et du retour de la chercheuse franco-iranienne Fariba Adelkhah en France ! Enfin une des rares bonnes nouvelles dans une Monde assombri par les massacres[1], le terrorisme, les guerres[2], les catastrophes[3] …… Ces Prix sont aussi une récompense bien mérité pour les courageuse femmes iraniennes pour lesquelles j’avais écrit en Novembre 2022 le poème « Courir toujours plus loin pour un brin de liberté (pour les courageuses femmes iraniennes) ». Ces prix devraient aussi nous nous rappeler de ne pas oublier le combat de ces courageuses femmes iraniennes pour la liberté, mais aussi avoir une pensée pour tous ceux qui souffrent en silence quelques part dans une prison iranienne ….

I am delighted by the award of the Sakharov Prize  to Mahsa Amini (posthumously) and to the women’s movement in Iran – Woman, Life, Freedom – just as I was delighted by the award of the Nobel Peace Prize to Narges Mohammad and by the return of the Franco-Iranian researcher Fariba Adelkhah to France! At last, one of the few pieces of good news in a world overshadowed by massacres[4], terrorism, wars[5] and disasters[6] …… These prizes are also a well-deserved reward for the courageous Iranian women for whom I wrote the poem „Courir toujours plus loin pour un brin de liberté (pour les courageuses femmes iraniennes)[7]“ in November 2022. These awards should also remind us not to forget the struggle of these brave Iranian women for freedom, but also to spare a thought for all those who suffer in silence somewhere in an Iranian prison ….

Christophe Neff, Grünstadt 20.10.2023


[1] Comme par exemple les carnages et massacres commis par le Hamas le Samedi 7 Octobre le lendemain du Souccot en terre d’Israël !

[2] Comme par exemple la guerre en Ukraine, voir aussi « les troupes du Tsar Poutine attaque l’Ukraine »

[3] Comme par exemple les tremblements de terre en Afghanistan et au Maroc.

[4] Like the carnage and massacres committed by Hamas on Saturday, October 7, the day after Sukkot in the land of Israel.

[5] Like the war in Ukraine, see also « les troupes du Tsar Poutine attaque l’Ukraine »

[6] Like the earthquakes in Afghanistan and Morocco.

[7] English and Farsi translation of this poem can be found here: “Fleurs de Novembre « Courir toujours plus loin pour un brin de liberté – pour les courageuses femmes iraniennes » / Novemberflowers  « Running further and further for a bit of freedom  – – for the brave Iranian women »”

Aout 2023: vacances, pluies, soleil et livres

Aout, – le mois des Grandes vacances! Je vais profiter des vacances pour enfin essayer, –  de « délester » un peu ma bibliothèque ! Comme je suis en possession d’une liseuse Tolino depuis quelques mois, j’essaie donc de plus en plus lire des « livres numériques », – mais naturellement il m’arrive de temps en temps d’acheter et lire des « livres traditionnelles » en papier[1]! Et comme il pleut énormément depuis des semaines,- les nappes phréatiques du Oberrheingraben ont certainement dû se recharger assez facilement  – je pense que je pourrais enfin un peu « vider les lieux ». Pendant les rares apparitions du soleil je fais un peu de train spotting – et comme je n’aurais pas l’occasion de voir la mer ou simplement une plage de lac ou d’un fleuve – je me suis rapproché de la mer et des plages par la lecture du livre « Éloge de la plage » – un véritable «Strandbuch/livre de plage » écrit par Grégory le Floch. J’avais découvert le livre par la critique de Virginie François dans le Monde des livres[2].

J’ai d’ailleurs lu le livre, après l’avoir acheté à libraire « à livre ouvert » chez « Willy Hahn » à Wissembourg, en version traditionnel en papier.  J’avais pensé de donner/prêter le livre à la « famille » ou des amis comme lecture estivale,-  et pour cela le livre numérique n’est pas trop adapté ! Si par hasard j’aurais toute la place du Monde pour ranger tous mes livres, je n’aurai certainement pas acheté une « liseuse » ! Concernant le livre de Grégory Le Floch, je dirai simplement, que c’était une belle lecture estivale qui m’a bien rapproché un peu à la mer, que je n’aurais certainement pas l’occasion de la côtoyer pendant ces vacances ! J’ai particulièrement aimé le chapitre «  faire renaitre les plages d’Ukraine » –  et naturellement la fin – car je retrouve l’œuvre de Thomas Mann. Etrange coïncidence, avant d’entamer « L’Éloge de la plage » je venais juste finir la lecture du livre impressionnant de  Volker Weidermann sur Thomas Mann et la Mer « Mann vom Meer. Thomas Mann und die Liebe seines Lebens (non traduit) (Homme de la mer – Thomas Mann et l’amour de sa vie), – un essai sublime sur l’œuvre de Thomas et la mer, qui mériterait surement une traduction en français ! Et pour continuer, – pour le lecteur de plages & rivages – le livre de Menget Lucas « Nages Libres », que j’ai lu pendant mes derniers « grandes » vacances en aout 2022[3] – est certainement aussi une lecture estivale à déguster !

Comme le décrit merveilleusement Olivier Rolin dans « vider les lieux » – se séparer d’une partie de ses livres, – cela réveille de souvenirs. C’est ainsi que je suis tombé sur le petit livre de Philippe de Baleine « le petit train de la brousse » que j’avais acheté en 1989 à la librairie de France à Abidjan. Le livre décrit un voyage en train en Afrique francophone, en occurrence la fameuse ligne de chemin de fer Abidjan à Ouagadougou, tout simplement le Abidjan-Niger , – à laquelle Clive Lamming vient de consacrer un billet de blog sous le titre « L’Abidjan-Niger : Niamey attend toujours son train. ».

Dans ce petit livre de poche, – qui a parcouru les forêts de la région de Man, le mont Tonkoui dans mes « poches » on retrouve même encore la fiche libraire de la librairie de France d’Abidjan de 1989 que j’avais oubliée de retirer et de renvoyer à Abidjan ! Ce livre, plein de souvenirs, – car c’est en Afrique francophone entre Abidjan et les montagnes de Man pour ainsi dire que j’avais commencé ma carrière de « géographe de terrain & universitaire»  – il ne partira surement pas dans une « Librairie de livres anciens et d’occasion » dénommé « Antiquariat » en allemand ! Et même si mon parcours professionnel a pris un autre chemin, – depuis ce séjour en Côte d’Ivoire et même avant – je suis avec attention les « évènements » en Afrique francophone » ! Dans ce contexte je n’étais pas trop surpris par le pronunciamiento[4] de Niamey au Niger du 26 juillet 2023 !

En dehors de mes livres, cet été pas de voyages, peut-être si la météo veut un petit séjour dans les Vosges ou en Forêt-Noire. Ce temps que nous avons depuis à peu près mi-juillet, – beaucoup de pluie, – qui permet au nappe phréatiques de la plaine du Rhin de ce recharger, – me rappellent un peu des conditions météorologiques des étés de mon enfance en Forêt-Noire. Il pleuvait beaucoup, – de voir un ciel bleu, limpide en pleine été sans craindre un prochain orage était plutôt rare ! Ces étés pluvieux étaient surement aussi un des facteurs de la rue vers le Sud[5] des vacanciers Allemands (Belges, Hollandais et c’est surement aussi valable pour les vacanciers du  Nord-est de la France) durant les années 1970, 1980 ….….

Et comme je ne voyagerai pas, ou presque pas comme en 2022[6], pendant ce vacances d’été je lis le blog de voyage de Vivian Pons « Viviane Voyage… Écrire le monde » que j’ai découvert via Mastodon ! Un blog de voyage qui est présent sur la toile depuis 2005, ce qui est vraiment remarquable, car comme je l’ai déjà décrit l’ère « d’or » des blogs et de la blogosphère est certainement déjà dépasse depuis longtemps, éditer régulièrement un blog cela appartient en réalité déjà un peu au « passé », fait déjà partie de l’histoire contemporaine  ! Donc je découvre par la plume de Vivian Pons les paysages, les ours, les aigles, les Wapiti de « Yurok Country » sur la côte pacifique du Nord de la Californie !

Et naturellement j’essaierai de finir la lecture de « Pour une juste cause » de Vassili Grossman. Mes cours reprennent le vendredi 25 aout, – et j’aimerais bien finir ce grand ouvrage de Grossman dans la traduction de Luba Jurgenson avant ma rentrée ! Et peut-être commencer à relire le Docteur Jivago dans la nouvelle traduction d’Hélène Henry [7]!

Bibliographie :

Baleine, Philippe de (1985) : le petit train de la brousse. Paris, © Librairie Plon, 1982, presses pocket 1985, ISBN 2-266-01654-7

Le Floch, Grégory (2023) : Éloge de la plage, Paris, © Éditions Payot & Rivages, Paris 2023, ISBN 978-2-7436-5993-6

Grossman, Vassili ; Jurgenson, Luba (traduction)  (2023) : Pour une juste cause. Traduit du russe par Luba Jurgenson.. Édition établie et préfacée par Luba Jurgenson. Postface de Robert Hugh Chandler. Paris, За правое дело (For a just cause), © Ekaterina Vasilyevna Korotkova et Yelena Fedoronvna Kozhichkina, 2019, Postface © Robert Hugh Chandler, pour la traduction français © Calmann-Levy 2023, ISBN 978-2-7021-8035-8

Menget, Lucas (2022): Nages Libres. Paris, Éditions des Equateurs, ISBN 978-2-3828-4334-5

Pasternak, Boris: Herny, Hélène (trad.)(2023): Le Docteur Jivago. Nouvelle traduction. Roman. Traduction du russe, note et postface d’Hélène Henry. Éditions Gallimard, 4 mai 2023, Paris. ISBN 978-2-07-292533-7

Rolin, Olivier (2022) : Vider les lieux. Paris, © Éditions Gallimard, ISBN 978-2-07-284499-7

Weidermann, Volker (2023) : Mann vom Meer. Thomas Mann und die Liebe seines Lebens. © 2023, Verlag Kiepenheuer & Witsch, Köln, ISBN 978-3-462-30394-0 (epub)

Photo: © Christophe Neff 05.08.2023, Gare de Lauterbourg les X73908 et X73906 filent vers Strasbourg.

Christophe Neff, aout 2023, publié le 13.08.2023


[1] Voir : « Une liseuse „Tolino“ pour délester ma bibliothèque » et « « Willy Hahn – Aïcha et les 40 lecteurs – Scènes d’une vie de libraire » notices de lecture, voyages et souvenirs d’un habitué de la librairie « à Livre ouvert » à Wissembourg ».

[2] Voir: Le Monde des livres – Récits francophones « « Eloge de la plage » : Grégory Le Floch en bordure du monde. L’écrivain dit tout le bien qu’il pense des rivages sableux, de leur histoire et de leur sensualité. Par Virginie François(Collaboratrice du « Monde des livres »). Publié le 30 juillet 2023 à 17h00

[3] Voir : « Se ressourcer – auftanken, – über versteckte Orte in der Zeit vom 14. Juli 2022 – und andere Ferne und Nahe „Aufladestationen“ ».

[4] Coup d’etat militaire, voir aussi Pronunciamiento dans la wiki.fr!

[5] Italie, Espagne, le Midi de la France

[6] Voir: « Paysages d’été – pays de Gex, Genève et autres paysages d’été (Aout 2022) »

[7] Voir aussi : « « Le Docteur Jivago » : retrouver la musique de Pasternak. Une nouvelle traduction du chef-d’œuvre de l’écrivain soviétique paraît enfin. On le redécouvre, au-delà des péripéties qu’a connues ce roman dans les années 1950. Par Elena Balzamo(Collaboratrice du « Monde des livres »). Publié le 08 juillet 2023 à 20h00, modifié le 10 juillet 2023 à 10h05.

Vue depuis Grünstadt: « Le coup de force institutionnel de Kaïs Saïed en Tunisie du dimanche 25 juillet 2021»

Le jour du coup de force de Kaïs Saïed, le dimanche 15 juillet je revenais d’une semaine de vacances de randonnée en Autriche. J’aurais du prendre le train à Zell am See pour rejoindre Mannheim,  – mais pour divers raisons familiales, je reviens en voiture, – beaucoup de bouchons sur les autoroutes allemandes, – et dans les diverses radio qui m’accompagnait à travers les autoroutes bochonnées du Sud de l’Allemagne aucune parle de la crise constitutionnelle qui sévit en Tunisie depuis janvier 2021.

En fait la crise institutionnelle en Tunisie est un non-évènement en Allemagne. La crise sanitaire du COVID qui ravage la Tunisie, – on en parle jamais ici en Allemagne – pour se rendre compte il faut bien lire les médias francophones. La Tunisie pour beaucoup d’analystes et experts politiques allemands,  – revient dans le collimateur comme pays exportateurs d’immigrations – à part cela le pays ne semble pas exister. Personnellement j’apprends du gel du parlement tunisien par le président tunisien Kaïs Saïed dans la nuit du 25 au 26 juillet par divers médias francophones. Durant la journée du lundi 26 juillet les médias allemands redécouvrent  la Tunisie – la Tunisie – l’expérience démocratique tunisienne semble être sérieusement menacée – beaucoup de « blabla » et des larmes de crocodiles sur les menaces qui pesaient sur la démocratie tunisienne. A part une analyse très réussi publiée par Sarah Mersch dans le Spiegel « Wie es zum Staatsstreich kommen konnte – und was jetzt bevorsteht (Comment le coup d’État a pu se produire – et ce qui nous attend maintenant) » jusqu’à présent je n’ai trouvé de analyse convaincante sur le coup de force de Kaïs Saïed dans les medias allemands. La Tunisie semble être bien loin des préoccupations des medias et experts politiques allemands. J’ai l’impression que finalement la Tunisie ne les intéresse pas trop, – pourvue que « l’immigration clandestine tunisienne » concerne surtout l’Italie et la France et ne semble pas trop bouleverser le quotidien politique allemand. En contrepartie – les soignants tunisiens – pourvue qu’ils parlent un peu l’allemand – ils sont les bienvenues en Allemagne !

Personnellement je « suis » la crise tunisienne depuis des mois dans les médias francophones et aussi en lisant les posts Facebook de quelques ami(e)s tunisiens. La situation était devenue vraiment intenable – une très grande partie de la population tunisienne souffre déjà énormément des conséquences de la crise sanitaire due au COVID, – et la crise institutionnelle semblait s’empirer de jour en jour !

Difficile de porter un jugement sur les évènements actuels en Tunisie. Au mieux Kaïs Saïed pourrait transformer le régime parlementaire tunisien envers un système présidentielle de type 5 république française , – pour suivre l’exemple du général de Gaulle. Au pire nous allons revivre l’expérience égyptienne ou Abdel Fattah al-Sissi l’homme fort égyptien qui règne avec une main de fer sur ses administres sur les rives du Nil. Peut-être même nous allons revivre l’idée d’un Estado Novo tunisien – qui reprend les principaux mécanismes dictatoriales qu’avait établi António de Oliveira Salazar au Portugal il y fort longtemps. Franchement je ne le sais pas, – mais j’espère que le président tunisiens suivra plutôt les pas d’un Charles de Gaulle que les traces de Abdel Fattah al-Sissi en Egypte ou de António de Oliveira Salazar au Portugal dans les années 1930.

Christophe Neff, écrit le 31.07.2021, publié le 31.07.2021