Dimanche 03.03.2024 : En mémoire d’Alexeï Navalny

La mort subite d’Alexeï Navalny[1] m’avait tellement ému, que j’avais écrit le billet « C’était vendredi, le 16 février 2024 ……. ». Le poème « Maria » que je dédie à  Maria Kalesnikava, qui a disparu quelque part dans un « goulag » en Biélorussie,  est aussi un poème écrit pour tous les détenues des goulags en Russie, Biélorussie, en Chine, en Corée du Nord. La situation des « dissidents », des prisonniers politiques me rappelle parfois les paroles de la chanson « Diego libre dans sa tête[2] » de Michel Berger !

« Derrière des barreaux

Pour quelques mots qu’il pensait si fort

Dehors

Oui dehors, il fait chaud

Et des milliers d’oiseaux s’envolent

Sans effort

Quel est ce pays

Où frappe la nuit

La loi du plus fort? » (Extraits de la chanson Diego libre dans sa tête de Michel Berger)

Ecrit par Michel Berger en 1981 ces paroles dénonçant les dictatures sanglantes qui sévissaient sur une très grande partie de l’Amérique latine dans les années 1970, – paroles qui de nos jours sont encore d’actualité en Russie, Biélorussie, en Chine etc. – même si la chaleur tropicale a été remplacé par le froid polaire du Grand Nord.

J’étais et je suis encore particulièrement touché par tous ces citoyens russes, courageux qui bravaient l’interdiction d’assister aux funérailles d’Alexeï Navalny, que ce soit à Moscou, à Saint Pétersbourg, à Novossibirsk ….  Quel courage ! Quelle audace !

En mémoire d’Alexeï Navalny et des courageux citoyens russes qui ont bravé les interdictions et les intimidations du pouvoir russe et qui ont osé d’accompagner Alexeï pour son dernier voyage, qui ont ensevelie sous les fleurs la tombe du dissident au cimetière de Borisovo à Moscou, l’hebdomadaire le Spiegel parlait même de « Blumenberg  (Montagnes de fleurs)», je publie le tableau « Nawalny » de l’artiste franco-allemand Agnès Deramecourt.

© Deramecourt, Agnes (2024) : Nawalny

Image: Deramecourt, Agnes (2024) : Nawalny (permission de publication via message Facebook), © Deramecourt, Agnes 29.02.2024

Christophe Neff, Grünstadt le 03.03.2024


[1] Alexeï Navalny transcription francophone et anglophone du russe, en allemand on utilise la transcription Alexei Nawalny.

[2] « Diego, libre dans sa tête » chanson écrite en 1981 par Michel Berger pour France Gall rendu populaire par l‘interprétation de Johnny Hallyday (Dans la chaleur de Bercy 1990, Bercy 1992), que j’ai moi-même interprète pendant mes années étudiants chantants ( voir aussi :  Mannemer Dreck- traumhafte Zeiten – eine autobiographische Zeitreise mit Musikbegleitung nach Mannheim).

C’était vendredi, le 16 février 2024 …….

C’était vendredi, le 16 février 2024, fin des cours du « Wintersemester ». J’avais bien diné avec un collègue pour fêter cela – diné aux « goldener Anker (ancre en or) » à Eggenstein. J’étais sur la route du retour pour Grünstadt, – je passais la forêt de pins entre Spire et Böhl-Iggelheim pour éviter les bouchons habituelles du vendredi sur l’A 61 entre Spire et le Frankenthaler Kreuz. Je pensai à la discussion de radio que j’avais écouté la veille sur la « Leitkultur [1]», Simone Egger, professeur de Anthropologie culturelle à l’université de la Sarre qui menait la dernière charge du « Bildungsbürgertum » allemand. Le matin même de ce vendredi, j’avais demandé à mes étudiants s’ils avaient déjà entendu d’un certain « Friedrich Hölderlin », – mais pour eux tous des futurs profs de Lycée aux Bade-Wurtemberg ou dans un autre Land du Sud de l’Allemagne, Hölderlin était un illustre inconnue ! Durant ma carrière académique j’avais déjà proposé des sorties sur le « Neckar et les paysages de Hölderlin » j’en parle d’ailleurs dans un de mes anciens billets « Les premiers jours de brumaire 2010 dans le Sud de l’Allemagne (Unterhaardt et Grünstadt, vallée du Neckar) » . Hölderlin et ses amis écrivains poètes comme Kerner, Mörike, Lenau etc. ont façonné d’une certaine manière  la perception du paysage, de la « Heimat »  du Bildungsbürgertum allemand. Je pense qu’il faudrait peut-être recommander à mes étudiants la lecture de la nouvelle version retravaillée et augmentée du livre « Der Neckar – eine literarische Reise ». Recommander un livre de plus 280 pages comme lecture pour étudiants, – c’est à priori une façon de se compliquer la vie. Je sors de la forêt de Spire contourne Böhl-Iggelheim, à l’horizon je vois les contreforts du « Pfälzer Wald », il commence à pleuvoir. Il pleut même assez fort, – je pense au nouveau roman de Clara Arnaud « et vous passerez comme des vents fou », dont j’ai commencé la lecture il y a quelque jours. On peut lire le livre comme un roman – ou comme un livre de géographie sur les paysages d’un pays perdu dans les Pyrénées ariégeoise. Je me demande pourquoi on ne trouve pas d’article Wikipédia sur Clara Arnaud.

Et soudain, la pluie battant sur le pare-brise, la nouvelle me parvient par la voix du speaker de la Radio  des nouvelles de SWR2 « Alexeï Navalny » vient de décéder dans un camp pénal russe en Sibérie. Je pense au poème « La Mort du poète » de Mikhaïl Lermontov. Triste destin, – et quel courage ! Les « zaklioutchonny kanaloarmeets », les détenus-combattants du Belomorkanal et tous les autres « Zek/Zeka »[2] on décidément encore des beaux jours devant eux. Les ombres des « Zeka » ont été réveillés par le Tsar Poutine, – les grand forêts du Nord en Biélorussie, en Russie, en Sibérie – cachent  ouvertement dans les paysages des vastes étendues éternelles les camps, les lagers ….. le soir même j’écoute le discours émouvant de sa veuve Ioulia Navalnaïa pendant la 60e Conférence de Munich sur la sécurité[3] .

La Russie de Poutine est redevenue un pays de bagnes, comme aux temps des Tsars, – je me souviens de mon premier billet dans paysages ecrit sur le  règne de Poutine «   Blognotice 22.12.2013: De Dostoïevski à Mikhaïl Khodorkovski », c’était en 2013, il y maintenant 11 ans …… de nos jours le rousskiï mir , c’est le monde des « lager[4]» dans les forêts du grand nord, c’est les terres de sang et de la désolation en Ukraine, ce sont les cris silencieux de «Maria Kalesnikava  »[5] dans un bagne inconnue des paysages de forêts et de marécages de la Biélorussie ….

Bibliographie :

Arnaud, Clara (2023) : Et vous passerez comme des vents fous. Roman. Arles, 2023. © ACTES SUD, 2023, ISBN 978-2-330-18232-8 (epub)

Bürger, Jan (2024) : Der Neckar. Eine literarische Reise. Erste erweiterte um ein Nachwort ergänzte Taschenbuchausgabe. München, 2024, © C.H.Beck, ISBN 978-3-406-81490-7

Grünstadt, premier brouillon écrit le 16.02.2024, texte rédigée le 23.02.2024, publiée le 23.02.2024


[1] Voir : SWR2 – Forum: Deutsche Werte, deutsche Sitten – Brauchen wir eine Leitkultur?

[2] Voir: Extrait du billet : Memorial – les forêts de Carélie n’oublieront jamais les âmes perdues des « zaklioutchonny kanaloarmeets »,  « les détenus-combattants du Belomorkanalles « zaklioutchonny kanaloarmeets », les détenus-combattants du Belomorkanal et tous les autres « Zek/Zeka » »

[3] Voir ici sur Youtube

[4] Goluag acronym de „Glavnoïé oupravlenie laguereï“

[5] Voir le billet „Maria (für Maria Kalesnikava) 12 Monate lang, Kein Wort nur Stille ….“

L’année 2023 sur le blog paysages – une rétrospective/eine Rückschau auf das Jahr 2023 im Paysagesblog

© Christophe Neff 14.09.2023, Vue sur le Cap Leucate, certainement un des lieux les plus arides de la France continentale en 2023/ Blick auf das Cap Leucate, sicherlich einer der trockensten Orte auf dem französischen Festland im Jahr 2023

Comme les années précédentes[1], je publie une petite rétrospective de l’année 2023 présentant les billets les plus lus durant l’année 2023. Vue que le blog paysages reçoit de plus en plus de lecteurs allemands – (voir tab 2) – cette fois si dans une notice bilingue franco-allemand. Plus de 90 % des lecteurs des paysages en 2023 provenait de L’Allemagne, des Etats-Unis, de la France et du  Canada. 62 % des lecteurs de paysages provenaient d’Allemagne. Les 10 articles les plus lus (ou les plus visitées ou les plus cliquées – qui sait ?) de l’année 2023 se retrouvent dans le Tableau 1.

L’évènement qui m’a certainement très marqué fut le massacre commis par le Hamas le 07. Octobre 2023 en terre d’Israël, – évènement dont je parle dans un billet daté 17 Octobre 2023 «Souvenirs des chants d’Israël, « La Caravane des Cavaliers  (Chayreth Harochvim) »  , – mais qu’on retrouve pas dans le tableau suivant – et plus récemment dans la notice daté 04.01.2024 « Paysages: Retour sur le 07 octobre 2023 –  „Stand with Israel!“ ».

Je me suis réjoui de l’attribution du prix Sakharov à Mahsa Amini et au mouvement des femmes en Iran –  Femme, Vie, Liberté de façon posthume durant l’automne 2023! J’étais très ému écoutant le magnifique discours des enfants de Narges Mohammadi pendant la cérémonie de l’attribution du prix Nobel de la paix 2023 à Oslo (en francais)[2] – et pendant que j’écris ce lignes – je sais bien que Narges Mohammadi croupit encore dans une prison iranienne  – espérons que le monde n’oublie pas le terrible sort de Narges Mohammadi et des femmes iraniennes !

© Christophe Neff 24.09.2023, Vue sur Pico depuis Horta/Blick von Horta auf Pico

Au niveau plus personnel, ce fut mon voyage d’étude aux Açores  en Septembre 2023 qui m’a beaucoup « ému », même si jusque à présent ce voyage de recherche n’a pas (encore) laissé des traces sur paysages – et la publication de mon petite chapitre personnel dans un livre de témoignage sur la fin de la deuxième guerre mondiale à Bad Saulgau[3].

L’année 2024 s’annonce, comme je l’aie déjà décrit dans billet publie fin décembre 2023, – comme l’année des « tous les risques » géopolitique – nous risquons de voir Donald Trump gagner les élections présidentielles aux Etats-Unis, l’AFD au chevet du pouvoir régionale en Allemagne de l’Est,   et ne parlons pas de l’Ukraine où je crains le pire ! Un Ministre-président Björn Höcke dans l’état fédérale de Thuringe, est peut être improbable, mais certainement pas impossible !

Les changements climatiques risquent, la crise climatique risque,  de nous atteindre une fois de plus de plein fouet en 2024. Je suis inscrite sur les listes électorales de Leucate dans l’Aude. La station météorologique du Cap Leucate a reçu en 2023 213,7 mm de précipitons[4]. Un record négative absolu… ces conditions climatiques frôlent déjà le semi-aride ! Et ce n’est pas seulement Leucate que cette sècheresse historique concerne, c’est toute la plaine du Roussillon dans les Pyrénées-Orientales qui subit les conséquences des aléas climatiques. La crise climatique est arrivé en France, – mais cela apparemment n’intéresse pas grand monde, – sauf les vignerons et agriculteurs de ces petites régions côtières le Narbonnais, le Leucatois et le Roussillon entre Narbonne, Perpignan et la frontière espagnole !

L’année 2024 vient de débuter, j’espère que je pourrais enfin entamer ma lecture du roman de Vasilli Grossman « Pour une juste cause » !

Rang 2023Rang 2022Titre/Titel%
11Encore une déception avec le Monde – La suppression du format PDF du journal numérique du Monde4,69
28Blognotice 24.02.2022 : les troupes du Tsar Poutine attaque l’Ukraine3,22
3Le Cartographe des absences / O Mapeador de Ausências2,22
47Souvenirs de vingt ans de voyage de recherche à Capelo (Île de Faial/Açores)2,17
531949 – l‘incendie meurtrier dans la Forêt des Landes2,13
620I. Un blog sur les paysages : un petit début – ou quelle langue choisir ?2,04
7Au jardin avec le pasteur Oberlin  – sur les traces de Jean Fréderic Oberlin 1,58
816Erinnerungen an die „märklinModerne“1,51
9Ein persönlicher Rückblick auf sechzig Jahre Élysée-Vertrag1,49
106Blognotiz 13.03.2022: Erinnerungen an eine Bahnreise nach Saulgau im März 20101,28
Tableau 1/Tabelle 1 : Les 10 articles les plus lus sur paysages en 2023/ Die 10 meistgelesenen Artikel im Paysagesblog im Jahre 2023

RangPays/Land%
1Allemagne/Deutschland62,35
2USA18,51
3France/Frankreich11,46
4Canada1,86
5Suisse/Schweiz0,82
6Portugal0,77
7Tunisie0,66
8Pays-Bas/Niederlande0,36
9UK0,30
10Belgique0,30
Tableau 2 : Provenance de géographique des lecteurs/lectrices  de paysages/ Geographische Herkunft der Leser/innen des paysagesblog

Wie in den vergangenen Jahren[5] veröffentliche ich einen kleinen Jahresrückblick mit den meistgelesenen Beiträgen des Paysagesblog des Jahres 2023. Angesichts der Tatsache, dass der paysagesblog immer mehr deutsche Leser erhält – (siehe Tab 2) – diesmal in einem zweisprachigen deutsch-französischen Blogpost. Mehr als 90 Prozent der Leser von paysages im Jahr 2023 kamen aus Deutschland, den USA, Frankreich und Kanada. 62 Prozent der Leser des paysagesblog kamen aus Deutschland. Die 10 meistgelesenen Artikel des Jahres 2023 (oder die meistbesuchten oder meistgeklickten – wer weiß das schon?) finden sich in Tabelle 1.

Das Ereignis, das mich sicherlich am meisten gezeichnet hat, war das Massaker, das die Hamas am 07. Oktober 2023 im Land Israel verübte , – dem  ich dem Blogbeitrag  vom 17. Oktober 2023 „Souvenirs des chants d’Israël, « La Caravane des Cavaliers  (Chayreth Harochvim) »  widmete und welcher sich nicht in der Tabelle befindet, weiterhin die Blognotiz vom  04.01.2024 „Paysages: Retour sur le 07 octobre 2023 –  „Stand with Israel!“ » die ich zu Beginn dieses Jahres verfasste

Ich habe mich sehr gefreut, dass Mahsa Amini und die Frauenbewegung im Iran – Frau, Leben, Freiheit im Herbst 2023 posthum den Sacharow-Preis erhalten haben. Ich war sehr bewegt, als ich die sehr beeindruckende Rede der Kinder von Narges Mohammadi bei der Verleihung des Friedensnobelpreises 2023 in Oslo hörte (die Kinder von Narges Mohammadi die in Frankreich leben, hielten die Rede auf Französisch und teilweise in Persisch)[6] – und während ich diese Zeilen schreibe – weiß ich, dass Narges Mohammadi immer noch in einem iranischen Gefängnis leidet – und man kann nur hoffen, dass die Welt das schreckliche Schicksal von Narges Mohammadi und den iranischen Frauen nicht vergisst.

Auf einer mehr persönlicheren Ebene war es meine Studienreise/Exkursion auf die Azoren im September 2023, die mich sehr „bewegt“ hat, auch wenn diese Forschungsreise bis jetzt (noch) keine Spuren auf dem paysagesblog hinterlassen hat – und die Veröffentlichung meines kleinen persönlichen Erinnerungskapitels in einem Zeitzeugenbuch über das Ende des Zweiten Weltkriegs in Bad Saulgau[7].

Das Jahr 2024 kündigt sich, wie ich es bereits in meinem Ende Dezember 2023 veröffentlichten Blogbeitrag beschrieben habe, als das Jahr der „aller geopolitischen Risiken“ an – wir riskieren, dass Donald Trump die Präsidentschaftswahlen in den USA gewinnt, die AFD in den ostdeutschen Bundesländern an der Schwelle zur Macht steht, und ganz zu schweigen von der Ukraine, wo ich das Schlimmste befürchte! Das Björn Höcke zum Ministerpräsidenten von Thüringen gewählt wird ist vielleicht unwahrscheinlich, aber bestimmt nicht unmöglich!

Der Klimawandel droht, die Klimakrise droht, uns im Jahr 2024 erneut mit voller Wucht zu treffen. Ich bin in den Wählerlisten von Leucate im Departement Aude eingetragen. Die Wetterstation Cap Leucate erhielt im Jahr 2023 213,7 mm Niederschlag[8]. Ein absoluter Negativrekord … diese klimatischen Bedingungen grenzen bereits an semiaride Verhältnisse! Und es ist nicht nur das Küstenstädchten Leucate, welches unter dieser historische Trockenheit leidet, sondern die gesamte Ebene des Roussillon in den Pyrénées-Orientales, die unter den Folgen der klimatischen Unwägbarkeiten leidet. Die Klimakrise ist in Frankreich angekommen, – aber das interessiert offenbar kaum jemanden in Frankreich, – außer den Winzern und Landwirten dieser kleinen Küstenregionen des Narbonnais, des Leucatois und des Roussillon zwischen Narbonne, Perpignan und der spanischen Grenze!

Das Jahr 2024 hat gerade begonnen, und ich hoffe, dass ich endlich die Lektüre von Vasilli Grossmans großen Roman „Pour une juste cause[9]“ beenden kann!

Photos: © Christophe Neff 14.09.2023, Vue sur le Cap Leucate, certainement un des lieux les plus arides de la France continentale en 2023/ Blick auf das Cap Leucate, sicherlich einer der trockensten Orte auf dem französischen Festland im Jahr 2023; © Christophe Neff 24.09.2023, Vue sur Pico depuis Horta/Blick von Horta auf Pico; Scan de la couverture du livre « Femme, Vie, Liberté ».

Bibliographie :

Grossman, Vasilli; Jurgenson, Luba (trad.) : Pour une juste cause. Traduit du russe par Luba Jurgenson.. Édition  établie et prefacée par Luba Jurgenson. Postface de Robert Hugh Chandler. Paris, 2023. За правое дело (For a just cause), © Ekaterina Vasilyevna Korotkova et Yelena Fedoronvna Kozhichkina, 2019, Postface © Robert Hugh Chandler, pour la traduction. ISBN 978-2-7021-8035-8

Neff, C. (2023): Der Schramm, der Bahnhof und der Krieg. In: Scheck, Conny; Gelder, Maria Margarete (Hrsg): Aus dem Grau der Kriegszeit. Geschichten hinter der Geschichte. Spuren Lebendig Gemacht, Band III, Bad Saulgau Mai 2023, S. 252 – 259. (Ein PDF – Sonderdruck des Buchbeitrages kann in der KITOPEN Bibliothek heruntergeladen werden DOI: 10.5445/IR/1000159193)

Satrapi, Marjane (Ed.)(2023): Femme, Vie, Liberté. Avoir vingt ans en Iran et Mourir pour les droits de femmes. Sous la direction de Marjane Satrapi. ©  L’Iconoclaste, Paris 2023, ISBN 978-2-37880-378-0

Christophe Neff, 14.01.2024 (publié/veröffentlicht 15.01.2024)


[1] Voir aussi : L’année 2022 sur le blog paysages – une rétrospective

[2] Voir la vidéo de la cérémonie d’attribution du Prix de Nobel de la Paix 2023 à Narges Mohammadi sur le site de la fondation Nobel « Narges Mohammadi Nobel Lecture »  et aussi ici sur Youtube !

[3] Voir aussi „„Net schon wieder Ulm“ : Über die Buchpräsentation „Aus dem Grau der Kriegszeit – Geschichten hinter der Geschichte“ in der Bad Saulgauer Stadthalle am Donnerstag den 25.5.2023

[4] Voir ici: https://www.infoclimat.fr/climatologie/annee/2023/leucate/valeurs/07666.html

[5] Siehe auch « L’année 2022 sur le blog paysages – une rétrospective » sowie „Rückblick auf das Jahr 2022 im Paysagesblog“.

[6] Siehe auch hier das Video der Zeremonie zur Verleihung des Friedensnobelpreises 2023 an Narges Mohammadi auf der Website der Nobel-Stiftung „Narges Mohammadi Nobel Lecture“ und auch hier auf Youtube !

[7] Siehe auch: „„Net schon wieder Ulm“ : Über die Buchpräsentation „Aus dem Grau der Kriegszeit – Geschichten hinter der Geschichte“ in der Bad Saulgauer Stadthalle am Donnerstag den 25.5.2023

[8] Siehe: https://www.infoclimat.fr/climatologie/annee/2023/leucate/valeurs/07666.html

[9] Im Deutschland bzw. auf Deutsch ist dieser Roman von V. Grossmann u.a. unter den Titeln „Wende an der Wolga“ bzw. später auch unter dem Namen „Stalingrad“ veröffentlicht worden

Paysages: Retour sur le 07 octobre 2023 –  „Stand with Israel!“

Sebastian Rogler : „Stand with Israel!“ 15x22cm, Lapislazuli/Gummi Arabicum/Tusche auf Karton / 15x22cm, lapis-lazuli/gomme arabique/encre sur carton 25.10.2023, permission de publication de Sebastian Rogler par email le 04.01.2024

„Stand with Israel! (Solidarité avec Israël) [1]“ c’est un tableau que l’artiste Sebastian Rogler a réalisé le 25.10.2023 comme acte de solidarité avec Israël[2]  après les massacres commis par le Hamas le Samedi sept Octobre 2023. Je publie une copie  de ce d’œuvre d’art ici,- car ces massacres en terre d’Israël m’ont personnellement très marques, – c’était un peu comme une déchirure intérieure, une profonde blessure et j’avais déjà écrit un billet de blog sur cette attaque « Souvenirs des chants d’Israël, « La Caravane des Cavaliers  (Chayreth Harochvim) » le 17 octobre 2023 – attaque qui me rappelle les Einsatzgruppen de la SS pendant la deuxième guerre mondiale, – un crime contre l’humanité que je n’oublierai jamais. C’est aussi les souvenirs, du Strudel de Madame Abramovitz, déportée juive et survivante de la Shoa, qui fut le professeur de piano de ma mère à Dieuze. Les tempêtes balayaient les cimes des Sapins, Pins et Epicéa  dans la Forêt du Feurenmoos avec un boucan d’enfer[3], ma mère jouait du Schubert au piano, nous servait du Strudel faite d’après la recette de Madame Abramovitz, – un vrai « Strudel yiddish ou Studel juive»  – et puis il y avait encore le disque, – un petit single avec la « Prière pour les morts d’Auschwitz : EL MOLE RAHAMIME[4] » interprété par Shalomon Katz[5], [6]. C’est ainsi qu’avec d’autres récits que j’appris comme petit gamin de 5 où 6 ans l’histoire l’existence de la Shoa, des camps d’exterminations comme Auschwitz au milieu des paysages & forêts de Forêt Noire. Même si je me sens beaucoup plus proche du « Bund[7] » que du Sionisme, – j’ai toujours perçu Israël comme terre de refuge pour le peuple juive. Cette vocation de terre de refuge pour le peuple juif a été terriblement mise en question par les massacres commis le 7 octobre 2023. La première fois depuis la guerre d’indépendance d’Israël de 1948-49.

Je publie donc ce tableau de Sebastian Rogler du 25.10.2023 comme geste de solidarité avec Israël. Et je répète les phrases que j’avais écrites le 17 Octobre 2023 dans « Souvenirs des chants d’Israël, « La Caravane des Cavaliers  (Chayreth Harochvim) » : « La seule chose, qui me reste, c’est d’espérer que l’Etat hébreux, ne soit pas entièrement ravage par le désir de vengeance et de tomber dans le piège que le Hamas lui tend. Au contraire qu’après avoir anéanti les structures militaires du Hamas on construise enfin une base d’entente qui puisse ouvrir un meilleur avenir pour Israël et la Palestine. Cela semble d’étrange des écrire des telles mots, après ces pogromes et carnages commis par le Hamas. Mais qui auraient parie en 1945 que la France et l’Allemagne trouvent enfin un chemin de sortir des cycles de guerres dévastatrices et meurtrières interminables ? Mais grâce a des hommes et femmes courageux des deux côtés du Rhin cet exploit a réussi, – même si en 1945 les blessures semblait tellement insurmontable[8]. »

Tableau:

Sebastian Rogler : „Stand with Israel!“ 15x22cm, Lapislazuli/Gummi Arabicum/Tusche auf Karton / 15x22cm, lapis-lazuli/gomme arabique/encre sur carton 25.10.2023, permission de publication de Sebastian Rogler par email le 04.01.2024

Bibliographie :

Minczeles, Henri (2022) : Histoire générale du BUND. Un mouvement révolutionnaire juif. Troisième édtion. Préface de Constance Pâris de Bollardière. Édition l’échappée Paris 2022, ISBN 978-23730910-9-0

Christophe Neff, Grünstadt, écrit le 04.01.2024 publie le 04.01.2024


[1] „Stand with Israel!“ Sebastian Rogler, 15x22cm, Lapislazuli/Gummi Arabicum/Tusche auf Karton / 15x22cm, lapis-lazuli/gomme arabique/encre sur carton 25.10.2023

[2] Publication d’une photo du tableau „Stand with Israel!“ le 26.10.2023 par Sebastian Rogler sur Facebook.

[3] Voir aussi « I. Un blog sur les paysages : un petit début – ou quelle langue choisir ? »

[4] Voir aussi « El Male Rahamim ou El Maleh Rah’Amim (אל מלא רחמים, Dieu empli de miséricorde) » sur Wikipedia.fr

[5] Voir aussi la référence BFN- Gallica « Prière pour les morts d’Auschwitz : EL MOLE RAHAMIME ; Prière du grand pardon : Kol Nidre ; Prière de sanctification »

[6] Voir l’emballege du disque « Shalom Katz – Prière Pour Les Morts D’Auschwitz »  sur discogs.

[7] Pour l’histoire du Bund voir aussi la réédition du livre de Henri Minczeles de 2022 : Histoire générale du Bund – un mouvement révolutionnaire Juif », Paris 2022

[8] Voir aussi par exemple « Blognotice 22.01.2013: pensées personnelles franco-allemandes sur le cinquantième anniversaire du Traité de l’Elysée » et « Quelques mots sur le billet « Gracq en guerre ou comment Louis devient écrivain » de la République des livres »

Viola × williamsii en fleur à Grünstadt fin décembre 2023 – une image en fleur des changements climatiques

Viola × williamsii 28.12.2023 Grünstadt, Neugasse

L’année 2023 a entamé ces dernières heures. 2023 fut particulièrement chaud et humide en Allemagne. J’écris ces lignes, pendant qu’une très grande partie de la Basse-Sachse s’est transformée en un immense lac d’eau douce, –  cette pluie qui tombe depuis des semaines provoque des inondations dans une grand partie de l’Allemagne. Et dans le Sud de la France les Pyrénées-Orientales et une partie de la côte de l’Aude, comme par exemple Leucate sont touchées par une sécheresse sans fin ! Ici à Grünstadt il fait tellement doux (et humide) que’ ici et là on découvre déjà les premiers fleurs printanières en train de fleurir fin décembre. La pensée en fleur que j’ai découverte il y quelques jours, une Viola × williamsii[1], ici à Grünstadt, est parlant, – une image en fleur des changements climatiques.

L’année 2024 s’annonce déjà comme assez rude ! Malheureusement il faut craindre que Donald Trump gagne les élections présidentielles aux Etats-Unis.  Cela serait une catastrophe pour les Etats-Unis, tout le globe – et particulièrement pour l’Ukraine. L’Ukraine a vraiment une année difficile devant elle, – cela me rappelle un peu la situation de la France en 1917. Dans ce contexte on trouve une très bonne interview de Nicolas Werth dans le Monde « Pour Poutine, l’hostilité de l’étranger est le moteur principal de l’histoire russe[2] »

Et concernant la politique climatique, – un président Trump serait vraiment un des pires scenarios qui puissent nous arriver …. et ne parlons pas de l’Ukraine …..

A part les changements climatiques, – le danger de voir Donald Trump gagner les élections présidentielles aux USA, l’année 2024 s’annonce comme une année de tous les risques géopolitiques ! Et en plus les conséquences des changements climatiques deviendront de plus en plus pesant pour nos sociétés, – crues, inondations, tempêtes, sècheresses, et incendies de forêt  à répétition …..vont d’être  au menu durant 2024 et les années suivantes …. 

En attendant des jours meilleurs, j’essaierai enfin de finir ma lecture du roman de Vassili Grossman « pour une juste cause » – livre qui m’a accompagnée pendant une partie de l’année 2023 …..

Bibliographie :

Grossman, Vasilli; Jurgenson, Luba (trad.) : Pour une juste cause. Traduit du russe par Luba Jurgenson.. Édition  établie et prefacée par Luba Jurgenson. Postface de Robert Hugh Chandler. Paris, 2023. За правое дело (For a just cause), © Ekaterina Vasilyevna Korotkova et Yelena Fedoronvna Kozhichkina, 2019, Postface © Robert Hugh Chandler, pour la traduction. ISBN 978-2-7021-8035-8

Photo : © Christophe Neff, 28.12.2023[3]

Christophe Neff, Grünstadt le 30.12.2023


[1] Voir aussi l‘observation Inaturlist ici!

[2] « Pour Poutine, l’hostilité de l’étranger est le moteur principal de l’histoire russe » : entretien avec l’historien Nicolas Werth.  Deux ans après la dissolution de l’association russe Memorial, qui œuvre pour défendre les droits humains et enquête sur les crimes soviétiques, l’historien de l’URSS Nicolas Werth dresse, dans un entretien au « Monde », un tableau accablant de la répression en Russie et de l’institutionnalisation du mensonge historique par le régime.

[3] Voir aussi l‘observation Inaturlist ici!

25 November 1973 Schramberg-Sulgen, Lärchenweg: Sonntagsfahrverbot

Als ich am Morgen des 24.11.2023 die Radiosendung „Die Ölkrise 1973 – Als Energie knapp und politisch wurde“ in SWR2 hörte, – da dachte ich mir jetzt also gehört ein Teil deines Lebens schon zur Geschichte. Da spricht die Geschichtsprofessorin Melanie Arndt über die kollektive Erinnerung an die autofreien Sonntage, – Die autofreien Sonntage sind die Ikone der Ölkrise geworden. Also das sind die Bilder, woran sich Menschen erinnern. Warum sie sich, glaube ich, auch mehr an die Ölkrise ’73 als an die ’79 erinnern. Weil es eben dort nicht diese klassischen autofreien Sonntage gegeben hat, wo man eben die Autobahn für sich reklamieren konnte – und man wird sich darüber bewusst, dass die eigenen Erinnerungen wohl schon einen Teil des kollektiven Gedächtnis sind. Wobei sich Frau Arndt in einem täuscht, – so sehr präsent ist die Erinnerung an die „autofreien Sonntage“ zumindest bei der jüngeren Generation gar nicht. Von den Teilnehmern meines Seminar Geoökologie, von dem ich ja schon im letzten Blogbeitrag sprach, konnte nur ein einziger mit dem Begriff „autofreier Sonntag“ etwas anfangen. Weiterhin konnten natürlich im ländlichen Raum der alten Bundesrepublik Deutschland nicht überall Autobahnen während der autofreien Sonntage im Jahre 1973 für sich reklamiert werden, weil es diese schlichtweg einfach nicht gab.

Ich erlebte diese Zeit in der Raumschaft Schramberg im mittleren Schwarzwald, also im Lärchenweg oben auf dem Sulgen über der Talstadt Schramberg, was man damals auch Schramberg – Sulgen nannte, und dieser Teil des Südweststaates war damals noch weit weg von jeglichem Autobahnanschluss entfernt. Die nächste Autobahn war die A 5, die man nach stundenlanger Autofahrt durch das Kinzigtal in Offenburg erreichen konnte. Die A 81 Stuttgart –Singen, wurde erst 1978 eröffnet, – und damit wurde Schramberg zumindest „gefühlt“ ans Autobahnnetz angeschlossen. Immerhin gab es (und gibt es immer noch) an der Autobahnausfahrt Rottweil Ausfahrtsschilder mit dem Namen Schramberg.

Spaziergänge auf der Autobahn, das konnte man allenthalben in Fernsehen in den Abendnachrichten sehen. Genauso verhielt es sich mit dem ephemeren Erscheinens von Pferden und Pferdenkutschen im Straßenbild. Wobei ja es ja tatsächlich auf dem Sulgen noch bis in die 1980 Relikte der „Zivilistation“ des Pferdes, deren Abschied ja so treffend von Ulrich Raulff in seinem Buch „Das letzte Jahrhundert der Pferde. Geschichte einer Trennung“ beschrieben wurde, gab. Ich denke da an die alte Dorfschmiede auf dem Sulgen, über die ich ja in diesem Blog schon geschrieben haben. Und bis Mitte des 1970 Jahre konnte man hier und da noch einen Bauern sehen, der Felder, Wiesen und Wälder vereinzelt mit dem Pferd bestellt. Die Motorisierung der Landwirtschaft war zwar schon sehr weit fortgeschritten, – aber diese hatte das Pferd in diesen Teilen des Schwarzwaldes noch nicht ganz verdrängt. Die erste Strophe des Volkliedes „Im Märzen der Bauer“ – „Im Märzen der Bauer die Rößlein einspannt“ – diesen Szene aus dem bäuerlichen Landleben konnte man zu Beginn meiner Grundschulzeit hier und da auf den Feldern zwischen den „24 – Höfe“, dem „Sulgen“ und dem „Haardt“ durchaus noch begegnen.  

Wir fuhren also auf den Straßen Ski und Schlitten, – wobei wir dafür eigentlich keine autofreien Straßen brauchten, denn Schlittenfahren konnte man damals wunderbar auf dem sehr steilen Fußweg der den Lärchenweg mit dem Bolzplatz am Erlenweg verband (und noch verbindet). Das Hörnle war noch nicht verbaut, dort konnte man Fußläufig vom Lärchenweg wunderbar Ski und Schlittenfahren, gleiches galt auch für die nicht weit entfernte „Fixwiese“ hinter dem Feriendorf Eckenhof.  Und später als wir dann auf dem Gymnasium waren sind auch einige Schulkameraden übers „Steighäusle“ per Ski in die Schule gefahren. Schnee gab es ja meistens in den Wintermonaten mehr als genug. Der Skilift auf den Fohrenbühl war gerade eröffnet worden, soweit meine Erinnerungen, und dann brachten mich an den Samstagen meine Eltern zu den Skikursen des Skivereins Schrambergs. Skifahren hatte ich tatsächlich schon vorher beim Skiverein Schramberg gelernt, auch am Fohrenbühl, – aber noch ohne Lift, – da musste man sich nach erfolgreicher Abfahrt noch beschwerlich im Treppenschritt mit den Skiern den „Hang“ am Fohrenbühl hinaufarbeiten!

Mit den Eltern sind wir wohl vor den autofreien Sonntagen und gleich nach deren Ende zu den Großeltern ins oberschwäbische Saulgau, Saulgau damals noch ohne Bad, gefahren. Mein Vater stammte ja aus dem oberschwäbische Saulgau, – und bis zum Tod meines Großvaters im Jahre 1977 sind wir da doch relativ oft in den Ferien und vor allem an den Wochenende hingefahren[1]. Die Weihnachtsferien 1973/74 verbrachte ich dann bei den französischen Großeltern in Südfrankreich in Aubord, in einem kleinen ca 15 km südwestlichen von Nîmes gelegenen, damals sehr sehr kleinen Dorf der Vistrenque.  Frankreich war ja auch von der Ölkrise betroffen – und dort lernte ich den Spruch kennen, der sich bei mir bis auf den heutigen Tag eingeprägt hatte – „En France, on n’a pas de pétrole, mais on a des idées (in Frankreich haben wir zwar kein Erdöl, aber dafür Ideen“.  Man hatte mich „alleine“ zu den französischen Großeltern nach Südfrankreich geschickt, damit ich mich dort in Ruhe und unter der geduldigen Anleitung meines französischen Großvaters auf die „Prüfungsarbeiten/Probearbeiten“ vorbereiten konnte. Heute fast vergessen, aber in den 1970 Jahren gab es in Bayern und Baden-Württemberg ein sehr selektives Aufnahmeverfahren um ins Gymnasium zu kommen. Baden-Württemberg hatte wohl die höchsten Hürden, die „Prüfungsarbeiten“, die man später auch „Probearbeiten“ nannte, das waren sozusagen die Relikate des alten „würrtembergische Landexamens“. Die Vorbereitungszeit auf die „Prüfungsarbeiten“ sind mir persönlich eigentlich viel präsenter als die Sonntagsfahrverbote während der ersten Ölpreiskrise. Die Prüfungsarbeiten hatte ich problemlos bestanden, aber der Schulleiter der Grundschule bestellte meine Eltern ein und erklärte ihnen er hätte beim „Schulamt“ ein Veto eingelegt und so erreicht er, dass ich zusätzlich noch zur Aufnahmeprüfung müsste – weil ich so ein renitenter, unordentlich und fauler Schüler mit erheblichen Rechtschreibproblemen sei – und so musste ich tatsächlich im Frühsommer 1974 noch zur Aufnahmeprüfung im Gymnasium Schramberg antreten, – Prüfung die ich letztlich bestand, sowie die auch folgende übliche „Probezeit“ in der fünften Klassen. Man nannte das damalige Aufnahmeverfahren für die weiterführenden Schulen in Baden-Württemberg auch das „kleine Abitur“ oder auch „Grundschulabitur“. Es hatte eine gewisse Ähnlichkeit mit dem alten württembergischen Landexamen – und nicht umsonst wurde später einmal für eine Zeitlang die Erzählung „Unterm Rad“ von Hermann Hesse zu einem meiner Lieblingsbücher. Für das Erfolgreiche Bestehen des „kleinen Abiturs“ erhielt ich von meinen Eltern eine Kleinbildkamera – mein Vater erlernte mir das „manuelle Photographieren“ anhand dieser einfachen Revuekamera[2]. Und ich photographiere auch heute noch, obwohl natürlich die kleine Revuekamera schon längst verschollen ist, – und beherrsche auch immer noch die „manuelle Photographie“. Das kleine Abitur – oder das „Grundschulabitur“ wie man diese Prüfung in Baden-Württemberg auch nannte, sind längst vergessen, man findet auch kaum noch etwas in Internet darüber –immerhin fand ich diesen vielsagenden Artikel in der Zeit „Numerus clausus fürs Gymnasium“ der im April 1978 verfasst wurde, also vier Jahre nach meinem eigen erfolgreich absolvierten „Grundschulabitur“.

Die Ölkrise, insbesondere die autofreien Sonntage erlebte ich eher als Lernzeit. Viele „Vorbereitungsdiktate“ die an Sonntagen aus grauen käuflich erwerblichen Vorbereitungsheften diktiert wurden. Samstags war Skikurs auf dem Fohrenbühl, – und an einem Nachmittag in der Woche nahm uns eine Freundin der Familie mit zu Skifahren an den Skilift an den Fohrenbühl – manchmal ging es auch an den Schloßberg nach St. Georgen.  Die Sonntagsfahrverbote tangierten zumindest unsere Familie nur marginal. Ich habe diese Zeit zumindest in Deutschland auch nicht als energiepolitische Umbruchphase erlebt, – kaum war die Ölkrise vorbei – ging es fast weiter wie bisher – während auf der anderen Seite des Rheines also in Frankreich, Frankreich zu dem wir ja intensive familiäre Bindungen hatten war das schon anderes[3]. Im Sinn von «  En France, on n’a pas de pétrole, mais on a des idées » hat man nach der Ölkrise auf den massiven Einsatz der Kernenergie gesetzt – und letztlich glaubt heutzutage ein Großteil der politischen Elite in Frankreich man könne die globale Klimakrise und die Reduktion der Co² Emissionen nur durch einen weiteren Ausbau der Kernenerigie in den Griff bekommen. Die Ereignisse von Harrisburg, Tchernobyl und Fukushima scheinen quasi so keinerlei Spuren in der französische Energie und Umweltpolitik hinterlassen zu haben[4].

Wahrscheinlich hat die Historikerin Melanie Arndt Recht wenn sie sagt, dass durch das Sonntagsfahrverbot wohl nur wenig Energie eingespart wurde, diese nur symbolischer Natur waren. Die Geschwindigkeitsbegrenzungen, die man im Zuge der Ölpreiskrise in Deutschland 1973/74 für ein halbes Jahr einführte, nämlich 100km/h auf Autobahnen und 80km/h auf Landstraßen haben hingegen schon dazu beigetragen, Energie einzusparen. Ein Sonntagsfahrverbot wird sich in Deutschland nicht mehr durchführen lassen, – dazu ist unsere Gesellschaft, die Mobilität unserer „automobilen“ Gesellschaft schon viel zu sehr vom „Auto“ abhängig. Angesichts der „Klimakrise“ wäre die Einführung  eines Tempolimit anlog dem Französischen und Schweizer Tempolimit in Deutschland bestimmt sinnvoll, aber das lässt sich politisch nicht durchsetzen. Ein Tempolimit wird es in Deutschland wohl nur geben, wenn die Grünen bei Bundestagswahlen die absolute Mehrheit gewinnen, also nie in absehbarer Zeit. Wobei meine Erfahrungen als Pendler sind, dass man angesichts der andauernden ewig langen Lastwagenkolonnen auf unseren Autobahnen, Trucker die sich auch dann immer wieder ewige „Elefantenrennen“ liefern – wohl in der Regel an Wochentagen nur noch nachts und am frühen Morgen vor fünf Uhr, ungebremst als Autofahrer auf der Autobahn aufs Gas drücken kann! Da wäre es doch endlich angebracht zu versuchen, den Güterverkehr endlich massiv auf Schiene und Binnenschifft zu verlagern[5]. Das hilft Umwelt und Klima  – und würde auch erheblich dazu beitragen die Staus auf den Autobahnen zu verringern.

Es ist immer schwierig aus historischen Ereignissen Schlüsse für den heutigen Lebensalltag zu ziehen. Aber eines konnte die damalige Regierung Brandt, – nämlich „Krisenkommunikation“! Das vermisst man bei der aktuellen Ampel Bundesregierung . Man vergisst das immer gern, die damalige sozialliberale Koalitionsregierung mit dem Bundeskanzler Willy Brandt „kommunizierte“ so geschickt, dass ein sehr großer Teil der Bevölkerung hinter den Maßnahmen wie „Sonntagsfahrverbot“ und „Geschwindigkeitsbegrenzungen“ während der ersten Ölpreiskrise standen.  

Bibliographie:

Neff, C. (2023): Der Schramm, der Bahnhof und der Krieg. In: Scheck, Conny; Gelder, Maria Margarete (Hrsg): Aus dem Grau der Kriegszeit. Geschichten hinter der Geschichte. Spuren Lebendig Gemacht, Band III, Bad Saulgau Mai 2023, S. 252 – 259.

Raulff, Ulrich (2015): Das letzte Jahrhundert der Pferde. Geschichte einer Trennung. I., durchgesehene Auflage  in der edition C.H. Beck Paperback, 2018 © Verlag C.H. Beck oHG, München 2015. ISBN 978-3-406-72138-0

Grünstadt, verfasst am 26.11.2023, veröffentlicht am 27.11.2023


[1] Siehe auch: Neff, C. (2023): Der Schramm, der Bahnhof und der Krieg. In: Scheck, Conny; Gelder, Maria Margarete (Hrsg): Aus dem Grau der Kriegszeit. Geschichten hinter der Geschichte. Spuren Lebendig Gemacht, Band III, Bad Saulgau Mai 2023, S. 252 – 259, und „Blognotiz 16.11.2014: Novembererinnerungen an Saulgau – Gedanken zum Volkstrauertag 2014“.

[2] Das war wahrscheinlich eine REVUE 100C gewesen. Eine einfache manuel zu bedienende Kamera! Ein Bild dieses Kameratyps findet man hier auf Peter Wellers Fotografieseiten – auf der Seite „Revue-Kameras“.

[3] Siehe auch : Himmelheber, Martin : „Schramberger Auswärts – Wissenschaftler Christophe Neff

Feuer und Flamme für Waldbrände“, Stadtwerke Schramberg 2017.

[4] Siehe auch : « Fukushima pays de neige – Souvenirs du Vendredi 11 Mars 2011 »

[5] Siehe auch:  „Freitag 10 November 2023: Klimakleber vor dem KIT

Freitag 10 November 2023: Klimakleber vor dem KIT

Klimakleber vor dem KIT 10.11.2023, © Christophe Neff 10.11.2023

Am 10 November sollte es wohl dann soweit sein, – da haben sich die Klimakleber der letzten Generation quasi direkt vor mein Auto gesetzt. Mein kleiner schwarzer Peugeot 208 war wohl das dritte oder vierte Auto in dem kleinen Stau der sich auf dem Adenauerring am Freitag den 10 November kurz vor zehn vor dem KIT gebildet hatte. Ich drehte dann einfach um und fuhr durch den Hintereingang (Engler-Bunte Ring) auf das Gelände des KIT – um an den Reinhard – Baumeister Platz zu gelangen, wo ich meinen Wagen dann parkte. Freitags ist ja gewöhnlicher Weise mein „Lehrtag“, – und so lief ich vor Seminarbeginn nochmals an den Ort des Geschehens und machte ein paar Bilder mit dem Smartphone und bekam dann auch von einem freundlichen jungen Mann einen „Flyer“ zugesteckt, den ich hier in Teilen reproduziere. Die Aktion wurde auch die Presse reichhaltig begleitet, hier sei beispielsweise auf die Reportage „ Klimaprotest blockiert Verkehr „Letzte Generation“ klebt sich vor dem KIT in Karlsruhe fest“ verwiesen.  Dass ich einmal live „Klimaklebern“ begegnen würde, hätte ich mir bis dato auch nicht vorstellen können. Ich diskutierte auch anschließend mit den Studierenden meines Geoökologieseminars über die denkwürdige Aktion.

Die Aktionen der letzten Generation mögen in unserer Aufmerksamkeitsökonomie viel „Medienrummel“ erzeugen, aber letztlich denke ich, sind diese ganzen Aktionen der letzten Generation kontraproduktiv. Wobei ich den Zorn und die Verzweiflung der letzten Generation durchaus nachvollziehen kann, weil die Politik in Deutschland (und nicht nur dort) doch nur recht zögerlich versucht dem Klimawandel entgegen zu wirken. Meine Enttäuschung über die viel zu langsame und zögerliche Verkehrspolitik der „Ampel“ habe ich ja schon in meinem letzten Blogbeitrag „Der Regiolis bi-mode France-Allemagne auf den Gleisen der Hafenbahn Lauterbourg/ Le Regiolis bi-mode France-Allemagne sur les voies du chemin de fer portuaire de Lauterbourg   „ niedergeschrieben. Dass ich jemals vor Erreichen der Pensionsgrenze in acht Jahren mit der Bahn von Grünstadt ans KIT pendeln kann wage ich zu bezweifeln. Im Schnitt braucht es mit der Bahn ungefähr 2 Stunden für eine Strecke, mit dem PKW sind es im Durchschnitt ca. eine bis eineinhalb  Stunden pro Strecke, je nach Verkehrsdichte und Staulage. Zeitökonomisch und klimaökologisch ist es da sinnvoller die 40% Homeoffice/mobiles Arbeiten die das KIT erlaubt zu nutzten und eben den Rest der Zeit mit dem eigenen PKW zu pendeln. Sollte es jemals eine Bahnverbindung geben, die es erlauben würde in ähnlicher Zeit wie mit dem Auto von Grünstadt ans KIT zu gelangen, würde ich diese auch nutzten. 

Aber vor meiner Pensionierung wird das wohl nichts werden. Für eine attraktive Bahnverbindung zwischen Grünstadt und Mannheim, die nicht nur mir, sondern einer Vielzahl von Einpendlern nach Mannheim/Ludwigshafen aus der Unterhaardt (Grünstadt, Bad Dürkheim etc.) nützten würde, müsste endlich die Flomersheimer Kurve gebaut werden,  – damit wären zeitsparende Direktverbindungen zwischen Grünstadt /der Unterhaardt und Mannheim möglich. Aber bevor die „Flomersheimer Kurve“ kommt, werden wohl noch etliche Autobahnkilometer/Strassenkilometer in diesem Land gebaut werden. Von einem „Schienennetz“ und funktionierenden „Eisenbahnverkehr“ wie in der Schweiz kann man in Deutschland nur träumen. Und die Schweiz ist beileibe keine „ökosozialistische“ Diktatur.  Aber es gibt dort den politischen Willen und damit auch die Finanzmittel den Schienenverkehr zu fördern.

Schienenbus auf den letzten erhaltenen Reste der stillgelegten Eisenbahnstrecke Schiltach-Schramberg im Bahnhof Schiltach, © Christophe Neff 05.09.2021

Davon sind wir in Deutschland noch Lichtjahre entfernt. Das zeigte sich beispielsweise erst unlängst in Landkreis Rottweil, dem Landkreis in dem ich aufgewachsen bin. Dort stimmte der Kreistag erst unlängst gegen die Reaktivierungspläne für die Bahnstrecken Schiltach – Schramberg und Balingen-Schömberg-Rottweil. Durch den gleichen Landkreis verläuft auch die Gäubahn, deren Niedergang ein einziges verkehrspolitische Trauerstück ist.

Vom Güterverkehr, ist hier noch nicht mal die Rede, – Karawanen von Lastern, bevölkern unsere Strassen und Autobahnen, – und das wird irgendwie wie eine „Naturgesetzlichkeit“ hingenommen. Aber auch hier könnte die Schweiz als verkehrspolitisches Vorbild taugen. Den politischen Willen vorausgesetzt könnte man sehr wohl erhebliche Teile des Güterverkehrs von der Straße auf die Bahn und das Binnenschiff verlagern. Das hieße aber auch, dass man das berühmt berüchtigte MORA-C Programm rückgängig macht!

Bis zu dem verheerenden Hochwasser im Ahrtal glaubte ich, dass ggf. eine Naturkatastrophe wie beispielsweise der verheerende Waldbrand in der Forêt des Landes 1949[1] welcher über 80  Menschenleben forderte zu einem nachhaltigen Umdenken in der deutschen Umwelt und Klimapolitik führen würde. Aber inzwischen habe ich auch diesen Glauben verloren. Eine „Feuerkatastrophe“ wie damals in der Forêt des Landes, – also ein Waldbrandereignis  in dieser Größenordnung in Deutschland, – das würde bedeuten, dass man mit 50.000 ha verbranntem Wald und ca. 160 -200 Toten rechnen müsste! Aber ich glaube inzwischen, dass sich selbst nach solche einer „Waldbrandkatastrophe“ in Deutschland wahrscheinlich nicht viel und vor allem nachhaltig in der Umwelt und Verkehrspolitik ändern würde! Vielleicht würde  sich etwas ändern, wenn wir wieder mit einer Naturkatastrophe wie der  „Watersnood van 1953die Nordseesturmflut die damals in den Niederlanden über 1800 Menschenleben forderte, konfrontiert werden – aber selbst da hätte ich meine Zweifel.

In diesem Sinn kann ich die Verzweiflung und den Zorn der „Klimakleber“ der letzten Generation auf die Straße treibt durchaus verstehen. Nur halte ich diese ganzen Aktionen für letztlich kontraproduktiv.  Soweit man wirklich etwas in der Verkehrs und Klimapolitik erreichen will, muss man politische Mehrheiten gewinnen.  Mit dem „Festkleben“ und sonstigen Aktionen gewinnt man vielleicht ein paar Sekunden oder Minuten „mediale Aufmerksamkeit“ , aber ansonsten gewinnt man nichts, verliert aber, verprellt regelrecht die vielen Mitstreiter, die man eigentliche bräuchte um politische Veränderungsprozesse in Bewegung zu setzten. In diesem Sinne halte ich die Aktionen von Luisa Neubauer und ihrer Mitstreiter von Fridays for Future in Deutschland für sinnvoller und zielführender! Oder den „Verkehrs und Klimaaktivismus“ eines Jon Worth, der folgerichtig versucht seinen Aktivismus in Politik umzuwandeln, in dem er für den Platz 14 der Europaliste der deutschen Grünen kandidiert!

Als Student, das war also in den 1980 Jahren, las ich das von Winfried Wolf[2] verfasste Buch „Eisenbahn und Autowahn[3]“ – an seiner Diagnose hat sich kaum etwas geändert, außer das alles noch viel schlimmer wurde! Letztlich wird man im Autoland Deutschland nur nachhaltig etwas in der Verkehrspolitik verändern können wenn man die „Autofahrer“ gewinnt! Und das ist nur möglich wenn man einen attraktiven Eisenbahnverkehr nach Schweizer Vorbild in Deutschland einführt. Saubere, schnelle und pünktliche Züge werden bestimmt eine erhebliche Anzahl von staugeplagten Autofahrer zu Bahnfahrern machen.

Photos: alle © Christophe Neff 10.11.2023

Bibliographie:

Wolf, Winfried (1992): Eisenbahn und Autowahn. Personen- und Gütertransport auf Schiene, Straße.in der Luft und zu Wasser. Geschichte, Bilanz, Perspektiven. Erweiterte Neuausgabe. Hamburg. Rasch & Röhrig. ISBN 3-89136-412-1

Christophe Neff, 19.11.2023


[1] Zum Waldbrand in der „Forêt de Landes“, – des wohl „tödlichsten Waldbrandes“ des 20 Jahrhunderts in Europa, gibt es im Paysagesblog vier Artikel: „1949 – l‘incendie meurtrier dans la Forêt des Landes“, „The Fatal Forest Fire – remembering the “1949 Mega fire” in the „Forêt des Landes” (South West France)“, „Le 19 août 1949 – le drame de la Forêt des Landes“,  „Pyrotragedies – a critical retrospective on the wildfire situation in Europe during July 2018“.

[2] Nachruf von Andreas Kleber im Bürgerbahn –Railblog für den verstorbenen Winfried Wolf.

[3] Ich habe mir viele Jahre später das Buch in einer erweiterten überarbeiteten Auflage im Antiquariat für meine Privatbibliothek gekauft!

Der Regiolis bi-mode France-Allemagne auf den Gleisen der Hafenbahn Lauterbourg/ Le Regiolis bi-mode France-Allemagne sur les voies du chemin de fer portuaire de Lauterbourg

© Christophe Neff 11.10.2023,  un Regiolis  B-Mode France-Allemagne (Sncf B85500) sur les voies ferres de installations portuaires de Lauterbourg / ein Regiolis B-Mode France-Allemagne (Sncf B85500) auf den Gleisen der Hafenanlagen in Lauterbourg (Frankreich)

Nun habe ich ihn also mit eigenen Augen selbst gesehen, den Regiolis bi-mode  France-Allemagne (Coradia polyvalent)[1]. Den Triebwagen der den Eisenbahnverkehr zwischen Frankreich und Deutschland nachhaltig verbessern soll entdeckte ich am Mittwoch, den 11 Oktober auf einer Exkursion in den Nationalpark Schwarzwald, als wir einen kleinen Halt einlegten und ich ein paar Erklärungen über die Sukzessionsprozesse auf den Schotterflächen des Rheinhafens Lauterbourg gab. Als alter „Trainspotter“ konnte ich es dann auch nicht lassen[2], die Ansammlung von Regiolis bi-mode  France-Allemagne (Coradia polyvalent), auf den neuen Gleisanlagen des Containerhafens von Lauterbourg aus der Ferne zu photographieren. Man kann ja nur hoffen, dass sich alle in diesen Triebzug gesetzten Hoffnungen auch erfüllen. Eine Zugverbindung Strasbourg – Lauterbourg-Wörth-Karlsruhe im Einstundentakt wäre natürlich ein enormer Gewinn. Statt ewig auf der Rheinbrücke in Wörth zu stehen, würden bestimmt viele elsässische Einpendler nach Karlsruhe, den Zug nutzen, soweit ein attraktives  Fahrplanangebot bestehen würde. Wie ich bei der Podiumsdisskusion der Eröffnung des deutsch-französischen Bürgerportal FRED am 07.07.2023 in Karlsruhe erfuhr, dort war ich als Herausgeber des deutsch-französischen „Paysagesblog“ eingeladen, ist es tatsächlich der schlecht funktionierende grenzüberschreitende Eisenbahnverkehr, der als eines der „Hauptärgernisse“ im täglichen Miteinander im deutsch-französischen Grenzverkehr empfunden wurde. Es kann also nur besser werden. Wobei man natürlich auch die Eisenbahninfrastruktur ansprechen muss. Wollte man ein attraktives Zugangebot zwischen Strasbourg und Karlsruhe via Lauterbourg/ Wörth anbieten, müsste man dringend die Eisenbahnstecke Strasbourg-Lauterbourg-Wörth, – modernisieren, elektrifizieren, – und zwischen Lauterboug und Wörth ein zweites Gleis errichten. Die Bahnstrecke wurde nach der Havarie des Bahntunnels in Rastatt im August 2017 teilweise als Umleiterstrecke für die in Rastatt gesperrte Rheintalbahn genutzt, hatte aber aufgrund ihrer bescheidenen Bahninfrastruktur nur eine relative bescheidene Verkehrskapazität[3]. Sechs Jahre nach der Rastatthavarie muss man feststellen, dass es keine nennenswerte Verbesserung in der Infrastruktur dieser Bahnstecke gibt, es sind auch keine, soweit mein Wissenstand, in naher Zukunft geplant.

Den Regiolis bi-mode France-Allemagne könnte man weiterhin nutzten um den längst vergessen sogenannten Franzosenzug Strasbourg-Freudenstadt-Horb-Tübingen-Reutlingen-Stuttgart wiederzubeleben. Ein Zug der ursprünglich nur für die Angehörigen der FFA vorgesehen war, der aber dann aber ab den 1960 Jahren auch den deutschen Reisenden zugänglich war. In manchen Jahren verkehrte der Zug auch nur bis Kehl, wobei seit den 1970 Jahren der Zug durchweg bis Strasbourg fuhr. Im Kinzigtal wurde der Zug auch „Tübinger Eilzug“ genannt, wie man im Buch „Mit Dampf und Diesel durch den Schwarzwald„ von  Heinrich Baumann erfährt, der dem Zug ein ganzes Kapitel mit dem Titel „der Tübinger Eilzug“[4] gewidmet hat[5]. In der Tat war dieser Zug wohl der einzige internationale Personenzug der bisher regelmäßig auf der Kinzigtalbahn[6] verkehrte. Er ermöglichte es französischen Militärangehörigen von Reutlingen bzw. Tübingen, wo es ja bis in die 1990er Jahre große Militärgarnisonen gab, früh morgens nach Strasbourg zu fahren, den Tag in der elsässischen Metropole zu verbringen und abends wieder nach Tübingen respektive Reutlingen zurückzufahren. Bis Anfang der 1970 wurde der Zug von einer Dampflok durchs Kinzigtal gezogen meist eine P 8, die Bergstrecke durchs Kinzigtal manchmal mit Vorspann durch eine „Fuchziger“. Ab den 1970 er Jahren übernahm eine Ulmer 215 die Zugleistung, – in den 1980 erinnerte ich mich auch an 218 er. Ich selbst habe den Zug vor allem als Schüler, aber auch als Student relativ häufig genommen, – er ermöglichte es dem „Kinzigtäler“, aber auch dem „Schramberger“ den Tag in Strasbourg, – oder mit Umsteigen in Offenburg oder sonst wo (Freiburg, Karlsurhe, Heidelberg, Mannheim etc.) im Oberrheingebiet zu verbringen und abends wieder in den Schwarzwald zurück zu fahren[7]. Eine Interregioexpresslinie Strasbourg-Freundstadt-Tübingen-Reutlingen –Strasbourg mit dem Regiolis bi-mode France-Allemagne, ggf. mit Flügelzügen von und nach Schramberg (sollte die Bahnstrecke Schiltach-Schramberg jemals wieder reaktiviert werden), wäre bestimmt eine tolle Sache, aber ich mache mir da keinerlei Illusionen!

Die Einführung der Regiolis bi-mode  France-Allemagne (Coradia polyvalent) wird bestimmt den grenzüberschreitenden Eisenbahnpersonnenverkehr zwischen Deutschland und Frankreich verbessern, – da gibt es auch genug Luft nach oben – aber ohne erheblichen Ausbau der Bahninfrastruktur wird sich die Situation nur graduell verbessern.

Und überhaupt darf man sich was den Ausbau der Schienenwege sowohl in Deutschland als auch in Frankreich keinerlei Illusionen machen. Der Ausbau und Elektrifizierung der Strecke Wörth-Lauterbourg-Strasbourg, – die ja wie schon erwähnt während der Rastatthavarie als Umleiterstrecke für die Rheintalbahn diente, – dieser Ausbau hätte die vollkommene überlastete Rheintalbahn entlasten können, – und dadurch für weitere Trassen für Güterzüge sorgen können, – und dadurch für weniger Lastwagenstaus sowohl auf deutschen und französischen Autobahnen und natürlich für weniger Co² Ausstoß sorgen können. Aber in den sechs Jahren nach der Rastatthavarie ist hier nicht viel geschehen. Die „Idee“ der Schweizer Eidgenossenschaft sich an der Finanzierung der Modernisierung dieser Eisenbahnstreck zu beteiligen halte ich zwar grundsätzlich für positiv, aber ich sehe zurzeit keinerlei Anzeichen, dass diese „Pläne“ auch umgesetzt werden.

Die Verkehrspolitik der Ampel hat sich eigentlich im Vergleich zur großen Koalition nur graduell verbessert. Der große Wurf ist ausgeblieben, – die klimaökologische Verkehrswende scheint der Vergangenheit anzugehören. Wer sich Matthias Gastel als Verkehrsminister wünschte und rot-grün bei der letzten Bundestagswahl wählte bekam stattdessen Volker Wissing[8].

Und was Frankreich betrifft, – Frankreich ist schon seit Jahrzehnten kein Eisenbahnland mehr! Wenn es in Europa ein Eisenbahnland gibt, dann ist es bestimmt die Schweiz. Frankreich war das vielleicht einmal in den 1980er oder 1990er Jahren. Nennenswerten Personennahverkehr auf der Schiene gibt es in Frankreich außerhalb der Ile de France nicht mehr, – die Bedeutung des Güterverkehrs auf der Schiene ist minimal, – Eisenbahnverkehr außerhalb des TGV-Netzes findet wie ich es einmal dem Beitrag „Erinnerung an die Märklinmoderne“ schrieb findet vor allem auf Modellbahnanlagen statt. Und die französische Politik scheint daran auch nicht viel ändern zu wollen. Linke und Grüne wollen aus den verbleibenden Resten des einst sehr engmaschigen Eisenbahnnetzes Frankreichs vor allem „Voie vertes/Pistes cyclables (Grüne Wege/Fahrradwege“) machen, – die Rechte möchte das Land weiter mit Autobahnen zukleistern – und die Regierung Macron ist nicht bereit, die dringend nötigen Mittel zur Renovierung des Eisenbahnnetzes bereitzustellen. Die ligne d’Aubrac und die ligne des Cevennes sterben ein langsamen Tod – und irgendwann in den nächsten Jahren wird es im Zentralmassiv überhaupt keine Eisenbahn mehr geben, soweit man nicht energisch gegensteuert. Im ländlichen Raum Frankreichs ist ein Leben ohne Auto kaum vorstellbar[9]. Das erklärt auch in Teilen die heftigen Gelbwestenproteste in den Jahren 2018-2019!

Vielleicht wird ja der Regiolis bi-mode  France-Allemagne (Coradia polyvalent) den grenzüberschreitenden Eisenbahnpersonenverkehr zwischen Frankreich und Deutschland  verbessern, –  was ja zu wünschen wäre! Aber wenn man das beiderseits des Rheines zu einem richtigen Erfolg machen möchte, sollte man dringend in die Eisenbahninfrastruktur investieren.

Und vielleicht gibt es ja irgendwann ein Eisenbahnmodell des schönen Triebwagen, möglichst in HO in AC – Ausführung (Märklinsystem). Den würde ich mir bestimmt kaufen …..

Je l’ai donc vu de mes propres yeux, le Régiolis bi-mode France-Allemagne (Coradia polyvalent)[10]. J’ai découvert l’autorail qui doit améliorer durablement le trafic ferroviaire entre la France et l’Allemagne le mercredi 11 octobre lors d’une sortie professionnelle avec mes étudiants dans le Parc national de la Forêt-Noire. Nous avons fait une petite halte et j’ai donné quelques explications sur les processus de succession végétales sur les surfaces en friche du port rhénan de Lauterbourg. En tant que vieux „trainspotter“[11], je n’ai pas pu m’empêcher de photographier de loin le rassemblement de Régiolis bi-mode France-Allemagne (Coradia polyvalent), sur les nouvelles voies du port de conteneurs de Lauterbourg. On ne peut qu’espérer que tous les espoirs placés dans cette rame se réaliseront. Une liaison ferroviaire Strasbourg – Lauterbourg-Wörth-Karlsruhe à la cadence d’une heure serait bien sûr un énorme avantage. Au lieu de rester éternellement sur le pont du Rhin à Wörth, de nombreux Alsaciens se rendant à Karlsruhe utiliseraient certainement le train, pour autant qu’il existe une offre horaire attrayante.

Badge de participation à l’inauguration du portail citoyen franco-allemand FRED à Karlsruhe le 07.07.2023

Comme je l’ai appris lors de la table ronde organisée à l’occasion de l’inauguration du portail citoyen franco-allemand FRED à Karlsruhe le 07.07.2023, où j’étais invité en tant qu’éditeur du blog franco-allemand „Paysages“, c’est effectivement le mauvais fonctionnement du trafic ferroviaire transfrontalier qui a été ressenti comme l’un des „principaux ennuis“ dans la cohabitation quotidienne du trafic frontalier franco-allemand. Les choses ne peuvent donc que s’améliorer. Bien entendu, il faut aussi parler de l’infrastructure ferroviaire. Si l’on voulait proposer une offre de trains attractive entre Strasbourg et Karlsruhe via Lauterbourg/Wörth, il faudrait d’urgence moderniser la ligne ferroviaire Strasbourg-Lauterbourg-Wörth, – l’électrifier, – et construire une deuxième voie entre Lauterboug et Wörth. Suite à l’avarie du tunnel ferroviaire de Rastatt en août 2017, la ligne ferroviaire a été utilisée en partie comme itinéraire de déviation pour la Rheintalbahn, fermée à Rastatt, mais n’avait qu’une capacité de trafic relativement modeste en raison de l’insuffisance  son infrastructure ferroviaire[12]. Six ans après l’accident de Rastatt, force est de constater qu’aucune amélioration notable n’a été apportée à l’infrastructure de cette ligne ferroviaire et qu’aucune n’est prévue dans un avenir proche, à ma connaissance.

Le Regiolis bi-mode France-Allemagne pourrait être utilisé pour faire revivre le train des « Français Strasbourg-Freudenstadt-Horb-Tübingen-Reutlingen-Stuttgart », oublié depuis longtemps. Un train qui, à l’origine, n’était prévu que pour les membres des FFA, mais qui, à partir des années 1960, était également accessible aux voyageurs allemands. Certaines années, le train ne circulait que jusqu’à Kehl, mais à partir des années 1970, il est allé jusqu’à Strasbourg. Dans la vallée de la Kinzig, le train était également appelé „Tübinger Eilzug“[13], comme on peut le lire dans le livre „Mit Dampf und Diesel durch den Schwarzwald“ de Heinrich Baumann, qui a consacré un chapitre entier à ce train sous le titre „der Tübinger Eilzug“[14]. En fait, ce train était probablement le seul train de voyageurs international à circuler régulièrement sur la Kinzigtalbahn.

Il permettait aux militaires français de se rendre de Reutlingen ou de Tübingen, où se trouvaient de grandes garnisons militaires jusque dans les années 1990, tôt le matin à Strasbourg, de passer la journée dans la métropole alsacienne et de rentrer le soir à Tübingen ou à Reutlingen. Jusqu’au début des années 1970, le train était tracté par une locomotive à vapeur dans la vallée de la Kinzig, le plus souvent une P 8, le trajet de montagne dans la vallée de la Kinzig étant parfois renforce par une „Fuchziger (BR50)„. A partir des années 1970, c’est une 215 d’Ulm qui assurait la traction, – dans les années 1980, je me souviens aussi de 218. Personnellement, j’ai pris ce train assez souvent, surtout en tant qu’écolier, mais aussi en tant qu’étudiant, – il permettait au „Kinzigtäler“, mais aussi au „Schramberger“, de passer la journée à Strasbourg, – ou avec changement à Offenburg ou ailleurs (Freiburg, Karlsurhe, Heidelberg, Mannheim etc.) dans la région du Rhin supérieur et de retourner le soir en Forêt Noire[15]. Une ligne express interrégionale (IRE) Strasbourg-Freundstadt-Tübingen-Reutlingen -Strasbourg avec le Regiolis bi-mode France-Allemagne, éventuellement avec des branches de train (allemand Flügelzugkonzept) de et vers Schramberg (si la ligne Schiltach-Schramberg devait être réactivée un jour), serait certainement une bonne chose, mais je ne me fais aucune illusion !

L’introduction du Régiolis bi-mode France-Allemagne (Coradia polyvalent) améliorera certainement le transport ferroviaire transfrontalier de passagers entre l’Allemagne et la France, – il y a aussi suffisamment de marge de progression – mais sans un développement considérable de l’infrastructure ferroviaire, la situation ne s’améliorera que graduellement.

© Christophe Neff 05.09.2017,  BB475124 Sncf vor Umleitergüterzug bei Mothern (Bahnstrecke-Lauterbourg – Strasbourg) / BB475124 Sncf devant un train de marchandises dévié de la Rheintalbahn près de Mothern (ligne  Lauterbourg – Strasbourg)

Et de toute façon, il ne faut pas se faire d’illusions sur le développement des voies ferrées, tant en Allemagne qu’en France. L’extension et l’électrification de la ligne Wörth-Lauterbourg-Strasbourg – qui, comme nous l’avons déjà mentionné, a servi de déviation pour la Rheintalbahn pendant l’accident de Rastatt – auraient pu désengorger la Rheintalbahn, complètement surchargée, et offrir ainsi de nouveaux sillons pour les trains de marchandises, ce qui aurait permis de réduire les embouteillages de camions sur les autoroutes allemandes et françaises, et bien sûr les émissions de CO2. Mais au cours des six années qui ont suivi l’accident de Rastatt, il ne s’est pas passé grand-chose. L'“idée“ de la Confédération suisse de participer au financement de la modernisation de ces voies ferrées me semble certes positive, mais je ne vois actuellement aucun signe de mise en œuvre de ces „plans“.

La politique des transports de Coalition en feu tricolore ne s’est en fait améliorée que graduellement par rapport à la grande coalition. Le grand coup de balai n’a pas eu lieu, – le tournant climatique et écologique dans le domaine des transports semble appartenir au passé. Ceux qui souhaitaient Matthias Gastel comme ministre des Transports et qui ont voté rouge-vert lors des dernières élections fédérales ont reçu à la place Volker Wissing[16].

Et en ce qui concerne la France, – cela fait des décennies que la France n’est plus un pays ferroviaire ! S’il y a un pays ferroviaire en Europe, c’est certainement la Suisse. La France l’a peut-être été une fois dans les années 1980 ou 1990. En dehors de l’Ile de France, il n’existe plus de transport ferroviaire de voyageurs digne de ce nom, – l’importance du transport de marchandises par le rail est minime, – le trafic ferroviaire en dehors du réseau TGV se déroule essentiellement sur des réseaux de trains miniatures, comme je l’ai écrit dans l’article „Erinnerungen an die Märklinmoderne„. Et la politique française ne semble pas vouloir changer grand-chose à cette situation. La gauche et les Verts veulent faire des vestiges du réseau ferroviaire français, autrefois très dense, surtout des „voies vertes/pistes cyclables“, – la droite veut continuer à couvrir le pays d’autoroutes – et le gouvernement Macron n’est pas prêt à mettre à disposition les moyens nécessaires à la rénovation urgente du réseau ferroviaire. La ligne d’Aubrac et la ligne des Cévennes meurent à petit feu – et dans les années à venir, il n’y aura plus de chemin de fer du tout dans le Massif central, à moins que l’on ne prenne des mesures énergiques. Dans les régions rurales de France, il est difficile d’imaginer une vie sans voiture[17]. Cela explique aussi en partie les violentes manifestations des gilets jaunes en 2018-2019 !

Peut-être que le Régiolis bi-mode France-Allemagne (Coradia polyvalent) améliorera le transport ferroviaire transfrontalier de voyageurs entre la France et l’Allemagne, – ce qui est à souhaiter ! Mais si l’on veut en faire un véritable succès de part et d’autre du Rhin, il est urgent d’investir dans l’infrastructure ferroviaire.

Et peut-être y aurait-il un jour un modèle ferroviaire de la belle automotrice, si possible en HO en version AC (système Märklin). Je l’achèterais certainement …..

Bibliographie:

Baumann, Heinrich (2018 ): Mit Dampf und Diesel durch den Schwarzwald. Erinnerungen an P 8, V 200 und die Eisenbahn von damals. Den alten Hausacher Eisenbahner gewidmet. Hövelhof, DGEG Medien, ISBN 978-3-946594-09-3

Photos:

Photos:

© Christophe Neff 11.10.2023,  un Regiolis  B-Mode France-Allemagne (Sncf B85500) sur les voies ferres de installations portuaires de Lauterbourg / ein Regiolis B-Mode France-Allemagne (Sncf B85500) auf den Gleisen der Hafenanlagen in Lauterbourg (Frankreich)

© Christophe Neff 05.09.2017,  BB475124 Sncf vor Umleitergüterzug bei Mothern (Bahnstrecke-Lauterbourg – Strasbourg) / BB475124 Sncf devant un train de marchandises dévié de la Rheintalbahn près de Mothern (ligne  Lauterbourg – Strasbourg)

Christophe Neff, Octobre 2023


[1] Siehe auch hier den Fernsehbeitrag des Fernsehsender FR3Grand Est vom 12.09.2023: VIDEO. Découvrez le Régiolis, le nouveau TER qui circulera entre la France et l’Allemagne 

[2] Wobei ich relativ häufig rund um Lauterbourg „Trainspotting“ betreibe, siehe u.a. „Aout 2023: vacances, pluies, soleil et livres“,  „Blognotiz 28.08.2017: ein Abend im „Aubord du Rhin“ in Lauterbourg“, „Blognotice 15.07.2013: Images d’Outre-Forêt“.

[3] Siehe auch : „Blognotiz 28.08.2017: ein Abend im „Aubord du Rhin“ in Lauterbourg

[4] 1968 als Zugpaar E753/754 – 1970 später als E2140/41 bezeichnet, siehe auch Baumann, H. 2018: 4.

[5] In der Raumschaft Schramberg in der ich aufwuchs nannte man den Zug auch den „Straßburger Eilzug“.

[6] Die Kinzigtalbahn, sprich die Bahnstrecke Hausach – Schiltach, also die Kursbuchstrecke 721 gibt es so auf der deutschsprachigen Wikipedia nicht mehr,  – sie wurde am 14. April vom User Rolf – Dresden in die Artikel  Bahnstrecke Hausach–Schiltach und Bahnstrecke Eutingen im Gäu–Schiltach überführt. Die Gründe sind mir unbekannt bzw. für mich sowohl eisenbahngeschichtlich als auch bahntechnisch nicht nachvollziehbar. Immerhin findet man die Bahnstrecke in ihrer vollen Länge noch hier auf der französischen und englischen Wikipedia.

[7] Einen Auszug des  Buchfahrplan des Zuges Stand Mai 1970 kann man hier auf den Seiten der Drehscheibeonline finden, und hier im Internetarchiv.

[8] Der Verfasser des Paysagesblog hat sich eindeutig mehr von der Ampel erhofft, – die sozialökologische Wende die sich der Verfasser von einer rot-grünen Regierung erhoffte ist bisher wenn überhaupt nur schemenhaft erkennbar, dazu siehe auch: „Meine Erststimme für Isabel Mackensen-Geis!

[9] Hierzu auch: „Streckenbeobachtungen in der „France périphérique“ – ein geographischer Kommentar zur ersten Runde der Präsidentschaftswahlen 2017 in Frankreich

[10] Voir aussi ici le reportage télévisé de FR3Grand Est du 12.09.2023: VIDEO. Découvrez le Régiolis, le nouveau TER qui circulera entre la France et l’Allemagne 

[11] Bien que je fasse assez souvent du „trainspotting“ autour de Lauterbourg, voir entre autres Aout 2023: vacances, pluies, soleil et livres“,  „Blognotiz 28.08.2017: ein Abend im „Aubord du Rhin“ in Lauterbourg“, „Blognotice 15.07.2013: Images d’Outre-Forêt“.

[12] Voir aussi: Blognotiz 28.08.2017: ein Abend im „Aubord du Rhin“ in Lauterbourg

[13] Désigné en 1968 comme paire de trains E753/754 – 1970 plus tard comme E2140/41, voir aussi Baumann, H. 2018 : 4

[14] Dans la Raumschaft Schramberg, où j’ai grandi, on appelait aussi ce train le „Strasburger Eilzug“ (train express de Strasbourg).

[15] Un extrait de l’horaire du train à l’état de mai 1970 (Buchfahrplan) peut être trouvé ici sur les pages de Drehscheibeonline, et ici dans les archives Internet.

[16] L’auteur du  blog paysages espérait clairement plus du governement Scholz– le tournant socio-écologique que l’auteur espérait d’un gouvernement rouge-vert n’est jusqu’à présent que vaguement perceptible, voire pas du tout, voir à ce sujet : Meine Erststimme für Isabel Mackensen-Geis

[17] Voir aussi: « Blognotice 01.05.2017: « Les fleurs qui poussent à travers les rails de la France périphérique » »

Le prix Sakharov attribué à Mahsa Amini et au mouvement des femmes en Iran –  Femme, Vie, Liberté – / Sakharov Prize awarded to Mahsa Amini and the women’s movement in Iran – Woman, Life, Freedom

Le jour se lève à Port Leucate 14.09.2023, © Christophe Neff 14.09.2023

Je me réjouis de l’attribution du prix Sakharov à Mahsa  Amini (posthum) et au mouvement des femmes en Iran –  Femme, Vie, Liberté comme je me suis réjoui de l’attribution du Prix Nobel de la Paix à Narges Mohammad et du retour de la chercheuse franco-iranienne Fariba Adelkhah en France ! Enfin une des rares bonnes nouvelles dans une Monde assombri par les massacres[1], le terrorisme, les guerres[2], les catastrophes[3] …… Ces Prix sont aussi une récompense bien mérité pour les courageuse femmes iraniennes pour lesquelles j’avais écrit en Novembre 2022 le poème « Courir toujours plus loin pour un brin de liberté (pour les courageuses femmes iraniennes) ». Ces prix devraient aussi nous nous rappeler de ne pas oublier le combat de ces courageuses femmes iraniennes pour la liberté, mais aussi avoir une pensée pour tous ceux qui souffrent en silence quelques part dans une prison iranienne ….

I am delighted by the award of the Sakharov Prize  to Mahsa Amini (posthumously) and to the women’s movement in Iran – Woman, Life, Freedom – just as I was delighted by the award of the Nobel Peace Prize to Narges Mohammad and by the return of the Franco-Iranian researcher Fariba Adelkhah to France! At last, one of the few pieces of good news in a world overshadowed by massacres[4], terrorism, wars[5] and disasters[6] …… These prizes are also a well-deserved reward for the courageous Iranian women for whom I wrote the poem „Courir toujours plus loin pour un brin de liberté (pour les courageuses femmes iraniennes)[7]“ in November 2022. These awards should also remind us not to forget the struggle of these brave Iranian women for freedom, but also to spare a thought for all those who suffer in silence somewhere in an Iranian prison ….

Christophe Neff, Grünstadt 20.10.2023


[1] Comme par exemple les carnages et massacres commis par le Hamas le Samedi 7 Octobre le lendemain du Souccot en terre d’Israël !

[2] Comme par exemple la guerre en Ukraine, voir aussi « les troupes du Tsar Poutine attaque l’Ukraine »

[3] Comme par exemple les tremblements de terre en Afghanistan et au Maroc.

[4] Like the carnage and massacres committed by Hamas on Saturday, October 7, the day after Sukkot in the land of Israel.

[5] Like the war in Ukraine, see also « les troupes du Tsar Poutine attaque l’Ukraine »

[6] Like the earthquakes in Afghanistan and Morocco.

[7] English and Farsi translation of this poem can be found here: “Fleurs de Novembre « Courir toujours plus loin pour un brin de liberté – pour les courageuses femmes iraniennes » / Novemberflowers  « Running further and further for a bit of freedom  – – for the brave Iranian women »”

Souvenirs des chants d’Israël, « La Caravane des Cavaliers  (Chayreth Harochvim) »

« Caravane des Cavaliers (Chayreth Harochvim) »: C’est une légende sur une caravane de cavaliers qui partait,  pendant la guerre d’indépendance d’Israël, dans les Montagnes, et qui n’est pas revenue ….. » On trouve ces mots sur le verso de l’emballage du disque vinyle « les  Dudaïm – Chants d’Israel » – et c’est avec cette chanson des Dudaïm que j’ai (avec beaucoup d’autres chansons[1]) passé mon enfance à Tübingen, Eckbolsheim, Schramberg …… La mélodie et les chants de Chayreth Harochvim[2] restent un souvenir, un paysage de musique de mon enfance inoubliable ! Et même si je ne parle pas un mot d’hébreu  je peux encore entonner cette chanson …..

En Mai 2009, quand je débutais le blog paysages avec le billet « I. Un blog sur les paysages : un petit début – ou quelle langue choisir ? » je m’avais promis de ne jamais me prononcer sur le conflit israélo-palestinien, trop compliqué, trop de passions, et surtout depuis la prise du pouvoir à Gaza par le Hamas en 2007 j’avais l’impression que le processus de paix des accords d’Oslo était arrivé au point mort et qu’un jour  tous cela finirait dans une catastrophe. C’était assez prévisible, mais malheureusement comme je ne savais pas comment trouver une issu de ce cul de sac mortelle j’avais préféré de rester silencieux !

Mais je suis tellement sidéré, révolté par les images des carnages et massacres commis par le Hamas le Samedi 7 Octobre le lendemain du Souccot en terre d’Israël, – que j’abandonne cette promesse en écrivant ce billet de blog. Bercé dans mon enfance par les chants d’Israël des Dudaim, connaissant très bien l’histoire d’Israël, du Sionisme, de la Palestine, mais aussi du Bund, l’histoire de la religion juive, parlant et comprenant un peu le yidish-daytsh[3]  – voyant ces images des massacres du 7 Octobre  en Israël-  je ne peux pas autrement que d’exprimer ma rage et ma révolte. Au moins 1300 morts, –  un véritable pogrom sur la terre d’Israël, – terre de refuge pour le peuple d’Israël, – le pire pogrom depuis la terreur des Einsatzgruppen de la SS en Europe de l’Est pendant la Shoa !« Filoche » du début de « La promesse de l’aube » de Gary Romain est de retour laissant un lac de sang sur les terres d’Israël !

J’ai 59 ans, – 30 ans plus tôt, après un telle évènement, comme étudiant de géographie à l’Université de Mannheim, j’aurais rassemblé quelques-uns de mes amis musiciens pour chanter avec eux sur une place publique allemande « Chayereth Harovhvim » la caravanne des cavaliers, – « Comme toi »[4] [5] de Jean – Jacques Goldmann et surtout « Zog Nit Keynmol » – ce poème écrit au ghetto de Vilnius par Hirsch Glik qui devient par la suite l’hymne des partisan juives. Mais je n’ai plus vingt ans, – je ne monterai surement pas au  Wasserturm de Mannheim avec un énorme drapeau d’Israël  pour montrer ma compassion et ma solidarité avec Israël, ce que j’aurais surement fait comme étudiant de  vingt ans! Je ne chanterai aucune de ses chanson en publique !

Rien, la seule chose que j’ai fait c’est de participer vendredi soir le 13.10.2023 à Grünstadt a une prière politique pour Israël organisé par les églises protestantes et catholiques de Grünstadt. Très impressionnant – le Pasteur Funke qui récitait le Birkat Cohanim en Hébreu !

La seule chose, qui me reste, c’est d’espérer que l’Etat hébreux, ne soit pas entièrement ravage par le désir de vengeance et de tomber dans le piège que le Hamas lui tend. Au contraire qu’après avoir anéanti les structures militaires du Hamas on construise enfin une base d’entente qui puisse ouvrir un meilleur avenir pour Israël et la Palestine. Cela semble d’étrange des écrire des telles mots, après ces pogromes et carnages commis par le Hamas. Mais qui auraient parie en 1945 que la France et l’Allemagne trouvent enfin un chemin de sortir des cycles de guerres dévastatrices et meurtrières interminables ? Mais grâce a des hommes et femmes courageux des deux côtés du Rhin cet exploit a réussi, – même si en 1945 les blessures semblait tellement insurmontable[6].

Pour finir ce petit billet de blog, je transmets ici les paroles du poème écrit par Hirsch Glik   « Zog nit keyn mol, az du geyst dem letstn veg (Ne dis jamais que tu marches ton dernier chemin) [7]» en transcription latin du Yiddish[8] !

    Zog nit keyn mol, az du geyst dem letstn veg,

    ven himlen blayene farshteln bloye teg.

    kumen vet nokh undzer oysgebenkte sho,

    s’vet a poyk ton undzer trot : mir zaynen do !

    fun grinem palmen-land biz vaysn land fun shney,

    mir kumen on mit undzer payn, mit undzer vey,

    un vu gefaln s’iz a shprits fun undzer blut,

    shprotsn vet dort undzer gvure, undzer mut !

    s’vet di morgn-zun bagildn undz dem haynt,

    un der nekhtn vet farshvindn mitn faynt,

    nor oyb farzamen vet di zun in dem kayor –

    vi a parol zol geyn dos lid fun dor tsu dor.

    dos lid geshribn iz mit blut, un nit mit blay,

    s’iz nit keyn lidl fun a foygl oyf der fray,

    dos hot a folk tsvishn falndike vent

    dos lid gezungen mit naganes in di hent 

(source de la transscirtpion = article Wikpedia.fr Zog Nit Keynmol)

Sources:

Abitol, Michel (2018): Histoire d‘Israël. Paris, Perrin, ISBN 978- 2-262- 03087-2

Benndorf, A. (2023): Nie wieder darf es geschehen. Zu einem politischen Friedensgebet haben die protestantischen und katholischen Kirchen Grünstadt und Sausenheim-Neuleiningen geladen. Im Gedenken an die Opfer der Angriffe auf Israel durch die Hamas fanden die Geistlichen deutliche und mahnende Worte. Die Rheinpfalz, Nr. 240, Unterhaardter Rundschau, Montag 16. Oktober 2023. (Version electronique = Grünstadt Geistliche finden bei Friedensgebet deutliche Worte für die Angriffe auf Israel)

Gary, Romain  (2018) : la promesse de l’aube. Folio/Éditions Gallimard, Paris, 2018, ISBN 978-2-07-036373-5

Les Dudaïm (1960): „Chants d’Israel“. Disque vinyl, 45 tours, fontana 460,652 Me Medium[9]  ,

Christophe Neff, écrit le 16.10.2023 à Grünstadt, publié le 17.10.2023


[1] Comme par exemple   « Paris Tu M’as Pris Dans Tes Bras » de Enrico Macias voir aussi « I. Un blog sur les paysages : un petit début – ou quelle langue choisir ? »

[2] Les Dudaïm : Shayeret Harochvim (1959) הדודאים sur youtube

[3] Voir aussi „Shtil di nakht – Still die Nacht ist voller Sterne und der Frost er hat gebrennet“  & „Ein Wagen Schuhe – in Erinnerung an Abraham Stuzkever

[4] Très belle interprétation de „Comme toi » pas Francis Cabrel et Jean-Jacques Goldmann sur YouTube, et voici le clip officiel !

[5] J’ai déjà parlé de cette chanson dans paysages, voir « Blognotice 01.11.2014: “Come toi (As you)” – remembering the Chibokgirls with a song from Jean – Jacques Goldman ».

[6] Voir aussi par exemple « Blognotice 22.01.2013: pensées personnelles franco-allemandes sur le cinquantième anniversaire du Traité de l’Elysée » et « Quelques mots sur le billet « Gracq en guerre ou comment Louis devient écrivain » de la République des livres »

[7] « Ne dis jamais que c’est ton dernier chemin » est aussi un billet de blog que j’avais ecrit pour Danielle Mitterand :  Souvenirs du mardi 22.11.2011 – Ne dis jamais que c’est ton dernier chemin

[8] Très belle interprétation de „ZOG NIT KAYN’MOL“ par Chava Alberstein sur youtube, et l’interpretation par Theo Bikel „Zog Nit Keynmol“ Festival of Jewish Culture Krakow.

[9] Voir aussi les Info sur discogs