Comme en 2019 et 2020 j’ai essayé de restituer les images perdues de l’ancien blog le Monde.fr. Même si j’ai déjà réussi à en restituer une bonne partie mais, il reste encore du travail à faire.
L’article le plus consulté en 2020 fut l’article « Encore une déception avec le Monde – La suppression du format PDF du journal numérique du Monde » (7,15 % des consultations sur paysages en 2021). Un billet sur encore énième déception que j’ai subi comme abonné du Monde. Article qui semble être un des rares « sources » disponibles et gratuites sur la disparation du format PDF du journal numérique du Monde.
En deuxième position on trouve l’article « Blognotiz 18.4.2012: Kommentar zu Dirk Kurbjuweit „Die Freiheit der Wölfe – Wird das Internet zu einer neuen Schule der Barbarei?“ » (3,03 % des consultations sur paysages en 2021, douzième position en 2020) . Assez surpris de trouver ce billet datant de 2012 en deuxième position. Ce peut être aussi le titre assez prophétique qu’on pourrait traduire « La liberté des loups – Internet va-t-il devenir une nouvelle école de la barbarie ? » qui a contribué aux succès de l’article.
En cinquième position on trouve l’article « Les belles de Tunis sont en deuil » (2,33 % des consultations sur paysages en 2021). Evocation mémorielle contenant des références biographiques de Nine Moaiti et quelques souvenirs personnels de mes années tunisiennes.
En septième position on trouve l’article « Erinnerungen an die „märklinModerne“ » (2,28 % des consultations sur paysages en 2021, quatrieme place en 2020). Billet autobiographique qui à partir d’une analyse d’un livre «märklin Moderne. Vom Bau zum Bausatz und zurück » sur la relation entre modélisme ferroviaire et architecture en Allemagne dans la période d’après-guerre, retrace aussi la relation que l’auteur avait pour les trains miniature, et plus spécialement les trains de la marque Märklin.
Dans le tableau suivant on retrouve l’origine géographique d’une majeure partie des lecteurs de paysages. Comme je l’ai déjà écrit dans le billet « Paysages – douzième année d’existence sur la toile donc déjà deux ans sur wordpress.com (billet trilingues français, allemand, anglais) ». Depuis que paysages vole de ses propres ailes sur wordpress.com une grande partie lecteurs de paysages provient maintenant majoritairement de pays non francophones. 86% des lecteurs sont Allemand, Français et US-américain – où plus précisément ont lu « paysages » depuis un support internet basé en Allemagne, en France ou aux Etats-Unis !
Pays
%
Allemagne
60,03%
France
20,98%
USA
5,68%
Portugal
1,15%
Suisse
1,12%
Belgique
1,03%
Canada
0,96%
Tunisie
0,95%
Royaume-Uni
0,62%
Espagne
0,57%
total
93,10%
Provenances géographiques des lecteurs du blog paysages en 2021
Ceci fut donc l’année 2021 sur paysages. 2022 s’annonce être une année assez sombre. A part la maladie du COVID-19 dont on ne sait pas trop quelle surprise elle nous prépare – le spectre d’une guerre, de guerres régionales près où loin de nos frontières se prépare. Comme dernièrement Alain Frachon dans une chronique « En Ukraine, en Iran et au large de Taïwan, la possibilité d’une guerre en 2022 » dans le Monde[2], je crains que nous nous pouvons être confrontées avec la possibilité de voir éclater des guerres pas si loin de nos frontières comme par exemple en Ukraine. Et ne parlons pas des élections présidentielles en France, – la on n’est pas à l’abri de mauvaise surprise, par exemple de voir atterrir Éric Zemmour au deuxième tour.
En attend, en espérant une meilleure année que les « pronostics » assez sombre d’Alain Frachon (et des miennes presque aussi sombres) il me reste de me balader sur le Grünstadter Berg en espérant des meilleures temps ….
Die vierte Coronawelle baut sich bedrohlich auf, und schon gibt es Stimmen die vor einer fünften Coronawelle warnen, wie zuletzt der RKI Präsident Lothar Wieler[1]. Die sich jetzt aktuell aufbauende Coronawelle, deren Scheitelpunkt soweit man dem Leitartikel des aktuellen Spiegel glaubt[2], um Weihnachten erreicht werden wird, ist ja nicht vom „Himmel gefallen“. Sie war eigentlich relativ treffsicher von zahlreichen Experten prognostiziert worden[3], und man fragt sich was, die letzte Bundesregierung – die ja zur Zeit immer noch im geschäftsführend im Amt ist – aber auch die 16 Landesregierungen den Sommer über getan haben um die „angekündigte Katastrophe“ zu verhindern. Man ist sozusagen sehenden Auges in die „Welle“ hereingefahren. Die neue, designierte Bundesregierung, die sogenannte Ampel, die ich selbst ja auch gewählt habe[4], scheint wohl die „Coronakrise“ noch gar nicht richtig „verinnerlicht“ zu haben, denn leider beschleicht einem das Gefühl, dass die „neue“ Regierung es auch nicht besser hinbekommen wird, als die alte. Ich zitiere hier den schon erwähnten Leitartikel des Spiegel von Martin Knobbe „ Die Ampel hätte die Chance, das Land zu verändern und es krisenfester zu machen. Dafür müsste sie einmal selbst lernen, mit Krisen umzugehen.[5]“ Das Land krisenfester zu machen, – das hatte ich mir auch gewünscht, als ich meine beiden Stimmen bei der Bundestagswahl für die SPD abgegeben hatte. Jetzt angesichts der sich zuspitzenden Coronalage, muss ich leider feststellen, das was die designierten Ampelkoalitionäre da bisher vorgelegt haben, überzeugt mich leider nicht. Ich habe, große Zweifel, dass die Maßnahmen ausreichen werden. Und ich befürchte, dass wir nach einer verheerenden vierten Welle die um die Weihnachtszeit über das Land schwappen wird auch von einer fünften Welle im nächsten Herbst heimgesucht werden, soweit sich das Cornamanagement der Regierung sich nicht ändert. Ich wünsche mir für diese vierte Welle, dass die angehende Regierung, sich an dem Maßnahmenkatalog von Viola Priesemann und Kollegen orientiert[6] – um zumindest das schlimmste für diesen Winter zu verhindern[7].
Langfristig wird man sich auch endlich den Problemen in der „Pflege“ stellen. Die Probleme waren auch schon vor der Coronakrise gravierend, aber nun erreichen sie einen gefährlichen Kulminationspunkt. Die Erfahrungsberichte, die der Spiegel in der Ausgabe 47/2021 veröffentlichte, sprechen eine eindeutige Sprache[8]. Die Arbeitsbedingungen in der Pflege müssen mittelfristig substantiell verbessert werden. Und die Politik sollte dann auch den Mut haben, nicht zu verschweigen, dass man diese „substantielle Verbesserungen“ nicht zu Nulltarif bekommt. Eine Lösung bietet hierbei das Pflegepersonalbedarfsbemessungsinstrument welches von der deutschen Krankenhausgesellschaft, Verdi und dem deutschen Pflegerat entwickelt wurde[9]. Bisher wurde dieses „Instrument“ vom amtierenden Gesundheitsminister geflissentlich ignoriert. Man kann nur hoffen, dass die zukünftige Regierung das Problem der „Pflege“ endlich konsequent und ehrlich angeht. Bisher habe ich dazu nicht viel Erhellendes vernommen!
Und was Corona betrifft, werden wir uns wohl, so sieht es augenscheinlich danach aus, daran gewöhnen, dass man wohl jährlich eine „Auffrischungsimpfung“ brauchen wird[10]. Aber eine jährliche Auffrischungsimpfung scheint mir immer noch besser zu sein als überlaufenden Intensivstationen, geschlossene Schulen, etc.
[8]„Wir sind schon mitten im nächsten Albtraum“. Wenn Lebensretter nicht mehr können. Berichte von der Coronafront. Spiegel Titelstory. Der Spiegel, Nr. 47, 20.11.2021, S. 14 – 18. Sowie Großkemper, Tobias „Wo die vierte Welle bricht. Medizin. Auf der Intensivstation der Leipziger Uniklink kämpfen Pflegekräfte um schwer erkrankte Covid-Patienten, von denen viele ungeimpft sind – und die Pandemie leugnen. Wie hält man das aus?“. Der Spiegel Nr. 47, 20.11.2021, S.20 – 23.
Katharina Eickhoff est certainement un des bijoux de la radio culturelle allemande, – j’ai l’ai découverte il y déjà fort longtemps en écoutant en 2008 l’émission « „La Ville Lumière“ vor und nach der Okkupation (La ville lumière pendant et après l’occupation)[1] » ou elle présentait au publique de la chaine culturelle allemande SWR2 l’histoire « du chant de partisan » ou « l’affiche rouge ». Je me souviens encore très bien comme elle expliquait l’histoire du groupe Manouchian, la genèse du poème « Strophes pour se souvenir » et puis la voix de Léo Ferré qui résonnait par les hauts parleurs de l’autoradio pendant qui je traversais le vignoble du palatinat[2].
Pendant la semaine du 18 au 22 octobre 2021 la radio culturelle SWR 2 , chaque matin entre 9 :05 et 10:00, émettait l’émission « Yves Montand zum 100. Geburtstag (1–5) (pour le 100 ieme anniversaire d’Yves Montand )» produite et présente par avec Katharina Eickhoff. 275 minutes de chanson d’Yves Montand commente par Katharina Eickhoff. On y rencontre pas seulement Yves Montand, – mais c’est aussi une émission qui nous rappelle tous et toutes qui ont croisé, accompagné le chemin de Yves Montand, – Edith Piaf, Simone Signoret, Norbert Glanzberg, Jacques Prévert, Joseph Kosma, Jorge Semprun pour citer seulement quelques noms. L’émission débuta (1/5) et finit (5/5) avec les feuilles mortes chanté par Yves Montand[3].
L’émission complète est encore audible sur le site du SWR 2 pendant un an, – c’est à dire jusqu’en octobre 2022. En plus on y trouve une transcription de l’émission (Alle Folgen der Reihe zum Nachlesen). L’émission, – où les cinq parties de l’émission radio consacrées au 100ieme anniversaire de Yves Montand est certainement un des chefs d’œuvre de la radio culturelle allemande. C’est pour des émissions de ce type, que je paie volontiers ma redevance radiotélévision, – qui en Allemagne est un peu plus de 200 euro par an, – car je ne regarde presque plus de télévision, – en ce moment nous n’avons même pas un poste de télévision qui fonctionne. Sauf peut-être quelques émissions sur Arte la télévision me manque guerre. Par contre je suis un grand « aficionado » de la radio, surtout de chaines culturelles comme SWR2 ou Deutschlandfunk.
Pour finir encore quelques « souvenirs et impressions personnelles ». Des feuilles mortes interprétés par Yves Montand j’en ai déjà parlé dans un de mes premiers post de blog de paysages, – tout au début de cette aventure, ou paysages était encore un blog le Monde.fr dans la contribution « Mannemer Dreck- traumhafte Zeiten – eine autobiographische Zeitreise mit Musikbegleitung nach Mannheim ». Les feuilles mortes c’était aussi la fin de l’émission de Katharina Eickhoff dont j’ai consacré ce billet. J’ai écouté cette fin de l’émission en traversant la belle forêt de chêne parsemé de Pins sylvestre entre Böhl-Ingelheim et Spire. Une très belle forêt, presque méditerranéene qui pousse sur les sables des dunes intérieures –il suffit d’y fermer les yeux – et de remplacer les chênes sessiles et rouvre par de chênes pubescents et de chênes lièges et les pins sylvestres par des pins parasol et on s’y croirait dans une forêt méditerranne. Je traversais cette très belle forêt, des feuilles de chênes reflétaient les lumières automnales tombant sur la chaussée goudronnée …..
« Les feuilles mortes se ramassent à la pelle
Tu vois, je n’ai pas oublié
Les feuilles mortes se ramassent à la pelle
Les souvenirs et les regrets aussi
Et le vent du Nord les emporte
Dans la nuit froide de l’oubli
Tu vois, je n’ai pas oublié
La chanson que tu me chantais »
Plus que trente ans en arrière, – à Mannheim-Neckarau – « Jo » fêtait son anniversaire dans son appartement à Neckarau. J’arrivai avec un de mes amis dans une vielle golf verte, – un cheval galopait devant les cheminées du « Grosskraftwerk Mannheim ». Le printemps arrivait. Jo avait un piano dans son appartement et après avoir gouté un petit apéro ensemble, – Jo se mettait au piano – jouant les premiers notes de « Autumn Leaves » et je suivais en chantant[4].
Vor vier Jahren veröffentlichte ich einen kurzen französischsprachigen Blogbeitrag über mein Wahlkampfengagement für Isabel Mackensen-Geis – « Blognotice 21.09.2017: en campagne électorale pour Isabel Mackensen (SPD) ». Wahlkampf habe ich bei dieser Bundestagswahl keinen für Isabel gemacht, aber das lag u.a. auch daran, dass Corona bedingt ein Großteil meiner Geländelehrveranstaltungen in den Spätsommer/Herbst gelegt werden musste, und ich seit Mitte andauernd August fast ununterbrochen ja teilweise auch an den Wochenende unterwegs war und ich eigentlich schon wieder auf dem Sprung mitten in den Atlantik auf die Azoren bin. Aber selbst wenn ich bei dieser Bundestagswahl keinen Wahlkampf für Isabel Mackensen-Geis gemacht habe, – meine Stimme hat sie schon bekommen. Ich habe mit meiner Erststimme für Isabel Mackensen-Geis gestimmt, weil ich finde, dass sie den Bundestagswahlkreis Neustadt – Speyer sehr gut vertritt. Darüber hinaus fühle ich mich ihr auch politisch näher als dem 2017 direkt gewählten CDU Kandidaten Johannes Steiniger. Wer weiß, vielleicht schafft es Isabel ja sogar das Direktmandat zu erobern! Das wäre unabhängig vom Gesamtausgabe der Bundestagswahl schon eine kleine politische Sensation. Statt Straßen Wahlkampf für Isabel Mackensen-Geis zu machen, reproduziere ich hier in meinem „paysagesblog“ eben eines der „ Wahlkampfplakate“ für Isabel!
Politisch fühle ich mich den „Grünen“ eigentlich schon viel näher als der SPD, – obwohl ich ja immer noch SPD Mitglied bin. Das Wahlkampfprogramm der Grünen überzeugt mich auf jeden Fall mehr als das der SPD. Aber letztlich wählte ich dann doch auch mit meiner Zweitstimme SPD, denn ich denke, dass die Grünen in einer Jamaikakoalition nur Bruchteile ihres Wahlprogrammes umsetzten werden können. Eine sozialökologische Wende wie ich sie mir wünsche – ist wohl nur mit einem Kanzler Olaf Scholz erreichbar. Mehr „Güter“ auf die Bahn, mehr Schienenverkehr, – das ist wohl nur mit einem grünen Verkehrsminister sei das nun Matthias Gastel, Anton Hofreiter oder Cem Özdemir in einer rotgrünen Koalition oder auch Ampelkoalition machbar. Hier muss endlich umgesteuert werden! Dass dies möglich ist zeigt übrigens vorbildlich unser südlicher Alpennachbar die Schweiz.
Der heutige Samstagmorgen war ein schöner Sommermorgen. Solche schönen Sommermorgentage beginne ich oftmals damit, dass ich etwas Frühsport betreibe, – und soweit ich mich fit fühle über den Grünstadter Berg jogge. Heute wäre bestimmt auch so ein Tag gewesen, aber ich habe diesen schönen Sommermorgen genutzt, um den beiden Bundestagabgeordneten des Bundestagswahlkreis Neustadt – Speyer 209Johannes Steiniger (CDU) und Isabel Mackensen-Geis (SPD) einen Brief zu schreiben, in dem ich die beiden Parlamentarier eindringlich Bitte, sich für die afghanischen Ortskräfte einzusetzen – „dass die Bundesregierung endlich mehr tut – um die afghanische Ortskräfte, die für Deutschland dienten, möglichst rasch nach Deutschland zu bringen, um ihnen unbürokratisch Schutz zu bieten“. Die Art und Weise wie die Bundesregierung mit den Ortskräften in Afghanistan umgeht empfinde ich schon mehr als enttäuschend – im Grunde genommen ist es ein skandalöser Vorgang. Dazu brauchte es auch nicht die Lektüre des von Matthias Gebauer und Christoph Reuter verfassten Artikels »Ich muss in Afghanistan bleiben und auf den Tod warten« – um zu der Auffassung zu gelangen, dass die Bundesregierung sich hier nicht mit Ruhm bekleckert.
Eigentlich hatte ich erwartet, dass man die afghanischen Ortskräfte schnellst möglichst nach Deutschland bringt, denn es war und ist nicht zu erwarten, dass sich die afghanische Regierung lange ohne die Unterstützung der USA an der Macht halten würde. Ich teile auch die Meinung des französischen Afghanistanexperten Olivier Roy, dass die USA die „Einnahme von Kabul“ wohl einfach hinnehmen würden[1]. Sollte Kabul letztendlich in der Hand der Taliban fallen, wäre das Schicksal der deutschen Ortskräfte wohl besiegelt, letztlich ist es ein Todesurteil.
In meinem Schreiben bitte ich auch das bittere Schicksal der afghanischen Frauen zu berücksichtigen[2] und empfehle sich dafür an den Maßnahmen der kanadischen Regierung zu orientieren, die ein entsprechendes Hilfsprogramm für „Frauen in Führungspositionen, Regierungsmitarbeiter, Menschenrechtsaktivisten, Journalisten und Angehöriger verfolgter Minderheiten“ aufgelegt hat. Für die afghanischen Frauen und Mädchen wird die Herrschaft der Taliban ein einziger Alptraum werden, dazu braucht man weder Hellseher noch Afghanistanexperte zu sein[3]!
Ich halte es für richtig, dass die westlichen Truppen Afghanistan verlassen. Aber die überstürzte Art des Abzuges halte ich für fatal, – für alle Afghanen die irgendwie an die westlichen Werte wie Freiheit und Menschenrechte geglaubt hatten ist es ein regelrechter Verrat. Sie – und damit meine ich nicht die unfähige korrupte afghanische Regierung – sondern die junge städtische Generation, die in Kabul und in den anderen Städten des Landes sich ein neues Leben aufgebaut haben – sie haben an den „Westen“ geglaubt! Jetzt lässt man sie leider jämmerlich im Stich!
Den genauen Wortlaut des Schreibens an die beiden Abgeordneten gebe ich hier in Kursiv weiter:
Frau Isabel Mackensen – Geis
Herrn Johannes Steiniger
Deutscher Bundestag
Platz der Republik 1
11011 Berlin
Grünstadt, 14.08.2021
Liebe Isabel,
Sehr geehrter Herr Steiniger,
ich bin ein in Ihrem Wahlkreis wohnhafter Bürger und schreibe Sie wegen der besorgniserregenden Situation in Afghanistan an[4]!
Kennen Sie das Schicksal des afghanischen Präsidenten Mohammed Nadschibullāh ? Er wurde nach der Eroberung Kabuls durch die Taliban im September 1996 tagelang gefoltert, danach brutal ermordet und anschließend wurde sein Leichnam öffentlich zur Schau gestellt.
Dieses Schicksal droht den „afghanischen Ortskräften“ die für die Bundeswehr in Afghanistan gearbeitet haben und die das Land nicht rechtzeitig verlassen konnten. Und dies unabhängig davon, ob sie nun direkt für die Bundeswehr gearbeitet haben oder über Subunternehmen angestellt waren. Ähnliches Schicksal wird auch „Ortkräften“ drohen, die für die deutsche Botschaft, Entwicklungsorganisation wie z.B. GIZ, politische Organisationen wie z.B. die Friedrich Ebert Stiftung, oder auch westlichen NGO gearbeitet haben.
Ich möchte Sie deshalb bitten, dass Sie sich dafür einsetzen, dass man alle diese afghanischen Ortskräfte, die für die Bundesrepublik Deutschland, in was auch immer für einer Position gearbeitet haben, unverzüglich nach Deutschland bringt und ihnen Schutz bietet. Die Bundesregierung muss unverzüglich handeln, denn es ist leider abzusehen, dass die Taliban in Kürze die Macht in Afghanistan übernehmen werden.
Wenn man nichts tut, dann wird man leider damit rechnen müssen, dass den afghanischen Ortskräften, das gleiche Schicksal droht, wie damals den „Harkis“ den französische Hilfstruppen in Algerien. Mehrere 1000 dieser Harkis wurden nach der Unabhängigkeit Algeriens durch die algerischen Machthaber ermordet. Aus algerischer Sicht waren diese „Harkis“ Verräter und verdienten den Tod. Aus Sicht der Taliban sind die afghanischen Ortkräfte „Verräter“ und verdienen den Tod! Wenn die Bundesrepublik so wenig wie bisher für diese Menschen tut, – dann ist deren Schicksal besiegelt! Hier muss jetzt und unverzüglich gehandelt werden!
Kurz- und mittelfristig wünschte ich mir, dass die Bundesregierung den Afghanen hilft, die an da das westliche Versprechen von Freiheit und Demokratie geglaubt haben – und im Vertrauen darauf ihre Zukunft in Afghanistan aufgebaut hatten. Ich wünschte mir, dass die jetzige Bundesregierung, aber auch die zukünftige Bundesregierung den Mut besitzt, ähnlich wie jetzt die kanadische Regierung, die ein Aufnahmeangebot für „Frauen in Führungspositionen, Regierungsmitarbeiter, Menschenrechtsaktivisten, Journalisten und Angehöriger verfolgter Minderheiten“ in Afghanistan macht[5]. Für diese Menschen gibt es in Afghanistan unter den Taliban keine Zukunft mehr, – viele von ihnen müssen auch um ihr Leben fürchten, wenn die Taliban endgültig die Macht in Afghanistan übernehmen!
An das Schicksal, welches Frauen und Mädchen in einem von den Taliban beherrschten Afghanistan droht, will ich gar nicht denken, – es wird ein Alptraum werden!
Ich bin kein „No-Border“ – und ich glaube auch nicht, dass Deutschland die Welt retten muss – ganz im Gegenteil!
Ich meine jedoch, dass die Bundesrepublik Deutschland denjenigen, die in Afghanistan für sie als Ortskräfte gearbeitet haben, Schutz bieten muss – und dies unverzüglich – denn ansonsten wird ein Großteil dieser Ortskräfte das Jahresende nicht überleben!
Ich meine auch, dass die Bundesrepublik ihren Anteil daran leisen könnte, dass man ausgewählten Mitglieder der afghanischen Zivilgesellschaft, insbesondere den Frauen in Führungs- und Funktionspositionen (Lehrerinnen, Ärztinnen, Journalistinnen etc.) Schutz bietet!
Es würde mich sehr freuen, wenn Sie sich dafür einsetzten könnten,
– dass die Bundesregierung endlich mehr tut – um die afghanische Ortskräfte, die für Deutschland dienten, möglichst rasch nach Deutschland zu bringen, um ihnen unbürokratisch Schutz zu bieten
– dass die Bundesrepublik Deutschland ein ähnliches Programm – Hilfsprogramm für Mitglieder der afghanischen Zivilgesellschaft – auflegt wie die kanadische Regierung!
Ich würde mir ggf. erlauben, dieses Schreiben im Wortlaut in meinem „paysagesblog“ zu veröffentlich, ggf. auch diesen Brief an die Regionalpresse weiterzuleiten!
Ich wünsche Ihnen bei ein schönes Wochenende und eine angenehmen und interessanten Wahlkampf!
Es würde mich freuen, wenn Sie sich beide als Abgeordnete des Deutschen Volkes, – in dieser als auch in der nächsten Legislaturperiode, – da sie ja auch beide wieder im nächsten Bundestag unseren Wahlkreis vertreten werden – sich für mein Anliegen einsetzten könnten!
Sous le titre « Auf Wolkengang »[1] Dagmar Gilcher a écrit une mémorable nécrologie dans la Rheinpfalz pour Martin Graff qui vient de décéder à Soutlzeren dans son domicile le mercredi 4 aout[2]. Die Rheinpfalz, widmet ihm dem Autor der Zungenknoten, eine ganze Erinnerungsseite in der Wochenendausgabe des siebten August 2021. J’ai rencontré Martin Graff pour la première fois dans le costume du réformateur Jean Geiler de Kaysersberg survolant l’Alsace en Montgolfière au début des années 1990. Et depuis je suivais ses pérégrinations alsaciennes, franco-allemandes, européennes. En français, auf Hochdeutsch und auf elsässisch. Parfois même j’ai commenté ses „Zungenknoten“ paru dans la Rheinpfalz, dans paysages wie beispielsweise in „Dixit Martin Graff dans les Zungenknoten du 20.02.2016: „Nicht an allem ist Frau Merkel schuld /non Madame Merkel n’est pas coupable pour tous“[3]. Im Sinne von Sprache ist die einzige Heimat, – hatte Graff, – wie ich auch selbst mehrere Heimaten. Also nicht einzig und alleine die deutsche Sprache wie beim in Paris lebenden Publizisten Stefan Troller sondern das Französische und das Deutsche[4]. Wahrscheinlich war es diese Mehrsprachigkeit die mich so mit Martin Graff verband und über den Tod hinaus verbindet. Ma langue maternelle c’est le français, c’est un fait indéniable, et les faits sont têtus, aber meine Zweitsprache war und ist das Deutsch, obwohl es natürlich längst meine Erstsprache geworden ist. Mein Deutsch das war eigentlich das Schramberger Schwäbisch, – in seiner Sulgener Ausprägung[5]. Also soweit ich weiß genau umgekehrt wie bei Martin Graff, seine Muttersprache war das in den Südvogesen gesprochen sehr alemannisch gefärbte Elsässisch des Münstertals . Aber die kindliche Mehrsprachigkeit umfasste in meiner Kindheit auch die italo-romagnolische Dialektausprägung des italienischen , – pour comprendre le „nonno[6]“ – mon arrière-grand-père franco-italien il fallait bien que j’apprenne quelque notions de romagnol. Car pour suivre les récits de voyage du « Nonno » à travers la naissance de l’Italie et l’immigration italien dans le Pays Haut et à Hussigny – j’étais bien obligé de comprendre le romagnol. Le « Nonno » parlait ni l’italien, ni le français – non il parlait un curieux mélange de italo-romagnol et de français – une sorte de langue qu’on parlait à Hussigny-Godbrange et ses environs, – et dont certains vestiges se retrouvent dans le roman autobiographique « Les derniers Jours de la classe ouvrière» de Aurélie Filippetti . C’est l’héritage plurilinguistique et pluriculturelle européen que je partage avec Martin Graff, – et c’est pour cela bleibt er mir ein unvergesslicher literarischer Wegbegleiter !
[1] Dagmar Gilcher „Auf Wolkengang – NACHRUF: Fast 25 Jahre hat er die Leserinnen und Leser der RHEINPFALZmit seinen zweisprachigen Texten daran erinnert, dass auch sie, wie die Elsässer, in einem Land mit Grenzen leben. Grenzen, die er so nie akzeptieren wollte. Ob als Schriftsteller, Filmautor oder Kabarettist hat er sie listig überwunden. Aber nun müssen wir ohne ihn lernen, wie man Gedanken schmuggelt.“ In, Die Rheinpfalz, Nr. 181, Balkon: Über Grenzen, Die Rheinpfalz, Samstag 7. August 2021.
[6] „Nonno“ – grand père en italien. Mon arrière grand père italien François Migliori (Francesco Migliori) était originaire du hameau de Montebello à Torriana en Italie. D’apres mes souvenirs il a été naturalise francais durant les années 1930 !
[8] Das Feurenmoos – der „Urwald“ meiner Kindheit – la forêt primaire de mon enfance – ist ein Waldgebiet im Süden der Bergvorstadt Sulgen, – eine kleine Beschreibung dieses Waldes wurde von Erwin Wagner am Beginn der 1990 Jahre verfasst. Wagner, E. Stützung der Auerwildpopulation im Raum Schamberg. In: Weiss, H. et al. (1990): Auerwild in Baden-Württemberg, Rettung oder Untergang? : Ergebnisse der 3. Arbeitsgruppe Auerwild, Schriftenreihe LFV Baden-Württemberg, 70, 23 – 27. Stuttgart.
Paysages qui a débuté en mai 2009 comme blog abonné le Monde avec l’article « I. Un blog sur les paysages : un petit début – ou quelle langue choisir ? » entre dans sa douzième année d’existence. Durant le printemps 2019 le Monde annonce à ses abonnées bloggeur – que les blogs abonnés seraient supprimés début juin 2019 – et après avoir publié un dernier billet d’adieu retracant un peu l’épopée de paysages sur le monde.fr – paysages est relancé le 16 juin 2029 sur wordpress.com avec le billet « Nouveau départ pour le blog paysages ». Le transfert du Monde sur la plateforme et l’hébergeur wordpress.com s’est fait assez facilement mais début juillet 2019 un bug informatique a laissé disparaitre une grande quantité d’images et de liens – et jusqu’à présent je n’ai pas réussi à restaurer tous les images et liens de paysages. Dans les deux tableaux suivant je publie donc la liste des 10 articles les plus consultés depuis le 16 juin 2019 (jusque au 16.06.2021), date de la « relance » de paysages sur wordpress.com – et la liste des origines géographiques des consultations. Avec le passage sur wordpress.com paysages a perdu à peu près 2/3 de son lectorat – et surtout ces lecteurs proviennent maintenant majoritairement de pays non francophone ! Durant les années le Monde.fr paysages était un blog francophone, – et la plupart des lecteurs était des lecteurs franco-français ou provenait des pays francophones !
Concernant le Monde, je ne cache pas que, que les déceptions n’ont malheureusement pas cessé après l’abandon des blogs abonnées, – le Monde vient de supprimer la version pdf du quotidien papier pour ses abonnées durant le printemps 2021 ! Encore une énième déception avec le journal le Monde – qui prétend être le journal de référence français et francophone, – j’ai d’ailleurs récemment consacré un billet « Encore une déception avec le Monde – La suppression du format PDF du journal numérique du Monde » à ce triste évènement !
Vue l’importance des lecteurs allemands (et anglophones) – suivent ici en dessous les traductions allemandes (et anglaises)!
Tableau 1. Les dix articles les plus consultés de paysages du 16 juin 2019 au 16 juin 2021.
Paysages, welches im Mai 2009 als Abonnentenblog von der Tageszeitung „Le Monde“ mit dem Artikel „I. Un blog sur les paysages : un petit début – ou quelle langue choisir ?“ startete, beginnt nun das zwölfte Jahr seiner Präsenz im WWW. Im Frühjahr 2019 kündigte le Monde seinen Abonnentenblogger an, dass die Abonnenten Blogs Anfang Juni 2019 aufgegeben werden würden – und nachdem ein letzter Abschiedspost auf le monde.fr die Geschichte von paysages ein wenig nachzeichnete, wurde paysages am 16. Juni 2029 auf wordpress.com mit dem Post “ Nouveau départ pour le blog paysages“ neu gestartet. Der Transfer von Le Monde auf die Plattform und den Hoster wordpress.com verlief relativ problemlos, aber Anfang Juli 2019 ließ ein Bug eine große Menge an Bildern und Links verschwinden – und bis jetzt habe ich es nicht geschafft, alle Bilder und Links von paysages wiederherzustellen. In den beiden Tabellen veröffentliche ich daher die Liste der 10 meistgesehenen Artikel seit dem 16. Juni 2019 (bis zum 16.06.2021), dem Datum des „Relaunches“ von paysages auf wordpress.com – und die Liste der geografischen Herkunft der Aufrufe. Mit dem Umzug auf wordpress.com hat paysages etwa 2/3 seiner Leserschaft verloren – und was noch wichtiger ist, diese Leser kommen nun überwiegend aus nicht französischsprachigen Ländern! Während der Jahre auf le Monde.fr war paysages ein meist in Französisch verfasster Blog, – und die meisten Leser kamen aus Frankreich oder aus der frankophonen Welt!
Was Le Monde betrifft, ist es leider so, dass die Enttäuschungen auch nach der Einstellung der „Abonnentenblogs“ nicht aufgehört haben, – Le Monde hat gerade im Frühjahr 2021 die pdf-Version der Papierausgabe der Tageszeitung für seine Abonnenten abgeschafft! Eine weitere Enttäuschung mit der Tageszeitung le Monde – die für sich in Anspruch nimmt, die französische und frankophone Referenzzeitung zu sein, – diesem traurigen Ereignis habe ich kürzlich diesen Beitrag „Encore une déception avec le Monde – La suppression du format PDF du journal numérique du Monde “ gewidmet!
Rangs
Pays/Land/state
%
1
Allemagne/Deutschland/Germany
54,55
2
France/Frankreich
20,87
3
États-Unis d’Amérique/ USA
11,13
4
Tunisie
1,20
5
Suisse/Schweiz
1,13
6
Chine/China
1,02
7
Canada
1,01
8
Belgique
1,01
9
Corée du Sud/South-Corea/Südkorea
0,79
10
Portugal
0,69
Tableau 2 : Liste des origines géographiques des lecteurs de paysages du 16 juin 2019 au 16 juin 2021
Concerning Le Monde, I don’t hide the fact that, unfortunately, the disappointments didn’t stop after the abandonment of the subscribed blogs, – Le Monde has just removed the pdf version of the daily paper for its subscribers during spring 2021! Yet another disappointment with the newspaper le Monde – which claims to be the French and francophone reference newspaper, – I have recently dedicated a post „Encore une déception avec le Monde – La suppression du format PDF du journal numérique du Monde“ to this sad event!
Les belles de Tunis sont en deuil, Nine Moati Cariès vient de décéder début mai[1]. Je l’ai appris en écrivant mon dernier billet par diverses sources tunisiennes[2]. D’ailleurs je suis étonné, de ne retrouver aucune nécrologie sur Nine Moati dans la presse française, – dommage[3] car elle était une écrivaine reconnue et ses livres ont aussi connu un succès en librairie et dans les mains de ses lecteurs et lectrices. Oui les nouvelles de son décès me sont donc arrivées par la Tunisie, ce pays qu’elle aimait tant.
Je me vois encore descendre la colline de Sidi Dhriff pour aller chercher le Mondeà la Marsa Gare, entrez dans la librairie Mille feuilles véritable « institution à la Marsa » , comme je le faisais régulièrement pendant mes années tunisiennes. Et c’est ici que j’ai acheté le roman « les belles de Tunis[4] » de Nine Moati dans une édition spéciale pour le Maghreb francophone. C’est d’ailleurs ici que j’ai aussi acheté les livres de son frère, Serge – dont « Villa Jasmin » auquel j’avais dédié un de mes premiers post de blog sur paysages « Villa Jasmin – quelques pensées personnelles en vagabondant sur le téléfilm de Férid Boughedir». C’est grâce aux livres de Nine et de son frère Serge dont j’ai lu une très grande partie à la Marsa, pendant ces dites « mes années tunisiennes », que j’ai aussi appris à comprendre l’histoire de la Tunisie et peut être aussi un peu la mienne ! On peut retrouver d’ailleurs les souvenirs de jeunesses tunisiens de Nine et de Serge dans le livre édité par Éric Fottorino « Mille et un soleil. Paroles du Maghreb en France » en 1995. Je reprends donc quelques paroles du chapitre « la coquille de Nine Moate » :
« Je me sentais tout à la fois, se souvient Nine Moati quand elle évoque son arrive à Paris en 1957 avec son frère Serge, peu après le traumatise de la mort de leurs parents et le départ loin de la Tunisie natale. Je me sentais Française car j’avais été éduquée dans cette culture (son père était président de la Ligue des droits de l’homme). Sentimentalement, j’étais Tunisienne. Et juive à l’évidence, sans m’en rendre compte. Je n’avais pas connu l’antisémitisme en Tunisie ! Je n’avais pas l’impression qu’il existait des juifs ailleurs. J’ai seulement ressenti cette identité en arrivant à Paris. « On pense au mots de Sartre : c’est le regard des autres qui crée le Juif ». A cette époque, continue Nine Moati, je n’avais pas les clefs de la société française (Fottorino 1995 110-111) »
On retrouve dans ses paroles les souvenirs de son père, – Serge Moati (1903 – 1957), journaliste, résistant, socialiste, – comme dans beaucoup d’écrits de Serge[5], – mais hélas il est vraiment difficile de retrouver des sources sur la vie du père de Serge et de Nine à part cette petite notice biographique dans le dictionnaire biographique Le Maitron on ne trouve guerre de sources scientifiques. J’écris ceci, car j’avais moi-même pour un exposé scientifique recherché des sources pertinentes sur la biographie du père de Serge et Nine – car dans cet exposé j’avais aussi dédié un transparent entier aux « vue de Serge Moati père » sur la Tunisie des années 1940/50[6].
Je finis ce texte en mémoire de Nine Moati, en reprenant une partie de la préface de Nine Moati du roman « les belles de Tunis » de Nine Moati dans une éditions spéciale pour le Maghreb francophone que j’avais acheté durant l’année 2005 à la libraire « Mille feuilles » à la Marsa !
« Préface à la présenté édition
Voir Les belles de Tunis édité en Tunisie me procure une grande émotion, tant j’ai l’impression que les choses rentrent dans leur ordre naturel.
Car c’est d’abord pour répondre aux questions intéressées de mon mari sur mes ancêtres et sur mon pays, que j’ai écrit ce livre. La mémoire, chez nous en Tunisie et dans la plupart des pays méditerranéens, était transmise uniquement par la parole. 0 ‚où le rôle essentiel des conteurs et conteuses, et pas seulement des Milles et Une Nuits. Totalement différente est la conservation de la mémoire dans les pays occidentaux. Ma belle famille, par exemple, gardait des archives remontant au 17‘ siècle et des arbres généalogiques plus nombreux que nos oliviers. Chez nous, rien. Hormis quelques légendes familiales qu’on se racontait sur un ton léger, sans avoir l’air d’y toucher ni de s’apesantir: « Oui, nous avions un grand oncle ministre des finances du Bey qui avait quitté la Tunise en catimini …. Oui, c’est vrai, les Grana (Juifs d’origine livournaise) et les Tounsi ne se supportaient pas; même dans la mort, jusqu’à exiger des cimetières séparés… »
Et puis, on racontait des petites affaires de cœur, des deuils, des mariages, des entrevues, le montant de la dot de la fille Untel… la routine. Mais jamais on ne parlait de ce qu’avait fait l’arrière grand’père ou la cause de sa venue en Tunisie depuis Livourne …
C’est en France que je me suis aperçue que je ne savais rien, mais rien de tout, de mon pays. Alors, je me suis lancée dans de longues recherchs. J’ai eu beaucoup de mal à retrouver des documents pour préparer la première partie, celle qui relate l’instauration du Protectorat français. Ensuite, pour la période commençant en 1900, je me suis empressée de recueillir certains témoignages de survivants de ces années là. Pour la dernière partie, c’est-à-dire celle de la Deuxième Guerre Mondiale et de l’Indépendance de la Tunisie, je n’ai eu qu’à plonger dans mes propres souvenirs et à consulter mes petits agendas rouges avec leur crayon accroché. je me suis souvenue, toute petite fille, de notre installation pendant la guerre dans le hammam de l’avenue de Londres. Pendant que les bombes pleuvaient sur Tunis, nous mangions du couscous en esquissant quelques mouvements de danse orientale … Puis, après, notre villa au Belvédère, les magazines achetés chez Younès avenue de Paris, les surprises parties sur les terrasses qui sentaient bon le jasmin et le fel en bord de me, les baignades à Bikini, le T.G.M.. le Ma’sar, le poisson complet de Bichi, les bonbaloni et les cornets de frites, les frigolos et les cakis, les amandes et les glibettes ….
Je n’ai jamais coupé mes liens avec la Tunisie. J’y reviens très régulièrement comme on revient à maison ….
Nine Moati »
Cette préface dédié aux lecteurs du Maghreb francophone et surtout aux lecteurs tunisiens, écrite il y maintenant presque vingt ans est un véritable document historique qui nous montre à quel point Nine Moati était attaché à sa « Tunisie ». En écrivant ces lettres, je me souviens, qu’à la libraire « Mille feuilles » on me disait que les Moati frères et sœurs étaient parfois de passage à la libraire, – mais personnellement je ne les ai jamais rencontré à la Marsa. Même si je ne les ai jamais rencontrés personnellement ni en Tunisie, ni en France c’est à travers leurs livres qui j’ai découvert une autre image de la Tunisie, – et à travers ces livre j’ai aussi fait la connaissance de « Serge Moati père » le socialiste, – décédé beaucoup trop jeune en Aout 1957.
Le fait que « l’annonce du décès de Nine Moati » m’est parvenue par la Tunisie (par les médias tunisiens) montre à quelle point Nine Moati ne se trompait en écrivant dans les derniers lignes de préface aux lecteurs francophone « Cette nouvelle édition de « Les Belles de Tunis » m’attache encore d’avantage à mon pays, le pays de mon cœur et de ma mémoire. »
Peut-être un jour j’aurais l’occasion de retourner à la Marsa, – de descendre la colline de Sidi Dhriff, de rentrer à la librairie « Mille feuilles », d’acheter le Monde chez le marchand de journaux en proximité de la Gare du TGM, – et j’aurais certainement une pensé pour Nine Moati, la grand sœur courageuse de Serge[7], pour « les belles de Tunis » – et pour ma jeunesse. Quand je lisais «les belles de Tunis », « Villa Jasmin » j’étais un jeune père, avec de petits enfants, auxquels je rapportais toujours des pâtisseries tunisiennes (« tunesische Süßigkeiten) des me séjours professionnels en Tunisie – et depuis le temps a passé – je suis même retourne en Tunisie en 2018 – et mes enfants sont devenues des personnes adultes – mais ils n’ont pas oubliés les « tunesische Süßigkeiten » – les pâtisseries tunisiennes !
Images : Les scan de la couverture des « belles de Tunis », édition spéciale pour le Maghreb francophone, éditions Cérès Tunis avec comme illustration de couverture une aquarelle de l’artiste Victor Sarfati, – ce livre que j’ai acheté en 2005 dans la librairie « Mille feuilles» à la Marsa !
Bibliographie (livre consultés et cités) :
Fottorino, Éric (1995 ) : Mille et un soleil. Paroles du Maghreb en France. Éditions Stock, Paris., ISBN 2-234-04542-8
Moati, Nine (2004) : Les Belles de Tunis. Cérès Editions, Tunis. ISBN 9973 – 19-418-7
Moati, Serge ( 2003 ) : Villa Jasmin, Fayard, le livre de Poche, ISBN 2-253-10851-0.
Tselikas, Effy ; Hayoun, Lina (Eds.),(2004): Les lycées français du soleil. Creusets cosmopolites du Maroc, de l’Algerie et de la Tunisie. Éditions autrement, Paris, ISBN 2-7467-0435-8
Christophe Neff, écrit durant le week-end de pente cote 2021
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Le Monde depuis mon enfance , c’est plutôt un environnement naturel dans lequel j’évoluais. Les lectures du Monde avec mon grand-père tant à la « L’Oliveraie[4]» a l’impasse de Pins à Aubord qu’à la Griffoulière à Port Leucate[5] ceci a certainement débuté à neuf ou dix ans, donc apparemment en 1974. Le premier évènement de politique internationale que je suivais et que j’essayait de comprendre par la lecture du Monde, fut la Révolution des Œillets au Portugal pendant le printemps 1974. En 1974 je m’en doutait pas encore, que je travaillerai un jour dans ce pays au bord de l’Atlantique, aussi bien sur la Costa Vicentina[6] pour une partie de relevées de terrain pour ma thèse de doctorat (durant les années 1990) , – et depuis 1999, donc plus de vingt ans des travaux de recherches sur l’archipel des Açores, principalement sur l’île de Faial[7].
[9] « Pérégrinations à travers le Monde » ceci ressemble un peu à « Pérégrinations portugaises» le titre français du récit de José Saramago « Viagem a Portugal », traduite du portugais par Geneviève Leibrich !
[10] Dans ce contexte je me souviens de la formidable lecture du livre « Mon tour du Monde » de Éric Fottorino, un des anciens directeurs en chefs du Monde, que j’ai lu il y exactement neufs ans en Mai 2012!