J’ai donc passé quelques jours de repos début octobre à Port Leucate. Comme je l’avais déjà decrit dans un des mes derniers billet Port Leucate est un pays de Martinet. Durant ma visite les colonies de Martinet pale étaient encore sur place. La météo était encore assez clémente, – presque estivale – et une fois les vestiges de la tempête Kirk passées qui avaient provoqué une houle impressionnante dans le golf du Lion – j’ai même pu faire quelque brasse de nage de mer sur les rives de la méditerranée à Port Leucate. Trois mois après mon prostatectomie totale au Klinkum Worms, j’ai enfin eu la permission de mes médecins traitant de faire quelque brasse de natation, de prendre de bains de mer . Mais il y a encore des épreuves à surmonter dans le combat contre la « maladie de Mitterrand » comme j’ai dénommé le cancer de la prostate dans divers billets de blog[1].
En dehors des promenades le long de la plage, du bain de mer, et des mes lectures, dont je retiens surtout « L’Autre Rive de la mer » d‘ António Lobo Antunes dont j’ai aussi parlé dans mon dernier billet j’ai participé à l’inauguration de la place Jacques Chirac à Port Leucate. J’ai beaucoup d’estime pour l’action politique de l’ancien président. Jacques Chirac était avec Philippe Séguin, Jacques Toubon, Michel Barnier ou Pierre Bas un des rares députés de droite à voter pour l’abolition de la peine de mort en 1981 septembre 1981[2]. Et en plus il « on lui doit aussi d’avoir fait graver dans la Constitution, quelques mois avant qu’il ne quitte le pouvoir, en février 2007, l’interdiction de la peine de mort[3] ». Et naturellement l’inoubliable « Discours de Jacques Chirac du 16 juillet 1995 au Vélodrome d’Hiver » – discours pour lequel je suis reconnaissant jusqu’à aujourd’hui. Donc on trouve depuis le 10 Octobre une Place Jacques Chirac – qui est embellit par une impressionnante fresque mosaïque de Jacques Chirac. Fresque mosaïque dont le modèle est une photo prise parÉric Lefeuvre le photographe personnel de Jacques Chirac. Malheureusement le nom de l’artiste auteur de la fresque mosaïque de Jacques Chirac m’à échappé ! En tout cas c’est une belle œuvre d’art, et on peut que espérer qu’elle soit bien soigné et qu’elle ne tombé pas trop vite à l’oubli. Naturellement j’étais aussi un peu venu pour voir Carole Delga, car dans l’email d’invitation que j’ai reçu de la part de la mairie de Leucate la présence de Carole Delga pour l’inauguration de la place Jacques Chirac était annoncée ! Pour les personnes comme moi-même qui se situent au centre gauche – tendance gauche libérale de l’échiquier politique Carole Delga et Raphaël Glucksmann sont l’une des rares lueurs qui subsistent dans le paysage de la gauche française ! Notons aussi que la région Occitanie est une des rares régions françaises qui investie massivement dans la réouverture de lignes ferroviaires. Finalement la région Occitanie était représenté par Madame Catherine Bossis durant l’inauguration de la place Jacques Chirac à Port Leucate et elle aussi tenu en discours intéressant mêlant écologie appliqué et développement durable.
Je finis ce petit récit avec une photo de l’Agly tombé à sec, prise le vendredi 11.10.2024 près du pont sur l’Agly de la D. 900. Je connais la région depuis très longtemps, disons depuis la fin des années 1960 et la création de nouvelle station touristique de Port Leucate[4], mais je n’aie jamais vue l’Agly complètement tombé à sec. Voir ce fleuve côtier, dont on utilisait et utilise encore l’eau pour irriguer les cultures en maraîchage de la Salanque[5], – tombé complètement à sec est un fort symbole des conséquences du changement climatique, la sécheresse prolonge qui subissent le Roussillon et la partie côtière de l’Aude entre Leucate, Port La Nouvelle et Gruissan.
La station météorologique du Cap Leucate registre un cumul de précipitations pour l’année 2024 jusque au 20 Octobre de 284,86 mm, – le cumul des précipitations pour l’année 2023 était de 211,7 mm. Tous ces données de précipitations sont extrêmement faible – cette partie de la France semble particulièrement vulnérable au stress climatique due aux changements climatiques planétaires. Malheureusement un très grande partie des élues politiques et décideurs ne semble pas encore avoir compris ce que le défi pose la crise climatique signifie pour les régions concernées ! Pour les paysages côtiers entre la Cap Leucate et le Cap Bear la situation est vraiment inquiétante !
Lobo Antunes, Antonio : « L’Autre Rive de la mer (Traduit du Portugais par Dominique Nédellec ) » Christian Bourgois éditeur, Paris 2024, ISBN 978-2-26704964-0
Drôle de coïncidence tous ces livres, sauf le petit livret de Anna Katharina Hahn qui est entre autres consacré à l’écriture et la peur, nous parlent du fascisme, de l’antisémitisme, de la guerre qui ont ravagés l’Italie et l’Allemagne durant la période des années 1930 – 1945. Pouvant pas me déplacer j’ai voté par procuration[1]. J’ai la chance que dans la Deuxième circonscription de l’Aude pour le deuxième tour je ne suis pas confronté à un choix cornélien entre RN et LFI pour faire barrage à l’extrême droite. Je voterai – ou disons la personne qui votera avec ma procuration – avec aucune hésitation Viviane Thivent candidate Écologiste du NFP , qui est une élue écologiste municipale à Narbonne, ancienne journaliste du Monde, études scientifique comme bagage académique en main, – et déjà présent sur le terrain pendant des longues années ! Heureusement pas de candidats LFI dans cette circonscription, – car je considère cette formation politique comme un rassemblement proto- bolchevik, autoritaire qui veut saper le fondement de la démocratie parlementaire en France. Et je ne parle pas des déclarations antisionistes, derrière lequesl se cache le viel antisémitisme communiste de l’affaire blouses blanches.
Concernent le Rassemblement national, – c’est un parti d’extrême droite tout simplement. Mais dénommer le RN comme fasciste, comme beaucoup trop de personnes le font, – c’est en fait banaliser le fascisme – minimiser les terribles années 1930, 1940 en Allemagne, en Italie et en Espagne. Non, le but des dirigeants du RN n’est certainement pas une dictature fasciste, – mais plutôt un mélange de démocratie illibéral version Victor Orban et du régime autoritaire de l’Estado novo des années Salazar & Caetano au Portugal. Voire la France dériver lentement vers une démocratie illibérale c’est qui nous attend si le RN atteindra vraiment la majorité absolue durant le deuxième tour des élections législatives 2024. Mais il y encore d’autres cauchemars qui nous attendent durant ses prochaines mois, – comme j’écrivais déjà au début de l’année, – l’AfD, – parti d’extrême droite avec un véritable aile proto-fasciste pourrait sortir vainqueurs des élections régionales en Allemagne dans les régions de l’Est en Septembre, – et en Novembre il faut malheureusement craindre que Donald Trump gagne les élections présidentielles aux Etats-Unis. Je ne sais pas si la démocratie américaine survivra un deuxième mandat présidentiel de Donald Trump. J’espère que la France ne succombe pas aux sirènes des dérives autoritaires du RN, – c’est pour cela que je voterai sans hésitations pour Viviane Thivent.
Dans le Tableau 1 on trouve donc les quinze articles les plus consultés depuis la reprise de paysages sur wordpress.com le 16 juin 2019 et dans le Tableau 2 la liste des origines géographiques des lecteurs de paysages du 16 juin 2019 au 16 juin 2024.
Notons aussi que paysages est un blog, autofinancé, sans aucune publicité, – dont naturellement une version moderne et digital d’auto publication & autoédition. Notons aussi, que paysages est archivé depuis quelques années sous le titre « Paysages: paysages et livres – Landschaften und Bücher » dans la Deutsche Nationalbibliothek. Après 15 ans de blog paysages, – le gout de lecture de paysages et de livres est encore aussi vive, qu’au début de cette aventure, – et naturellement j’aime encore l’écriture, – que se soit en français, allemand ou anglais !
In Tabelle 1 finden sich die fünfzehn Artikel, die seit der Neustart von paysages auf wordpress.com am 16. Juni 2019 am häufigsten aufgerufen wurden, und in Tabelle 2 die Liste der geografischen Herkunft der Leser von paysages vom 16. Juni 2019 bis zum 16. Juni 2024.
Paysages ist ein selbstfinanzierter, werbefreier Blog, der natürlich eine moderne, digitale Version der Selbstveröffentlichung und des Selbstverlags darstellt. Außerdem wird paysages seit einigen Jahren unter dem Titel „Paysages: paysages et livres – Landschaften und Bücher“ in der Deutschen Nationalbibliothek archiviert. Nach 15 Jahren paysages, – ist die Freude am Lesen von Landschaften und des Lesens von Büchern immer noch so lebendig, wie zu Beginn dieses Abenteuers, – und natürlich schreibe ich immer noch gern „Texte“, – sei es auf Französisch, Deutsch oder Englisch!
%
1
Allemagne/Deutschland/Germany
57,39
2
France/Frankreich
16,88
3
États-Unis d’Amérique/ USA
16,23
4
Canada/Kanada
1,11
5
Suisse/Schweiz
0,91
6
Tunisie/Tunesien
0,73
6
Portugal
0,71
8
Belgique/Belgien
0,63
9
Chine/China
0,51
10
UK/Great Britain/Großbritanien
0,41
11
Espagne/Spain/Spanien
0,38
12
Southcorea/Südkorea
0,34
13
Pays-Bas, Niederlande
0,32
14
Autriche, Austria, Östereich
0,26
15
Irelande, Irland
0,19
Tab 2. la liste des origines géographiques des lecteurs de paysages du 16 juin 2019 au 16 juin 2024
Table 1 shows the fifteen articles that have been viewed the most since the relaunch of paysages on wordpress.com on June 16, 2019, and Table 2 shows the list of geographical origins of paysages readers from June 16, 2019 to June 16, 2024.
Paysages is a self-financed, ad-free blog, which is of course a modern, digital version of self-publishing and self-publishing. In addition, paysages has been archived in the German National Library for several years under the title „Paysages: paysages et livres – Landschaften und Bücher„. After 15 years of paysages, – the joy of reading landscapes and reading books is still as alive as it was at the beginning of this adventure, – and of course I still enjoy writing „texts“, – be it in French, German or English!
Comme les années précédentes[1], je publie une petite rétrospective de l’année 2023 présentant les billets les plus lus durant l’année 2023. Vue que le blog paysages reçoit de plus en plus de lecteurs allemands – (voir tab 2) – cette fois si dans une notice bilingue franco-allemand. Plus de 90 % des lecteurs des paysages en 2023 provenait de L’Allemagne, des Etats-Unis, de la France et du Canada. 62 % des lecteurs de paysages provenaient d’Allemagne. Les 10 articles les plus lus (ou les plus visitées ou les plus cliquées – qui sait ?) de l’année 2023 se retrouvent dans le Tableau 1.
Je me suis réjoui de l’attribution du prix Sakharov à Mahsa Amini et au mouvement des femmes en Iran – Femme, Vie, Liberté de façon posthume durant l’automne 2023! J’étais très ému écoutant le magnifique discours des enfants de Narges Mohammadi pendant la cérémonie de l’attribution du prix Nobel de la paix 2023 à Oslo (en francais)[2] – et pendant que j’écris ce lignes – je sais bien que Narges Mohammadi croupit encore dans une prison iranienne – espérons que le monde n’oublie pas le terrible sort de Narges Mohammadi et des femmes iraniennes !
Au niveau plus personnel, ce fut mon voyage d’étude aux Açores en Septembre 2023 qui m’a beaucoup « ému », même si jusque à présent ce voyage de recherche n’a pas (encore) laissé des traces sur paysages – et la publication de mon petite chapitre personnel dans un livre de témoignage sur la fin de la deuxième guerre mondiale à Bad Saulgau[3].
L’année 2024 s’annonce, comme je l’aie déjà décrit dans billet publie fin décembre 2023, – comme l’année des « tous les risques » géopolitique – nous risquons de voir Donald Trump gagner les élections présidentielles aux Etats-Unis, l’AFD au chevet du pouvoir régionale en Allemagne de l’Est, et ne parlons pas de l’Ukraine où je crains le pire ! Un Ministre-président Björn Höcke dans l’état fédérale de Thuringe, est peut être improbable, mais certainement pas impossible !
Les changements climatiques risquent, la crise climatique risque, de nous atteindre une fois de plus de plein fouet en 2024. Je suis inscrite sur les listes électorales de Leucate dans l’Aude. La station météorologique du Cap Leucate a reçu en 2023 213,7 mm de précipitons[4]. Un record négative absolu… ces conditions climatiques frôlent déjà le semi-aride ! Et ce n’est pas seulement Leucate que cette sècheresse historique concerne, c’est toute la plaine du Roussillon dans les Pyrénées-Orientales qui subit les conséquences des aléas climatiques. La crise climatique est arrivé en France, – mais cela apparemment n’intéresse pas grand monde, – sauf les vignerons et agriculteurs de ces petites régions côtières le Narbonnais, le Leucatois et le Roussillon entre Narbonne, Perpignan et la frontière espagnole !
L’année 2024 vient de débuter, j’espère que je pourrais enfin entamer ma lecture du roman de Vasilli Grossman « Pour une juste cause » !
Tableau 1/Tabelle 1 : Les 10 articles les plus lus sur paysages en 2023/ Die 10 meistgelesenen Artikel im Paysagesblog im Jahre 2023
Rang
Pays/Land
%
1
Allemagne/Deutschland
62,35
2
USA
18,51
3
France/Frankreich
11,46
4
Canada
1,86
5
Suisse/Schweiz
0,82
6
Portugal
0,77
7
Tunisie
0,66
8
Pays-Bas/Niederlande
0,36
9
UK
0,30
10
Belgique
0,30
Tableau 2 : Provenance de géographique des lecteurs/lectrices de paysages/ Geographische Herkunft der Leser/innen des paysagesblog
Wie in den vergangenen Jahren[5] veröffentliche ich einen kleinen Jahresrückblick mit den meistgelesenen Beiträgen des Paysagesblog des Jahres 2023. Angesichts der Tatsache, dass der paysagesblog immer mehr deutsche Leser erhält – (siehe Tab 2) – diesmal in einem zweisprachigen deutsch-französischen Blogpost. Mehr als 90 Prozent der Leser von paysages im Jahr 2023 kamen aus Deutschland, den USA, Frankreich und Kanada. 62 Prozent der Leser des paysagesblog kamen aus Deutschland. Die 10 meistgelesenen Artikel des Jahres 2023 (oder die meistbesuchten oder meistgeklickten – wer weiß das schon?) finden sich in Tabelle 1.
Ich habe mich sehr gefreut, dass Mahsa Amini und die Frauenbewegung im Iran – Frau, Leben, Freiheit im Herbst 2023 posthum den Sacharow-Preis erhalten haben. Ich war sehr bewegt, als ich die sehr beeindruckende Rede der Kinder von Narges Mohammadi bei der Verleihung des Friedensnobelpreises 2023 in Oslo hörte (die Kinder von Narges Mohammadi die in Frankreich leben, hielten die Rede auf Französisch und teilweise in Persisch)[6] – und während ich diese Zeilen schreibe – weiß ich, dass Narges Mohammadi immer noch in einem iranischen Gefängnis leidet – und man kann nur hoffen, dass die Welt das schreckliche Schicksal von Narges Mohammadi und den iranischen Frauen nicht vergisst.
Auf einer mehr persönlicheren Ebene war es meine Studienreise/Exkursion auf die Azoren im September 2023, die mich sehr „bewegt“ hat, auch wenn diese Forschungsreise bis jetzt (noch) keine Spuren auf dem paysagesblog hinterlassen hat – und die Veröffentlichung meines kleinen persönlichen Erinnerungskapitels in einem Zeitzeugenbuch über das Ende des Zweiten Weltkriegs in Bad Saulgau[7].
Das Jahr 2024 kündigt sich, wie ich es bereits in meinem Ende Dezember 2023 veröffentlichten Blogbeitrag beschrieben habe, als das Jahr der „aller geopolitischen Risiken“ an – wir riskieren, dass Donald Trump die Präsidentschaftswahlen in den USA gewinnt, die AFD in den ostdeutschen Bundesländern an der Schwelle zur Macht steht, und ganz zu schweigen von der Ukraine, wo ich das Schlimmste befürchte! Das Björn Höcke zum Ministerpräsidenten von Thüringen gewählt wird ist vielleicht unwahrscheinlich, aber bestimmt nicht unmöglich!
Der Klimawandel droht, die Klimakrise droht, uns im Jahr 2024 erneut mit voller Wucht zu treffen. Ich bin in den Wählerlisten von Leucate im Departement Aude eingetragen. Die Wetterstation Cap Leucate erhielt im Jahr 2023 213,7 mm Niederschlag[8]. Ein absoluter Negativrekord … diese klimatischen Bedingungen grenzen bereits an semiaride Verhältnisse! Und es ist nicht nur das Küstenstädchten Leucate, welches unter dieser historische Trockenheit leidet, sondern die gesamte Ebene des Roussillon in den Pyrénées-Orientales, die unter den Folgen der klimatischen Unwägbarkeiten leidet. Die Klimakrise ist in Frankreich angekommen, – aber das interessiert offenbar kaum jemanden in Frankreich, – außer den Winzern und Landwirten dieser kleinen Küstenregionen des Narbonnais, des Leucatois und des Roussillon zwischen Narbonne, Perpignan und der spanischen Grenze!
Das Jahr 2024 hat gerade begonnen, und ich hoffe, dass ich endlich die Lektüre von Vasilli Grossmans großen Roman „Pour une juste cause[9]“ beenden kann!
[6] Siehe auch hier das Video der Zeremonie zur Verleihung des Friedensnobelpreises 2023 an Narges Mohammadi auf der Website der Nobel-Stiftung „Narges Mohammadi Nobel Lecture“ und auch hier auf Youtube !
[9] Im Deutschland bzw. auf Deutsch ist dieser Roman von V. Grossmann u.a. unter den Titeln „Wende an der Wolga“ bzw. später auch unter dem Namen „Stalingrad“ veröffentlicht worden
L’année 2023 a entamé ces dernières heures. 2023 fut particulièrement chaud et humide en Allemagne. J’écris ces lignes, pendant qu’une très grande partie de la Basse-Sachse s’est transformée en un immense lac d’eau douce, – cette pluie qui tombe depuis des semaines provoque des inondations dans une grand partie de l’Allemagne. Et dans le Sud de la France les Pyrénées-Orientales et une partie de la côte de l’Aude, comme par exemple Leucate sont touchées par une sécheresse sans fin ! Ici à Grünstadt il fait tellement doux (et humide) que’ ici et là on découvre déjà les premiers fleurs printanières en train de fleurir fin décembre. La pensée en fleur que j’ai découverte il y quelques jours, une Viola × williamsii[1], ici à Grünstadt, est parlant, – une image en fleur des changements climatiques.
L’année 2024 s’annonce déjà comme assez rude ! Malheureusement il faut craindre que Donald Trump gagne les élections présidentielles aux Etats-Unis. Cela serait une catastrophe pour les Etats-Unis, tout le globe – et particulièrement pour l’Ukraine. L’Ukraine a vraiment une année difficile devant elle, – cela me rappelle un peu la situation de la France en 1917. Dans ce contexte on trouve une très bonne interview de Nicolas Werth dans le Monde « Pour Poutine, l’hostilité de l’étranger est le moteur principal de l’histoire russe[2] »
Et concernant la politique climatique, – un président Trump serait vraiment un des pires scenarios qui puissent nous arriver …. et ne parlons pas de l’Ukraine …..
A part les changements climatiques, – le danger de voir Donald Trump gagner les élections présidentielles aux USA, l’année 2024 s’annonce comme une année de tous les risques géopolitiques ! Et en plus les conséquences des changements climatiques deviendront de plus en plus pesant pour nos sociétés, – crues, inondations, tempêtes, sècheresses, et incendies de forêt à répétition …..vont d’être au menu durant 2024 et les années suivantes ….
En attendant des jours meilleurs, j’essaierai enfin de finir ma lecture du roman de Vassili Grossman « pour une juste cause » – livre qui m’a accompagnée pendant une partie de l’année 2023 …..
Es war Teil einer „bildlichen Revolutionstriologie“ welche Uwe Rettkowski Mitte der 1970 Jahre erstellt hatte, und die mit leichten Abweichungen, wohl in ein paar ausgewählten Schramberger Wohnzimmern hing. Das Bild hat sich bei mir für immer eingeprägt, – als Erinnerung an Salvador Allende und seinen Traum vom demokratischen Sozialismus, und die abertausenden Opfer der Militärdiktatur Pinochets ….
Das Bild was ich hier in paysages veröffentliche ist eine Photographie diese Bildes welche ich im April 2013 angefertigt habe. Was mir beim Schreiben diesen kurzen Blogbeitrages auffällt, ist das in Frankreich der Erinnerung an Salvadore Allende, den Militärputsch des Generals Pinochet und seine unzähligen Opfer im kollektiven Gedächtnis doch erheblich präsenter sind als bei uns in Deutschland. Woran das wohl liegen mag? Vielleicht gab und gibt es in Frankreich trotz alledem einfach mehr „Sozialromantiker“ die sich dem Sozialromantiker „Salvador Allende“ verbunden fühlten, – und die auch bis auf den heutigen Tag die vielen Opfer, die Verschwundenen, die Namenlosen die die Militärdiktatur Pinochets in Chile hinterließ, nicht vergessen konnten.
Samedi, le 15.04.2023 fut certainement un jour historique, car l’Allemagne a mis fin à l’utilisation de ses centrales nucléaires pour la production de l’électricité. Les centrales atomiques Neckarwestheim 2, Emsland, Isar 2 ont donc cessé de produire de l’électricité. Ainsi s’achève un long combat d’une partie de la société civile allemande contre l’industrie nucléaire. Il débutait ainsi dire, au milieu des années 1970 pas loin de la frontière française, – à quelques encablures du Rhin dans le petit village de Wyhl am Kaiserstuhl. Et au début de ce mouvement antinucléaire allemand naissant dans le petit village de Whyl fut fortement « épaule » par les militants écologistes alsaciens. Sans la « Radio Verte Fessenheim/Dreyekland [1]» donc pas de « Ausstieg » du nucléaire en Allemagne le 15.04.2023. En France ce fait est carrément oublié, – et même en Allemagne on ne trouve que des vestiges de cette histoire. Mais quand même dans l’article de wikipedia.de sur l’histoire de la mouvance antinucléaire « Anti-Atomkraft-Bewegung in Deutschland » on en parle[2].
Et c’est pour cela que hier j’ai beaucoup pensé à cette fameuse « Marguerite » antinucleaire sur fond bleu, qui existait en affiche, en autocollant, etc. – et qui faisait un peu partie du paysage alsacien durant les années 1970. De nos jours cette affiche est presque oubliée, – mais dans un certain sens cette marguerite alsacienne signait le début de la fin du nucléaire allemand. Et j’ai en plus aussi de souvenirs très personnelles de cette « marguerite » – on la trouvait sur la caravane, sur les voitures de ma famille alsacienne, – ma tante Chantal et son mari Édouard qui ont « trimbalée » cette fameuse marguerite avec leur caravane un peu partout en Europe. Malheureusement décédés depuis quelques temps, ils n’ont pas eu la chance, – de se réjouir de la fin du nucléaire civile en Allemagne.
Personnellement comme je l’ai déjà écrit dans le billet « Fukushima pays de neige – Souvenirs du Vendredi 11 Mars 2011 » je ne me considère pas comme un antinucléaire stricte, – plutôt comme un nucléaire sceptique ! Je pense, qu’on aurait aussi pu, attendre une ou deux années, – pour émettre un peu moins de Co² – pour éteindre un plus tôt une de ces fameuses centrales électrique à lignite, – mais globalement je suis d’accord avec l’abandon de l’énergie électrique nucléaire par l’Allemagne. Néanmoins je pense que la recherche nucléaire en Allemagne doit continuer, – et j’espère que l’Allemagne n’abandonne pas ses réacteurs nucléaires de recherche – et j’espère même qu’un nouveau réacteur nucléaire de type plus moderne sera construite dans un proche future.
Et en France ? La France était et est tellement aveugle par le tout nucléaire qu’elle a tout simplement raté le changement envers des énergies renouvelables. En plus elle a complètement laissé dégrader son réseau de chemins de fer[3], – à tel point qu’à peu près de 90% du territoire national il est impossible de se passer de sa voiture pour mener une vie correctement[4]. Même si cela n’intéresse pas grand monde, – la France est en train de perdre sa souveraineté énergétique[5] et elle rate complétement sa transition écologique. Et même si en ce moment en matière des énergies décarbonées, la France a encore un avantage considérable face à l’Allemagne, – cet avantage risque être de courte durée, vue les efforts en cours en Allemagne. Vue ce que la France hérite de sa « géographique physique » – elle a vraiment un potentiel énorme en énergie solaire et éolienne comparé à l’Allemagne – mais malheureusement ces ressources naturelles ne sont guère prises en considération pour produire de l’énergie renouvelable. Inscrite sur les listes électoral de Leucate[6], – le pays leucatois – est un pays de soleil et de vents – qui pourrait être « autosuffisante » en matière énergétique et même exporter de l’énergie électrique. Mais en France on préfère croire au mirage de l’énergie nucléaire – jusqu’au jour où les centrales nucléaires françaises devront réduire considérablement leur production électrique par manque d’eau de refroidissement – et ceci grâce aux conséquences des changements climatiques. Au moment où j’écris ces lignes – l’Agly et la Têt sont plus ou moins complétement à sec – et je me demande si en France on est vraiment conscient de la crise écologique qui s’annonce ici avec les changements climatiques. Les premiers incendies de forêt ont d’ailleurs déjà dans le Roussillion[7].
Je pense en matière de transition écologique et de souveraineté énergétique l’Allemagne, même si on peut longtemps discuter sur certains détails, a pris les bonnes décisions énergétiques vue les changements climatiques qui nous attendent !
Et finissons par la remarque que la « Marguerite antinucléaire alsacienne » avait déjà débarquée à Port Leucate longtemps avant qu’on parle des changements climatiques, – c’était dans les années 1970 ou en envisageait de construire une centrale nucléaire à Port la Nouvelle – la petite « Marguerite antinucléaire alsacienne » séjournait tranquillement comme autocollant sur la caravane de ma famille alsacienne au Camping rives des Corbières de Port Leucate.
Christophe Neff, écrit le Dimanche 16.04.2023 à Grünstadt, publié le 16.04.2023
P.S.: Pour les lecteurs de ce billet comprenant l’allemand je suggère d’écouter sur SWR2 les deux émissions radio produite par Gábor Paál avec l’historien Joachim Radkau sur l’histoire de l’énergie nucléaire en Allemagne.
C’est en lisant « le cartographe des absences » que je découvris les paysages de la « Baía de Sofala » et sa mangrove, le Rio Búzi, le Rio Púnguè et naturellement la ville de Beira et son arrière -pays. J’ai d’ailleurs déjà parlé de ce livre dans un de mes derniers billets « Une liseuse „Tolino“ pour délester ma bibliothèque ». Et grâce à cette liseuses « Tolino » que j’ai lu la version intégrale du livre dans la merveilleuse traduction d’Elisabeth Monteiro Rodrigues et partiellement dans la version originale en portugais mozambicain. C’était une belle expérience ! J’ai appris le portugais il y a plus de trente à l’université de Mannheim, dans les cours de portugais de Madame Hundertmark. La même Maria Teresa Hundertmark Santos Martins qui a aussi édité une grammaire portugaise[1] et autres manuels pour les étudiants allemands en langue portugais! Par manque de pratique je ne parle pas couramment le portugais, – mais je le lis encore assez bien. Est-ce que pendant les cours de Madame Hundertmark durant les années 1980 dans la belle ambiance du « Mannheimer Schloß », – j’avais pensé de lire une fois, même partiellement un roman portugais ? Non, je ne crois pas !
Donc je me permets d’écrire que la traduction Elisabeth Monteiro Rodrigues est un véritable chef d’œuvre, – même si j’aurais traduit « Essa enorme língua de areia era marginada por uma floresta de mangal / Cette grande langue de sable était bordée par une forêt de manguiers » par « cette grande langue de sable était bordée par une forêt de mangrove »! Et les forêts de mangrove sont une des éléments caractéristique de la « Baía de Sofala »[2].
Mais il faut dire que j’ai aussi lu le livre comme un livre de géographe qui me permet de découvrir les paysages de la province de Sofala, mais aussi de déchiffrer les paysages intérieures de l’auteur Mia Couto. Comme Gladys Marivat, c’est d’ailleurs par la lecture de sa critique dans le Monde qui j’ai découvert le roman[3], je pense que Mia Couto, pourrait un jour recevoir le prix de Nobel de littérature. Ceci serait un belle récompense pour l’œuvre de Mia Couto, mais aussi un récompense pour la langue portugaise, la lusophonie et aussi naturellement pour la littérature et les auteurs africains !
« Le lendemain, une fois la tempête passée, mon père m’avait demandé d’ouvrir les fenêtres. Comme je tardais, il s’était levé, avait débloqué les verrous en cuivre et ouvert grand les battants. Il faisait cela comme s’il ne l’avait jamais fait auparavant, comme si la fenêtre était une invention très récente. Il avait regardé le jour lumineux, inspiré profondément et dit :
– Viens, mon fils, viens voir le monde pour la première fois.[5]»
La lecture du « Cartographe des absences » m’a replonge dans mes premiers lectures des grands roman de la « Weltliteratur » pendant ma jeunesse à Schramberg, à Aubord, à Leucate …. . J’ai l’impression de redécouvrir le monde « pour la première fois » comme Diogo, après que la tempête ayant balaye la ville de « Beira ».
Comme je découvris dans la traduction allemand de Curt Meyer-Clason « les Cent Ans de solitude » de Gabriel García Márquez[6], – comme je filais dans le bureau de mon père pour y déchiffrer ce Monde lointain et inconnu avec l’aide de ses livres, les atlas géographiques et historiques et surtout sa grande Brockhaus Enzyklopädie en 24 volumes. Les temps ont bien changé, – et j’utilise Internet, ma bibliothèque personnelle durant mes lectures pour y déchiffrer mes « livres & lectures » – de réunir imaginaire littéraire et réalité géographique. Et c’est ainsi que je découvre aussi « Fernando Leite Couto » le père de Mia Couto, – car dans Adriano Santiago on découvre bien l’âme et les souvenirs du père de Mia Couto. A Maputo il y d’ailleurs une fondation, la Fundação Fernando Leite Couto, qui a aussi le but de transmettre l’héritage culturel de Fernando Leite Couto. Peut-être un jour je pourrais aussi faire le voyage au Mozambique pour découvrir de mes propres yeux les paysages de la « Baía de Sofala », visiter le petit centre culturel de la Fundação Fernando Leite à Maputo.
Concernant le « Le Cartographe des absences/ O Mapeador de Ausências » je pense que le livre mériterait bien une traduction anglaise et pourquoi pas allemande ? Et je me demande pourquoi ces traductions ne sont pas déjà présentes pour les lecteurs anglophones voire allemanophones ?
Et la traduction française de Elisabeth Monteiro Rodrigues est un véritable chef d’œuvre comme je l’écrivais déjà plus haut dans le texte, – rien que pour lire la traduction du poème de la sorcière Maniara (Parole de la femme qui enterre ses enfants) – le « Cartographe des Absence » mérite une lecture approfondi ! Et si par hasard une réédition de la traduction française serait envisagée, je pense une belle carte de la Baía de Sofala & de la province de Sofala serait la bienvenue, pour mieux pouvoir accompagner la voyage de Diogo Santiago à travers le temps et l’espaces des paysages et les brumes de l’océan et les nuages de la mer !
Pour tous les aficionados du « réalisme magique » – et tous les inventeurs de l’oubli – la lecture du « Cartographe des absences » devient une expérience inoubliable !
Et n’oublions pas, comme le dit Mia Couto lui-même, – le « Mapeador de Ausências » est le roman le « plus autobiograhique » de l’auteur[7] !
„Von der intakten Welt zu erzählen mag in diesen Tagen ein wenig daneben wirken – aber im besten Sinne. Hier berichten 22 Schriftstellerinnen und ZEIT-Autoren von Orten, an denen für sie noch alles in Ordnung ist: Von einem Hotel in Neapel und einem Dorf in Oberbayern, einem Kurhaus an der Nordsee, einem geheimen Strand auf Kreta, einer Hundewiese in Leipzig, einem Kampfsportstudio in Berlin und einem Bett bei Hamburg. Es sind Rückzugsräume, Aufladestationen, Hideaways, Verstecke auf dem Land und in der Großstadt. Solange wir solche Orte haben, ist nichts verloren[1]“ – se ressourer – würde man wohl das Ganze auf Französisch bezeichnen. Nachdem ich die 22 Texte in der Zeit vom 14.07.2022 gelesen hatte, von denen mir einige sehr gut gefallen, mit anderen ich dagegen gar nichts anfangen konnte, musste ich spontan daran denken, dass es mir einfach reicht, am frühen Sommertagmorgen übern „Berg[2]“ zu rennen, und dann danach in der Sonntagsstille ein gutes Buch zu lesen, und einen guten Rosé aus der „Pfalz“ oder dem „Midi“ zu trinken. Oder mit ein paar meiner Freunden aus Studentenjahren in Mannheim, manche kenne ich schon seit meiner Schulzeit am Schramberg Gymnasium, durch den Schwarzwald wandern, und abends nachdem Essen „les feuilles mortes/ Autumn Leaves[3]“, „Aline[4]“ oder den „Krankenschwesternblues“ wie einst auf unseren studentischen Wanderungen vor über dreißig Jahren durch den Schwarzwald oder die Pfalz zu singen[5]. Schwimmen[6], – in einem einsamen Bergsee, im Sommer in der Früh im Schwimmbad von Hettenleidelheim (Hettrum wie man hier sagt), oder auch im Klosterweiher von St. Georgen, wo ich leider schon lange nicht mehr war, – oder in den Fluten des Atlantik im Felsenbad von Porto Comprido auf Faial. Ich muss auch die Örtlichkeit „Porto Comprido“ nicht kompliziert „verklausulieren“ wie Jackie Thomae in „ein geheimer Strand südliches Kreta“. Wieso sollte ich auch, – Faial hat nur einen kleinen Verkehrsflughafen, darüber hinaus regnet es außer im Hochsommer, immer irgendwo auf der Insel – und das manchmal mehrmals am Tag. Massentourismus wird es dort wohl nie geben, weil es kaum richtige Badestrände gibt, – und die wenigen die es gibt, sind auch noch schwarze „Lavastrände“. Und in den Natur & Felsenbädern von Faial muss man schon richtig schwimmen können, – und selbst dann kann man sich nur ins Wassers wagen, wenn der Atlantik einen guten Tag hat, ansonsten wird man von der Brandung zerschlagen[7].
Angetan war ich vom kleinen „Amrum“ Text von Iris Radisch, – da könnte ich doch auch ein paar Tage Urlaub verbringen. Sehr schöner Text von Volker Weidermann über die Neckarauen – der bei mir Erinnerungen an mein Studium in Mannheim weckte und wie ich die „Studienfreunde“ in Heidelberg besuchte, – mit dem Fahrrad von Mannheim nach Heidelberg durch die Neckarauen radelte, hin und wieder in den Anker am Schwabenheimer Hof[8] am Neckarufer einkehrte. Tatsächlich die gleichen Freunde mit denen ich noch manchmal durch den Schwarzwald wandere, – oder hier und da ein Museum, wie zuletzt die Kunsthalle Mannheim. Im Schloßpark von Neckarhausen, nicht weit von der Neckarfähre nach Ladenburg befindet sich übrigens die „Brutstätte“ der grünen Papageien, der Halsbandsittiche, die von dort aus sowohl Heidelberg, Mannheim und Ludwigshafen „kolonisierten“. Inzwischen sieht man die grünen Vögel schon hin und wieder durch Grünstadts Gärten fliegen. Gern gelesen habe ich auch die Beschreibung von Dmitrij Kapitelman über den Thai-Imbiss Manam in München. Gefallen hat mir auch der Text „Ostseebad Binz“ von Hendrik Bolz. Erinnerte mich an einen schönen Kurzurlaub in Thiessow, dem Thiessower Hacken, Klein Zicker vor inzwischen zwanzig Jahren. Damals war Rügen wohl noch nicht so überlaufen wie jetzt. Beim Lesen der Zeilen über den Heimatkundeunterricht den Hendrik Bolz erleben durfte, das Erklären der „Wiesenblumen“ und „Dünenvegetation“ beim „Wandertag“ – fragte ich mich welche Lehrerin, welcher Lehrer denn das heute überhaupt noch so könnte. Ich hatte sowohl in der Grundschule als auch im Gymnasium noch solche Lehrer – die so etwas noch konnten. Meine Biologielehrer konnten noch mit einer Handflora, sei es der Schmeil-Fitschen oder der Rothmaler[9] umgehen, – sie kannten noch die wesentlichen Bestandteile des Pflanzenkleides und der Tierwelt ihres „Schulortes“, also ihres schulischen Wirkungskreises. Ob das heute noch so ist, wage ich doch zu bezweifeln.
Schön auch der Text von Eckhart Nickel „Wirtschaft Gemaltes Haus, Frankfurt am Main“. Weckt die Sehnsucht nach einem richtige guten „Wurstsalat“ wie man ihn eigentlich nur im Schwarzwald in der Raumschaft Schramberg findet, – im Eselbach[10] in Aichhalden, – oder auch im Adler auf dem Fohrenbühl[11]. Über beide „Wirtschaften“ könnte ich eigentlich gleich ein ganzes Büchlein schreiben.
Sehr eindrücklich auch „das Dach des les Corbusier-Gebäudes Unite d’Habitation, Marseille“ von Thomas Meinecke. Vielleicht war es ja gerade dieser Text, der mich zum Schreiben der nachfolgenden Zeilen animierte! Richtig wissen, tue ich es auch nicht, – vielleicht wollte ich auch einfach ein paar Zeilen über meine „Ruheorte“ niederschreiben.
Ich möchte nun folgend, sozusagen als Ergänzung zu den Schriftstellerberichten in der Zeit noch über einen Ort berichten, – den ich schon seit Kindheitstagen kenne, – und an dem ich tatsächlich immer wieder hingekommen bin um mich zu „ressourcer“ also auszuruhen und aufzutanken – bestimmt kein Zufluchtsort, aber ein Ort an dem, man außerhalb der Hochsaison, eigentlich ich alles fast alles machen kann um „aufzutanken“, „lesen, schwimmen, rennen“ …..
Es handelt sich um den kleinen Badeort Leucate an der französischen Mittelmeerküste. Eigentlich um Port Leucate[12], der nouvelle unité touristique Leucate-Le Barcarès (oder Port Leucate – Port Barcarès) die in den 1960 Jahren auf einer unbewohnten Sandinsel im Lidobereich zwischen Leucate und Le Barcarès im Rahmen der Mission Racine auf den Plänen des franco-griechischen Architekten und le Corbusier Schülers Georges Candilis aufgebaut wurde. Am Reißbrett von Georges Candilis entworfen und auf einem „Nichts“ aus Sand und ein paar verkrüppelten Tamarisken geboren, entstand eine neue Ferienstadt an den Ufern des Mittelmeers für die „neuen Mittelschichten“ der „Trente Glorieuses“. Meine Großeltern, die damals in Eckbolsheim bei Strasbourg wohnten, kauften Ende der 1960er Jahre in Port Leucate in der Griffoulière ein Ferienhaus als „Sommerfrische“. Die Griffoulière waren mit den „les Carrats“, dem „Kyklos“ die ersten „Ferienanlagen“ in Port Leucate[13]. Meine Großeltern kauften sich dieses Ferienhaus unter anderem deshalb, weil sie den drückend heißen und vor allem sehr schwülen Sommern in Strasbourg entfliehen wollten. Denn Sommertage mit Temperaturen über dreißig Grad, kamen im windigen Port Leucate damals so gut wie nicht vor. Nachdem meine Großeltern dann in den 1970 Jahren nach Aubord in den Gard bei Nîmes zogen, war natürlich die Sommerfrische in Port Leucate, – denn damals zählte Nîmes zu der Großstadt mit heißesten Sommertemperaturen Frankreichs, – natürlich noch weit mehr angesagt . Schwül-heiße Sommertage, wie wir sie im Oberrheingraben, sei das nun in Strasbourg, Karlsruhe, Mannheim oder auch eben Grünstadt an der Unterhaardt relativ häufig haben, waren und sind immer noch selten in Port Leucate[14]. Nun komme ich also seit wohl 54 Jahren zurück an den langen Sandstrand von Port Leucate. Erst als Kind mit meinen Eltern, dann als Jugendlicher und Student mit meinen „Flammen“, – später als Familienvater mit eigenen kleinen Kindern, die dort unter anderem Segeln und Windsurfen lernten. Meine inzwischen erwachsenen Kinder, kommen immer noch ab und zu nach Port Leucate, am liebsten in den Monaten Juli und August. Das ist tatsächlich der Zeitraum den ich zu vermeiden versuche, -von ersten Juli bis ca. 15/20 August, ist Hochsaison in Leucate, – und da ist mir absolut zu viel los. Zu viel Lärm, zu viel Trubel, zu viele Menschen – und zu wenig Ruhe und Abgeschiedenheit.
Aber wenn man von diesem Zeitraum absieht – kann man am Strand von Port Leucate ungestört seine Runden drehen, bestimmt auch von Mai bis Ende Oktober im Meer schwimmen. Als hartgesottener Schwimmer kann man das auch den Rest vom Jahr. Und Sonne gibt es sowieso fast das ganze Jahr. Es ist wohl in Deutschland kaum bekannt, aber die Gegend um Leucate, zählt zu den trockensten in ganz Europa. Die Klimastation Leucate, die es seit dem Jahr 2000 gibt, weist für den Zeitraum 2000 bis 2020 einen Jahresdurchschnittsniederschlagswert von 323,9mm aus[15]. Dieser geringer Niederschlag und die hohe Sonnenscheindauer hat natürlich ihren Preis, – und das ist die Tramontane – ein berüchtigter Fallwind, der außer im Hochsommer, sehr sehr oft in „Sturmstärke“ bläst. Mediterrane Temperaturen, gibt es zwischen November und April nur im „Windschatten“ – und der will erstmal gefunden werden. Im Februar 2012 hat der kalte Hauch der Tramontan bei einem Kälteeinbruch dazu geführt, dass es im Hafen von Port Leucate und auch in Teilen des Etang de Leucate zu einer regelrechten „Packeisbildung“ kam[16]. Und selbst im Sommer kann es passieren, dass man am Strand von Port Leucate von der Tramontan regelrecht „sandgestrahlt“ wird. Im Windschatten, hinter einer Mauer, kann man auch in den Wintermonaten durchaus „hemdsärmelig“ ein Buch lesen und ein Glas Rosé dazu trinken. Wer in Leucate im Winter, „wintermildes Wetter“ sucht, wird es dort nicht finden, da fährt man besser an die Côte d’Azur, Sizilien, die Algarve oder Südspanien, denn zwischen Herbst und dem Frühjahr ist die Tramontan ein stetiger Begleiter. Ich möchte auch nicht verschweigen, dass ich auch aus beruflichen Gründen nach Leucate komme, – ich führe hier seit fast schon dreißig Jahren „geographische Geländepraktikas & geobotanische Kartierpraktikas“ durch. Dies schon seit meiner Assistentenzeit an der Universität Mannheim. Ich habe darüber kürzlich auch einen längeren reich bebilderten Blogbeitrag auf Französisch verfasst „Retour à Leucate – des vagues de la méditerranée qui se brisent au Cap Leucate jusques aux neiges du massif du Carlit – récit d’un cours de géobotanique en juin 2022“. Es gibt außer der Sierra Nevada in Andalusien, dem Ätna Massiv in Sizilien, kaum eine Gegend in Europa, die solch einen Höhengradienten besitzen, wie Leucate und Umgebung , die südlich angrenzende Ebene des Roussillon , der Côte Vermeille –und dementsprechend eine sehr reichhaltiges Pflanzenkleid besitzt. Der Artenreichtum in dieser Gegend des „Midis“ ist wirklich einzigartig für Europa. Wenn man es will, kann man sich an einem Tag „morgens mit mediterraner Vegetation und nachmittags mit Hochgebirgspflanzen“ befassen, – soweit das die Wetterverhältnisse in den Pyrenäen erlauben. Der fast 3000 hohe Pic Carlit (exakt 2921m), liegt ca. 100 km Luftlinie von Leucate entfernt, – der 2785m hohe Pic du Canigou, dessen schneebedeckte Bergflanken man bestimmt 4-6 Monate von Leucate aus sehen kann, befindet sich nicht einmal 50 Kilometer Luftlinie von Port Leucate entfernt.
Ob Port Leucate schön ist, da kann man sich wahrlich lange darüber streiten. Wahrscheinlich entspricht diese nicht den in Deutschland gewöhnlichen ästhetischen Konventionen. Aber auf jeden Fall ist es Georges Candilis gelungen einen Ferienort zu schaffen, – an dem viele französische und bestimmt auch ein paar nichtfranzösische Familien mit Kindern einen bezahlbaren Sommer und Badeurlaub am Mittelmeer verbringen konnten. Abgesehen davon, war die „Station“ Port Leucate, – insofern seiner Zeit weit voraus, denn man kann, soweit man keine weiteren Ausflüge plant, eigentlich vollkommen auf das Auto während des Urlaubes verzichten. Wobei die Anfahrt ohne Auto nach Port Leucate sich doch als recht schwierig gestaltet, da der Bahnhof Leucate – La Franqui ca. 15km weit von Port Leucate entfernt liegt. In der Hochsaison gibt es eine mehr weniger regelmäßige Busanbindung an die Züge die im Bahnhof Leucate – La Franqui halten, – außerhalb der Hochsaison gibt es in der Regel nicht mehr als drei Busse – einer morgen, einer Mittags und eines Abends die Port Leucate mit dem Bahnhof Leucate la Franqui verbinden. Bei den Planungen der nouvelle unité touristique Leucate-Le Barcarès hatte man es schlichtweg versäumt an eine Bahnverbindung dieser Orte zu denken, alle Ideen und Planungen dies „nachzuholen“ sind bisher im Sande verlaufen[17].
Unabhängig davon, ob „Port Leucate“ nun nach ästhetischen Konventionen, – schön oder nicht schön sein mag, – ich kann mich dort sehr gut erholen – und werde bestimmt solange eben möglich – dort immer wieder hin zurückkehren. Den stahlblauen, von der Tramontan blankgefegten Himmel zu bewundern, – die Fahlseglern im Abendlicht bei ihren „Flugkünsten“ zu bewundern. Die Fahlsegler die hin und wieder auch in Leucate und Umgebung überwintern.
Und dennoch, auch wenn ich gern reise[18], – was ich aus verschiedenen beruflichen und privaten Gründen leider immer weniger tue, brauche nicht wegfahren um mich zu erholen. Nicht einmal nach Leucate. Nirgendwo hin, auch nicht in den Schwarzwald!
Schlicht in den Garten setzten, im Frühsommer den „Mauerseglern“ zuzuschauen, und dem Ruf des Wespenbussard der immer wieder zwischen Grünstadter Berg, Sausenheim und dem „Westring“ am Sommerhimmel über Weinbergen und den Dächern von Grünstadt segelt – ein Glas Rosé trinken und ein paar gute Bücher lesen. Als ich noch Student war, und ich noch keinen eigenen Garten besaß, – ich wohnte in Mannheim – Neuostheim[19] – bin ich regelmäßig mit einem Buch in der Hand auf die Maulbeerinsel gegangen, – und habe dort einfach unter den Maulbeerbäumen sitzend gelesen , – und hin und wieder den Zügen auf der Riedbahnbrücke hinterhergeträumt, und hier und da auch mal einem Eisvogel im Neckar oder im Neckarkanal beim „Fischen“ zugeschaut.
Wie meine Tochter schon während des ersten Coronalockdown einmal über mich zu Freunden sagte und hier in diesem Blog schon einmal auf Französisch veröffentlicht wurde – „Papa ne souffre pas trop du confinement – comme il vit avec ses livres, il parle avec les fleurs, les arbres et les oiseaux“ – „der Papa leidet nicht allzu arg unter dem Corona Lockdown, – er lebt mit seinen Büchern und spricht mit den Blumen, Bäumen und Vögeln“ ! Ich denke , dass wenn ich einen Platz finde, an dem man noch etwas Stille findet, Blumen blühen, Bäume wachsen und Vögel fliegen, – und ich die Ruhe finde ein Buch zu lesen, – gelingt es mir immer mich zu erholen – ohne eine lange Reise antreten zu müssen. „ Se ressourcer a l’écoute du chant du vent et des oiseau / sich erholen und dem Gesang des Windes und der Vögel lauschen“ – letztlich brauche ich wohl nicht viel mehr!
Als ich inmitten der „Hitzewellen“ des Juli 2022 begann diesen „Text“ zu verfassen, wollte ich erst etwas literarisches über „Ruhe & Krafträume“ schreiben. Aber dann entglitt mir das Thema beim Schreiben immer mehr. Einen schönen literarischen Text, über verlorene „Ruheräume“ kann bei Schneckinternational unter dem Titel „Kannten, bis ich was sagte“ finden. Geschrieben habe ich wohl mehr ein literarisch-geographische Reiseskizze über persönliche Ruheräume, Reisen und Bücher, – manchmal erinnert mich das ganze an das kürzlich erschienene Buch von Olivier Rolin „Vider les lieux“ – (die Orte leeren) – eine „literarisch – geographische Reiseskizze“ in Buchform, die es bestimmt verdienen würde ins Deutsche übersetzt werden. Als ich begann den Text niederzuschreiben, drehten die „Mauersegler“ noch ihre abendlichen Runden über den Dächern von Grünstadt. Inzwischen sind sie „weggezogen“, haben ihre Heimreise Richtung Süden angetreten, am 28.7 also vier Tage früher als letztes Jahr. Vielleicht ruhen sie sich ja einige Zeit in Port Leucate aus, bevor sie nach Afrika weiterziehen.
Abgesehen davon, kann ich mich auch beim Schreiben, losgelöst von allen beruflichen und anderen Zwängen, „erholen“ und „Kraft tanken“.
Amiel, Christiane; François, Michèle ; Barrès, Renaud (2016): Le village des Carrats. Une utopie sociale et architecturale. Sigean. Les Cahiers du Parc N.7, ISBN 978-2-919202-21-8.
Daveau, Suzanne; Belo, Duarte (2021)(Ed.): Atlas Suzanne Daveau. Museo da Paisagem. Lisboa. ISBN 978-989-54497-4-3
Die Zeit (verschiedene Autoren)(14.07.2022): Hier wird die Seele gesund – Wo ist ihre Welt noch heil, Entdecken, Zeit nr. 29 14. Juli 2022, S. 55 -62. Im Internet für Zeitabonnenten hier unter „Wo ist ihre Welt noch heil“ abrufbar.
Menget, Lucas (2022): Nages Libres. Paris, Éditions des Equateurs, ISBN 978-2-3828-4334-5
Neff, C. (1998): Kulturlandschaftswandel, Fremdenverkehr und Biodiversität auf der Halbinsel Leucate (Dept. Aude/ Frankreich). In: Fremdenverkehrsgebiete des Mittelmeerraumes im Umbruch. Beiträge der Tagung des Arbeitskreises „Geographische Mittelmeerländer- Forschung“ vom 11.-13. Oktober 1996 in Regensburg. Regensburger Geographische Schriften, H. 27, 99-135, Regensburg. (ISBN 3-88 246-193-4)
[8] Den Anker am Schwabenheimer Hof direkt am Neckarufer, gibt es übrigens immer noch, wie ich beim Schreiben dieses Textes, bemerkte – ich selbst war schon bestimmt über zwanzig Jahre nicht mehr dort, hier findet man den Internetauftritt der Gaststatte – „Landgasthof zum Anker – Schwabenheimer Hof“.
[12] Es gibt derzeit noch keinen eigenen Artikel über Port Leucate in der deutschsprachigen Wikipedia, deshalb hier den Verweis auf den französischsprachigen Artikel „Port Leucate“.
[13] Über die Entstehungsgeschichte der Griffoulière habe ich keinerlei „Material“ gefunden. Hingegen gibt es über das Viertel „les Carats“ ein kleines interessantes Büchlein names „Le village des Carrats à Port Leucate“ (Amiel et a. 2016), – und weiterhin im Internet u.a. die auf Englisch verfasste Dokumentation „Geogres Candilis < les Carrats, 1969“.
[17] Siehe u.a.: Neff, C. (1998): Kulturlandschaftswandel, Fremdenverkehr und Biodiversität auf der Halbinsel Leucate (Dept. Aude/ Frankreich). In: Fremdenverkehrsgebiete des Mittelmeerraumes im Umbruch. Beiträge der Tagung des Arbeitskreises „Geographische Mittelmeerländer- Forschung“ vom 11.-13. Oktober 1996 in Regensburg. Regensburger Geographische Schriften, H. 27, 99-135, Regensburg. (ISBN 3-88 246-193-4)
[18] Zum „Reisen“ kann man auch das neue von Christian Schüle verfasste Buch „Vom Glück unterwegs zu sein“ lesen.
Chaque fois que je retourne dans la librairie « à livre ouvert » à Wissembourg[1], – la librairie de « Willy Hahn » je me demande si je vais retourner encore une fois chez « Willy Hahn » ? Grand lecteur, que je suis, – comme beaucoup de « grand lecteur » je ne sais plus ou ranger me livres – et songe même à m’acheter une liseuse, – un « E-Book-Reader » comme on dit en allemand. Je pense donc de me procurer une liseuse « Tolino » dans les prochaines semaines. Le système « Tolino » permet d’acheter ses livres numériques , – d’une part chez les chaines de libraires allemand comme par exemple « Hugendubel », « Osiander » – mais aussi chez de librairies indépendantes allemands. Avec un « Tolino » je pourrais donc acheter mes livres allemands, chez mon libraire à Grünstadt la librairie « Frank (Buchhandlung Frank)» ou j’ai acheté une très grande partie de mes livres allemands – ou n’importe quelle autre librairie allemande associée au système « Tolino ». A ma connaissance, malheureusement à une telle liseuse, associant les librairies indépendantes, n’existe pas en France.
Mais naturellement je pense, – car même avec un « Tolino » je continuerais de venir à Wissembourg chez Willy Hahn, déjà pour ma collection « Bibliothèque de la Pléiade» – et en plus je continuerais certainement à lire et acheter de rareté bibliographique & bibliophile, des beaux livres, – comme par exemple le magnifique livre écrit par Charles Schlosser « Le charbonnier, une longue histoire » – sur l’histoire du charbon de bois – et des charbonnier dans les Vosges du Nord. Et en plus, – « Willy Hahn » – qui avant de devenir « libraire », était « facteur d’orgues », et aussi devenue « écrivain » – comme le témoigne le livre « Aïcha et les 40 lecteurs » ou il décrit sa vie de librairie à Wissembourg en « Outre-Forêt ».
La librairie « à livre ouvert à Wissembourg » je l’découvert en mars 2014, pendant un de mes cours pratique de géobotanique & et d’écologie terrestre. Même si la « Unterhaardt » entre Bad Dürkheim et Grünstadt est considérée comme la « Toscana allemande[2] » – le printemps arrive normalement toujours quelques jours plutôt que dans la « Unterhaardt » – et en plus comme « Wissembourg » et beaucoup plus près de Karlsruhe et du KIT, c’est déjà plus pratique pour mes étudiants. Et en plus comme j’aime toujours combiner, écologie du paysage, géographie physique et géographie humaine et histoire contemporaine – dans mes cours pratiques[3] – « Wissembourg & les paysages d’Outre-Foret » sont particulièrement bien adaptés à de telles cours pratiques de « géographie ». Je me permets dans ce contexte de citer quelques phrases du « chapitre 5 un voyage en outre forêt » de « L’Alsace des écrivains » écrit par Gilles Pudlowski : « La découverte éblouie de Wissembourg est le couronnement d’un voyage en Outre-Forêt. Cette petite cité, la plus septentrionale d’Alsace est aussi la plus alsacienne, sans nul doute, et la plus fidèle à son image d’antan. Il y a là toute une région en réduction. Le quai Anselmann, les rives de la Lauter, le mince barrage qui régule son débit, le quartier de la Petite Venise qu’on nomme ici le Schlupf, l’Hôtel de ville que reproduit Hansi, et son parvis verglacé en hiver où tous les fêtards noctambules du Nouvel An se cassent joyeusement la figure dans Mon village…. Voilà l’Alsace des livres des images (Pudlowski, 2016, p. 50 & 51). » .
C’est ainsi le 07 mars 2014 que je découvris la libraire de Willy Hahn pendant un de mes cours de géographie et j’achetai le livre « Medium » écrit par Philippe Sollers. Depuis ce jour de printemps de l’année 2014, – une très grande partie des livres imprimés en français – je les ai achetés chez Willy Hahn dans librairie « à livre ouvert » – un des derniers fut d’ailleurs « le coup d’état permanent » ce fameux essai de François Mitterrand, publié en 1964, et qui depuis le 17.05.2022 fait partie de ma bibliothèque[4].
Aïcha et les 40 lecteurs. Scènes d’une vie de libraire, fait donc partiede ma collection de livre, depuis le 25.03.2022 – et j’ai beaucoup aimé la lecture des scènes d’une vie d’un libraire d’Outre- Forêt. J’apprends que Monsieur Hahn passe a peu près le même temps que moi en voiture pour rejoindre son lieux de travail, – pour moi c’est Grünstadt –Karlsruhe presque tous les jours, – pour lui c’est là quel part à l’extrémité nord de la Route des vins d’Alsace vers Marlenheim et Wissembourg, – qu’il parcourt les paysages du Nord de l’Alsace que ce soit par l’autoroute ou par les petites routes de campagnes – si sa « bagnole » ne le lâche pas – comme celà lui arrive de temps en temps ! D’ailleurs comme on l’apprend sur la « continuation » du livre sur Facebook, – « les carnets de Aicha » – sa bagnole, disons l’alternateur a lâché une fois de plus ! Les scènes de vie d’un libraire – très beaux petit morceaux littéraires, – en allemand on dirait « Kabinettstückchen » – d’ailleurs je pense, que certain d’eaux pourraient bien être lu par des classes de français en Allemagne. On pourrait enfin espérer que les professeurs de français en Allemagne découvrent « Aïcha et les 40 lecteurs » et laisse découvrir leurs élevés allemand apprenant le français la vie d’un libraire en Outre-Forêt.
La lecture du chapitre « Aïcha, soi fière de ton père » – m’a rappelé que le rêve de mon grand-père – d’une France meilleure – ou le réussite scolaire, les livres, la lecture et tout ce qui va avec, – aller permettre de construire une France plus juste – où toutes les filles ou fils de France soit enfants de déporté, de résistant rescapé, de pied-noir, de Harkis, d’ immigrés d’un autre continent, de mineur de fond du Pays-Haut, de viticulture du Midi rouge, de paysan alsacien catholique, de paysan protestant cévenol – pourrait trouver leur place dans cette nouvelle France – et même accéder au plus haute fonction d’état par la réussite scolaire[5], [6]!
Pour finir je parle d’un livre, que je n’ai pas acheté chez Willy Hahn. La « Flore d’Alsace d’après Issler, Loyson, Walter » – que j’ai acheté- si je me souviens bien – chez la librairie Kléber ou la librairie Oberlin durant l’année 1993 à Strasbourg, – c’est avec cette flore dans ma poche (ou dans mon « rucksack de travail [7]») – qui est devenue depuis une rareté bibliophile. Belle, reliure un cuire, belle cartographie, – avec un index des noms populaire qui inclut les noms alsacien des plantes –que j’ai découvert à la librairie « à livre ouvert » en 2014 à Wissembourg. C’est d’ailleurs avec cette flore, que au début de ma carrière professionnelle, je rêvais de retracer l’histoire du paysage de Waldersbach et du Ban de la Roche – à partir (et depuis) les écrits du pasteur Jean-Frédéric Oberlin. Ceci est resté un rêve, – mais les empreintes que Oberlin a laissé dans le paysages, sont encore visible de nos jours, comme par exemple l’allée des Tilleuls plantés par ses soins à Waldersbach qui est connue sous le nom d’’allée des fiancés …. Et c’est peut-être pour cela que je regarde toujours attentivement les nouveautés dans le rayon des « alsatiques » dans la librairie « à livre ouvert » ….
Concernent Willy Hahn – Aïcha et les 40 lecteurs j’espère que le livre sortira aussi en version poche, et surtout en format EPUP pour les liseuses !
Le dernier chapitre du livre est un peu triste, – Willy Hahn anticipe son dernier jour de libraire dans sa librairie à Wissembourg, – peut être aura il trouvé un repreneur ou une repreneuse pour sa librairie – peut-être pas – qui sait ? Cela ne doit pas être facile de tenir une librairie indépendante dans une petite ville de province.
J’espère que l’aventure de Willy Hahn pourra se prolonger longtemps, que je pourrais encore trouver de la place pour les livres acheté dans la libraire « à livre ouvert » à Wissembourg chez moi à Grünstadt. Est-ce que la librairie existera encore, – quand j’aurai entamer ma retraite en 2031, – car en Allemagne à partir de la classe d’âge de 1964 nous seront obligés de travailler jusqu’à 67 ans, – et j’appartiens bien à cette classe d’âge – un véritable boomer « dévoreur » de livres – qui devra travailler encore au moins neuf ans !
« Il me faut aussi envisager que À livre ouvert meure de sa belle mort, au terme de notre chemin de vie commune. Ainsi va la vie. La liste est longue de celles qui ont succombé bien avant elle et comprend de véritables institutions y compris dans les grands centres urbains.Je me souviens des librairies que je fréquentais enfant, où ma mère m’achetait des Sylvain et Sylvette, mes premiers Tintin ou Astérix. Souvenirs magnifiés par la distance et le regard de l’enfance.Dans vingt ou trente ans, un de ces enfants qui venaient farfouiller dans mes rayons s’en souviendra peut-être et en parlera avec amour et émotion à ses propres rejetons en passant devant la vitrine de qui fut dans sa jeunesse À livre ouvert. Rien que pour cela, le jeu en valait la chandelle. Hahn, W. (2022, 234) »
Très beau paragraphe à la fin du livre Aicha – cela me rappelle le souvenir de la libraire Klaus Simon à Schramberg-Sulgen[8]. Petit gamin je feuilletais les livres dans cette petite librairie-papeterie de village, – sorte de librairie qui disparait de plus en plus des paysages ruraux allemand et français. La maison de la presse Fetsch, – la libraire Fetsch à Lauterbourg, que je fréquente aussi de temps en temps, est encore une telle librairie d’un autre temps, – ou on trouve des articles de presse, des livres – avec très beau raillons d’alsatique, – mais aussi du tabac et des articles de pêche. La librairie-papetière Simon à Schramberg – Sulgen était une telle librairie comme la librairie Fetsch à Lauterbourg ou la librairie Adamus à Leucate dont je parlais dans mon dernier billet, ou trouvait un peu de tous, – ou j’aimais bien feuilleter les livres, et parfois même mes parents m’offrait un des livres que j’avais découvert dans la « Buchhandlung Klaus Simon » – et dont quelques livres se trouvent encore aujourd’hui dans ma bibliothèque.
Les BD je les ai découvertes avec mes cousins dans la « grotte » de mon oncle Jean Pierre[9] à Strasbourg. Jean Pierre était évêque de Église vieille-catholique, auteur de poèmes alsatique, traducteur français-allemand, alsacien et anglais, – journaliste, globetrotteur – et assidues de BD. C’est là que je découvri le royaume du journal de Spirou, et de suite Spirou et Fantasio, Yoko Tsuno, Les Belles Histoires de l’Oncle Paul, Les Schtroumpfs, et naturellement Lucky Luke. Et en plus mes grands-parents français d’abord à Eckbolsheim et puis après leur déménagement dans le Midi – à Aubord dans le Gard, eux aussi nous offriront pleines d’Album des BD, – Tintin, Astérix le Gaulois, mais aussi Blueberry, – Les Aventures de Tanguy et Laverdure – à point que nous la branche « allemande » de la famille, nous avions l’impression que la BD, – c’était quelque choses de très français, car chez Klaus Simon à Schramberg- Sulgen on trouvait que des « Fix und Foxi », parfois la quelques Mickey-Mouse et les traduction allemandes successive d’Astérix. Je n’ai donc presque pas de souvenirs d’enfance de librairie française, à part les « Bahnhofsbuchhandlungen », les libraires de gare de Strasbourg, Nîmes, Perpignan et Narbonne – que je fréquentais avec le dit oncle Jean-Pierre, mes grands-parents et mes parents. Jusque à l’âge des dix ans, – disons jusque à l’entrée au lycée, le « Gymnasium Schramberg » ma libraire fut ce petite libraire de village à Schramberg – Sulgen dans la Saulgauer Strasse de Klaus Simon, qui depuis longtemps a disparu comme beaucoup d’autre librairies de villages, de petite et moyennes villes, – que ce soit en Allemagne ou en France. Cette librairie m’avait tellement marqué, que je me souviens encore de l’emplacement des rayons des livres, des jouets, de la papeterie, et le petit rayon de presse. Et je suis sure que dans vingt ou trente ans, une femme ou un homme se souviendront, comment ils découvrirent les livres et le monde de lecture chez Willy Hahn dans la libraire à livre ouvert, 4 rue du Marché aux Poissons à Wissembourg.
Willy Hahn passe à la télé, à la radio, – en français, en alsacien[10] (mais pas encore en Hochdeutsch) – il est devenue au fil des âges un personnage incontournable du monde culturel du Bas Rhin, de l’Alsace du Nord, – et maintenant après avoir écrit Aicha il fait aussi partie du Monde de l’Alsace des écrivains ! On se demandé à quand la Wikipedia.fr. découvre « Willy Hahn » et l’intègre dans son encyclopédie. On ne peut qu’espérer que d’autres texte & livres sortiront de sa plume …. Que « Aïcha et les 40 lecteurs » serait simplement le début d’une carrière d’écrivain – libraire, après avoir déjà passé une vie comme facteur d’orgues !
Et pour finir enfin ce billet de blog, – pendant le premier confinement COVID, – le confinement vraiment dur (Mars 2021) – ou la frontière franco-allemande fut presque fermée, sauf pour les personnelles soignantes travaillant dans les cliniques allemandes et autres transfrontaliers indispensable pour l’économie allemande, -– en m’envoyant un colis avec mes commandes de livres – me permit de continuer à lire mes lectures de livres en français, sans être obligé de passer par amazon ou la Fnac. Willy Hahn qui passa sa petite enfance dans la langue de Goethe, qui est en fait sa langue maternelle, avait ainsi permis à un franco-allemand vivant en Allemagne, de maintenir le cordon ombical avec sa langue maternelle français[11] !
Bibliographie :
Hahn, Willy (2022) : Aïcha et les 40 lecteurs. Scènes d’une vie de libraire / Willy Hahn ; illustrations, Jack Koch ; préface, Frédérique Deghelt ; postface, Dominique Ehrengarth. Barr, le beau Jardin, ISBN 978-2-35970-051-0
Migliori, Jean-Pierre (1971) : Serviteur de la connaissance – Jeshounandadev. Strasbourg.
Pudlowski, Gilles (2016) : L’Alsace des écrivains. Paris, Éditions Alexandrine, ISBN 978-2-37089-025-2
Schlosser, Charles (2021) : Le charbonnier, une longue histoire. Der Köhler. Bernardswiller, I. D. l’Édition (Images & Découvertes), ISBN 978-2-36701-232-2
Société d’Étude de la Flora d’Alsace, Institut de Botanique – Strasbourg (1982) : Flore d’Alsace. Plaine rhénane, Vosges, Sundgau. D’après Issler, Loyson, Walter (1952), 2eme édition 1982, Actualisée et présente par la Société d’Étude de la Flora d’Alsace. Strasbourg
Sollers, Philippe (2014): Médium, Paris, Gallimard, ISBN 978-2-07-013760-2
Christophe Neff, écrit fin juin 2022/début juillet 2022, publié le 09.07.2022 à Grünstadt.
[7] „Rucksack“ ou „Havresac“ était durant les années 1960, 1970 encore utilisée dans le français parle en Alsace-Moselle pour désigner le « Sac à dos ».
[9] Jean – Pierre Migliori, 1943 – 1977 fut entre autre auteur du recueil de poèmes « Serviteur de la connaissance – Jeshounandadev » édite en 1971. On retrouve les traces du livre dans la BNF.
[10] Par exemple dans « Bas-Rhin : Willy Hahn, libraire à Wissembourg, dévoile des scènes de vie de sa librairie dans son premier ouvrage » sur FR3, présenté & écrit par Edith Jung, à revoir ici !