ClustrMaps is a hit counter map widget which allows showing the locations of the visitors of one specific site in a map. Geographer by education, I was interested to know, where the visitors of “Paysages” come from, so I installed the widget on 7 of April 2011. And since this date its running, providing me and the visitors of paysages nice maps with yellow and red dots. In one year Clustrmaps counted about 13877 readers visiting paysages. Most of the visitors of paysages come from France, followed by visitors from Germany and Tunisia. About more than 80 % of the visitors come from France, Germany, Tunisia, USA & Switzerland (Details see Tab 1.). The fact that a large part of the visitors came from France is not surprising, paysages is a francophone Blog, mainly written in French, a blog written mostly for readers in the “francophone world”. Some articles are written in German, and very rarely paysages provides “posts” in English, – in fact this article is the tenth post written in English. To finish this blogostatistique – the mostly visited article – (as told by the wordpress – Le Monde dashboard) is – 1949 – l‘incendie meurtrier dans la Forêt des Landes. I have also written an English version of this post called “The Fatal Forest Fire – remembering the “1949 Mega fire” in the „Forêt des Landes” (South West France)” but this article has not got the audience of the “incendie meurtrier”, this perhaps due to the fact that the “drama of the 19 août 1949” is still present in the collective memory of France, – mainly in South West France. Concerning posts written in German, it seems that “Sturm Xynthia : Blick von der Unterhaardt auf La Faute-sur-Mer, L’Aiguillon und Port Leucate” and “Das Biafrakind” have got a broader audience. Currently since the beginning of paysages – in May 2009 (first English article published on 29 of May 2009) – paysages received 76,477 visitors.
Tab. 1: The geographical provenance of visitors of paysages from 7.4.2011 – 7.4.2012 (source Clustrmaps 7.4.2012)
Country
Visitors absolute
Visitors %
France
6450
46,47%
Germany
3003
21,64%
Tunisia
765
5,51%
USA
644
4,64%
Switzerland
504
3,63%
Belgium
477
3,43%
Canada
338
2,79%
Austria
160
1,15%
Algeria
142
1,02%
Netherlands
110
0,79%
total
91,07%
Pictures = screenshots from paysages-clustrmaps 7.4.2012
Les incendies d‘hêtraie-chênaie- pinède sont assez rare, – à ma connaissance on ne trouve quasiment pas de travaux scientifiques sur les conséquences écologiques des feux de forêts dans les hêtraies-chênaies acidophiles. Pour de raisons professionnels j’ai donc prospecté avec le Garde Forestier Monsieur Grill (Revierförster Jägerthal/Revier Jägerthal) le site de l’incendie de forêt du 25.3.2012 (Jagdstein Limburg- Dürkheimer Wald) d’ont je parlais hier. J’étais assez étonné de constater, que la reprise végétale avait déjà débuté sur la surface incendie, – les plantules d’hêtres sortent de la terre incendie – et ceci à peine plus d’une semaine après le passage du feu. Sur les surfaces non brulées presque pas de plantules d’hêtres, – l’épaisse couverture du sol par les myrtilles et les feuilles d’hêtres semble freiner le développement des plantules d’hêtres. C’est peut être dû au simple hasard, mais l’observation me semble quand même intéressant. Notons aussi, que la pluie intense de la dernière nuit (3/4.4.2012) fût la première pluie depuis six semaines dans cet endroit, car les dernières semaines ici le temps fût sec et froid.
1.) Waldbrandfläche/Site de l’incendie de forêt Jagdstein 4.4.2012
2.) Plantules de Hêtre sur brûlis du site de l’incendie de forêt Jagdstein 4.4.2012
P.S. 5.4.2012 (10:15): Décidément en Allemagne la saison des feux de forêts a bien démarrée, – près d’Amorbach en Franconie un incendie de 24 ha a eu lieu les premiers jours d’avril, – un ami m’a fait parvenir ce lien.
Apparemment la saison 2012 des feux de forêts vient de commencer avec un incendie dans le Pfälzerwald. Dans la nuit du 25 au 26 mars 1,5 ha de hêtraie-chênaie- pinède sont partie en flamme dans la Forêt du «Jagdstein-Kaisergärtchen» pas loin de Bad Dürkheim. Le journal la Rheinpfalz (27.3.2012) y consacre un assez long article sous le titre « Waldbrand ganze Nacht über BAD DÜRKHEIM: Bis zu 120 Wehrleute mehr als sechs Stunden im Einsatz – Verdacht auf Brandstiftung (incendie de forêt pendant toute la nuit – Bad Dürkheim – pendant 6 heures 120 pompiers combattent le feu – soupçon d’ incendie volontaire). Comparé aux années précédentes (2011, 2010) la saison des feux de forêts 2012 semble donc débuter assez tôt.
Source :
Die Rheinpfalz – Bad Dürkheimer Zeitung (27.3.2012): Waldbrand ganze Nacht über BAD DÜRKHEIM: Bis zu 120 Wehrleute mehr als sechs Stunden im Einsatz – Verdacht auf Brandstiftung. Die Rheinpfalz – Bad Dürkheimer Zeitung, Nr. 74, Dienstag 27. Mär
Le modèle allemand est en vogue en ce moment en France, ce fameux modèle allemand est même entré en grande pompe dans les discussions des élections présidentielles! Et naturellement les medias français en parlent, dernièrement Agnès Verdier-Molinié nous vantait le modèle allemand dans le Monde. Même si les chiffres publiés par Madame Verdier sont corrects – je trouve l’analyse publiée par Michaël Foessel beaucoup plus proche de la réalité allemande, politiquement beaucoup plus pertinente. Personnellement, j’ai l’impression que depuis le début du quinquennat du Président Sarkozy, la fosse « socio-économique » qui sépare la France et l’Allemagne s’est élargie sensiblement, – oui, s’élargit de plus en plus au détriment de la France. Si les diverses équipes gouvernementales de Monsieur Sarkozy ont vraiment essayé de réduire l’écart socio-économiques entre les deux pays, ils étaient fort « malchanceux » – ou peut être n’ont-ils jamais vraiment tenté l’effort de réduire cet écart. Mais parfois les réalités sont beaucoup plus complexes – et c’est qu’en France on connait le« Wissenschaftsprekariat » allemand? Cette réalité allemande est très bien décrite dans l‘ Analyse « Enorm leidensfähig – Arbeitsbedingungen an Unis » dans la Zeit du 8.12.2011. Mais j’aimerais faire découvrir une autre réalité aux lecteurs de paysages. Il y a en France encore des domaines – où la France – en dehors de toute querelle politicienne – peut encore servir de modèle: par exemple la politique de la Défense de la Forêt contre les Incendies – la DFCI. C’est ainsi que depuis des années je propose un coursuniversitaire sur la DFCI où nous descendons avec une quinzaine d’étudiants allemands dans le Sud de la France pour nous informer sur cette Défense de la Forêt contre les incendies, pour participer à des chantiers de brûlage dirigé. Ce cours est monté grâce à l’aide d’Eric Rigolot de l’INRA Avignon et de Jean-Paul Baylac de la cellule feu de forêt de l’ONF 11. Ce cours, ou disons la politique de la DFCI française a une telle renommée un Allemagne, que le cours a déjà été couvert par une émission de radio (Deutschlandfunk – Feuerschutz mit Flammen en février 2006) et en 2011 nous avons été accompagnés par la commandante des pompiers de Schramberg Annette Melvin, qui craint les risques de feux de forets pour Schramberg et la Moyenne Forêt Noire. Donc dans le domaine de la défense de la Forêt contre l’incendie la France est un modèle incontestable. L’Allemagne par contre, a oublié son histoire de feux de forêts, – l’incendie meurtrier de la Lüneburger Heide est tous simplement tombé à l’oubli – a disparu de la mémoire collective. Concernant le cours 2012 « brulage dirigé » nous fûmes un peu victimes des aléatoires météorologiques : le grand froid qui régnait sur le Midi méditerranéen – froid exceptionnel qui provoqua le blocage du Port de Leucate par la glace, donc malheureusement nous n’ avons pas eu la chance de pouvoir participer à un chantier de brûlage dirigé. Mais nous avons quant même eu la chance de pouvoir visiter le centre de secours de Lézignan et le centre de secours de Leucate. Les étudiants étaient impressionnés par les moyens et le matériel mis à disposition de la DFCI. La plupart d’eux n’avaient jamais vu un CCF (Camion citerne feux de forêts) car une grande partie des unités de pompiers allemand ne dispose pas d’un tel matériel.
Je finis donc avec ce constat – à force de s’obstiner sur le fameux modèle allemand – on oublie parfois les réalités réelles qui se cachent derrière ces images et phantasmes de l’autre. En Allemagne il n’existe pas de DFCI digne de ce nom, et en France heureusement il n’y a pas de Wissenschaftsprekariat, – le fameux Dr. Hartz IV – ou Privatdozent Dr. Hartz IV est encore un illustre inconnu en France.
Apparemment la saison 2011 des feux de forêts dans l’Europe francophone vient de commencer. (En 2010 cela débuta avec un feu de forêt dans les Landes à Garrosse). Durant l’après- midi du lundi de pâques (25.4.2011) un incendie s’est déclaré dans la réserve de Hautes Fanges en Belgique. On estime qu‘ à peu près 2400 ha de landes & tourbières ont été victimes des flammes. Cet incendie a aussi eu un effet médiatique en Allemagne – la Rheinpfalz (2011)lui a consacré une demie page – et même la Zeit-online y a contribué avec un article. C’est ainsi que j’appris que l’expression française de « Hohe Venn (allemand)» était les Hautes Fanges – ou Fanges tout simplement. J’ai fait une petite recherche Google, – mais apparemment dans la presse française on ne trouve pas grand-chose sur cet incendie assez considérable pour la Moyenne-Europe (Mitteleuropa). Comme je l’ai déjà écrit dans un de mes premiers billets de blog, – si les scénarios des modèles climatiques s‘ avéraient corrects nous pourrions nous attendre à une plus forte probabilité de risques de feux de forêts aussi bien dans les midi français, la péninsule ibérique que dans la Moyenne Europe, Grand Est de la France, Belgique, Allemagne, Suisse et Autriche. En plus, même sans changements climatiques la moyenne Europe connait ses feux de forêts, même si la mémoire collective les a plus ou moins oubliés. Le plus spectaculaire fut certainement le grand feu de la Lüneburger Heide durant l’été 1975 mais qui a disparu de la mémoire collective allemande , le seul souvenir en est la couverture du Spiegel « Das große Feuer – wer hat versagt ? (le grand feu – qui est responsable ?)». Lors d’un exposé sur les risques de feux de forêts pour le commandant de sapeurs – pompiers du Landkreis Rottweil, j’avais rappelé aux responsables des sapeurs – pompiers que même la Forêt Noire et les Vosges avaient leur histoire de feu, qu’on a peut être un peu oubliée ; mais il suffirait juste d’une période de sécheresse un peu plus prononcée pour que l’historique des feux en forêts se réveille. Et comme ce fut durant l’incendie de Fanges cette semaine en Belgique – ou a Leuk-Albinen en août 2003, se serait certainement un réveil assez dur.
Sources citées :
Der Spiegel (1975): Das große Feuer, wer hat versagt ? Nr. 34, 18 August 1975.
Die Rheinpfalz (2011) : Brand wütet im deutsch-belgischen Naturpark. Die Rheinpfalz Nr. 97, Zeitgeschehen, Mittwoch 27. April 2011.
Neff., C.: Waldbrände in Mitteleuropa Bestandsaufnahme und Zukunftsszenarien. Was kommt auf die Feuerwehren im Landkreis Rottweil zu? Vortrag beim Kreisfeuerwehrverband Rottweil/Kommandantentagung 10.11.2010 Rottweil.
Le vendredi 3.12.2010, le blog „paysages“ vient de dépasser le seuil des 40.000 visites. Je remercie mes lecteurs pour leur fidélité. Les six articles (seuil de 3 %) ayant jusqu‘ au vendredi 3.12.2010 reçu le plus de visites se retrouvent dans le tableau suivant.
La dernière blogostatistique, la blogostatistique 10.000 date du 23.11.2010. Au début du blog paysage j’étais tellement étonné que mes petites notices et billets étaient lus que je publiais une blogostatistique chaque fois qu‘ il dépassait le seuil d’un millier de lecteurs. Cet émerveillement est certainement passé, mais si je compare l’audience ou la fréquentation de mon blog avec mes articles scientifiques il est clair que mes articles scientifiques ne touchent qu’une dizaine de collègues intéressés par les feux de forêts et la dynamique de paysages méditerranéens. Je pense que le petit article que j‘ avais écrit avec quelques collègues sur le chantiers de feux dirigés en Forêt noire, – un article (Emploi du brûlage dirigé pour la protection de l’environnement et l’entretien du paysage – observations sur quelques exemples français (Pyrénées Orientales & Gard) et allemands (Raumschaft Schramberg Forêt Noire/Allemagne)) écrit en français, presque un article de littérature grise, est peut être l‘ article le plus lu (et cité) au niveau international. En écrivant ces phrases je pense que, vu le violent incendie qui fait fureur en Israël en ce moment, il faudrait peut être s’attaquer a écrire une écologie politique des incendies de forêt en Israël. Comment se fait il qu’un état qui possède une des armées les plus sophistiquées et certainement aussi une des plus redoutables ne semble pas du tout préparée à faire face à un incendie de forêt. Auraient -t- ils oublié qu’Israël fait partie des écosystèmes méditerranéens.
Revenons aux blogostatistiques – dans mes premiers blogostatistiques j’écrivais toujours quelques mots sur l’affaire Clotilde Reiss . Clotilde Reiss a été depuis heureusement libérée , mais l’affaire est revenue sur l’agenda avec les révélations de wikileaks . Ici on pourrait se demander qui profite vraiment des ces révélations. Heureusement que Madame Reiss a été libérée avant cette affaire wikileaks.
Il fait encore très froid ici à Grünstadt comme dans une grande partie du reste de l’Europe. Nous avons maintenant passé 5 jours d’hiver et des températures avoisinantes pendant la nuit les – 9 C. On parle tellement de ce début d’hiver , qu’on aurait tendance à perdre de vue les événements de terres lointaines. La situation en Côte d‘ Ivoire devient de plus en plus préoccupante – et ici en Allemagne on ne parle que de ce début d’hiver (Wintereinbruch), de Stuttgart 21, de Wikileaks et de l’attribution des coupes du monde du football 2018 et 2022 à la Russie et au Qatar. Peut être me trompé-je, mais vu les infos qui parviennent de Côte d‘ Ivoire, je crains vraiment le pire pour la Côte d‘ Ivoire.
Apres avoir consacré mon dernier jour de vacances – le mercredi 18.8. à l‘ écriture d‘ une ébauche sur Éric Fottorino pour la Wikipedia.de et une petite ébauche sur la Eistalbahn pour la wikipedia.fr. ,j’ai repris mon travail au KIT le 19.8.2010. Le 17.8, un ICE avait heurté un camion de poubelles sur la Pfälzische Ludwigsbahn – et bloqué tout le trafic ferroviaire pendant trois jours dans le Pfälzerwald – avec comme conséquence que les ICE et TGV Frankfurt – Paris et vice versa ont du être déviés via Strasbourg. La Eistalbahn qui autrefois reliait Grünstadt à Kaiserslautern aurait bien pu servir comme parcours de déviation beaucoup plus commode – mais malheureusement la section Eiswoog – Enkenbach est neutralisée depuis le 31.12.1988.
Parfois j’essaie un peu de rétrécir le fossé culturel qui sépare l’Allemagne et la France en écrivant des petites ébauches wikipedia, en espérant que quelqu‘ un améliore ces petits débuts d’article. On pourrait naturellement se demander pourquoi un personnage comme Éric Fottorino , Directeur de la publication du Journal le Monde n’avait jusqu’au 18.8.2010 pas son article dans la wikipedia allemande ni anglaise. Parfois les choses se bousculent : donc le 18.8 j’avais créé l’article en allemand sur Fottorino et le 20.8 l’utilisateur accotink2 a créé l’article anglais . Pour moi , le moment qui a déclanché ma décision d’écrire l’ébauche sur Fottorino fut d’une part la présentation du nouveau livre de Fottorino «Questions à mon père » dans la république des livres et l’édito de Fottorino «L’amour de soi et la haine des autres » dans le Monde du 17.08.2010. Dans ce contexte – pour les lecteurs germanophones – l’excellent analyse de Gero von Randow «Der Hass der Vergessenen « dans la dernière « Zeit ». Gerow von Randow, Heiko Engelkes, Evi Seibert, Carlo Schmid, Robert Ditter, Konstantin Hank et beaucoup d’autres – oui même ma propre mère – mériteraient un article dans la wikipedia.fr dans le contexte franco-allemand – a voir qui crèera les premières ébauches ou articles.
Ce dernier jour de vacances – il pleuvait encore une fois de plus – car cet été jusque maintenant nous avons eu beaucoup de pluie & d’orages dans le palatinat. Et décidément le carillon et l’horloge de St. Martin de Grünstadt sont encore en panne, même si ,comme on pouvait lire dans la Unterhaardter Rundschau , les travaux de réparation du carillon on bien repris.
Pendant les derniers jours de vacances il y avait une journaliste de radio qui m’a téléphoné pour me demander mon avis sur la situation des incendies de forêt en Russie. Je ne me sentais pas trop compétent pour dire quelque chose de valable sur la situation en Russie et j’ai conseillé à la journaliste de faire une interview avec Johann Georg Goldammer qui est considèré comme un des rares spécialistes occidentaux de feux de forêts en Russie. On devrait écrire un livre sur l‘ écologie politique des incendies des forêts de l‘ été 2010 en Russie à l‘ instar de « Isle of Fire – the political ecology of landscape Burning in Madagscar » de Christian A. Kull , on pourrait nommer un tel ouvrage « Russia in flammes – the political ecology of the firesummer 2010 in Russia » – à voir si un telle livre sera réellement écrit. Je me demande pourquoi la journaliste ne m’a demandé mon avis sur la situation des incendies au Portugal ? Le Nord du Portugal est une fois de plus en flammes – mais les medias allemands ne sont pas particulièrement intéressé par la situation de feux de forêts au Portugal.
J’ai donc repris le travail le jeudi 19.8 – et le vendredi 20.8.2010 j’ai visité la maison de l‘ histoire à Stuttgart – Haus der Geschichte Baden Württemberg – une fois pour voir l’exposition « „Ihr und Wir. Integration der Heimatvertriebenen in Baden-Württemberg“ – et d‘ autre part pour évaluer les possibilités d‘ intégrer la partie paysages – la partie forêt noire – de l’exposition permanente dans mes cours. A part quelques arbres – la partie paysages, paysages culturels (Kulturlandschaft) – ne m’a pas trop impressionné. Par contre la partie dédiée à l‘ histoire économique du Bade-Würrtemberg est très réussie. Dommage qu’il n’y a pas d’explications en français (si je me souviens bien). Dommage que la présentation du musée sur le web existe seulement en allemand, – sans page web en français ni même en anglais !
Mais il faut dire que j’ai une vraie « découverte » dans l’exposition permanente ! Il y a une partie qui est entièrement dédie à la vie privée. Cette partie est principalement constituée de photos de famille, photos de mariage, photos d’enfants du Baden – Württemberg (et de ses prédécesseurs politique – car le Baden Württemberg n’existe que depuis 1952). Et quelle surprise – je dirais que 30 – 40% de photos proviennent de Schramberg et ses environs. Grace au « Photo-Archiv-Kasenbacher » on a l’impression que Schramberg fut et est le centre du Baden – Wurtemberg. Schramberg – « das gefühlte Zentrum der Welt » , c’est assez impressionnant.
Pour finir – comme si souvent pendant mes déplacements professionnels – j’ai fait des photos de voyage, de trains, de gare, de paysages : la gare de Stuttgart – le fameux Bonatzbau – va surement changer d’une manière ou d’une autre dans cette décennie. Donc dans un certain sens ces photos auront déjà une certaine valeur historique.
Kull, C. A. (2004) : Isle of Fire. The political Ecology of Landscape Burning in Madagascar. Chicago (The University of Chicago Press), ISBN 0-226-46141-6
En Forêt Noire la forêt progresse – et en conséquence les risques d’incendies aussi. Le vendredi 2.7.2010 j’étais avec deux de mes collègues (Janet Maringer & Julia Baum ) invité par la commandante des sapeurs pompiers de Schramberg Annette Melvin (Abteilungskommandantin Talstadt Schramberg) à faire une premiers analyse de risques. En plus je préparais aussi une sortie de géobotanique en Forêt Noire pour les étudiants en bachelor de géo-écologie du KIT. Et naturellement analyser les changements de paysages, la dynamique des paysages de la ville ou j’ai grandit.
Notons d‘ abord qu’Annette Melvin est une des rares femmes chefs de corps de pompiers en Allemagne. Sachant que depuis des années déjà j’avertissais les pouvoirs publics des risques grandissant de feu de forêts en Forêt noire, Annette Melvin m’avait contacté) pour faire une sortie de terrain commune pour faire une premier évaluation des risques d‘ incendies dans le forêts entourant la ville de Schramberg ;comme nous avons grandi à Schramberg, nous fréquentions le même lycée, nous nous connaissons depuis longtemps. De plus ; Annette Melvin est aussi la petit fille de Moritz Mayer le fondateur de la SMF, dont je parlais, dans La Schramberger Majolika Fabrik – la Céramique de Schramberg sur wikipedia.fr. Elle nous présenta quelques terrains potentiels pour des chantiers de brûlage dirigé.qui aurait comme but d‘ une part de seconder la ville de Schramberg dans son effort de limiter l’embroussaillage et la reprise sauvage de la forêt, d‘ autre part d’utiliser un tel chantier de brûlage dirigé pour entrainer les pompiers de Schramberg à la lutte anti-incendie de forêt – donc un exercice de combat anti-incendie sous conditions quasi réelles.
En faite Annette Melvin craint de plus en plus les risques grandissant de feux de forêts qui pourraient être une conséquence de la progression galopante de la forêt en Foret Noire, risque de voir des feux éclater qui pourrait aussi en plus être accentué dans le futur proche par les conséquences des changements climatiques. Mais même sans changements climatique les risques de voir des feux de forêts éclater avec la progression de la forêt est considérable, car la forêt noire est une ancienne terre de feux de forêts, même si la mémoire collective a depuis longtemps oublié ce fait historique. Un des éléments de paysages les plus marquants de la moyenne forêt noire (mittlerer Schwarzwald) étaient les Besenginsterweidfelder (Neff et al. 2004 ) – les landes à genêts de balais (Cytisus scoparius) qui formaient un mosaïque avec les Sapinières riches en Houx (Ilex aquifolium) – un paysage qui fut autre fois entretenu par les feux pastoraux – élément de paysage aujourd’hui malheureusement en voie de disparition grâce à l‘ embroussaillement. C’est le vif jaune de landes de genêts qui a tant influencé les couleurs dans l’œuvre de Wilhelm Kimmich qu’on parle aussi de Kimmichginster . Les paysages changent, la forêt progresse et les Kimmichginster disparaissent de plus en plus de la Raumschaft Schramberg, du Fohrenbühl (une petite géographie gastronomique du Fohrenbühl se trouve ici) et du reste du mittlerer Schwarzwald. (Quelques mots sur ce paysages de forêts et de landes ouvertes se trouvent aussi dans la notice – les cartes postales du Bäslecarl )
J’étais vraiment surpris de découvrir à quel point la forêt domine la ville où j’ai grandi ! Les habitations, les maisons sont réellement encerclées par la végétation et on pourrait même parler de phénomène de californisation dans la Talstadt de Schramberg. Sauf qu’en ce qui concerne le terme californisation dans le sens de l’écologie du feu, c’est plutôt l’habitat qui progresse et s’entrecroise avec les paysages abandonnés où garrigue, maquis et forêts reprennent leurs droits, ce qui provoque en cas de feux de forêts des situations difficilement gérables par les pompiers. Situation bien connue aussi dans les milieux méditerranéens européens, nord-africains, australiens et nord-américains (Californie). En langage scientifique anglo-américain le phénomène est désigné comme « forest – urban interface » car la californisation dans la géographie agraire américaine est utilisée pour désigner les processus d’intensification de l’agriculture méditerranéenne. A ma connaissance le terme de californisation fut pour la première fois utilisée dans l’agro géographie anglo-américaine par David B. Grigg pour désigner l’intensification de l’agriculture dans le Bas – Languedoc (dans le Livre the agricultural systems of the world – an evolutionary approach p. 129) en 1974. A Schramberg ce n’est pas l’habitat qui progresse, dans la Talstadt de Schramberg l’habitat a plutôt tendance à se rétracter. Ici c’est principalement la Foret qui progresse. Annette Melvin a bien raison de craindre le risque grandissant de feux de forêts à Schramberg. Naturellement ce phénomène de progression de la forêt et de l’augmentation des risques de feux de forêts en période de forte chaleur et de sécheresse accentuée ne se limite pas à la ville de Schramberg, – mais touche une grande partie de la Forêt noire. Notons que si Météo France ne se trompe pas trop ( voir l‘ article « L’Europe de l’Ouest se prépare à un été très chaud » paru dans le Monde du mardi 6 juillet et mon billet « L’Europe de l’Ouest se prépare à un été très chaud – et devrait se préparer en conséquence à un été avec un très fort risque d’incendies de forêts » qui se réfère a cet article du Monde) cet été pourrait devenir un été particulièrement propice aux incendies de forêts, que ce soit sur la péninsule ibérique, en France ou en Allemagne.
Les risques de feux de forêts, (la mémoire collective a totalement oublié qu’historiquement la Forêt noire a aussi eu son lot d’incendie) ne sont certainement pas une des préoccupations principales des habitants de Schramberg. Pour eux , la progression de la forêt prend surtout la lumière en hiver et plonge la ville encaissée dans le vallon étroit de la Schiltach dans une ombre obscure que les habitants ne semblent pas trop apprécier. Le manque de lumière dû à la progression de la forêt est perçu comme une des principales nuisances environnementales à Schramberg.
La commune de Schramberg (Stadtverwaltung) est bien obligée de réagir et on emploie donc des troupeaux de brebis ou de chèvres pour endiguer l’invasion de la Talstadt Schramberg par la forêt sauvage. Le jour où on reverra des chèvres brouter sur les falaises de la Geißhalde (allemand souabe = collines des chèvres) après plus d’un siècle d’absence semble être proche. Dans des autres secteurs pour créer des couloirs respiratoires (Frischluftschneisen), on procède même à des coupes blanches en pleines forêts. Et on pense à entretenir ces coupes par le pâturage (chèvres & brebis) et par endroit même par l’utilisation de chantiers de feu dirigée. Il faut dire que la nature du terrain ,les fortes pentes du Schramberger Talkessel font que l’entretien par moyens mécaniques de ces coupes est financièrement quasiment impossible ,très difficile , rappelle beaucoup les situations de haute-montagne.
En 1984 j’ai passé mon bac au lycée de Schramberg ,1984 fut l’année du Waldsterben – l’année où le Spiegel annonçait la disparition de la Sapinière de la Forêt Noire. On nous annonçait un paysage désertique – sans arbre – Wolf Hockenjos publia son livre énigmatique « Tännlefriedhof – Bilder einer Verwandlung » (cimetière des sapins – images d’une métamorphose) .Qui aurait cru en 1984 que presque 25 ans plus tard la progression « sauvage » de la forêt pourrait être perçue comme un problème environnemental majeur dans certaines parties de la Forêt Noire. Comme bachelier nous pensions que les sapins pourraient disparaitre des horizons des montagnes. Quels changements ! Notons en fin de billet que le même Wolf Hockenjoos en 2008 publia un magnifique livre sur l’arbre mythique de la Forêt Noire, – le Sapin blanc (Abies alba) (Tannenbäume – eine Zukunft für Abies alba) – un livre qui ne parle pas seulement du Sapin en Forêt Noire – mais qui nous décrit aussi le sapin blanc dans son aire naturelle européenne.
Qui à Schramberg en 1984 aurait cru que 25 ans plus tard la progression de la forêt pourrait être perçue comme un problème environnemental ?
Même de nos temps, la dynamique des paysages peut encore nous surprendre !
Cela me rappelle les mots d’Éric Lambin dans l’introduction de son livre « la terre sur un fil » où il écrit : « Ainsi fonctionne la planète Terre: en constante évolution, toujours éloignée de l’équilibre et s’adaptant par des mécanismes subtiles à la configuration du moment pour assurer sa viabilité. Les grands cycles climatiques, l’évolution biologique et les changements naturels des paysages font partie de ce mouvement de balancier qui maintient la Terre sur son fil. (Lambin, 2004, 13) »
La Villa Fink envahit par la forêt, Vue sur la Geißhalde depuis le Tössberg, Progression de la foret à Schramberg – Sulgen et coupe blanche du Steighäusle comme couloir respiratoire, Vue sur le Stadtpark et le Sonnenberg (sous titre dans le texte = Progression de la forêt dans la Talstadt Schramberg)
Sources et littérature citée:
Grigg, D.B. (1974): The Agricultural systems of the world. An Evolutionary Approach. Cambridge (Cambridge University Press), ISBN 0-521-20269-8 (1976 Reprint)
Hockenjos, W (1984): Tännlefriedhof. Bilder einer Verwandlung. Hinterzarten (Gerhard schillinger verlag), ISBN 3-924838-02
Hockenjos, W (2008): Tannenbäume – eine Zukunft für Abies alba. (DRW-Verlag Weinbrenner), ISBN 978-3-87181-723-6
Lambin, E. (2004): La Terre sur un fil. (Le Pommier). Paris, ISBN 2-7465-0198-8
L’Europe de l’Ouest se prépare à un été très chaud tel est le titre d’un article signé Stéphane Foucart et Pierre le Hir du Monde (version papier) daté de mardi 6.7.2010. Dans cet article on lit : « De fait, les prévisions saisonnières de Météo France anticipent, pour les mois de juillet et d’août, des températures globalement supérieures aux normales saisonnières sur l’ensemble de l’Europe de l’Ouest. Ce qui signifie de probables vagues de chaleur. La plupart des modèles „prévoient des cumuls de précipitations inférieurs aux normales saisonnières“, anticipe prudemment Météo France dans un communiqué publié début juin ». Si ces prévisions de Météo France s’avéraient correctes on devrait aussi s’attendre à une augmentation sensible des risques de feux de forêts dans les grands massifs forestiers de l’Europe de l’ouest. Malheureusement dans l’article le terme « Europe de l’ouest » n’est pas bien défini. En plus sur le site de Météo – France je n’ai pas trouvé d‘ informations plus détaillées. Si on prend la définition large d‘ « Europe de l‘ Ouest » on pourrait en déduire que nous pouvons nous attendre à un risque de feux de forêts globalement supérieur aux normales saisonnières dans tous les grands massifs forestiers en France, en Belgique, dans la partie Occidentale de l‘ Allemagne, de la Suisse, et des grands massifs forestiers de la partie nord de la péninsule ibérique. On pourrait donc dire qu’on se rapprocherait un peu de la situation de risque des étés de 2003 et de 2006. On pourrait en déduire au moins pour l‘ Allemagne et la partie orientale de la France à une augmentation particulièrement élevée du risque de feux de forets – comme je l‘ avais moi-même prévu pour la partie sud-ouest de l‘ Allemagne en 2003 (Pfälzer Wald, Forêt Noire). Dans ce contexte je trouve, vu l‘ importance, qu‘ en ce qui concerne les feux de Forêts en France, il est un peu dommage que météo France ne publie pas de cartes de risques de feux journaliers destinées au grand public comme le fait par exemple la météo allemande – le dwd – dans la page Waldbrandgefahrenindex . Actuellement cette prévision des risques de feux de forêts du dwd prévoit un risque considérable de feux de forêts dans la moyenne Forêt Noire, dans les forêts entre Karlsruhe et Frankfurt, dans la région de Nürnberg – et un très grand risque en Allemagne de l‘ est, surtout dans les forêts du Mecklenburg-Vorpommern. Même si ma prévision de risques pour l’Allemagne pour l’année 2003 se soit avérée trop pessimiste – il n’y eut pas de grand incendie dans l’Allemagne du Sud -néanmoins ce fut l’année où éclata le grand incendie Leuk-Albinen (Waldbrand Leuk du 13.8.2003 , plus d‘ info dans le site de la WSL sur les feux de forêts dans le Valais , site gerer par Thomas Wohlgemuth ). Je pense donc qu’il faudrait prendre, en France, en Allemagne, en Suisse etc. les prévisions de météo France au sérieux et se préparer à une augmentation sensible des risque de feux de forêts cet été.
Image :
Prévisions du risque d’incendies de forêts pour le 12.07.2010 du DWD pour l’Allemagne (Couleurs: vert + jaune = pas de risque, orange = risque moyen, rouge = grand risque, violet = très grand risque). Source DWD 10.7.2010 9:15
En préparant la semaine dernière une intervention majeure sur les perspectives de recherche en écologie du feu pour un colloque sur l‘ écologie des perturbations (all. Störungsökologie, ang. Disturbance ecology ) à l’université de Bayreuth ,par curiosité, j’ai fait une demande Google pour savoir ce que la toile savait sur Georges Kuhnholtz-Lordat, que je considère personnellement comme un des pères-fondateurs de l’écologie du feu , et qui est systématiquement cité comme tel par la littérature scientifique anglo-américaine , mais qui est presque oublié en France et en Europe. Dernièrement par exemple dans „Fire ecology and fire politics in Mali and Madagascar » de Christian A. Kull et Paul Laris (Kull & Laris 2009) ou dans le mémorable livre de Christian A. Kull sur l‘ écologie politique du feu sur l’ile de Madagascar – « Isle of Fire » (Kull 2004),ou même dans le chapitre de l’historien du feu et de l’écologie du feu Stephen J. Pyne „Eternal Flame: An Introduction to the Fire History of the Mediterranean “ qui écrit « The one great innovation that emerged was the stimulus Greater France gave to the first systematic attempt to tabulate fire throughout the Earth, Georges Kuhnholtz-Lordat’s Le Terre Incendiée (1938) (Pyne 1997) » dans le livre „Earth Observation ofwildland fires in Mediterranean Ecosystems“ édité par E. Chuvieco. En fait il s’agit d’un essay qui résume un chapitre beaucoup plus large sur les feux dans le monde méditerranéen dans le livre « Vestal fire » que Pyne publia déjà en 1997. Donc grande surprise de trouver un article dans la wikipedia.fr sur Kuhnholtz-Lordat, car personnellement j’ai l’impression que la wikipedia francophone a parfois un caractère anti- scientifique et anti-intelectuel. Chaque petite starlette de télés & cinémas, les footballeurs de 3 eme classe etc., ont droit à leur articles – mais il est rarissime de trouver un bon article sur un scientifique – sans parler de géographes, biogéographes ou écologues du paysage :rien ou presque rien , rien sur Pierre Quezel le grand maitre de la biogéographie des forêts méditerranéennes, rien sur Louis Trabaud qui fit renaitre l‘ écologie du feu en France et qui contribua ainsi à l‘ établissement d‘ une écologie du feu européenne et méditerranéenne, rien sur Marco Conedera qui a introduit l‘ écologie du feu en suisse et qui est reconnu internationalement comme un des premier écologues du feu européen , la même chose vaut pour Eric Rigolot : rien sur Eric Rigolot qui actuellement contribue au niveau européen au développement de l‘ écologie du feu et ainsi de suite – donc j‘ étais agréablement surpris de découvrir le petit article sur Georges Kuhnholtz – Lordat dans la wikipedia francophone. Malheureusement on ne trouve rien sur l’importance des travaux de Kuhnholtz-Lordat sur le développement de l’écologie du feu, – ni sur la valeur de son ouvrage la terre incendie ,premier livre traitant des feux végétaux au niveau global et mondial. Dans ce sens on pourrait même dire que le livre fut une des premières monographies de « global change ecology ». Vu sa valeur fondamentale pour le développement de la « Fire ecology » et la « disturbance ecology » anglo-américaine (et des citations dans les publications scientifiques internationales)- le livre lui-même vaudrait certainement aussi un article dans la wikipedia. Moi – même dans une de mes premiers publications scientifiques (Neff 1995) j‘ avais décrit la Terre incendiée comme la première monographie francophone dédiée entièrement aux Feux de forêts : « Kuhnholtz-Lordat’s « la Terre incendiée » war die erste französischsprachige Monographie, die sich auschließlich mit landschaftsökologischen Folgen und Risiken von Waldbränden auseinandersetzte ». (Neff 1995, 9).
Pour préparer la conférence sur les perspectives de rechecherche en écologie du feu – je me suis donc procuré un exemplaire de « la terre incendiée (la Bibliothèque universitaire Mannheim a une photocopie du livre) » – et j’ai relu quelques chapitres – car l’expose à préparer contenait une section sur l’histoire du développement de l’écologie du feu en tant que science. Et là ,quelle surprise ;je découvre que Kuhnholtz – Lordat ,comme je l’avais fait dans Feux de forêts et lectures de paysages méditerranéens cite Maria Chapdelaine , cite le roman de Louis Hémon dans la terre incendiée. Cet ainsi que la première partie du livre , « le feu et la culture ,A. les incendies préculturaux sur Forêt » débute avec comme introduction un extrait du roman de Maria Chapdelaine – « Un beau morceau de terre qui a été plein de bois er de chicots et de racines et qu’on revoit une quinzaine après, nu comme la main, prêt pour la charrue, je suis sûre qu‘ il ne peut rien y avoir au monde de plus beau et plus aimable que ca » , disait la mère de Maria Chapdelaine. Louis Hémon » (Louis Hémon cité dans Kuhnholtz-Lordat 1939, p. 79). Même si Kuhnholtz-Lordat cite une autre partie de Maria Chapdelaine que celle citée par moi dans Feux de forêts et lectures de paysages , je ne me suis guère trompé en écrivant que le roman de Hémon était « certainement à ma connaissance une des premières descriptions « littéraires » de la dynamique végétale après incendies de forêts ».
71 années après son édition, la lecture du livre «la terre incendiée» de Kuhnholtz-Lordat, même si certain concepts d’un point de vue scientifique sont certainement dépassés , reste encore une lecture enrichissante et ce n’est pas sans raison que l’ouvrage est encore systématiquement cité dans la littérature scientifique internationale , même si je doute que tous les auteurs qui citent le livre aient réellement lu l’ouvrage. Néanmoins ,ce livre peut être considèré comme l‘ ouvrage fondamental qui donna naissance à ce qui s‘ appelle de nos jours dans le langage scientifique international « fire-ecology ».
Ouvrages et sources cités :
Kuhnholtz-Lordat, G. (1939) : La Terre incendiée. Essai d‘ agronomie comparée. Nîmes (Éditions de la Maison carrée)
Kull, C. A. (2004) : Isle of Fire. The political Ecology of Landscape Burning in Madagascar. Chicago (The University of Chicago Press), ISBN 0-226-46141-6
Kull, C.A., Laris, P. (2009): Fire ecology and fire politics in Mali and Madagascar. In : Cochrane, M.A. (Ed): Tropical Fire Ecology. Climate Change, Land-Use and Ecosystem Dynamics. Berlin, p. 171 – 226 (Springer), ISBN 978-3-540-77380-1
Neff, C. (1995): Waldbrandrisiken in den Garrigues de Nîmes (Südfrankreich) – eine geographische Analyse. Mannheim, ISBN 3-923750-50-1