Il neige sur les toits de Grünstadt, – l‘ Allemagne redécouvre l‘ hiver (voire aussi « Deutschland zittert im Dauerfrost » dans le SPON) – presque chaque chute de neige est accompagné d‘ un avis d’avertissement de temps par le DWD – on a bien l‘ impression qu’en réalité on avait un peu oublié qu‘ il existe encore de vraies hivers dans le « Mitteleuropa » germanique. La neige tombe sur les toits de Grünstadt et je viens de decouvrir la critique de Matthias Matussek dans le Spiegel du 11.1.2010 du roman « Waltenberg » (traduction allemande) de Hédi Kaddour.
« Hédi Kaddours 750-Seiten-Epos „Waltenberg“ ist der gewaltigste wenig beachtete Roman der vergangenen Jahre*. Eine respektvolle längere Verneigung in „Le Monde“, eine Notiz im „Guardian“, ein paar Zeilen in der „Brigitte“, das ist es fast schon.
Vielleicht liegt es daran, dass dieser Roman eine Zumutung ist. Ein ungeheures Unterfangen aus Stimmen und Stimmungen und Aromen, aus militärischen und ideologischen und künstlerischen Strategien. Eine Rückschau auf ein ganzes blutiges Jahrhundert, und sie beginnt mit einer Reiterattacke 1914, die den Untergang einer Epoche ins Bild nimmt.
Französische Dragoner bei Montfaubert, einige haben noch die Krummsäbel von 1882 in Händen, hinein in den Kugelhagel eines „Spandau“ MG 08/15, die Leiber über dem Pferdehals, sie greifen eine deutsche Stellung an, Geschrei und Mut und Blutgeruch, der ganze heldenhafte Wahnsinn auf dieser Lichtung, ein letztes Mal.“ – ainsi commence la critique de Matussek. Et Matussek finit: „Es bleibt ein Rätsel, wie diese Pretiose, dieser beeindruckend geknüpfte Erzählteppich, in unseren Feuilletons so unbeachtet bleiben konnte„. Donc en suivant Matussek un livre même avec ces 700 pages – un livre à lire. Je connais ni le livre, ni l’auteur et je me mets donc à lire la critique de passouline + commentaires dans la république de livres – un grand premier roman – qui date du 26 décembre 2005. On retrouve la même charge de cavalerie avec laquelle Matussek debute : « Le roman s’ouvre sur la charge de la cavalerie française à l’assaut des Allemands à Monfautbert le 4 septembre 1914, des pages époustouflantes d’intelligence, de précision, de légèreté qui sont le chevau-léger de tout ce qui suivra. Si vous ne les aimez pas, refermez le livre. Sinon, en selle ». Les 700 pages ne me font guerre peur, en mars 2009 j’avais dévore les 774 pages de la version poche de Melnitz. Tous les soirs pendant une période de service militaire j’enfonçais dans le monde de Chanele Meijer et de l’Oncle Melnitz*. A propos de Chanele Meijer et son monde je me demande pourquoi la république des livres n’a pas encore dédié sa plume et ses critiques à Melnitz qui existe aussi en traduction française. En plus on aimerait savoir « Seul bémol à mon enthousiasme : cela pourrait tout aussi bien faire cent pages de plus ou cent pages de moins « quel pourrait être le jugement de Passouline sur « Waltenberg » après presque cinq ans de recul.
Je me mettrai donc en selle pour la lecture de « Waltenberg » – de que j’aurais trouvé le temps libre nécessaire a une telle lecture – au plus tard dans une de mes prochaines soirée de service militaire.
Photo : ©Christophe Neff lumières d’hiver sur les toits de Grünstadt Janvier 2010 (24.01.2010 Canon Powershot A720IS )
Livres citées :
Lewinsky, Charles (2007): Melnitz, DTV, München ISBN 978-3-423-13592-4
Lewinsky, Charles(2008) : Melnitz, Traduction de Léa Marcou, Editions Grasset, 2008, 780 p.
Kaddour, Hédi (2010): „Waltenberg“. Aus dem Französischen von Grete Osterwald. Verlag Eichborn, Frankfurt am Main; 752 Seiten
Autres sources:
Matussek, Matthias (2010): Auf dem Schlachtfeld der neuen Zeit. Literaturkritik : Der Epochenroman „Waltenberg“ des Schriftstellers Hédi Kaddour. In: Der Spiegel, 2/2010, 116.
Christophe Neff, Grünstadt le 24.01.2010
* l‘ auteur du blog paysage est officier de Reserve de la Bundeswehr (Oberstleutnant der Reserve) – et il est parfois appelé a passer de période de service – les soirées libre de ses périodes de service sont souvent utilise pour la lecture approfondie – dans ce cas dédie au Grand Roman de Charles Lewinsky « Melnitz ».
P.S. : Une critique de Melnitz écrite par Samuel Blumenfeld se trouvait dans le Monde des livres du 10 octobre 2008. (Repris dans le schlomoh-blog)