Blognotice 22.06.2025: canicule et Fête de la musique & Dictionnaire amoureux de Pouchkine

Décidément la canicule transforme le « Oberrheingraben » en véritable fournaise[1]. Pour une fois, qu’on aurait pu visiter la Fête de la musique à Wissembourg ! Mais cette chaleur estivale précoce me semblait pas trop invitant pour passer l’après midi et la soirée à Wissembourg. J’aurais en plus pu chercher les livres pour ma collection de la pléiade chez Willy Hahn dans sa belle petite libraire « à livre ouvert ». J’ai donc passé cet après midi avec  la lecture – et je me suis plongé dans le « Dictionnaire amoureux de Pouchkine » de André Markowicz que j’avais découvert grâce au billet « Pouchkine, c’est la Russie » de Pierre Assouline dans la République des livres. C’est le premier dictionnaire amoureux que je lis en version epub, – mais le manque de place dans ma bibliothèque m’oblige de plus en plus d’acheter et de lire de livres électroniques[2] ! Je me plonge donc dans le Monde de Pouchkine, pense au Monde de Eugène Onéguine, je me souviens de l’opéra de Piotr Ilitch Tchaïkovski, la version allemande  Acte II, Scène 2: Aria. „Wohin, wohin seid ihr entschwunden“ de l‘aria de Lenski interprete par Fritz Wunderlich. Je croise le monde des décabristes, les tableaux de Ivan Aïvazovski, la mer… partir vers la mer en villégiature pour échapper à cette chaleur lourde du « Oberrheingraben », ou vers les hauteurs en Forêt Noire ou dans le Vosges avec quelques livres à bord. On peut toujours rêver ….. mais je n’ai toujours pas dépassé la lettre A.

Mais la réalité ne se laisse guerre tromper,- je pense avec tristesse à la poète iranienne Parnia Abbassi morte sous les bombes de la première attaque israélienne  sur Téhéran[3]. Les victimes de la guerre ce sont toujours les innocents. Il y une petit notice dans la wikipedia.nl sur la vie et l’œuvre bien trop courte de Parnia Abbassi[4].  Je continue mes lectures du Samedi, Pouchkine d’une part et la Mage du Kremlin d’une autre part. Il m’arrive assez souvent de lire plusieurs livres à la fois. Et surtout je ne change pas le sort d’événements géopolitiques. Mais je pense souvent aux habitants des villes iraniennes. Ils sont les victimes d’un régime sanguinaire, – et maintenant en plus ils doivent subir les bombardements aériennes sans aucune protection contre les attaques aériennes…

Je reviens à mes lectures du Samedi, – je pense et j’espère qu’un jour le Nationaltheater Mannheim, va reprendre les Opéras russes ……j’aimerais bien un jour assister à Eugène Onéguine.

Je pense aussi que la traduction française d’Eugène Onéguine par André Markowicz n’existe pas en version epub. C’est dommage, j’aurais bien aimeé de la lire. Et dans ma collection « la Pléiade » il me manque les L’œuvres de Michel Lermontov et d’Alexandre Pouchkine.  Et il me semble bien que dans ce volume de la Pléiade (Bibliothèque de la Pléiade, n° 245)  il manque Eugène Onéguine.  Je n’ai pas encore fini la lettre A, mais j’ai sauté quelques pages pour lire le chapitre sur Eugène Onéguine dans le « « Dictionnaire amoureux de Pouchkine » de André Markowicz, – et je pense que déjà ce chapitre est une invitation a se procurer ce livre.  Au moins pour les amis de la littérature russe !  

Bibiliographie :

Da Empoli, Giuliano (2022) : Le mage du Kremlin. Roman. Paris, 2022, Éditions Gallimard, 21 mars 2022, ISBN 978-2-07295819-9

Markowicz, André (2025) : Dictionnaire amoureux de Pouchkine. Dessins d‘ Alain Bouldouyre d’apres Alexandre Pouchkine. Paris, 2025 , © Éditions Plon, un département de Place des Éditeurs, 2025, ISBN 978-2-259-31829-7

 Christophe Neff, Grünstadt écrit le 22.06.2025, publié le 23.06.2025


[1] Voir aussi « Avec la canicule, l’été débute et la France suffoque déjà : « Impossible de dormir avant 3 heures du matin » LeMonde, 21.06.2025

[2] Voir aussi  « Une liseuse „Tolino“ pour délester ma bibliothèque ».

[3] Voir „Bei Luftangriff auf Teheran getötet PEN Deutschland trauert um junge iranische Lyrikerin

Beim israelischen Luftangriff auf einen Gebäudekomplex in Teheran wurden Parnia Abbasi und ihre Familie getötet. Die junge Frau schrieb Gedichte, eines wurde in einer Literaturzeitschrift veröffentlicht. Der Spiegel, 18.06.2025.

[4] Voir „Parnia Abbasi“, wikipedia.nl

L’année 2023 sur le blog paysages – une rétrospective/eine Rückschau auf das Jahr 2023 im Paysagesblog

© Christophe Neff 14.09.2023, Vue sur le Cap Leucate, certainement un des lieux les plus arides de la France continentale en 2023/ Blick auf das Cap Leucate, sicherlich einer der trockensten Orte auf dem französischen Festland im Jahr 2023

Comme les années précédentes[1], je publie une petite rétrospective de l’année 2023 présentant les billets les plus lus durant l’année 2023. Vue que le blog paysages reçoit de plus en plus de lecteurs allemands – (voir tab 2) – cette fois si dans une notice bilingue franco-allemand. Plus de 90 % des lecteurs des paysages en 2023 provenait de L’Allemagne, des Etats-Unis, de la France et du  Canada. 62 % des lecteurs de paysages provenaient d’Allemagne. Les 10 articles les plus lus (ou les plus visitées ou les plus cliquées – qui sait ?) de l’année 2023 se retrouvent dans le Tableau 1.

L’évènement qui m’a certainement très marqué fut le massacre commis par le Hamas le 07. Octobre 2023 en terre d’Israël, – évènement dont je parle dans un billet daté 17 Octobre 2023 «Souvenirs des chants d’Israël, « La Caravane des Cavaliers  (Chayreth Harochvim) »  , – mais qu’on retrouve pas dans le tableau suivant – et plus récemment dans la notice daté 04.01.2024 « Paysages: Retour sur le 07 octobre 2023 –  „Stand with Israel!“ ».

Je me suis réjoui de l’attribution du prix Sakharov à Mahsa Amini et au mouvement des femmes en Iran –  Femme, Vie, Liberté de façon posthume durant l’automne 2023! J’étais très ému écoutant le magnifique discours des enfants de Narges Mohammadi pendant la cérémonie de l’attribution du prix Nobel de la paix 2023 à Oslo (en francais)[2] – et pendant que j’écris ce lignes – je sais bien que Narges Mohammadi croupit encore dans une prison iranienne  – espérons que le monde n’oublie pas le terrible sort de Narges Mohammadi et des femmes iraniennes !

© Christophe Neff 24.09.2023, Vue sur Pico depuis Horta/Blick von Horta auf Pico

Au niveau plus personnel, ce fut mon voyage d’étude aux Açores  en Septembre 2023 qui m’a beaucoup « ému », même si jusque à présent ce voyage de recherche n’a pas (encore) laissé des traces sur paysages – et la publication de mon petite chapitre personnel dans un livre de témoignage sur la fin de la deuxième guerre mondiale à Bad Saulgau[3].

L’année 2024 s’annonce, comme je l’aie déjà décrit dans billet publie fin décembre 2023, – comme l’année des « tous les risques » géopolitique – nous risquons de voir Donald Trump gagner les élections présidentielles aux Etats-Unis, l’AFD au chevet du pouvoir régionale en Allemagne de l’Est,   et ne parlons pas de l’Ukraine où je crains le pire ! Un Ministre-président Björn Höcke dans l’état fédérale de Thuringe, est peut être improbable, mais certainement pas impossible !

Les changements climatiques risquent, la crise climatique risque,  de nous atteindre une fois de plus de plein fouet en 2024. Je suis inscrite sur les listes électorales de Leucate dans l’Aude. La station météorologique du Cap Leucate a reçu en 2023 213,7 mm de précipitons[4]. Un record négative absolu… ces conditions climatiques frôlent déjà le semi-aride ! Et ce n’est pas seulement Leucate que cette sècheresse historique concerne, c’est toute la plaine du Roussillon dans les Pyrénées-Orientales qui subit les conséquences des aléas climatiques. La crise climatique est arrivé en France, – mais cela apparemment n’intéresse pas grand monde, – sauf les vignerons et agriculteurs de ces petites régions côtières le Narbonnais, le Leucatois et le Roussillon entre Narbonne, Perpignan et la frontière espagnole !

L’année 2024 vient de débuter, j’espère que je pourrais enfin entamer ma lecture du roman de Vasilli Grossman « Pour une juste cause » !

Rang 2023Rang 2022Titre/Titel%
11Encore une déception avec le Monde – La suppression du format PDF du journal numérique du Monde4,69
28Blognotice 24.02.2022 : les troupes du Tsar Poutine attaque l’Ukraine3,22
3Le Cartographe des absences / O Mapeador de Ausências2,22
47Souvenirs de vingt ans de voyage de recherche à Capelo (Île de Faial/Açores)2,17
531949 – l‘incendie meurtrier dans la Forêt des Landes2,13
620I. Un blog sur les paysages : un petit début – ou quelle langue choisir ?2,04
7Au jardin avec le pasteur Oberlin  – sur les traces de Jean Fréderic Oberlin 1,58
816Erinnerungen an die „märklinModerne“1,51
9Ein persönlicher Rückblick auf sechzig Jahre Élysée-Vertrag1,49
106Blognotiz 13.03.2022: Erinnerungen an eine Bahnreise nach Saulgau im März 20101,28
Tableau 1/Tabelle 1 : Les 10 articles les plus lus sur paysages en 2023/ Die 10 meistgelesenen Artikel im Paysagesblog im Jahre 2023

RangPays/Land%
1Allemagne/Deutschland62,35
2USA18,51
3France/Frankreich11,46
4Canada1,86
5Suisse/Schweiz0,82
6Portugal0,77
7Tunisie0,66
8Pays-Bas/Niederlande0,36
9UK0,30
10Belgique0,30
Tableau 2 : Provenance de géographique des lecteurs/lectrices  de paysages/ Geographische Herkunft der Leser/innen des paysagesblog

Wie in den vergangenen Jahren[5] veröffentliche ich einen kleinen Jahresrückblick mit den meistgelesenen Beiträgen des Paysagesblog des Jahres 2023. Angesichts der Tatsache, dass der paysagesblog immer mehr deutsche Leser erhält – (siehe Tab 2) – diesmal in einem zweisprachigen deutsch-französischen Blogpost. Mehr als 90 Prozent der Leser von paysages im Jahr 2023 kamen aus Deutschland, den USA, Frankreich und Kanada. 62 Prozent der Leser des paysagesblog kamen aus Deutschland. Die 10 meistgelesenen Artikel des Jahres 2023 (oder die meistbesuchten oder meistgeklickten – wer weiß das schon?) finden sich in Tabelle 1.

Das Ereignis, das mich sicherlich am meisten gezeichnet hat, war das Massaker, das die Hamas am 07. Oktober 2023 im Land Israel verübte , – dem  ich dem Blogbeitrag  vom 17. Oktober 2023 „Souvenirs des chants d’Israël, « La Caravane des Cavaliers  (Chayreth Harochvim) »  widmete und welcher sich nicht in der Tabelle befindet, weiterhin die Blognotiz vom  04.01.2024 „Paysages: Retour sur le 07 octobre 2023 –  „Stand with Israel!“ » die ich zu Beginn dieses Jahres verfasste

Ich habe mich sehr gefreut, dass Mahsa Amini und die Frauenbewegung im Iran – Frau, Leben, Freiheit im Herbst 2023 posthum den Sacharow-Preis erhalten haben. Ich war sehr bewegt, als ich die sehr beeindruckende Rede der Kinder von Narges Mohammadi bei der Verleihung des Friedensnobelpreises 2023 in Oslo hörte (die Kinder von Narges Mohammadi die in Frankreich leben, hielten die Rede auf Französisch und teilweise in Persisch)[6] – und während ich diese Zeilen schreibe – weiß ich, dass Narges Mohammadi immer noch in einem iranischen Gefängnis leidet – und man kann nur hoffen, dass die Welt das schreckliche Schicksal von Narges Mohammadi und den iranischen Frauen nicht vergisst.

Auf einer mehr persönlicheren Ebene war es meine Studienreise/Exkursion auf die Azoren im September 2023, die mich sehr „bewegt“ hat, auch wenn diese Forschungsreise bis jetzt (noch) keine Spuren auf dem paysagesblog hinterlassen hat – und die Veröffentlichung meines kleinen persönlichen Erinnerungskapitels in einem Zeitzeugenbuch über das Ende des Zweiten Weltkriegs in Bad Saulgau[7].

Das Jahr 2024 kündigt sich, wie ich es bereits in meinem Ende Dezember 2023 veröffentlichten Blogbeitrag beschrieben habe, als das Jahr der „aller geopolitischen Risiken“ an – wir riskieren, dass Donald Trump die Präsidentschaftswahlen in den USA gewinnt, die AFD in den ostdeutschen Bundesländern an der Schwelle zur Macht steht, und ganz zu schweigen von der Ukraine, wo ich das Schlimmste befürchte! Das Björn Höcke zum Ministerpräsidenten von Thüringen gewählt wird ist vielleicht unwahrscheinlich, aber bestimmt nicht unmöglich!

Der Klimawandel droht, die Klimakrise droht, uns im Jahr 2024 erneut mit voller Wucht zu treffen. Ich bin in den Wählerlisten von Leucate im Departement Aude eingetragen. Die Wetterstation Cap Leucate erhielt im Jahr 2023 213,7 mm Niederschlag[8]. Ein absoluter Negativrekord … diese klimatischen Bedingungen grenzen bereits an semiaride Verhältnisse! Und es ist nicht nur das Küstenstädchten Leucate, welches unter dieser historische Trockenheit leidet, sondern die gesamte Ebene des Roussillon in den Pyrénées-Orientales, die unter den Folgen der klimatischen Unwägbarkeiten leidet. Die Klimakrise ist in Frankreich angekommen, – aber das interessiert offenbar kaum jemanden in Frankreich, – außer den Winzern und Landwirten dieser kleinen Küstenregionen des Narbonnais, des Leucatois und des Roussillon zwischen Narbonne, Perpignan und der spanischen Grenze!

Das Jahr 2024 hat gerade begonnen, und ich hoffe, dass ich endlich die Lektüre von Vasilli Grossmans großen Roman „Pour une juste cause[9]“ beenden kann!

Photos: © Christophe Neff 14.09.2023, Vue sur le Cap Leucate, certainement un des lieux les plus arides de la France continentale en 2023/ Blick auf das Cap Leucate, sicherlich einer der trockensten Orte auf dem französischen Festland im Jahr 2023; © Christophe Neff 24.09.2023, Vue sur Pico depuis Horta/Blick von Horta auf Pico; Scan de la couverture du livre « Femme, Vie, Liberté ».

Bibliographie :

Grossman, Vasilli; Jurgenson, Luba (trad.) : Pour une juste cause. Traduit du russe par Luba Jurgenson.. Édition  établie et prefacée par Luba Jurgenson. Postface de Robert Hugh Chandler. Paris, 2023. За правое дело (For a just cause), © Ekaterina Vasilyevna Korotkova et Yelena Fedoronvna Kozhichkina, 2019, Postface © Robert Hugh Chandler, pour la traduction. ISBN 978-2-7021-8035-8

Neff, C. (2023): Der Schramm, der Bahnhof und der Krieg. In: Scheck, Conny; Gelder, Maria Margarete (Hrsg): Aus dem Grau der Kriegszeit. Geschichten hinter der Geschichte. Spuren Lebendig Gemacht, Band III, Bad Saulgau Mai 2023, S. 252 – 259. (Ein PDF – Sonderdruck des Buchbeitrages kann in der KITOPEN Bibliothek heruntergeladen werden DOI: 10.5445/IR/1000159193)

Satrapi, Marjane (Ed.)(2023): Femme, Vie, Liberté. Avoir vingt ans en Iran et Mourir pour les droits de femmes. Sous la direction de Marjane Satrapi. ©  L’Iconoclaste, Paris 2023, ISBN 978-2-37880-378-0

Christophe Neff, 14.01.2024 (publié/veröffentlicht 15.01.2024)


[1] Voir aussi : L’année 2022 sur le blog paysages – une rétrospective

[2] Voir la vidéo de la cérémonie d’attribution du Prix de Nobel de la Paix 2023 à Narges Mohammadi sur le site de la fondation Nobel « Narges Mohammadi Nobel Lecture »  et aussi ici sur Youtube !

[3] Voir aussi „„Net schon wieder Ulm“ : Über die Buchpräsentation „Aus dem Grau der Kriegszeit – Geschichten hinter der Geschichte“ in der Bad Saulgauer Stadthalle am Donnerstag den 25.5.2023

[4] Voir ici: https://www.infoclimat.fr/climatologie/annee/2023/leucate/valeurs/07666.html

[5] Siehe auch « L’année 2022 sur le blog paysages – une rétrospective » sowie „Rückblick auf das Jahr 2022 im Paysagesblog“.

[6] Siehe auch hier das Video der Zeremonie zur Verleihung des Friedensnobelpreises 2023 an Narges Mohammadi auf der Website der Nobel-Stiftung „Narges Mohammadi Nobel Lecture“ und auch hier auf Youtube !

[7] Siehe auch: „„Net schon wieder Ulm“ : Über die Buchpräsentation „Aus dem Grau der Kriegszeit – Geschichten hinter der Geschichte“ in der Bad Saulgauer Stadthalle am Donnerstag den 25.5.2023

[8] Siehe: https://www.infoclimat.fr/climatologie/annee/2023/leucate/valeurs/07666.html

[9] Im Deutschland bzw. auf Deutsch ist dieser Roman von V. Grossmann u.a. unter den Titeln „Wende an der Wolga“ bzw. später auch unter dem Namen „Stalingrad“ veröffentlicht worden

Le prix Sakharov attribué à Mahsa Amini et au mouvement des femmes en Iran –  Femme, Vie, Liberté – / Sakharov Prize awarded to Mahsa Amini and the women’s movement in Iran – Woman, Life, Freedom

Le jour se lève à Port Leucate 14.09.2023, © Christophe Neff 14.09.2023

Je me réjouis de l’attribution du prix Sakharov à Mahsa  Amini (posthum) et au mouvement des femmes en Iran –  Femme, Vie, Liberté comme je me suis réjoui de l’attribution du Prix Nobel de la Paix à Narges Mohammad et du retour de la chercheuse franco-iranienne Fariba Adelkhah en France ! Enfin une des rares bonnes nouvelles dans une Monde assombri par les massacres[1], le terrorisme, les guerres[2], les catastrophes[3] …… Ces Prix sont aussi une récompense bien mérité pour les courageuse femmes iraniennes pour lesquelles j’avais écrit en Novembre 2022 le poème « Courir toujours plus loin pour un brin de liberté (pour les courageuses femmes iraniennes) ». Ces prix devraient aussi nous nous rappeler de ne pas oublier le combat de ces courageuses femmes iraniennes pour la liberté, mais aussi avoir une pensée pour tous ceux qui souffrent en silence quelques part dans une prison iranienne ….

I am delighted by the award of the Sakharov Prize  to Mahsa Amini (posthumously) and to the women’s movement in Iran – Woman, Life, Freedom – just as I was delighted by the award of the Nobel Peace Prize to Narges Mohammad and by the return of the Franco-Iranian researcher Fariba Adelkhah to France! At last, one of the few pieces of good news in a world overshadowed by massacres[4], terrorism, wars[5] and disasters[6] …… These prizes are also a well-deserved reward for the courageous Iranian women for whom I wrote the poem „Courir toujours plus loin pour un brin de liberté (pour les courageuses femmes iraniennes)[7]“ in November 2022. These awards should also remind us not to forget the struggle of these brave Iranian women for freedom, but also to spare a thought for all those who suffer in silence somewhere in an Iranian prison ….

Christophe Neff, Grünstadt 20.10.2023


[1] Comme par exemple les carnages et massacres commis par le Hamas le Samedi 7 Octobre le lendemain du Souccot en terre d’Israël !

[2] Comme par exemple la guerre en Ukraine, voir aussi « les troupes du Tsar Poutine attaque l’Ukraine »

[3] Comme par exemple les tremblements de terre en Afghanistan et au Maroc.

[4] Like the carnage and massacres committed by Hamas on Saturday, October 7, the day after Sukkot in the land of Israel.

[5] Like the war in Ukraine, see also « les troupes du Tsar Poutine attaque l’Ukraine »

[6] Like the earthquakes in Afghanistan and Morocco.

[7] English and Farsi translation of this poem can be found here: “Fleurs de Novembre « Courir toujours plus loin pour un brin de liberté – pour les courageuses femmes iraniennes » / Novemberflowers  « Running further and further for a bit of freedom  – – for the brave Iranian women »”

Fleurs de Novembre « Courir toujours plus loin pour un brin de liberté – pour les courageuses femmes iraniennes » / Novemberflowers  « Running further and further for a bit of freedom  – – for the brave Iranian women »

Prunus subhirtella Miq. en fleurs d’automne à Grünstadt, © Christophe Neff 23.11.2022 

Je reprends ici mon poème « Courir toujours plus loin pour un brin de liberté – pour les courageuses femmes iraniennes » que j’ai publié  dans le dernier billet, en ajoutant une traduction anglaise et persan. Ces traductions sont l’œuvre d’une amie iranienne. Pour des raisons de sécurité elle préfère l’anonymat.

I am reprinting my poem „Running further and further for a bit of freedom – for the brave Iranian women I published“ in the last post, adding an English and Farsi translation. These translations are the work of an Iranian friend. For security reasons she prefers to remain anonymous.

Courir toujours plus loin pour un brin de liberté

(pour les courageuses femmes iraniennes)

Courir toujours plus loin …..

Courir sur une plage déserte

Sentir le vent

Pour voir les premiers aurores

Toujours plus

Sentir

Le premier souffle du jeune matin

dans tes longs cheveux

Courir dans le sable

Pour une simple mèche

Qui brille

Dans les premières lumières du jour naissant

Toujours plus

Ne jamais s’arrêter

Semer l’espoir

D’un matin meilleur

Le chant des premiers oiseux

Caresse les mèches des femmes iraniennes

Qui rêvent d’un jour meilleur

Courir

Sentir le vent

Entendre les vagues silencieuses

Les vagues silencieuses qui ne cesseront jamais de chanter

La liberté

Courir toujours plus loin

Écrit pour les courageuses femmes iraniennes, durant un samedi soir de novembre 2022

Courir toujours plus loin pour un brin de liberté – Courir toujours plus loin pour un brin de liberté Running further and further for a bit of freedom – for the brave Iranian women

Always run further…..

Running on a deserted beach

Feel the wind

To see the first dawns

Always more

Feel

The first breath of early morning

In your long hair

Run in the sand

For a single strand

Shining

In the first light of dawn

Always more

Never stop!

Sowing hope

Of a better morning

The song of the first birds

Strokes the (hair) strands of Iranian women

Who dream of a better day

To run

Feel the wind

Hear the silent waves

The silent waves that will never stop singing

Freedom

Run ever further



(تقدیم به زنان شجاع ایرانی)

به دویدن ادامه بده

دویدن در یک ساحل خلوت

برای احساس باد

برای دیدن اولین سحر
ادامه بده

اولین نفس صبح جوان را در موهای بلندت احساس کن

برای قدم زدن در میان ماسه ها

برای یک رشته (تار) باریک که می درخشد

در اولین چراغ های سپیده دم

ادامه بده

هیچگاه توقف نکن

امید را به فردایی بهتر بکار

به آواز پرندگان

به رویای یک روز بهتر
که تار موهای زنان ایرانی را نوازش می کند

بدو

باد را احساس کن

امواج خاموش را بشنو

امواج خاموشی که هرگز از آواز خواندن دست بر نمی دارند

آزادی

به دویدن ادامه بده …

Photo : Prunus subhirtella Miq. en fleurs d’automne à Grünstadt /automn flowers of Prunus subhirtella Miq. in Grünstadt © Christophe Neff 23.11.2022 

Christophe Neff, Grünstadt le 23.11.2022

Courir toujours plus loin pour un brin de liberté

Courir toujours plus loin pour un brin de liberté

(pour les courageuses femmes iraniennes)

Courir toujours plus loin …..

Courir sur une plage déserte

Sentir le vent

Pour voir les premiers aurores

Toujours plus

Sentir

Le premier souffle du jeune matin

dans tes longs cheveux

Courir dans le sable

Pour une simple mèche

Qui brille

Dans les premières lumières du jour naissant

Toujours plus

Ne jamais s’arrêter

Semer l’espoir

D’un matin meilleur

Le chant des premiers oiseux

Caresse les mèches des femmes iraniennes

Qui rêvent d’un jour meilleur

Courir

Sentir le vent

Entendre les vagues silencieuses

Les vagues silencieuses qui ne cesseront jamais de chanter

La liberté

Courir toujours plus loin

Écrit pour les courageuses femmes iraniennes, durant un samedi soir de novembre 2022

J’ai écrit ce petit poème le soir du samedi 19 novembre sous l’impression des courageuse iraniennes et iraniens que font face à une répression sanglante de la part du régime des mollahs de Téhéran. Que peut-on faire comme simple citoyen pour exprimer son soutien, sa sympathie pour ces courageuses femmes. Ecrire un poème pour avoir au moins une lueur d’espoir. Dans ma jeunesse entre 15 ans et 30 ans, – j’en écrivais assez souvent dans des petit cahiers – on retrouve un petit vestige d’essai littéraires dans le billet « Les premières neiges de l’hiver 2009/10 sont arrivées à Grünstadt ». Et la situation politique en Iran ma toujours inquiété, bouleversé – d’ailleurs  un de mes billet dans paysages, écrit en juin 2009 « F comme Freidoune – et ouvrons-leur nos portes quand ils en auront besoin » n’a pas perdu en brin d’actualité ! Les moyens d’un simple citoyen pour venir à l’aide d’iraniens qui se battent à mains nue contre la terreur sanglante sont assez limités, mais nous gouvernement pourraient faire un effort. Il y a en France, en Allemagne, en Suisse, en Belgique etc. des jeunes doctorants, des post doc – qui vivent sous la menace permanant de devoir retourner dans le pays des Mollahs, – après la fin du  financement du doctorat, du post-doc.  Là nos gouvernements pourraient faire beaucoup plus  ……  en fait parfois j’ai même le sentiment qu’ils ne se rendent pas compte ce qui se passe là bas dans les villes du Kurdistan iraniens.

Comme j’écrivais déjà en juin 2009 «  Espérons le meilleur pour le mouvement de liberté qui bouleverse l’Iran en ce moment – et ouvrons quant à nous nos portes quand ils en auront besoin » !

Ich habe dieses kleine (siehe oben) auf Französisch verfasste Gedicht am Samstagabend, dem 19. November, unter dem Eindruck der mutigen Iranerinnen und Iraner geschrieben die versuchen der blutigen Repression durch die Mullahs zu trotzen. Das Gedicht selbst habe ich nicht übersetzt, man müsste es wohl nochmals auf Deutsch nachdichten. Es handelt von jungen Iranerinnen, die an einem menschenleeren Strand, zum Tagesanbruch durch den Sand rennen, ihre Kopfbedeckung abwerfen … und der Freiheit entgegen eilen.

Was kann man als einfacher Bürger tun, um seine Unterstützung, seine Sympathie für diese mutigen Frauen auszudrücken? Ein Gedicht schreiben, um wenigstens einen Hoffnungsschimmer zu haben. Ich habe in einer früheren Lebensphase, so zwischen meinem fünfzehnte und dreißigstem Lebensjahre eine Menge von Gedicht in kleine Schreibhefte geschrieben, ein kleines Überbleibsel dieser literarischer Versuche befindet sich in „« Les premières neiges de l’hiver 2009/10 sont arrivées à Grünstadt „.

Die politische Situation im Iran hat mich schon immer beunruhigt und erschüttert – übrigens hat einer meiner Blogbeiträge  in paysages , der im Juni 2009 geschrieben wurde, “ Espérons le meilleur pour le mouvement de liberté qui bouleverse l’Iran en ce moment – et ouvrons quant à nous nos portes quand ils en auront besoin“, nichts von seiner Aktualität verloren! Die Mittel eines einfachen Bürgers, um den Iranern zu helfen, die mit bloßen Händen gegen die blutigen Staatsrepression kämpfen, sind ziemlich begrenzt, aber unsere Regierungen könnte sich schon etwas mehr bemühen, da gibt es noch Luft nach oben. In Frankreich, Deutschland, der Schweiz, Belgien usw. gibt es junge Doktoranden und Postdoktoranden, die unter der ständigen Bedrohung leben, in das Land der Mullahs zurückkehren zu müssen, wenn die Finanzierung des Doktorats oder des Postdoktorats ausläuft.  Hier könnten unsere Regierungen viel mehr tun …… Manchmal habe ich sogar das Gefühl, dass sie sich nicht bewusst sind, was in den Städten im iranischen Kurdistan vor sich geht.

Wie ich bereits im Juni 2009 schrieb: “ Espérons le meilleur pour le mouvement de liberté qui bouleverse l’Iran en ce moment – et ouvrons quant à nous nos portes quand ils en auront besoin / Hoffen wir das Beste für die Freiheitsbewegung, die den Iran derzeit erschüttert – und öffnen wir unsere Türen, wenn sie es brauchen„!

Christophe Neff, Grünstadt 21.11.2022

P.S. (22.11.2022 20:00): Hieranbei der Versuch der Übertragung/Nachdichtung des Gedichtes „Courir toujours plus loin pour un brin de liberté“ aus dem Französischen.

Immer weiter laufen für ein Stückchen Freiheit

(für die mutigen iranischen Frauen)

Immer weiter laufen…..

An einem einsamen Strand rennen

Den Wind zu spüren

Um die erste Morgenröte zu sehen

Immer weiter

Den ersten Atemzug des jungen Morgens fühlen

in deinem langen Haar

Durch den Sand zu laufen

Für eine einzige Strähne

Die glänzt

In den ersten Lichtern des beginnenden Tages

Immer mehr

Niemals aufhören

Die Hoffnung säen

Auf einen besseren Morgen

Der Gesang der ersten Vögel

Streichelt die Strähnen der iranischen Frauen

Die von einem besseren Tag träumen

Rennen

Den Wind spüren

Die stillen Wellen hören

Die stillen Wellen, die nie aufhören werden zu singen.

Die Freiheit

Immer weiter laufen

N’oubliez jamais Zhang Zhan, Loujaïne Al-Hathloul , Nasrin Sotoudeh! Never forget Zhang Zhan, Loujaïne Al-Hathloul , Nasrin Sotoudeh!

Hier matin, en finissant ma revue de presse personnelle virtuelle internationale, comme presque chaque matin, – après avoir lu l’article du Guardian sur le verdict du procès de la journaliste Zhang Zhan[1], – quatre ans de prison ferme pour avoir osé d’apporter un peu de lumière sur les évènements de Wuhan, le lock down, le confinement de Wuhan au tout début de la pandémie de la COVID-19. Je partage l’article du Guardian avec les mots « Never forget Zhang Zhan ! That’s real live in China! Freedome and Liberty are unknown words in contemporary China! (N’oubliez jamais Zhang Zhan ! C’est la vraie vie en Chine ! Libération et liberté sont des mots inconnus dans la Chine contemporaine) ».

Quelques heures après avoir lu l’article du Guardian sur Zhang Zhan je découvre dans le Monde l’article sur le verdict du procès de la militante saoudienne des droits de la femme Loujaïne Al-Hathloul , 5 ans de prison ferme[2] ! Je partage l’article sur mon mur Facebook avec les mots « Espérons que le Monde libre n’oublie pas Loujaïne Al-Hathloul ! Let’s hope that the Free World does not forget Loujaïne Al-Hathloul! » . En partageant l’article sur la condamnation de Loujaïne Al-Hathloul sur mon mur Facebook  je pense aussi à Nasrin Sotoudeh avocate iranienne, spécialiste des droits de l’homme, qui croupit quelque part dans une prison iranienne, qui peut être ne reverra jamais plus la liberté. Nasrin qui peut être ne pourra jamais revoir le lever du soleil sur la mer, l’air fraîche de l’aube sur une plage, comme homme libre, comme femme libre !

Trois noms, trois femmes – n’oubliez jamais Zhang Zhan, Loujaïne Al-Hathloul , Nasrin Sotoudeh! J’espère qu’elles pourront sortir vivant de leur prisons, et j’espère aussi que la France et les pays du monde libre, proposent l’asile politique à ces trois femmes et leurs proches. Asile et sécurité pour ces trois courageuses combattantes pour la liberté et les droits de l’homme ! Et que les pays occidentaux, nos dirigeants, nos gouvernements ouvrent enfin les yeux sur la réalité des droits de l’homme en Chine, en Arabie saoudite et en Iran. Personnellement je considère les gouvernements  de ces trois pays comme étant certainement un des plus répressives du monde actuel concernant les droits de l’homme. Triste palmarès !

Il me reste que de finir avec les mots :

N’oubliez jamais Zhang Zhan, Loujaïne Al-Hathloul , Nasrin Sotoudeh !

Liberté pour Zhang Zhan, Loujaïne Al-Hathloul , Nasrin Sotoudeh !

Yesterday morning, while finishing my personal virtual international press review, as I do almost every morning, – after reading the Guardian article on the verdict of the trial of the journalist Zhang Zhan[3] , – four years in prison for having tried to shed some light on the events of Wuhan, the lock down, the confinement of Wuhan at the very beginning of the COVID-19 pandemic. I shared the Guardian article with the words “Never forget Zhang Zhan ! That’s real live in China! Freedome and Liberty are unknown words in contemporary China!”.

Dawn on the beach of Port Leucate/ Aube sur la plage de Port Leucate 18.09.2020; © Christophe Neff 18.09.2020

A few hours after reading the Guardian’s article on Zhang Zhan I discovered in Le Monde the article on the verdict of the trial of the Saudi women’s rights activist Loujaïne Al-Hathloul, 5 years in prison[4]! I share the article on my Facebook wall with the words “Espérons que le Monde libre n’oublie pas Loujaïne Al-Hathloul ! Let’s hope that the Free World does not forget Loujaïne Al-Hathloul! “ . As I share the article on the conviction of Loujaïne Al-Hathloul on my Facebook wall I also think of Nasrin Sotoudeh, an Iranian lawyer and human rights specialist, who is languishing somewhere in an Iranian prison, who may never see freedom again. Nasrin who may be will never be able to see the sunrise over the sea, the fresh air of dawn on a beach, as a free human, as a free woman!

Three names, three women – never forget Zhang Zhan, Loujaïne Al-Hathloul, Nasrin Sotoudeh! I hope that they will be able to leave their prisons alive, and I also hope that France and the countries of the free world offer political asylum to these three women and their relatives. Asylum and security for these three courageous fighters for freedom and human rights! And that Western countries, our leaders, our governments finally open their eyes to the reality of human rights in China, Saudi Arabia and Iran. Personally, I consider the governments of these three countries to be certainly one of the most repressive in the world today regarding human rights. Sad record!

All that remains for me to do is to finish with the words:

Never forget Zhang Zhan, Loujaïne Al-Hathloul , Nasrin Sotoudeh !

Freedom for Zhang Zhan, Loujaïne Al-Hathloul , Nasrin Sotoudeh !

Screenshots from my Facebook timeline/Capture d’écran de mon mure Facebook.

Photo: Dawn on the beach of Port Leucate /Aube sur la plage de Port Leucate  © Christophe Neff 18.09.2020

Christophe Neff, écrit et publié le mardi 29.12.2020/ Christophe Neff, written and published on Tuesday 29.12.2020


[1] Davidson, Helen: “Wuhan Covid citizen journalist jailed for four years in China crackdown – Prosecution of 10 Hong Kongers detained in mainland China after allegedly attempting to flee to Taiwan also began on Monday” . The Guardian, 28.12.2020

[2] « La militante des droits humains saoudienne, en détention provisoire depuis plus de deux ans, a été condamnée lundi à cinq ans de prison ». Le Monde, 28.12.2020 mise à jour le 29.12.2020 à 3H11.

[3] Davidson, Helen: “Wuhan Covid citizen journalist jailed for four years in China crackdown – Prosecution of 10 Hong Kongers detained in mainland China after allegedly attempting to flee to Taiwan also began on Monday” . The Guardian, 28.12.2020

[4] « La militante des droits humains saoudienne, en détention provisoire depuis plus de deux ans, a été condamnée lundi à cinq ans de prison ». Le Monde, 28.12.2020 mise à jour le 29.12.2020 à 3H11.

Blognotice 18.11.2012: Et Hossein Derakhshan ? And Hossein Derakhshan ? Oublié? Forgotten?

En écrivant ma dernière Blognotice «13.11.2012: Sattar Beheshti – torturé à mort pour avoir osé critiquer le régime de Téhéran sur Facebook », – je me posais la question – et Hossein Derakhshan, il devient quoi ? Il périt comme beaucoup d’autres prisonniers politiques en Iran dans une prison inconnue – avec encore 18,5 d’années de prison devant lui, mais en réalité nous ne savons pas grand-chose sur lui. En me demandant ce qu’est devenu  Hossein Derakhshan je suis tombé sur un article de Jillian C. York  «The forgotten bloggers  (les bloggeurs oubliés)»publié sur Aljazeera, qui nous rappelle le triste destin des bloggeurs emprisonnés  (et des  autres prisonniers politiques) à Téhéran, à Damas, au Bahreïn. En écrivant mon dernier post, je me suis demandé si cela sert à quelque-chose, si un bloggeur-du-week-end élève sa voix pour un bloggeur torturé à mort dans une prison d’Iran  comme ce fut le cas pour Sattar Beheshti – si il essaie de rappeler le destin tragique d’un Bloggeur qui a encore devant lui presque 20 ans de prison, comme c’est actuellement le cas pour  Hossein Derakhshan. Oui je crois que cela peut servir à quelque chose – briser le silence et l’oublie– car l’oubli et le silence sont un des pires ennemis des prisonniers politiques. Ou comme l’écrit  Jillian C. York «We must continue to help raise their voices to ensure they are not forgotten. (On doit continuer de les aider de à se faire entendre pour s’assurer qu’il ne soit pas oublié) ». Briser le silence pour combattre l’oubli, c’est peut – être la seule chose  que nous puissions faire pour Hossein Derakhshan  et les autres prisonniers politiques iraniens et dans ce sens je pense  que la petite voix d’un bloggeur franco-allemand  qui normalement écrit principalement sur les paysages et les livres, parfois aussi sur les relations franco-allemandes, oui je pense qu’elle  peut servir à quelque chose.

As I wrote my last Blognotice  « Sattar Beheshti – torture to death for having risked criticizing the Tehran regime on Facebook » I asked myself – and Hossein Derakhshan – how is he? At the moment he perishes altogether with other political prisoners in Iran an unknown prison, facing 18, 5 years of prisons – but in fact we don’t know much about him at current time. As I tried to answer this question I discovered an article “The forgotten bloggers” written by Jillian C. York   and published on Aljazeera, a text remembering us the sad destiny of bloggers imprisoned (and other political prisoners) in Tehran, Damascus and Bahrain. When I wrote my last Blognotice I asked myself if it benefits for anyone if a week-end blogger rise up his voice to remember a blogger tortured to death as it was the case for Sattar Beheshti – or if he tries to remember the sad destiny of a blogger who has to spent the next twenty years in prison as it is the case of Hossein Derakhshan.

Yes that could be of use, breaking the silence and combatting forgetfulness – because silence and forgetfulness are one of the worst enemies for political prisoners. As Jillian C. York writes “We must continue to help raise their voices to ensure they are not forgotten.”

Breaking the silence and combatting the forgetfulness, that’s perhaps the only thing we can do for Hossein Derakhshan and other political prisoners in Iran (and elsewhere) , – and in this sense I think that the voice of franco-german week-end blogger, who mainly writes on landscapes and books, sometimes also on the French-German relations, could be useful at all!

Christophe Neff, le 18.11.2012

Blognotice 13.11.2012: Sattar Beheshti – torturé à mort pour avoir osé critiquer le régime de Téhéran sur Facebook/ Sattar Beheshti – torture to death for having risked criticizing the Tehran regime on Facebook

Le mardi 6. Novembre Sattar Beheshti fut torturé à mort à la prison d’Evin pour avoir osé critiquer le régime des mollahs à Téhéran. Cela rappelle un peu  Zahra Kazemi – cette photographe irano -canadienne morte des suites des tortures infligées à la prison d’Evin en juillet 2003. Zahra Kazemi avait osé  photographier les familles de détenus de la prison d’Evin qui manifestaient devant ce centre de torture qui est la prison d’Evin.

Il y avait dernièrement dans le Monde un éditorial intitulé – N’oublions pas la dissidence iranienne –  qui nous  a rappelé que le parlement européen avait décerné à Nasrin Sotoudeh et Jafar Panahi  le prix Sakharov 2012.

En 2009 pendant que le régime de Téhéran écrasait les hommes et les femmes du „printemps iranien“ de 2009 – j’avais écrit dans paysages – « et ouvrons quant à nous nos portes quand ils en auront besoin ». Ce peut être la seule chose que nous puissions faire pour ces courageux hommes et femmes qui osent  faire face à la barbarie du régime de Téhéran et qui, pour une grande partie, croupissent à Evin ou dans des autres prisons: ne pas les oublier  et si par chance ils auront la possibilité de quitter les prisons iraniennes vivants, de quitter l’Iran, de les accueillir chez nous, – en France, aux Etats – Unis, etc. dans tous les pays où les mots « liberté & démocratie » ne sont pas de vaines paroles. Le 6 Novembre 2012 un homme est mort sous la torture simplement parce qu’il avait osé  critiquer sur Facebook le régime de Téhéran …. Il se nommait Sattar Beheshti : ne l’oublions pas!

On Tuesday the 6 November Sattar Beheshti was tortured to death in the Evin prison for having risked criticizing the Mullah regime of Tehran on Facebook. It’s a perhaps similar to the case of the irano -Canadian photographer Zahra Kazemi who died after having been tortured heavily in the Evin prison.  Zahra Kazemi risked taking pictures of protesting family members of Evin prisons political prisoners.

Some days ago the French newspaper Le Monde published an editorial “N’oublions pas la dissidence iranienne (Do not forget the Tehran dissidents)” an editorial which remembers us the current political situation in Iran and the fact that two dissidents,  Nasrin Sotoudeh and Jafar Panahi  have been awarded with the Sakharov price 2012 by the European parliament. In 2009 while the Tehran regime overruns brutally the Iranian spring I wrote in paysages “«we should open our doors when they will be knocking and ask for our help». Do not forget them – perhaps it’s the only think we could do for the courageous men and women who face the barbaric regime of Tehran. Most of them are currently suffering in Evin or other Iranian prisons, – and if by chance they could leave  prison alive , leave the Iran, provide them a safe haven – in France, the U.S.A., and all other countries where liberty and democracy are not only hot air. On November the 6.2012 a man has been tortured to death for having risked criticizing the Tehran regime on Facebook … his name was Sattar Beheshti – we should not forget him!

Sources:

Deghan, Saeed Kamali (2012): Iran accused of torturing blogger to death – Sattar Beheshti’s family told of his death in prison a week after he was arrested for criticising Iran on Facebook. The Guardian, Thursday 8 November 2012 18.03 GMT.

Le Monde/Le Monde.fr (2012): Éditorial 28.10.2012 – N’oublions pas la dissidence iranienne.

Reza, Assal (2012): Un blogueur critique du régime meurt en prison sous la torture. Nouvelles d’Iran – un blog de la rédaction le Monde.

Christophe Neff, le 13.11.2012

Quelques mots sur le reportage „la route australe“ d’Emilio Pacull dans l’émission Thalassa du vendredi 26.11.2010

Même si l’émission est passée sur l’écran il y a maintenant déjà plus d’une semaine je consacre quelques mots  à ce beau reportage de Emilio Pacull sur la Carretera Austral. Par mes obligations professionnelles je suis obligé de voyager beaucoup, et je serais prêt à travailler dans la plupart des pays, sauf dans les pays où je juge que le régime politique est vraiment inadmissible du point de vue de leur « gestion des droits de l’homme » comme par exemple actuellement l’Iran ou la Corée du Nord – et naturellement les pays qui sont simplement trop dangereux comme en ce moment la Somalie etc. Donc voyage professionnel  pour ce que le « Dienstherr » ou le « Drittmittelprojektgeber »  finance. Pour mes voyages privés je n’ai pas beaucoup de destinations de rêve. J’aime l’Allemagne, la France, la Suisse & Mitteleuropa – le monde méditerranéen – le mare nostrum – der altweltliche Mittelmeerraum dans le sens large incluant aussi le Portugal et les iles macaronésiennes mais en dehors de cela je n’ai pas beaucoup de destinations de rêve. Peut être que j‘ aimerais  refaire le voyage que j’ai fait comme étudiant à travers la Cote d‘ Ivoire en hiver-printemps 1990 – mais j‘ aimerais refaire ce voyage à travers ces magnifiques paysages de forêts et de savannes dans un pays démocratique et libre où les vieux démons de l‘ Afrique ne seraient qu‘ un malheureux souvenir lointain. Vu les actuels événements à Abidjan, – l’auto proclamation de Laurent Gbagbo comme président de la République de la Côte d‘ Ivoire – je crains vraiment le pire pour ce pays que j’ai connu étant la perle de Afrique de l’Ouest.

Un des voyage de j’aimerais bien faire en dehors de toute obligation professionnelle – c’est la Carretera austral – la route australe qui traverse la Patagonie chilienne du Nord au Sud. Naturellement je sais que la route australe a été un des projets phare du gouvernement de Pinochet. J’ai grandi dans un environnement de vieille tradition de gauche et dans notre demeure famille du Lärchenweg à Schramberg figurait en bonne place dans le salon un tableau de Uwe Rettkowski  en mémoire de Salvadore Allende. Le 11. Septembre 1973, j’avais juste 9 ans, m’avait terriblement marqué.  Cela m’avait tellement marqué  que 14 ans plus tard pendant mes études de géographie à Mannheim je me suis inscrit dans un séminaire de Ludwig Spielmann sur le putsch de Pinochet et les années Pinochet. Je me suis même mis à apprendre l’espagnol pour pouvoir lire les analyses et textes en version originale, car je voulais comprendre pourquoi le héros de mon enfance fut la victime d’un terrible putsch. Mais les plans de la route australe ne date pas des années Pinochet, – l’idée d’une route reliant le Sud du Chili a été déjà débattue durant les années 1950 à ce que je sache. Mais c’est le gouvernement de Pinochet qui réalisa enfin l’idée. Cela rappelle  un peu les Reichsautobahnen qui furent déjà projetées   et même partiellement construites durant la République de Weimar en Allemagne, mais qui fut un des grands succès de la Propagande du 1000 jährige Reich.

Cette  route australe, la nationale 7 chilienne qui traverse la Patagonie chilienne sur près de 1000 km est au centre du  reportage d‘Emilio Pacull de 37 minutes montré  dans l’émission du 26.11.2010 de Thalassa. Cette route, d‘ après ma géographie imaginaire qui se forge sur lectures et reportage & documentations de films, doit traverse un des plus magnifiques paysages du monde. Forêts, fjords, glaciers et volcans longeant les milles kilomètres de cette route à travers la Patagonie chilienne. Mais si on suit le reportage cette route qui amena progrès et civilisation dans cette partie de la Patagonie devient de plus en plus une menace pour ce formidable paysage (barrages hydroélectriques, prolifération des fermes d‘ élevage en mer, réchauffement climatique, changements globaux). Donc il faudrait plutôt faire vite pour réaliser  mon rêve de traverser  la Patagonie chilienne en empruntant la N.7, la ruta siete. Pas seulement la Patagonie chilienne, – mais en fait toute la Patagonie, – qu’elle soit Chilienne ou Argentine.  Donc pour conclure – ce reportage d’Emilio Pacull fut vraiment un des rares bijoux de la télévision publique. Un reportage qui renforçait mon désir de partir un jour en Patagonie pour découvrir ce paysage mystérieux.

« Une des images les plus impressionnantes  des Andes est la formidable ossature granitique du mont Fitz-Roy, en Argentine, semblable à une baleine qui sillonnerait le ciel, son dos ocre et neigeux émergeant des nuages. Les rayons des nuages dorent ses sommets, mais sur une des pentes les plus basses de la montagne, la nuit est tombée. Sa charge dramatique et son sens, cependant, ne viennent pas de l’écrasante puissance de  ce monde naturel, mais, par comparaison, de la fragilité  et de l’insignifiance  de l’être humain, cet invisible habitant d’un minuscule hameau surgissant, comme à la dérobée, au pied de la cordillère cyclopienne, sous la forme d’une trainée de maisons presque indiscernables, qu’on prendrait pour des flocons de neige tombés de la haut. Ce contraste est d’un grand effet plastique ; mais il souligne aussi quel esprit indomptable, quelle volonté de fer et quel héroïsme silencieux il a fallu aux êtres humains pour prendre racines dans les Andes. Et combien la vie, dans certaines régions andines, malgré les progrès de la modernité, demeure un combat  quotidien. » (Vargas Llosa, Mario (2005) : Dictionnaire amoureux de l’Amérique latine, Chapitre Andes, p. 40)

La route australe – progrès de la modernité – ou menace pour ces magnifiques et fragiles paysages  de la Patagonie ? Je n’ai pas de réponse !

Je ferme les yeux, – et je vois l’ossature de la baleine de Mario Vargas Llosa surgissant des nuages à l’horizon formant un étrange paysage de neige et de roches, comme une montagne magique.

Sources :

Vargas Llosa, Mario (2005) : Dictionnaire amoureux de l‘ Amerique latine. Paris (Plon), ISBN 978-2-259-202258-9.

Christophe Neff, Grünstadt le 5.12.2010

L’ affaire Clotilde Reiss finie ?

L’affaire Clotilde Reiss est finie. Le tribunal va acquitter d’ici dimanche ma cliente des charges qui pèsent contre elle„, a déclaré à Reuters Mohammad Ali Mahdavi-Sabet. Je viens de lire cette info sur Les dépêches le Monde.fr. . Espérons pour Clotilde Reis que l‘ affaire Reiss se termine enfin et quelle puisse retourner en France le plus vite possible. Mais n‘ oublions pas les autres iraniens victimes de leur régime moyenâgeux (p.e. Jafar Panahi et beaucoup d’autres personnes moins connus ) – dont encore beaucoup trop sont en train de crever dans la prison d‘ Evin – et ouvrons-leur nos portes quand ils en auront besoin. Dans ce contexte je pense a ce que je viens de lire dans le dernier Spiegel (Dahlkamp 2010) « Flüchtlinge – Sie schlugen mich halbtot » – 2000 oppositionels iraniens qui attendent quelque part en Turquie qu’un pays de la Communauté européenne veuille bien les accueillir comme refugiés politiques. Dans l‘ article du Spiegel nous apprenons que l‘ Allemagne serait prête à accorder à une vingtaine d’entre eux le statut de prisonniers politiques et de les accueillir en Allemagne. Et les 1980 restant – où iront ils ? Peu après que Clotilde Reiss soit heureusement revenue en France, un responsable politique se souviendra-t-il de ce qu’on aime tant proclamer  la France terres des droits d‘ hommes , terre d‘ asile  politique ! On pourrait accueillir les 1980 restants et tous les autres oppositionnels iraniens qui sont en danger de mort dans leur pays.

J‘ ai toujours essayé de suivre l‘ affaire Clotilde Reiss – et dans les divers Blogostatistiques ( Blogostatistique 9000 , etc.) rappelé  à mes lecteurs le sort de Clotilde Reiss – dont le dernier le Blogostatistique 10.000 fut publié le 23.11.2009.

Espérons donc pour Clotilde Reis que l‘ affaire Reiss se termine enfin !!!

Source :

Dahlkamp, J., Kaiser, S., Steinvorth, D (2010) : Flüchtlinge – Sie schlugen mich halbtot. In: Der Spiegel 19/2010, 90-91.

Christophe Neff, Grünstadt le 15.5.2010

P.S. (16.5.2010 7:35): Clotilde Reiss a quitté l’Iran et „fait route pour la France“
L’universitaire française, assignée à résidence à Téhéran depuis plus de neuf mois sous l’accusation d’espionnage et condamnée samedi à une simple amende, devrait arriver en France dimanche à la mi-journée, a annoncé ce matin l’Elysée dans un communiqué. Clotilde Reiss et sa famille seront reçues par Nicolas Sarkozy à l’Elysée „dès son arrivée à Paris, vers 13 heures“. (AFP) (Sources
dépêches Le Monde/AFP & Le Monde.fr  )