La gare de Leucate – La Franqui – rétrospectives & observations de « trainspotter » dans une petite gare de campagne (25.10.2009)

De retour à Grünstadt, de retour dans les brumes rhénanes, les premières gelées blanches- c’est déjà  le  « Spätherbst » avec ses lumières d’hiver qui débute.  Aujourd’hui dimanche, le soleil a enfin assez de force pour percer la couche épaisse de brouillard. L’Allemagne a depuis quelques heures un nouveau gouvernement, – et j’étais particulièrement surpris de voir Dirk Niebel promu ministre fédéral de la Coopération économique et du Développement. Surpris comme beaucoup d’autres allemands aussi, car Dirk Niebel est surtout  considéré  comme un  spécialiste du marché du travail (Arbeitsmarkt), – mais certainement pas comme un  spécialiste du développement. Dirk Niebel et moi – nous avons passé quelques mois ensembles à  Calw, chez les Fallschirmjäger, les paras allemands, – en été 1985, nous passions ensemble le « Unteroffizierlehrgang Teil I » -il y a  maintenant 24 ans. (Nous somme tous les deux officiers de réserve de la Bundeswehr de nos jours, – Dirk Niebel d‘ après Wikipedia.de comme Capitaine (Hauptmann d.R.) et moi Commandant (Major d. R.).

On devrait peut-être lui rappeler que la FDP était le parti qui militait pour l’annulation de l’aide au développement pour la Chine (voir aussi mon billet Quelques réflexions sur l’invité d’honneur de la Buchmesse 2009 à Frankfurt). Mais peut-être ce vœu pieux de la période électorale est-il déjà oublié ?  On devrait peut être lui le rappeler ? Autrement presque pas de surprise, sauf de voir Karl-Theodor zu Guttenberg au ministère de la défense et peut etre d‘ apprende que Günther Oettinger l’actuelle ministre-président du Land de Bade-Wurtemberg a été désigné par le gouvernement allemand pour le prochain commissaire européen de nationalité allemande.

L’Allemagne a donc repris son souffle politique – nous avons un nouveau gouvernement –  et une opposition jusqu’à présent presqu‘ invisible.

le-vieux-panneau-oct-2009.1256478474.jpgPhoto 1: Le vieux panneau d‘ un autre temps – en direction de la gare de Leucate la Franqui.  (Photo C.Neff Canon Powershot A720IS 15.10.2009)

Mais je voulais écrire sur la gare de Leucate – La Franqui . En fait Leucate possède une petite gare de campagne. Je la connais depuis au moins 40 ans – le temps où la ligne Narbonne-Port Pou était encore un des derniers refuges de la traction à vapeur en France, –  la ligne où les belles américaines, les 141 R tiraient de longs convois de trains de marchandise jusqu’en 1973. Et donc depuis ma plus jeune enfance ,je suis devenu un « trainspotter » – et depuis que je fais de la photo – j’ai eu mon premier appareil de photo en 1974- je fais des images des paysages de train. Malheureusement j’ai eu mon premier appareil de photo après la disparation des 141 R sur la ligne Narbonne – Port Bou. Mais régulièrement, depuis mon enfance, j’ai fait des  photos de trains à la Gare de Leucate-La Franqui.  Notons que je ne suis pas le seul, car la ligne Narbonne-Port Bou traversant mer & étangs entre Narbonne, Port La Nouvelle, Leucate et Salses est un spot assez renommé pour les trainspotters  européens.  Sur la commune de Leucate c’est surtout le petit pont sur l’étang de Lapalme , sur l’ancien grau de la Franqui qui reliait  la mer ouverte avec l’étang de Lapalme, qui est un site apprécié par les trainsspotters.  Mais comme j’ai quelques souvenirs personnels, je préfère faire du trainspotting à la petite gare de Leucate.  En plus, on peut y  faire des observations intéressantes. La crise économique est aussi perceptible pour le trainspotter – là où il y  a quelques années on pouvait encore voir toutes les 20 à 30 minutes un train de marchandise – on en voit peut être un toutes les deux heures. La maigre fréquentation de la ligne  Narbonne – Port Bou par des trains de marchandise est peut être donc  une retombée de la crise – ou peut être la Sncf, le rail a tout simplement perdu tout son  trafic vers la route, vue l’armada des camions sur l’A 9.  Deuxième observation – le voyageur arrivant à la gare de Leucate – la Franqui hors saison n’ayant pas la chance d’être récupéré  par un proche, a surtout besoin de temps et de patience, car il n’y a ni bus, ni taxis pour le voyageur désirant se rendre à la Franqui, Leucate-Village, Port Leucate, etc.  C’est pour ainsi dire le désert.  On pourrait peut être – comme je L’avais déjà écrit en 1998 (Neff 1998)  revitaliser l’idée d’un chemin de fer reliant la Gare de Leucate-La  Franqui à Port Leucate.  Car aujourd’hui‘ hui – comme je l’aie perçu  la semaine dernière pendant mes sessions de trainspotting, – le voyageur malchanceux arrivant à la gare de Leucate, doit prendre son mal en patience en espérant qu’un taxi finisse par  arriver ou prendre ses bagages en main et faire le trajet à pied.

mit-22-minuten-verspatung-fahrt-der-ter-nach-perpignan-weiter-17102009.1256479011.jpgSamedi 17.10 vers 16.59 ; le TER de 16.37 assure par une rame AGC partant pour Perpignan – avec 22 minutes de retard. (Photo C.Neff Canon Powershot A720IS 17.10.2009)

tgv-durchbraust-leucate-la-franqui-17102009.1256479461.jpgSamedi 17.10 vers 16.52; un TGV traversant la Gare de Leucate – La Franqui en filant vers Perpignan. (Photo C.Neff Canon Powershot A720IS 17.10.2009)

Sources :

Neff, C. (1998): Kulturlandschaftswandel, Fremdenverkehr und Biodiversität auf der Halbinsel Leucate (Dept. Aude/ Frankreich). In: Fremdenverkehrsgebiete des Mittelmeerraumes im Umbruch. Beiträge der Tagung des Arbeitskreises „Geographische Mittelmeerländer- Forschung“ vom 11.-13. Oktober 1996 in Regensburg. Regensburger Geographische Schriften, H. 27, 99-135, Regensburg. (ISBN 3-88 246-193-4)

Christophe Neff, Grünstadt le 25.10.2009