Les notes en bas de pages

Le weekend arrive, après une semaine pleine de bouleversement politique en Allemagne, on retient le souffle et on prend le temps de lire les derniers billets de la république des livres. Le dernier billet « Comment écrire l’Histoire désormais ? » est particulièrement intéressant, même chose pour « Editeurs, rendez-nous les index ! ».  Là, c’est surtout mon avis de chercheur qui résonne.

Une chose importante  à ajouter à la discussion sur les fameuses notes en  bas de page  dans Comment écrire l’Histoire désormais ?  Les éditeurs les aiment de moins en moins, – pas seulement en histoire ou en sciences humaines , les revues scientifiques deviennent de plus en plus réticentes  envers les notes de bas de pages, pour citer un exemple: la fameuse Erdkunde ,qui fut jadis la revue scientifique phare de la géographie et l’écologie allemande du paysage (et qui à une autre époque acceptait aussi des manuscrits en langue française) ne les aime pas trop «Footnotes should be avoided wherever possible. Where essential they must be designated in the text by superscript Arabic numerals in continuous sequence[1]. Et malheureusement la Erdkunde n’est pas le seul exemple, il y a même déjà des revues où les « notes en bas de pages » ne sont tout simplement plus acceptées !

La tendance des éditeurs à vouloir éliminer les „footnotes“ dans les revues scientifiques est un fait encore beaucoup plus grave que celles décrites dans le dernier billet de Pierre Assouline . Et dans un blog, ça marche[2]  les « footnotes » oder die « Fußnoten » comme on dit en allemand ? Ces maudits « Fußnoten » qui nous empoisonnaient la vie dans notre quotidien d’étudiants, dans l‘ ère d’avant P.C. – où nous passions des heures, assis devant nos machines à écrire avec ciseaux, papier et tippex – pour coller et recoller les « Fußnoten, den Fußnotenapparat » . C‘ était encore le paléolithique des traitements de textes, – il y a  juste une vingtaine d‘ années. Il y avait encore le mur – die Mauer – ,l’Allemagne était encore divisée en deux états ,et les « Seminararbeiten » les fameux  mémoires de séminaires – étaient encore écrits à la machine à écrire.

Le 9 novembre  1989 mur de Berlin tomba, et Word pour Dos arriva  et enfin , même si la mise en page avec Word pour DOS était encore une science pour soi ,la manipulation des « Fußnoten » devint une chose « faisable ». Aujourd’hui‘ hui avec les traitements de texte actuels, la manipulation des « notes en bas de pages » est devenue vraiment une chose facile : dommage que la « Fußnote » ait tendance à disparaitre.

Christophe Neff, Grünstadt le 2.10.2009

P.S : Apparemment les « Fußnoten » ca ne marche pas très bien dans un blog !

Fußnoten-Footnotes-Notes en bas de pages


[1] Voire Authors instruction de la Erdkunde[2] À voir ?