Le jour au Bernard-Henri Lévy a mis à mort le P.S. dans une interview du Journal du Dimanche (voire aussi l’article du Monde sur le sujet « Pour Bernard-Henri Lévy, le Parti socialiste „doit disparaître“ »): – moi j’ai entamé après à peu près 10 semaines de convalescence ma première balade sur le Grünstadter Berg.
Malheureusement, je partage l’analyse de BHL sur beaucoup des points, – disons à 80-90% -je l’avais déjà écrit à plusieurs endroits. L’interview de BHL mériterait sûrement un billet approfondi – mais passons – peut être à plus tard. Notons que la social-démocratie allemande ne se porte pas bien non plus, mais jusqu‘ á présent les forces d’autodestruction n’ont apparemment pas encore pris la même ampleur qu’en France.
Revenons au Grünstadter Berg , – le jour de mon accident les cerisiers étaient en fleurs nous étions un plein printemps. Depuis, presque 10 semaines ont passé, notre abricotier a donné ses premiers fruits (cueillette le 8.7.) – et la flore messicole du Grünstadter Berg est en pleine floraison – l’été est bien arrivé dans le Palatinat.
Le Grünstadter Berg est une colline surplombant la ville de Grünstadt , avec une flore spéciale à forte composante subméditerranéenne. En tout le Grünstadter Berg ressemble un peu aux collines sous-vosgiennes comme par exemple le Bollenberg, le Strangenberg ou le Zinnkoepfle longeant la vallée noble, – mais néanmoins la richesse floristique reste un peu en dessous de celle des collines sous vosgiennes citées. En plus, à ma connaissance ,il n y a pas de Lézard vert sur le Grünstadter Berg, – par contre, on en trouve encore de belles populations Lézard vert au Zinnkoepfle où je donnais des cours de géobotanique quand j’étais encore à l’université de Mannheim.
Notons aussi que jusqu’à ce jour on ne trouve pas d’article sur le Zinnkoepfle, le Bollenberg, le Grünstadter Berg – ni dans Wikipedia.fr ni dans Wikipedia.de – et ceci montre très bien l’intérêt porté aux sujets naturalistes dans l’encyclopédie virtuelle wikipedia. Même si la richesse floristique n’est pas comparable aux collines sous-vosgiennes c’est quand même assez intéressant avec les vestiges de pelouses subméditerranéennes en fleurs, – comme par exemples les panicauts champêtres – ou la flore messicole – les bleuets, coquelicots et autres plantes longeant les champs de blé ou de colza. (La section de modélisme de l’aéroclub de Grünstadt a dédié une petite photo page web au Grünstadter Berg ) En outre, depuis le Grünstadter Berg on a une très belle vue sur la plaine du Rhin avec les villes de Ludgwigshafen et de Mannheim à l’horizon. Un petit monde subméditerranéen en fleurs bien propice pour une balade de convalescence. Et après cette balade, – le cœur plein d‘ air estival – je pense que, même si la social-démocratie européenne, la gauche européenne est en pleine crise aujourd’hui,elle aura de beaux jours devant elle. Moi personnellement je ne suis pas prêt à l’enterrer précocement , cette idée d’une certaine gauche (voir mon billet Villa jasmin ). Les bleuets qu’on trouve dans les champs de blé du Grünstadter Berg – il y a 25 ans au temps de mon bac en 1984 – on les disait menacés d’extinction en Allemagne – on prédisait que vers l’an 2000 les bleuets auraient bien disparu de la flore allemande. On s’est bien trompé !
Et voici quelques photos de la balade d’été sur le Grünstadter Berg.
Bleuets (Centaurea cyanus) dans un champ de blé sur le Grünstadter Berg (Photo C.Neff 19.7.2009 (Canon Powershot A720 IS)).
Panicauts champêtres (Eryngium campestris) sur une pelouse xérothermique à caractère subméditerranéen sur le Grünstadter Berg (Photo C.Neff 19.7.2009 (Canon Powershot A720 IS)).
Christophe Neff, Grünstadt le 19.7.2009