Balade d’été sur le Grünstadter Berg (19.7.2009)

Le jour au Bernard-Henri Lévy a mis à mort le P.S. dans une interview du Journal du Dimanche (voire aussi l’article du Monde sur le sujet « Pour Bernard-Henri Lévy, le Parti socialiste „doit disparaître »): – moi j’ai entamé après à peu près 10 semaines de convalescence ma première balade sur le Grünstadter Berg.

Malheureusement, je partage l’analyse de BHL sur beaucoup des points, – disons à 80-90% -je l’avais déjà écrit à plusieurs endroits. L’interview de BHL mériterait sûrement un billet approfondi – mais passons – peut être à plus tard. Notons que la social-démocratie allemande ne se porte pas bien non plus, mais jusqu‘ á présent les forces d’autodestruction n’ont apparemment pas encore pris la même ampleur qu’en France.

Revenons au Grünstadter Berg , – le jour de mon accident les cerisiers étaient en fleurs nous étions un plein printemps. Depuis, presque 10 semaines ont passé, notre abricotier a donné ses premiers fruits (cueillette le 8.7.) – et la flore messicole du Grünstadter Berg est en pleine floraison – l’été est bien arrivé dans le Palatinat.

Le Grünstadter Berg est une colline surplombant la ville de Grünstadt , avec une flore spéciale à forte composante subméditerranéenne. En tout le Grünstadter Berg ressemble un peu aux collines sous-vosgiennes comme par exemple le Bollenberg, le Strangenberg ou le Zinnkoepfle longeant la vallée noble, – mais néanmoins la richesse floristique reste un peu en dessous de celle des collines sous vosgiennes citées. En plus, à ma connaissance ,il n y a pas de Lézard vert sur le Grünstadter Berg, – par contre, on en trouve encore de belles populations Lézard vert au Zinnkoepfle où je donnais des cours de géobotanique quand j’étais encore à l’université de Mannheim.

Notons aussi que jusqu’à ce jour on ne trouve pas d’article sur le Zinnkoepfle, le Bollenberg, le Grünstadter Berg – ni dans Wikipedia.fr ni dans Wikipedia.de – et ceci montre très bien l’intérêt porté aux sujets naturalistes dans l’encyclopédie virtuelle wikipedia. Même si la richesse floristique n’est pas comparable aux collines sous-vosgiennes c’est quand même assez intéressant avec les vestiges de pelouses subméditerranéennes en fleurs, – comme par exemples les panicauts champêtres – ou la flore messicole – les bleuets, coquelicots et autres plantes longeant les champs de blé ou de colza. (La section de modélisme de l’aéroclub de Grünstadt a dédié une petite photo page web au Grünstadter Berg ) En outre, depuis le Grünstadter Berg on a une très belle vue sur la plaine du Rhin avec les villes de Ludgwigshafen et de Mannheim à l’horizon. Un petit monde subméditerranéen en fleurs bien propice pour une balade de convalescence. Et après cette balade, – le cœur plein d‘ air estival – je pense que, même si la social-démocratie européenne, la gauche européenne est en pleine crise aujourd’hui,elle aura de beaux jours devant elle. Moi personnellement je ne suis pas prêt à l’enterrer précocement , cette idée d’une certaine gauche (voir mon billet Villa jasmin ). Les bleuets qu’on trouve dans les champs de blé du Grünstadter Berg – il y a 25 ans au temps de mon bac en 1984 – on les disait menacés d’extinction en Allemagne – on prédisait que vers l’an 2000 les bleuets auraient bien disparu de la flore allemande. On s’est bien trompé !

Et voici quelques photos de la balade d’été sur le Grünstadter Berg.

segetalflora-auf-dem-grunstadter-berg-1972008.1248071331.jpg

Bleuets (Centaurea cyanus) dans un champ de blé sur le Grünstadter Berg (Photo C.Neff 19.7.2009 (Canon Powershot A720 IS)).

eryngium-campestre-grunstadter-berg-1972009.1248790112.jpg

Panicauts champêtres (Eryngium campestris) sur une pelouse xérothermique à caractère subméditerranéen sur le Grünstadter Berg (Photo C.Neff 19.7.2009 (Canon Powershot A720 IS)).

Christophe Neff, Grünstadt le 19.7.2009