Notice de lecture « Simone Morgenthaler : Sur la route avec Tante Jeanne »

« Sur la route avec Tante Jeanne [1]» ce livre, je l’ai lu pendant mon séjour dans une clinique de réadaptation à Durbach entre forêts et vignes au bord de la Forêt-Noire – dans ma chambre par temps de pluie, orages etc. ou le soir quand la météo le permettait au bord de l’Heinrichs-Brunnen. Ce récit de voyage à travers la France des débuts des années 2000, sorte de pèlerinage vers Lourdes, ma permis de me replonger dans ce monde catholique, qui faisait aussi partie du paysage intérieure de ma propre Grand-Mère.

Heinrichs-Brunnen à Durbach avec le livre sur la route avec Tante Jeanne, © Christophe Neff 05.08.2024

Ayant plus au moins vécu chez elle à Aubord dans le Gard durant les années 1980 et 1990[2], – j’avais pris l’habitude de lire en plus du « Monde » que je cherchais ou à Nîmes ou à Générac, parfois « le Monde » se trouvait aussi à Aubord, de lire ces lectures, – qui fut le mensuel catholique « le Pèlerin » et « la Croix du Midi (Croix du Gard) ». Je crois aussi de me souvenir qu’elle contribuait aussi de temps en temps avec des articles sur la vie religieuses entre Vauvert, Bernis, Aubord et Nîmes à la Croix du Midi. Et naturellement elle pratiquait aussi une sorte parfois très spéciale du culte marial. Et comme « Tante Jeanne » , elle aussi était une « fille de l’Est ». Je me souviens encore bien, que quelques mois avant de mourir elle entonnait « On ira pendre notre linge sur la ligne Siegfried » devant ma fille, qui n’avaient même par dix ans, ou lui parlait du « serment de Koufra » du colonel Leclerc « « Jurez de ne déposer les armes que lorsque nos couleurs, nos belles couleurs, flotteront sur la cathédrale de Strasbourg. ». Drôle de coïncidence, aujourd’hui, le jour que j’écris ces lignes, on fête le 80e anniversaire de la libération de la ville de Paris. On se souvient des exploits de la résistance, on se souvient du général Leclerc, de « La Nueve», – si naturellement on veut bien se souvenir, qu’on a un certain sens historique !

à la memoire de Henriette Amable, Lucienne Barnet, Marie-Therese Mengel et Simone Pauchard, victmes de la „Schwarzwälder Blutwoche“ en Novembre 1944 (Bohlsbacher Wald), © Christophe Neff 11.08.2024

La « guerre », « l’occupation allemande », « la résistance », – mort et déportation faisait aussi partie de ce monde. Ma grand mère attendait jusqu’à la fin de ses jours le retour du cousin de son mari (mon grand – père) déporté « Libéro Casciola » du camp de Bergen-Belsen[3]. Ce monde des souvenirs de la deuxième guerre mondiale on le trouvait aussi bien dans le Monde de Tante Jeanne de Simone Morgenthaler comme chez ma propre Grand Mère. Même dans la Forêt Noire entre Durbach et Offenburg on trouve encore des vestiges de ces terribles années, le mémorial pour les résistantes Henriette Amable, Lucienne Barnet, Marie-Therese Mengel et Simone Pauchard qui fut fusillées le 27. Novembre 1944, victimes de la « Schwarzwälder Blutwoche ».

Une chose qui m’a particulièrement plu dans le livre de Simone Morgenthaler ce sont les passages en Alsacien (qui sont traduit en français dans le livre). Je lis et je comprends et je peux même parler un peu l’Alsacien, – en fait l’Alsacien est phonétiquement assez proche du Schramberger Schwäbisch (le dialecte souabe qu’on parlait à Schramberg dans les années 1950 – 2000). Quand j’étais petit les amis de me parents, disait souvent « der bua kann kei Hochdeutsch, – nur Französisch und Schwäbisch (le garçon ne pratique pas le « Hochdeutsch » seulement le français et le schwäbisch (le souabe)) – le français était ma langue maternelle – le « schwäbisch » je l’avais appris « uf de gass[4] » (dans la rue) et finalement le Hochdeutsch à école primaire au « Sulgen »[5].  Mais il faut aussi préciser que le « Schramberger Schwäbisch » que j’ai apris « uf de gass » – et aussi en train de disparaitre peu à peu au profit du « Hochdeutsch » et « Honorationenschwäbisch[6] ». Et comme j’ai grandit dans cette langue, – ce qui me permait même de lire le « Yiddish » en transcription latine ce qui est en fait qu’une version écrite du « Yiddish alsacien » [7], les passages en alsaciens dans Tante Jeanne m’ont réellement touché au cœur. Je pense que l’alsacien comme le Schwyzerdytsch est un train de devenir un véritable langue qui s’éloigne de plus en plus du « Hochdeutsch » . Il faut savoir qu’une grande partie des films de télévisions provenant de la Suisse alémanique sont sous-titrés en Allemagne, ou même comme les « Tatort Suisse » synchronise en « Hochdeutsch »[8]. Simone Morgenthaler dans son récit utilise souvent l’expression de culture germanique, peut être « Tante Jeanne » était une française de culture germanique, – mais de nos jours – je pense que les personnes maitrisant encore l’alsacien sont plutôt de culture franco-alémanique – et  dans ce sens il me semble que le prix  Johann-Peter-Hebel-Preis fut récemment décerné à Pierre Kretz. Et pour revenir à ma Grand-mère, chez elle à table à Eckbolsheim on parlait que le français. A sa table on ne parlait pas de langues « étrangères », c’était même plus ou moins « interdit » ! . Ici donc tout un autre monde que chez « Tante Jeanne » à Lochwiller. Mon grand-père, d’origine italienne, – quand il s’énervait, – et cela arrivait assez souvent – tombait dans l’italo-romagnole d’Hussigny – le dialecte qu’on parlait dans la « Basse-Italie » de Hussigny[9] ! L’alsacien à Eckbolsheim pendait ma petite enfance je le parlais surtout avec le frère de ma mère l’oncle Jean-Pierre, – et avec Edouard le fiancé et marie de ma tante Chantal!

On peut aussi lire le livre de Simone Morgenthaler comme voyage dans le temps, décrivant les paysages ruraux de la France du début des années 2000, du III ième millénaire, sorte de livre de géographie de la France profonde pendant les années de la présidence de « Jacques Chirac ». Et en parcourant la France avec le récit de Simone Morgenthaler on découvre aussi la vie « Nicolas de Flüe (Niklaus von Flüe/ Bruder Klaus)», on rencontre Robert Bengel[10], juste parmi les nations qui fut curée à Lochwiller de 1945 à 1959.   On fait aussi la connaissance de Pierrette Bideau première méhariste et résistante et de son époux Henri Brandstetter, résistant et Chef d’état-major de la Brigade indépendante Alsace-Lorraine. Ces deux personnages qui ont façonnées l’histoire de France aurait largement méritée un article dans la Wikipedia francophone, – jusqu’à présent on ne retrouve pas beaucoup d’informations sur les deux, – sauf cette petite biographie militaire « Henri Brandstetter Schatzy » écrite par Marie Noèl Diener-Hatt sur le site du Comité pour la mémoire de la Brigade Alsace-Lorraine.  Je pourrais longtemps continuer de décrire mes découvertes dans les lignes du récit de voyages de Simone Morgenthaler. Mais pour cela il faudrait peut-être même écrire un livre entier à part – « paysages historiques & histoires  entre Strasbourg, Marmoutier, Lochwiller et Lourdes  – sur les traces de Tante Jeanne et Simone Morgenthaler à travers la France profonde». 

J’ai beaucoup aimé le livre « sur la route avec Tante Jeanne » écrite par Simone Morgenthalter. Petit B-Mol, – les éditions « la Nue bleues » aurait pu présenter une version électronique « epub » pour les « liseuses », car comme je l’ai déjà écrit dans ce blog, – je manque de place dans ma bibliothèque[11] !

Je suis géographe et j’ai donc une « carte cognitive » assez précise de la France – mais je pense qu’une petite carte de la France où on retrouve « Lochwiller » le centre du Monde de Tante Jeanne, et le tracé du voyage de pèlerinage de Lochwiller à Lourdes allez et retour à travers la France  pourrait certainement enrichir le livre.

Vue depuis le Ölberg sur la plaine du Rhin, au fond la Cathédrale de Strasboug, © Christophe Neff 10.08.2024

Durant mes derniers jours à la clinique de réadaptation à Durbach j’ai gravi le Ölberg pour voir si je pourrais apercevoir Lochwiller, mais je n’ai pas réussi à reconnaitre le centre du Monde de Tante Jeanne, – mais j’ai quand même pu reconnaitre la Cathédrale de Strasbourg depuis mon point de vue. Peut être un jour je ferai un petit tour vers Lochwiller, visiter Église Saint-Jacques-le-Majeur de Lochwiller, pour déchiffrer un peu les paysages qui ont fait partie de la vie de Tante Jeanne et d’une certaine manière de Simone Morgenthaler.

Et pour finir, – une traduction allemande serait certainement la bienvenue – en n’oubliant pas de traduire les parties alsaciennes en « Hochdeutsch ».

Le récit de voyage « sur la route avec tante Jeanne » écrite par Simone Morgenthaler était une lecture qui d’une certaine façon m’a permis de partir en voyage virtuel à travers la « France profonde » loin des réalités parfois étranges d’une clinique de réadaptation, un ouvrage à lire sans modération.

Bibliographie :

Minczeles, Henri (2022) : Histoire générale du BUND. Un mouvement révolutionnaire juif. Troisième édtion. Préface de Constance Pâris de Bollardière. Édition l’échappée Paris 2022, ISBN 978-23730910-9-0

Morgenthaler, Simone (2023): Sur la route avec Tante Jeanne. © La Nuée Bleu/EBRA Éditions Strasbourg, 2024, ISBN 978-2-7165-0957-2

Photos : © Christophe Neff, 05.08.2024, 10.08.2024, 11.08.2024,

Christophe Neff, Durbach & Grünstadt Aout 2024

P.S: Premier brouillon écrit début Aout 2024 à Durbach , réécriture et finissage fin Aout à Grünstadt, publication le 31.08.2024


[1] On retrouve une critique du livre dans France bleu Alsace sous le titre « „Sur la route avec tante Jeanne“ : le dernier livre de Simone Morgenthaler » et dans les DNA la critique de Serge Hartmann « L’autrice alsacienne Simone Morgenthaler raconte sa tante Jeanne. En mai 2000, Simone Morgenthaler décide de faire découvrir l’océan à sa vieille tante Jeanne qui n’avait encore jamais quitté l’Alsace. Un quart de siècle plus tard, elle livre le récit d’un road trip hexagonal d’une tendresse touchante. »

[2] Voir aussi « Aubord de « Macondo » (19.04.2014) » , « Blognotice: 22.4.2012 – un dimanche électoral en France » et « Blognotice 25.04.2015: premières floraisons d’Arbre de Judée à Grünstadt dans la Unterhaardt ».

[3] Voir aussi « Blognotice 6.5.2011 : – souvenir d’une longue attente pour un enfant du Pays-Haut mort en déportation ».

[4] Dans ce sens « In di gassn, tsu di massn » préface Yiddish dans l’histoire général du Bund écrite par Henri Minczeles.

[5] Voir aussi « I. Un blog sur les paysages : un petit début – ou quelle langue choisir ? »

[6] «Honorationenschwäbisch » literalement le « souabe » des notables, – originellement le Hochdeutsch des notables ayant fait des etudes universitaires avec une conotation dialectale suabe, – c’était le parlé des pasteurs protestants, des medicins, avocats, professeurs qui avait fait leurs etudes universitaire à Tübingen. Dans un certains sens les vestiges de la langue parle par Schiller, Hegel, Hölderlin, Mörike …..

[7] Ce qui en fait ressemble beaucoup au « Yiddish alsacien »  une version du « Yiddish » plus ou moins en voie de disparition. Voir aussi « Sandrock, Lisa „Projektreportage: Das Elsässer Jiddisch/yiddish alsacien in Straßburg und im Elsass ». On trouve aussi on un « petit Lexique des mots d’origine hébraïque ou araméenne du judéo-alsacien (jéddischdaitsch) » et d’autres articles sur le Yédisch-Daïtsch sur le site du Judaisme d’Alsace et de Lorraine  !

[8] Voir aussi „Tatort aus der Schweiz – Zuschauer beklagen sich über schlechte Synchronisation“ (Stuttgarter Zeitung, 17.06.2019)

[9] Voir aussi « Hussigny-Godbrange : la petite Italie du Pays-Haut »

[10] On retrouve un biographie de Robert Bengel « L’ Abbé Robert BENGEL, né en 1905 à Seltz – décédé en 1987 à Vaux-sur-Seine » ecrite par François Beck sur le site du Judaisme d’Alsace et de Lorraine 

[11] Voir aussi « „Une liseuse „Tolino“ pour délester ma bibliothèque »

Blognotice 18.08.2024: de retour à Grünstadt – et les martinets se sont déjà envolés vers le Sud

Vue depuis ma chambre d’hôpital à Durbach/ Blick aus meinem Krankenhauszimmer Durbach, © Christophe Neff 28.07.2024

De retour à Grünstadt – et les martinets[1] se sont déjà envolés vers le Sud ! Apres avoir passé trois semaines dans une clinique de réadaptation à Durbach dans la Ortenau au pied de la Forêt-Noire, je suis de retour à Grünstadt et je constante que la France est encore en attente d’un premier ministre ! Trois étranges semaines que j’ai passées à Durbach, balades entre vignes et forets[2], lectures – et naturellement le programme de réadaptation quotidien. L’expression la maladie de Mitterrand que j’ai déjà utilisé plusieurs fois dans ce blog pour designer le cancer de la prostate est quasiment inconnue en Allemagne[3]. Mais comme en France en Allemagne ce cancer sévit comme une moissonneuse infatigable …. mais j’ai l’impression qu’on n’en parle moins dans les medias allemands.

Ce que je retiens de ces trois semaines à Durbach, – quelques lectures, – mais la montagne magique de Thomas Mann que j’avais mis dans mes bagages, disons chargé sur mon « Tolino » avant de partir vers Durbach était un peu tombée a l’oublie, – je relis l’ouvrage plus tard, j’avais déjà lu ce livre durant mes années de jeunesse. En faite j’ai lu que trois livres pendant mon séjour à Durbach. La biographie du forestier Walter Trefz, une personnalité légendaire de l’histoire récente de la Foret Noire, livre dont je parle dans ce billet «   Bemerkungen zur Biographie „der Walder vom Schwarzwald, Erinnerungen an den rebellischen Förster Walter Trefz“ von Annette Maria Rieger ». Le nouveau livre de Simone Morgenthaler « Sur la route avec Tante Jeanne » et le récit d’une randonnée à travers la vallée de la Kinzig de Elmar Langenbacher « Mein Licht. Meine Stille.  Der Kinzigtäler Jacobsweg.  Quer duch den Schwarzwald – eine Reisereportage mit Stille. Überarbeitete Neuauflage incl. Nachwort ». Avant de repartir vers Grünstadt, j’avais juste commencé la lecture de « Fille de Tunis » de Olivia Elkaim. Pour mes lectures souvent je me retrouvais au bord du Heinrichs-Brunnen à quelques pas de la clinique pendant les heures du soir sous un majestueux Noyer!

Blick vöm Köpfle -Plauelrain auf die Mediclin Staufenburg in Durbach, Vue depuis le Köpfle -Plauelrain sur la Mediclin Staufenburg à Durbach, © Christophe Neff 10.08.2024

Mais peut être les souvenirs restants de ces trois semaines sont mes pérégrinations vers la Linde, une auberge familiale & restaurant avec une très bonne cuisine badoise. Ici on trouve sur la même carte les classiques de la cuisine badoise ainsi que l’infatigable Wurstsalat –  et la patronne parle  couramment le français. Les balades à travers les vignes et forêts de Durbach et mes repas dans la « Linde » m’ont permis de m’échapper de cette atmosphère étrange de clinique de réadaptions, –  où les souvenirs de la montagne magique ne sont jamais loin. Et pour finir, naturellement réellement gravé dans mes souvenirs de ces trois semaines à Durbach la mémoire des images de la chevauche du cheval d’argent et de sa cavalière Morgane Suquart sur la Seine pendant la ceremonie d’ouverture de Jeux olympiques de Paris 2024. Dommage qu’on ne trouve pas d’article wikipedia sur ce fabuleux cheval d’argent créé par l’atelier de design Atelier Blam à Nantes. Inoubliables aussi l’hymne à l’amour de Céline Dion depuis le premier étage de la Tour Eiffel ! Et aussi la danse d’Aya Nakamura avec la Garde républicaine !

Je suis donc de retour à Grünstadt, les martinets se sont envolée vers le sud, et la France est toujours en attenante d’un nouveau premier ministre. La couverture du nouveau spiegel nous annonce les débuts d’un nouveau fascisme « wie Faschismus beginnt (comment débute le fascisme )» – et oui, comme je l’avais déjà écrit au début de l’année « nous risquons de voir Donald Trump gagner les élections présidentielles aux Etats-Unis, l’AFD au chevet du pouvoir régionale en Allemagne de l’Est,   et ne parlons pas de l’Ukraine où je crains le pire ! Un Ministre-président Björn Höcke dans l’état fédérale de Thuringe, est peut être improbable, mais certainement pas impossible ! » Concernant les Etats-Unis, je suis devenu un peu plus optimiste, car je pense que Kamala Harris a vraiment des chances de gagner les prochaines élections présidentielles aux Etats-Unis. Disons que je l’espère qu’elle gagne ces élections tellement décisives ! Une victoire de Donald Trump serait une catastrophe pour les Etats-Unis, un véritable désastre pour le Monde libre, – et il faut toujours le rappeler que nous étions déjà témoins d’un essai d’un coup de état fasciste aux Etats-Unis, c’était le 6 janvier 2021[4]. Je me suis donc mis à suivre le groupe « Kamala Harris for President News & Organizing » sur Mastodon !

Je finis ces lignes, il pleut à Grünstadt ! Par mes lectures matinale du Monde, j’aprends la mort de Alain Delon. Je pense à ses films, « il gattopardo », « Rocco e i suoi fratelli » inoubliables et je pense aussi à Romy Schneider, à la chanson « paroles, paroles » enregistrée avec Dalida !

J’aurais aimé de partir avec les Martinets vers le Sud, – me reposer quelques jours fin août à Port Leucate. Port Leucate est un pays de Martinets, – on y retrouve des véritables colonies de Martinet pale[5]. Mais les bains de mer me sont formellement interdits pendant trois mois. Je tacherai donc de descendre à Port Leucate début octobre, – les martinets seront encore sur la place, d’ailleurs il arrive qu’ils passent parfois les mois d’hiver à Port Leucate, et en Octobre je pourrais de nouveau profiter d’un bain de mer, car un peut encore très bien se baigner à Port Leucate en Octobre !

Bibliographie

Elkaim, Olivia (2023): Fille de Tunis. Paris, © Éditions Stock, 2023 ISBN 978-2-234-09192-4

Mann, Thomas ( 2010) : Der Zauberberg. Roman In der Textfassung der Großen kommentierten Frankfurter Ausgabe (GKFA ) Mit Daten zu Leben und Werk. © S. Fischer Verlag GmbH, Frankfurt am Main 2010, Fischer Ebooks, ISBN 978-3-10-400300-9

Morgenthaler, Simone (2023): Sur la route avec Tante Jeanne. © La Nuée Bleu/EBRA Éditions Strasbourg, 2024, ISBN 978-2-7165-0957-2

Langenbacher, Elmar (2020) : Mein Licht. Meine Stille.  Der Kinzigtäler Jacobsweg.  Quer duch den Schwarzwald – eine Reisereportage mit Stille. Überarbeitete Neuauflage incl. Nachwort. © Elmar Langenbacher, Offenburg 2. Auflage 2020, Elmar Langenbacher Verlag Hornberg im Schwarzwald, ISBN 978-3-98214753-6

Rieger, Annette Maria (  2023  ): Der Walder vom Schwarzwald. Erinnerungen an den rebellischen Förster Walter Trefz. © Alfred Kröner Verlag Stuttgart, I. Auflage in der Edition Edition Klöpfer, Alfred Kröner Verlag. ISBN 978-3-520-76905-3

Photos: toutes © Christophe Neff 28.07.2024 & 10.08.2024

Christophe Neff, Durbach/Grünstadt Aout 2024


[1][1] A Grünstadt on retrouve principalement le Martinet noire (Apus apus) de debut Mai à debut Aout !

[2] On retrouve mes observations naturaliste de cette periode ici sur le projet « Durbach/Ortenau etc. Juli – August 2024  »  dans l’ inaturaliste »

[3] Voir par example « Blognotice 02.06.2024 : « La promesse » d’Anne Lauvergeon » et « Blognotice 06.07.2024: veille du deuxième tour des élections législatives 2024 » et « Erinnerungen  und Gedankenfetzen zu Martin Walsers autobiographischem Roman „ein springender Brunnen“ ».

[4] « “Currently we are witnessing a fascist coup d’état attempt in Washington” were the words I published on my Facebook wall while observing the storming the United States Capitol on Wednesday the 6 January 2021 on CNN. » écrit dans « Witnessed from Grünstadt: The storm of the United States Capitol on Epiphany 2021 »

[5] Une des mes observations sonore du Martinet pale a Port Leucate du 14. September 2023 sur inaturaliste !

Bemerkungen zur Biographie „der Walder vom Schwarzwald, Erinnerungen an den rebellischen Förster Walter Trefz“ von Annette Maria Rieger

Der Förster Walter Trefz, auch der Walder genannt, wie ich in der lesenswerten Biografie von Annette Maria Rieger (2023) erfuhr, war einer der Ikonen der Umweltbewegung, die sich in den 1980er Jahre im Schwarzwald bildete und deren Ziel es war den drohenden Tod der Schwarzwaldwälder zu verhindern. Das Waldsterben drohte den Schwarzwald zu einer Wüste zu verwandeln. Eine andere Ikone dieser Bewegung war der Förster Wolf Hockenjos, dessen Buch „Tännlefriedhof“ ich schon als W-15Rob[1] , [2] gelesen hatte. Das Buch steht immer noch in meiner Bibliothek, ich hatte es auch schon in einem ähnlichen Zusammenhang im paysagesblog erwähnt[3]. Er hat auch sehr viel für den Wald im Schwarzwald getan. Leider gibt es nicht einmal einen Wikipedia Artikel über Wolf Hockenjos, was ich sehr schade finde, denn ich halte ihn für einen der profundesten Kenner der Waldgeschichte und der Waldökologie des Schwarzwaldes[4].

Das Waldsterben, bzw. die daraus folgenden Waldsterbensdebatte, die wurde wohl durch den Spiegel 47/81 einer größeren Öffentlichkeit bekannt und dadurch zum Politikum. Ich war damals Oberstufenschüler, 11 Klasse, am Gymnasium Schramberg. Später gab es noch den aufrüttelnden Spiegel Titel 51/84 „der Schwarzwald stirbt“, da war ich schon bei der Bundeswehr, kurz vor dem Ende der Grundausbildung im Fallschirmjägerbataillon 253 in Nagold in der Eisbergkaserne. Walter Trefz verbrachte auch in der Calwer & Nagolder Gegend einige Zeit, u.a. in der Nagolder Samenklenge, er absolvierte dort einen Teil seiner forstlichen Lehrjahre, die ja damals noch quasi militärische Züge hatte. Und zum Reserveoffizier ließ er sich dann bei den Gebirgsjäger in Bad Reichenhall ausbilden, wobei er dann viele Jahre später den Wehrdienst verweigerte und eine pazifistische Grundhaltung annahm.

Im besagten Spiegel 51/84 „der Schwarzwald stirbt“, fand sich dann auch der Artikel „„Nadeln fallen grad so raus“ des Spiegelredakteur Norbert F. Pötzl (1984, 45) da wurde ja auch Trefz mit den Worten zitiert „als wenn man den toten Opa ins Fenster stellt, um noch für ein paar Monate die Rente kassieren zu können“. Der geographische Schwerpunkt des gut sichtbaren also für jedermann erkennbaren  Waldsterbens befand sich damals zwischen Freundenstadt, Schramberg und Villingen – Schwenningen.  Im besagten Artikel wird Walter Trefz noch weiter zitiert, – zwei ganze lange Spiegelspalten referiert Trefz über den Zustand der Schwarzwaldtannen! Das war schon ein Ding, denn der Spiegel war damals in der alten Bundesrepublik das politische Leitmedium! Im selbigen Spiegelartikel findet man auch den Wolf Hockenjos mehrfach erwähnt, er war damals Förster in Villingen- Schwenningen. Weiterhin auch den im Riegers Fretz Biografie beschriebenen Mitstreiter des „Walders“, den Landschaftsplaner Olfert Dorka. In diesem Sinne ist der besagte Spiegelartikel auch schon ein zeitgeschichtliches Dokument.

Daran musste ich denken, als ich Annette Maria Riegers Biographie über Walter Trefz las. Anfang der 1980 Jahre was das Thema ja omnipräsent, vor allem, wenn man selbst im Schwarzwald aufwuchs. Letztlich hat mich die Beschäftigung mit dem Waldsterben in Wald und Landschaft getrieben und zum Geographiestudium gebracht. Als Oberstufenschüler wusste ich noch gar nicht so recht was ich „werden wollte“ – ein Medizinstudium hätte ich mir vorstellen können, ein Geographiestudium auch um ggf. Reiseschriftsteller zu werden, – Forstwissenschaften eher weniger, obwohl ich das auch in Erwägung gezogen hatte. Aber damals drohte nach einem Studium der Forstwissenschaft in Freiburg oftmals die Arbeitslosigkeit, recht wenige Absolventen wurden nach dem Referendariat in den höheren Forstdienst übernommen, weiterhin erschien die damalige Forstbehörde in Baden-Württemberg als ziemlich angestaubt und zuweilen auch etwas autoritär.  Walter Trefz hatte ja doch sehr unter dieser damals noch relativ autoritär geführten Behörde zu leiden. Wobei sich die Forstbehörden inzwischen grundlegend gewandelt haben. Dass ich Wissenschaftler und Uni-Dozent werden würde, das hätte ich mir als Abiturient wohl niemals vorstellen können.  Das lag außerhalb meines damaligen Vorstellungsvermögens. Da muss man sich einfach auch das Yearbook unseres Abiturjahrganges durchblättern[5].

Blick auf den Wildsee im Nationalpark Schwarzwald, © Christophe Neff 11.10.2023

Der Kampf des Walter Trefz gegen das „Waldsterben“ in den 1980 nimmt natürlich eine zentrale Stellung im Buch von Annette Maria Rieger ein. Aber letztlich geht es der Autorin um mehr als nur das Waldsterben. Rieger geht es um den ganzen „Walder“, den ganzen Menschen Walter Trefz. Sie erzählt sein ganzes Leben von der Kindheit in Loßburg-Lembach, seine Zeit als Kniebisförster,  seinen Einsatz für den Nationalpark Schwarzwald, in sehr gelungen Weise nach. Sie baut auch geschickt eigene Erinnerungen an den Walder „Walter Trefz“ in den Erzählstrang ein.  Bei den Bildern war ich etwas enttäuscht. Ich hatte mir das Buch ja extra in traditioneller Papierform gekauft, – da ich mir ansonsten wie ich schon mehrfach in diesem Blog schrieb, eigentlich soweit möglich aus Platzmangel nur noch Epubs/digitale Bücher kaufe[6]. Ich hatte doch erwartet, dass man in dem Buch wesentlich mehr Bilder von Trefz findet – denn Walter Trefz war natürlich die Ikone der Bürgerbewegung gegen das Waldsterben im Schwarzwald in den 1980 Jahre. Es gibt zwar ein paar wenige Schwarzweißbilder, aber ich hatte mir da wirklich mehr vorgestellt. Auch wenn die Erinnerungen an den rebellischen Förster Walter Trefz keine wissenschaftliche Biographie ist, hätte das Buch noch etwas an Wert gewonnen, wenn man am Schluss eine Seite an weiterführenden Literaturhinweisen zum Thema hinzugefügt hätte.

Ich vergebe ja das Thema „Waldsterben/neuartige Waldschäden“ öfter mal als Seminararbeit – und da wird einem dann bewusst, wie weit weg dieses Thema für die heutige Studentengeneration ist. Das Waldsterben und die Waldsterbensdiskussion ist für die jüngere Generation eine Geschichte aus der fernen Vergangenheit – ähnlich wie die deutsche Teilung oder der kalte Krieg[7]. Aus dieser Sicht wären weiterführenden Literaturhinweise bestimmt sinnvoll gewesen, denn es wird bestimmt Leser geben, die mehr über diese Zeit wissen wollen. Denn ohne die Waldsterbensdiskussion, ohne die Anti AKW-Bewegung, hier ist auch das Stichwort Whyl zu nennen, hätten sich die Grünen nicht 1980 in Karlsruhe gegründet, – und hätte es letztendlich in Baden-Württemberg nie einen grünen Ministerpräsidenten gegeben.

Dennoch halte ich das Buch für bemerkenswert gut gelungen. Die Autorin erzählt einfühlsam vom Leben des Walter Trefz, von seinen Ecken und Kanten, von seinen Wäldern rund um Freudenstadt. Ganz nebenbei hat die Autorin ja auch eine Wald- und Landschaftsgeschichte der Wälder zwischen Kniebis, Freudenstadt und Nagold von ca. 1950 bis in die 2020 Jahre geschrieben.

Ich habe das Buch von Annette Maria Rieger gern gelesen und dabei wieder gemerkt, wie sehr ich mich den Wäldern und Landschaften des Schwarzwaldes verbunden fühle. Gelesen habe ich das Buch in Durbach in der Rehaklink Staufenburg am Rande des Schwarzwaldes ca. 30 km Luftlinie vom Kniebes des „Walders“ entfernt. Über das Leiden, welches mich hierher brachte habe ich ja schon mehrfach in diesem Blog geschrieben[8]. Und auch hier bin ich, soweit möglich durch Weinberge und Wälder spaziert und habe an den „Walder“ und die Biographie von Annette Maria Rieger gedacht. Im Grunde genommen haben „der Walder“ und seine Mitstreiter sehr viel für den Schwarzwald erreicht. Das konnten sie auch deshalb so gut, weil sie Teil einer großen Zivilgesellschaftlichen Bewegung waren, die einen großen Rückhalt in der Bevölkerung hatten. Dies ist zum Beispiel der Klimabewegung mit Fridays für Future so nie gelungen, – und die spektakulären Aktionen der letzten Generation sind geradezu kontraproduktiv[9].  Dabei stellt der Klimawandel eine viel größere Herausforderung für die Wälder[10] und Landschaften Mitteleuropas, für die deutsche Gesellschaft dar, als das Waldsterben damals in den 1980 Jahren.

Wenn ich an den „Walder vom Schwarzwald“ denke, erinnert mich das auch an „Bala l’homme de la Forêt“, einen Blogbeitrag den ich vor etwas über zehn Jahren schrieb! Bala war, wie der Walder, ein Mensch der im Wald, für seinen Wald, und von seinem Wald lebte !

Photos: © Christophe Neff 11.10.2023

Bibliographie & Bibliographische Hinweise:

Der Spiegel (1981): Saurer Regen über Deutschland – der Wald stirbt. Nr. 47, 35 Jahrgang, 16. November 1981

Der Spiegel (1984): Der Schwarzwald stirbt. Nr. 51, 39 Jahrgang, 17. Dezember 1984

Faißt, Thomas (2000): Schwarzwälder Begegnungen : Gespräche und fotografische Porträts. Fotografien von Burkhard Riegels. Ubstadt-Weiher ; Heidelberg ; Stuttgart ; Speyer ; Basel : verlag regionalkultur,  © 2020, ISBN 978-3-95505-217-1

Hockenjos, Wolf (1984): Tännlefriedhof. Bilder einer Verwandlung. Hinterzarten (Gerhard schillinger verlag), ISBN 3-924838-02

Hockenjos, Wolf ( 2021 ): Bäumchen wechsel dich Die Bilderbuchkarriere der Tanne am Wilden See. In Schwäbische Heimat, 2021,2, S. 60 – 64.

Metzger, Birgit (2015): „Erst stirbt der Wald, dann du!“ : das Waldsterben als westdeutsches Politikum (1978 – 1986). Campus-Verlag, Frankfurt am Main, ISBN 978-3-593-50092-8

Pötzl, Norbert F. (1984): Nadeln fallen grad so raus. Spiegel Redakteur Norbert F.Plötzl über den kranken Schwarzwald. In: Der Spiegel (1984): Der Schwarzwald stirbt. Nr. 51, 39 Jahrgang, 17. Dezember 1984, 35 – 56

Rieger, Annette Maria (  2023  ): Der Walder vom Schwarzwald. Erinnerungen an den rebellischen Förster Walter Trefz. © Alfred Kröner Verlag Stuttgart, I. Auflage in der Edition Edition Klöpfer, Alfred Kröner Verlag. ISBN 978-3-520-76905-3

Siegel, Hogel; Andreae, Susanne; Maier, Clemens; Gögelein, Holger; Neff, Nathalie; Marte, Barbara; Halusa, Stefan; Günzl, Gerhard (1984): Abi’84. Gymnasium Schramberg. Yearbook. Schramberg. Im Selbstverlag der Abijahrgang 1984 des Gymnasium Schramberg, Brucker Druck Schramberg.

Durbach, im August 2024


[1] Der Status ROB W-15, Reserveoffiziersbewerber W-15, – ermöglichte es Wehrdienstleistenden in den 1980 Jahren sich zum Reserveoffizier ausbilden zu lassen. Während des Grundwehrdienstes, damals 15 Monate, durchlief man Ausbildung zum Unteroffizier, die Ausbildung zum Reserveoffizier erfolgte danach in Wehrübungen in der Truppe und an Bundeswehrschulen, wie z.B. die OSH in Hannover  und die Infanterieschule in Hammelburg.

[2] Zu meiner Reserveoffiziersausbildung siehe auch „Ottmar Schreiner – Sozialdemokrat, Fallschirmjägeroffizier und Katholik (21.04.2013)“.

[3] Siehe u.a. auch « La Forêt progresse à Schramberg – et les risques d‘ incendies aussi »

[4] Die Masterstudentin der Geoökologie Zoe Petridis schrieb im WS2020/21 in meinem Seminar Vegetation Europas eine bemerkenswerte Seminararbeit über Wolf Hockenjos mit dem Titel  „„Mit den Augen Wolf Hockenjos‘: Die rezente Wald- und Vegetationsgeschichte des Schwarzwaldes“

[5] Das Titelbild des Yearbooks unser Abitursjahrganges findet man im Beitrag „Mit Thomas E. Schmidt die Bundesrepublik der Babyboomer bereisen“ dieses Blogs.

[6] Siehe u.a. „Erinnerungen  und Gedankenfetzen zu Martin Walsers autobiographischem Roman „ein springender Brunnen“ und „Une liseuse „Tolino“ pour délester ma bibliothèque“.

[7] Vgl. „Ein paar Tage im November 1989: Erinnerung zum Mauerfall aus Südwestdeutschland“.

[8] Siehe u.a. „Erinnerungen  und Gedankenfetzen zu Martin Walsers autobiographischem Roman „ein springender Brunnen“ und « Blognotice 06.07.2024: veille du deuxième tour des élections législatives 2024 » sowie « Blognotice 02.06.2024 : « La promesse » d’Anne Lauvergeon »

[9] Siehe u.a. „Freitag 10 November 2023: Klimakleber vor dem KIT

[10] In diesem Zusammenhang ist das Interview von Andreas Bolte in der Zeit lesenswert: „Wenn Wälder wandern. Keine Fichte, nirgends. Sieht so die Zukunft des Waldes aus? Heimische Bäume leiden unter der Klimakrise. Was der Mensch jetzt tun muss, damit sie überleben. Ein Gespräch mit dem Forstökologen Andreas Bolte“, die Zeit, N. 33, 1 August 2024, S. 36. (online hier).