Après une absence de presque deux ans, l’hiver 2013-14 à Grünstadt était un hiver sans neige, – les premiers flocons de neige arrivaient donc avec la tombée du soir, le mardi 2.12.2014. Et la neige tomba toute la nuit du mardi au mercredi, – la ville de Grünstadt se réveilla le 3. Décembre 2014 couvert avec un léger manteau de neige. A la radio, – comme toujours – quand les premiers neiges apparaissent dans une grande partie de l’Allemagne du Sud – les habituelles bouchons et accidents due au chutes de neiges – parfois lors de ces début d’hiver on a l’impression que le Süddeutschland aurait tout simplement oublie que l’hiver dans l’Allemagne du Sud, c’est aussi un pays de neige (au moins dans les Mittelgebirge) – avec des chutes de neige, qui parfois même peuvent être abondant – et donc provoquer des difficultés de circulation sur le réseaux routier[1]. C’est peut – être une coïncidence mais ce matin même je découvrait sur « Facebook » l’album « „Winter und Weihnachten in Schramberg(Hiver et Noël à Schramberg)„» – Album édite par la rédaction Facebook de la ville de Schramberg – a partir d’une conférence de Werner Klank[2] – et les photos du Archiv Kasenbacher. Comme je l’avais décrit déjà antérieurement, la Raumschaft Schramberg, – petit pays de Forêt – Noire dans lequel que j’ai grandi, fut jusque vers les années 1980 un véritable pays de neiges. L’album « Winter und Weihnachten in Schramberg » donne une très belle impression ce qui fut l’hiver à Schramberg (des années 1938 jusqu’à maintenant), – et même de nos jours – ce type d’hiver se rencontre assez couramment à Schramberg et dans les environs. On pourrait peut-être prendre cet Album comme base pour un livre – « Winterlandschaften in Schramberg » – car qui sait combien de temps « Facebook » durera – et je pense que ces photos des paysages d’hiver de Schramberg ont d’une part une valeur comme document des changements de paysages à Schramberg et ses environs – mais d’une autre part aussi une certain valeur artistique.
En Allemagne nous avons le Bücherherbst ou Literaturherbst, – l’automne des livres. Cette saison de lecture débute avec la Frankfurter Buchmesse – et finit pendant l’Avent quand les journaux (quotidiens et hebdomadaires) nous inondent avec leurs pernicieux conseils pour les « livres-cadeaux » pour les fêtes de noël. D’ailleurs la Zeit a déjà fait un début cette année en publiant dans le dernier Zeit Literatur – 20 Schriftsteller empfehlen Bücher zu Weihnachten (20 écrivains nous recommandent des livres pour noël)(2014). Mais avant noël et pendant l’Avent il y a donc ce fameux Bücherherbst. A Grünstadt, – véritable trou de brouillard (Nebelloch) où pendant les mois d’automne le soleil ne se montre que très rarement – cette saison est vraiment une saison particulièrement propice pour la lecture. Naturellement toute l’Allemagne n’est pas couverte de brouillard pendant les mois, d’automne, – personnellement la région où j’ai grandi la Raumschaft Schramberg dans la Forêt – Noire connaissait et connaît aussi pendant l’automne de belles éclaircies, – même parfois de véritables périodes de chaleurs automnales, pendant que la plaine rhénane, la vallée de la Kinzig sont couvertes de brumes et de brouillards. Mais même dans cette région plutôt ensoleille pendant l’automne, – le Bücherherbst invite le lecteur a la lecture.
C’est donc au début de ce Bücher & Literaturherbstes 2014 que je découvris début octobre 2014 dans l’article de Sebastian Hammelehle « Hits des Literaturherbstes: Die 20 wichtigsten neuen Bücher » du SPON dans le 17 eme des 20 livres à lire pendant le Bücherherbst 2014 (d’après le SPON) la traduction allemande de . Der Untergang einer ganzen Welt, geschildert mit Pathos und Melancholie: In „Das Ende der Arbeiterklasse“ schildert Aurélie Filippetti am Beispiel der eigenen Familie den Niedergang der stolzen Französischen Linken. Lesen Sie hier die Rezension des Buches (La fin de tout un monde, nous est racontée avec pathos et mélancolie. Dans « La fin de classe ouvrière » Aurélie Filippetti nous raconte à travers l’exemple de sa propre famille le déclin de la gauche française, de la fiiére gauche française (trad. C.Neff) »[1].
Donc je retrouve dans les critiques du SPON la traduction allemand du livre « la fin de la classe ouvrière » les souvenirs de mes premiers billets de paysages[2] – dans lesquels le livre d’Aurèlie Filippetti et le monde qu’elle décrivait prenait une place considérable. Quand je lisais le livre d’Aurèlie Filippetti à la fin du printemps 2009, – débutant dans les blogs le monde, – encore traumatisé par un accident grave, – en mai 2009 je n’étais pas sûr de retrouver mes capacités motrices pour enfin pouvoir remarcher de mes propres pieds.
Dans le livre de Filippetti je retrouvais le monde dans lequel j’avais grandi,- ces histoires du Pays-Haut – de mineurs, de la minette, du fer – de l’Italie – même si tous ces paysages d’enfance ne se passaient pas à Villerupt mais dans un village un peu plus à l’ouest, – à Hussigny-Godbrange, donc à peine quelques kilomètres près de Villerupt. Des autres noms, des autres villages de souvenirs en Italie, un décor et des paysages semblables – mais le même monde, – qui était en train de disparaitre. En lisant la critique de Felix Bayer sur la traduction allemande du livre, je me disais qu’enfin je pourrais faire cadeau de ce livre à des amis, aux amis allemand de la Famille Neff, pour qu’ils découvrent ce monde, – dont on parlait aussi bien à Eckbolsheim, qu’à Aubord et à Port Leucate dans la famille des Migliori – et que ma mère avait importé dans les profondeurs de la Forêt Noire et de l’aile gauche de la SPD à Schramberg, dans les Kreisverband Rottweil et même dans le « Landesvorstand » de SPD du Bade-Wurtemberg des années 1970. En quelque sorte les souvenirs de ce monde, – Hussigny – centre d’un paysage virtuel oublié – ressurgissait durant la lecture du livre de Filippetti – pendant le printemps 2009 – même si le centre littéraire du livre se situe plutôt entre Villerupt et Audun-le-Tiche.
La traduction d’Angela Sanman me semble être correcte, redonnant un peu le rythme du livre, même si personnellement je préfère la version originale écrite en français avec ces minuscules incursions en italien. D’ailleurs la traduction allemande contient un glossaire où les incursions italiennes sont traduites en allemand, et en plus quelques lieux géographiques et historiques sont expliqués au lecteur allemand. Bonne idée, mais on aurait pu un peu mieux détailler certaines explications. Dommage qu’on ne trouve pas de « Vorwort » ou de « Nachwort » d’Aurèlie Filippetti pour cette traduction. Lisant régulièrement les blogs littéraires de Paul Edel et de Pierre Assouline, – on y rencontre assez souvent des discussions de commentateurs des deux blogs sur la qualité de traduction des œuvres littéraires. Je me demande, comment peuvent-ils juger sur la qualité littéraire d’une traduction – ont-ils lu la version originale et la traduction ? Comment pouvoir donner un jugement sans connaitre l’original et la traduction ? Cela me semble assez difficile.
Concernant la traduction du livre d’Aurèlie Filippetti j’ai le sentiment que c’est assez réussi et vais certainement faire cadeaux du livre (pour noël ? ou un anniversaire ?) à un de mes amis.
Pour finir, – personnellement j’aurais préféré voir Aurèlie Filippetti rester au gouvernement comme ministre de la culture. Je comprends ses raisons d’avoir préféré retrouver de son siège de parlementaire – personnellement je suis plutôt favorable au tournant social-libéral du nouveau gouvernement Valls II – même se je crains que le réseau ferré français, ce qu’ il reste des lignes de chemins de fers traversant les ruraux français auront un fort prix à payer – oui je pense, que si le gouvernement ne change pas de politique de transports – le chemin de fer va tout simplement disparaitre des paysages français, des campagnes françaises – combien de temps encore les trains circuleront encore sur la ligne des Causses – est-ce que dans dix ans il y aura encore de trains empruntant le viaduc du Garabit pour simplement citer un exemple.
Le livre « la fin de la classe ouvrière » écrit par Aurèlie Filippetti il y a presque quinze ans est un peu tombé à l’oubli en France. C’est un peu dommage – car ce livre est d’une part un voyage dans les paysages oubliés du Pays Haut « du Texas français, redevenu désert (Filippetti 2003, 11) » – d’une autre part la lecture de ce livre permet de mieux comprendre les récentes choix politiques d’Aurélie Filippetti.
Notons à la fin de ce billet, que la FAZ, quotidien allemand de tendance assez conservateur, nous livre une très bonne critique du livre par la plume de Lena Bopp – « Der Schatten eines Unterschiedes – In der Mine ist man solidarisch oder tot- : Wie die einstige französische Kulturministerin Aurélie Filippetti ihrer lothringischen Heimat ein Denkmal setzt (L’ombre d’une différence – dans la mine on est solidaire ou on est mort – comment l’ancienne ministre de la culture française Aurélie Filippetti a écrit un livre mémoire pour sa lorraine natale (trad. C. Neff).
Oui, on peut aussi lire ce livre, aussi bien dans sa traduction allemande comme dans l’originale français comme une géographie historique des paysages disparus du Pays Haut entre Longwy et Metz et partir en voyage.
Relire ce livre[3], personnellement pour moi, – c’est une sorte de voyage de retour de à Hussigny, – dans le pays des mineurs de fer, le pays des hauts-fourneaux, le pays de de la petite Italie – encaisse entre la France et le Luxembourg – un voyage que j’ai fait le 8.5.2011 en mémoire d’un lointain cousin mort en déportation à Bergen – Belsen ……. voyage que je referai certainement un jour – dans mes bagages le livre « Les Derniers Jours de la classe ouvrière » – qui m’accompagnera comme guide à travers les paysages oubliées du Pays Haut , et des ces hommes et femmes venue d’Italie pour en extraire de ses entrailles, le minerai de fer de la minette pour les besoins de l’industrie de l’acier français ….. Les paroles « Angelo, filio mio, quanto mi ha mancato ! sono fiero de te, sai, di tutto quel che hai fatto. Adesso, viene col babo, che ti aspetto da tanti anni ….. (Filippetti 2003, 47) » qui résonnent comme souvenir d’une lecture, d’un livre, – et la mémoire du gout des Gnocchi du Dimanche qui m’ont accompagné durant ma jeunesse à Eckbolsheim, à Aubord, à Port Leucate, à Schramberg-Sulgen ….
Bopp, Lena (2014) : Der Schatten eines Unterschiedes – In der Mine ist man solidarisch oder tot- : Wie die einstige französische Kulturministerin Aurélie Filippetti ihrer lothringischen Heimat ein Denkmal setzt. In: Frankfurter Allgemeine Zeitung, Literatur 1.6, Samstag, 29. November 2014, Nr. 278
Filippetti, Aurélie (2003) : Les derniers Jours de la classe ouvrière. (Stock – Le Livre de Poche), ISBN 2-253-10859-6
Filippetti, Aurélie (2014) : Das Ende der Arbeiterklasse. Ein Familienroman. Aus dem Französischen von Angela Sanmann, S. Fischerverlag Frankfurt am Main, ISBN 978-3-10-002213-4
Zeit Literatur (2014): Schriftsteller empfehlen Bücher zu Weihnachten. N. 49, November 2014
„Ich danke allen meinen Wählern für das Vertrauen und für die 1472 Stimmen die ich bei den Stadtratswahlen in Grünstadt am 25.5.2014 gewonnen habe. Auch wenn ich letztlich nicht gewählt wurde, werde ich weiterhin versuchen mich innerhalb der SPD, dem OV – Grünstadt, für das Gemeinwohl zu engagieren!“ [1] Am Wahlsonntag war ich nicht in Grünstadt, sondern hatte ich mich auf eine längere Dienstreise ans Mittelmeer begeben, deshalb kommt diese Mitteilung mit etwas Verspätung.
Ich hatte schon auf meinen Google+ Seiten am 29.05.2014 ein kleineres Statement zum Ergebnis der Kommunalwahl abgegeben, wollte jedoch auch hier in meinem Blog meinen Wählern danken, da ich ja auch in diesem Blog zu meiner Kandidatur Stellung bezogen hatte. Dem SPD-OV Grünstadt ist es gelungen die Talfahrt zu stoppen. Wir haben es sogar geschafft ein Mandat hinzuzugewinnen. Ich hoffe, dass es der neuen SPD-Fraktion im Grünstadter Stadtrat gelingt frischen Wind ins Grünstadter Stadtparlament zu bringen. Dass diese neue „Mannschaft“ in Zusammenarbeit mit den anderen Fraktionen im Stadtrat dafür zu sorgt, dass wir in Grünstadt ein finanzierbares Schwimmbad bekommen, das unsere Kultureinrichtungen wie z.B. Stadtbücherei und Musikschule auch in der Zukunft über eine ausreichende Finanzierung verfügen. Daneben gibt es natürlich auch andere „Baustellen“ in den sich die erneuerte SPD-Fraktion engagieren kann, – die Leerstände in der Innenstadt, der Bahnhofsbereich, etc…. es gibt viel zu tun! Ich wünsche der „erneuerten“ SPD – Fraktion viel Glück bei der Arbeit!
Nach fast 30 Jahren stiller Mitgliedschaft in der SPD – als Student bin ich am 24.09.1986 in den OV Mannheim-Ost eingetreten – habe ich mich entschlossen, mich als SPD-Kandidat für die nächsten Kommunalwahlen (25.5.2014) aufstellen zu lassen. Ich bewerbe mich für einen Platz im Grünstadter Stadtrat auf der SPD-Stadtratsliste (Listenplatz 10).
Eigentlich fühlte ich mich bislang viel eher für Europapolitische Fragen, Außenpolitik & Umweltpolitik berufen als für die Kommunalpolitik, aber die skandalöse Art wie die „Stadtväter“ der Stadt Grünstadt, das Grünstadter Schwimmbad, das Allwetterbad versenkt haben, hat mich dazu bewogen, mich als Kandidat für die SPD-Liste zur Verfügung zu stellen. Was das Grünstadter Schwimmbad betrifft, das muss ich auch betonen, hat sich die SPD-Grünstadt in der Vergangenheit, um es diplomatisch auszudrücken, nicht immer mit Ruhm bekleckert. Aber man sollte nicht nur das Versagen der „Politikerkaste“ brandmarken, man kann auch versuchen es besser zu machen!
Die Wahrscheinlichkeit, dass ich gewählt werde ist eher gering, – aber sollte ich wider Erwarten doch in den Grünstadter Stadtrat gewählt werden, dann werde ich mich dafür einsetzen, dass wir in Grünstadt ein „finanzierbares Schwimmbad“ bekommen, d.h. dass aus 12 Mio. nicht 25. Mio. werden, und dass darüber hinaus auch die Stadtbücherei und die Musikschule erhalten und ausgebaut werden. Kurzum dass Grünstadt eine lebenswerte Stadt bleibt, – und in der Zukunft noch attraktiver wird.
Ich kandidiere auf der SPD – Liste weil ich schon seit fast dreißig Jahren SPD-Mitglied bin[1]. Innerhalb der SPD würde ich mich als „links-liberalen Freigeist“ bezeichnen, wobei ich glaube, dass auf Kommunaler Ebene Parteizugehörigkeiten nur eine untergeordnete Rolle spielen. Kommunalwahlen sind ja auch immer Persönlichkeitswahlen – in diesem Sinne will ich mich dafür einsetzen, dass Entscheidungsprozesse im Grünstadter Stadtparlament transparenter werden und Entscheidungen auch plausibel begründet werden.
Abschließend möchte ich bemerken, dass nicht nur ich ein „Neuer“ auf der SPD der SPD-Kandidatenliste für den Grünstadter Stadtrat bin, – nein auf dieser Liste sieht man viele neue Gesichter, – es ist quasi eine neue Mannschaft. Diese neue SPD-Mannschaft wird viel frischen Wind in das Grünstadter Stadtparlament bringen, – und diesen neuen frischen Wind braucht die Stadt Grünstadt dringend!
Les deux arguments qui ont finalement fait basculer la pendule vers ce « oui massif » – étaient – le Mindestlohn – le salaire minimum à 8,50 euros, et la « Rente mit 63 » la retraite à 63 ans qui doit permettre aux salariés de 63 ans ayant cotisé 45 ans de prendre leur retraite sans pénalité, – car en ce moment l’âge de retraite, suivant des classes d’âges se situe entre 65 1/2 et 67 ans. C’est la classe d’âge de 1964 qui partira en retraite en 2031 à l’âge de 67 ans. En introduisant la « Rente mit 63 » la SPD se réconcilie avec les « Facharbeiter » – ces Facharbeiter qui commencent leur parcours professionnel avec un apprentissage à l’âge de 14-18 ans, – et qui formaient jusqu’ aux fameuses réformes Hartz IV de Gerhard Schröder une grande partie de l’électorat traditionnel de la SPD.
Avec un tel plébiscite dans son dos, Sigmar Gabriel renforce la position de la SPD dans la Grande Coalition, la fameuse Groko avec la CDU, à tel point que le verdict électoral des dernières Bundestagwahlen, qui fut un des plus mauvais résultats électoraux de la SPD depuis 1949 au niveau fédéral, semble presque oublié. Décidément, avec les résultats de ce Mitgliederentscheidt le poids politique de la SPD dans le Cabinet Merkel III surpasse largement son poids électoral actuel. Reste à savoir comment la Social-démocratie usera de cette nouvelle force politique au sein de la « Groko » au-delà du « Koalitionsvertrag ».
D’ailleurs le mot « Groko », pour finir ce petit billet, cet acronyme pour Große Koalition (Grande Coalition), a été élu « Wort de Jahres 2013 » (Mot de l’année 2013) – par la Gesellschaft für Deutsche Sprache !
Comme je l’ai déjà écrit dans mon dernier billet, « je pense que les barons de la SPD auront des grandes difficultés à persuader les militants de la SPD de voter pour une « Grande Coalition » lors du Mitgliederentscheid ». Sauf miracle, le Mitgliederentscheid qui est prévu pour la semaine du 6 au 12. Décembre, pourra se relever d’un désastre pour les dirigeants de la SPD. Une très grande parti des militants du SPD semblent être opposées à une grande coalition. La Unterhaardter Rundschau commence son reportage sur le Parteitag du SPD-Unterbezirks Neustadt/Bad Dürkheim du 30.10.2013 à Grünstadt avec les mots suivants: „Si le débat sur la grande coalition pendant le SPD-Unterparteitag reflète les avis de tout le parti en Allemagne, il n‘ y aura pas de majorité lors de la Mitgliederbefragung pour une participation de la SPD à un prochain gouvernement (Wenn die Debatte über eine Große Koalition beim SPD-Unterbezirksparteitag ein Spiegelbild der Stimmungslage der gesamten Partei ist, dann gibt es bei der Mitgliederbefragung keine Mehrheit für einen Eintritt der Sozialdemokraten in die Regierung (Die Rheinpfalz-Unterhaardter Rundschau 2.11.2013“). Dans ce même reportage on apprend aussi, que des dix orateurs, seulement deux se sont prononcée, à condition que dans le « Koalitionsvertrag » se retrouvent une partie de principales « promesses électorales de la SPD, pour une participation de la SPD dans le prochain gouvernement Merkel. Ces deux orateurs étaient Manfred Geis, le député de la SPD de la circonscription de Bad Dürkheim au Landtag de Rhénanie-Palatinat, – et un certain Christophe Neff de Grünstadt (bloggeur sur le Monde.fr.) Vu l’applaudimètre, – l’approbation de l’intervention de Manfred Geis et de la mienne par les délègues de la SPD fut plutôt faible, les autres orateurs se prononçant pour une non-participation de la SPD à un gouvernement Merkel furent véritablement ovationné par les militants-délégués de la SPD !
Etant moi-même membre de la SPD, – je ne peux que réitérer ma position prononcée pendant ce Unterbezirksparteitag, position qui a été aussi reprise par la presse régionale (Unterhaardter Rundschau). A condition que le Koalitionsvertrag reprenne les principales promesses électorales de la SPD, dont le « Mindestlohn (SMIC) », – un investissement massif dans les infrastructures et dans la recherche universitaire, je pense que le SPD devraient prendre le chemin d’une grande coalition. En plus il faut peut-être le rappeler, – le SPD est déjà sortie vainqueur d’une grande coalition, – ce fut en 1969, quand Willy Brandt après 3 années de grand coalition sous le chancelier Kurt Georg Kiesinger, gagna les élections fédérales de 1969, donc le SPD en aucune façon ne devrait avoir peur de Madame Merkel. Ajoutons à cela aussi un point de vue franco-allemand (et européen), – l’installation d’un Mindestlohn en Allemagne, – mettrait enfin fin à certaine pratique de concurrence déloyale de certaines branches industrielles (par. Ex. l’abattage) et de plus permettrait dans certaines régions de l’Allemagne de l’Est que les employée puissent enfin vivre dignement de leur salaire !
Mais soyons clairs, – vue la « Stimmung » actuelle des simples militants de base de la base de la SPD, – le chemin de la SPD vers une coalition sous la chancelière Angela Merkel me semble être particulièrement difficile. Sauf miracle, je pense même que le résultat du fameux Mitgliederentscheid en Décembre sera un grand «Nein (Non) » à une participation gouvernementale de la SPD dans une coalition avec la CDU !
Sources citées :
Die Rheinpfalz – Unterhaardter Rundschau (2013) : „Zur Sache Debatte zur Großen Koalition“, Die Rheinpfalz – Unterhaardter Rundschau, Nr. 254, Samstag 2. November 2013.
Mandats directs lors de l’élection du 22 septembre 2013. Légende: bleu = CDU/CSU, rouge = SPD, violet = die Linke, vert = les Verts. Source Wikimedia.org 2013
Il y a maintenant plus que quatre semaines Madame Merkel a remporté un grand succès électoral, frôlant presque la majorité des sièges du 18ème Bundestag. Politiquement parlé, ce succès électoral, qui fut un véritable raz de marée pour la CDU( voir les résultats directs (Direktmandate) de la CDU)fut plutôt une victoire à la Pyrrhus, plus de quatre semaines après les élections, le nouveau gouvernement ne s’est pas encore formé. En ce moment il semble qu’une grande coalition avec la SPD est en train de se former, mais il ne semble pas du tout acquis que les troupes de la SPD suivront leur général Sigmar Gabriel pour une grande coalition sous la chancelière Merkel. Est-ce que les membres du SPD, voteront lors du « Mitgliederentscheid », qui est prévu afin de finaliser les « pourparlers de Coalition » pour le « Koalitionsvertrag » avec la CDU. Ce Mitgliederentscheid semble encore très loin, mais actuellement je pense que les barons de la SPD auront des grandes difficultés à persuader les militants de la SPD de voter pour une « Grande Coalition » lors du Mitgliederentscheid. La peur d’être marginalisés par la superpuissante Angela Merkel et la CDU est grande chez les simples « Mitglieder »(adhérents) de la SPD. Et si Angela Merkel ne trouvait pas de partenaire, elle ne semble guère tentée par l’option d’une Minderheitsregierung (Gouvernement minoritaire), – des nouvelles élections, les Neuwahlen , des potentielles nouvelles élections porteront vraisemblablement la CDU vers une majorité absolue au Bundestag, une situation, il faut le rappeler, que jusqu’à présent seulement Kondrad Adenauer avait réussi lors des élections fédérales de 1957 à affronter. La SPD se trouve donc aussi dans une situation délicate. Pour voir à quel point la CDU est déjà omniprésente dans le paysage politique allemand depuis les Bundestagswahlen 2013 il suffit de jeter un coup d’œil sur la carte des Direktmandate (Mandants directs), le bleu (CDU) (191 mandats directs) et le bleu-foncé (CSU) (45 mandats directs) dominent largement, – par contre l’opposition en rouge le SPD (58), la Linke en violet (4 mandats directs), et les verts en vert (avec 1 mandat quasiment invisible) est presque invisible face aux couleurs bleu dominantes. J’ai bien l’impression, qu’en France, cette facette du succès électoral de Madame Merkel est restée inconnue. Lisant assez souvent les commentaires dans les divers articles du Monde sur l’Allemagne, dans le Blog de Frédéric Lemaitre etc. on a assez souvent l’impression qu’une grande partie de commentateurs croient vraiment qu’une grande partie des Allemands vit sous le seuil de pauvreté, végétant au niveau Hartz IV avec des petits boulots à 1 euro l’heure. Mais ceci est une image d’Epinal qui et ici je reprends une citation de Guillaume Duval (2013 : 10) « ne peut cependant fonctionner que parce-que qu’elle s’appuie sur l’ignorance profonde et probablement croissante de sujet de l’Allemagne ». Madame Merkel n’aurait jamais rapporté ce raz de marée électoral le 22. Septembre 2013, si une grande partie de la population allemande vivait sous le seuil de pauvreté avec un salaire guère au-dessus du niveau Hartz IV. Naturellement il y a de la pauvreté, des exclus, des marginaux dans l’Allemagne des années 2013, oui il y a même comme en France des quartiers à Berlin ou à Dortmund ou à Duisburg où la police n’ose pas trop entrer, – cela existe – mais cela est loin d’être une généralité dans l’ Allemagne de l’an 2013.
Pour avoir un tableau assez réussi de l’Allemagne avant électorale de 2012 & 2013 je ne peux que recommander le livre de Guillaume Duval « Made in Germany. Le Modèle allemand au-delà des Mythes » même si ici et là se trouvent quelques erreurs d’approximations. La grande victoire électorale de Madame Merkel du Septembre 2013, même si au niveau politique cela ressemble plutôt à une victoire à la Pyrrhus, montre à quel point une très grande majorité des allemands sont satisfaits de leur situation socio-économique actuelle. Au niveau actuel il est encore difficile de déchiffrer la silhouette du prochain gouvernement allemand. Par contre ce gouvernent devra résoudre au moins deux défis majeurs. S’attaquer enfin au problème d’une infrastructure en pleine décomposition. À part le réseau classique ferroviaire français qui vu l’état des lignes de chemin de Fer dans le Massif central, les Vosges du Nord etc. est dans piètre état, on peut dire qu’en général les voies de communication en France sont dans un meilleur état qu’en Allemagne. Le deuxième défi c’est d’enfin s’attaquer au grave dysfonctionnement de la recherche universitaire et appliquée en Allemagne. Dans une très grande partie des matières scientifiques une majeure partie des Post-Docs est obligée d’émigre aux Etats-Unis, au Canada, en Suisse – et même en France – car ils n’ont aucune chance de trouver un poste permanant dans le système de recherche allemand, grâce à la fameuse règle de 12 ans[1]. Une société, qui est tellement dépendante du savoir-faire de ces ingénieurs et scientifiques comme la société allemande va droit au mur si elle n’est pas capable de créer des débouchés et des perspectives pour ses meilleures têtes ! Donc déjà deux défis énormes à affronter pour le prochain gouvernement allemand, il y a de plus le problème démographique qui pèse lourdement sur l’avenir allemand, la société allemande est une société vieillissante ! Mais pour le problème démographique allemand il n’y a certes pas de solution politique à court et moyen terme !
Mais pour l’instant, l’Allemagne attend surtout avec une impatience grandissante la composition du nouveau gouvernement Merkel. Avec qui Madame Merkel, avec quelle équipe va-t-elle gouverner l’Allemagne pendant les prochaines quatre ans ?
Sources:
Duval, Guillaume (2013): Made in Germany. Le Modèle allemand au-delà des Mythes. Paris, Éditions du Seuil janvier 2013, ISBN 978-2-02-109779-5
[1] La fameuse règle de 12 ans (Wissenschaftszeitvertragsgesetz) préconise que avec un doctorat on peut au maximum travailler 12 ans (6 ans de temps de doctorat, 6 ans de temps post-doc) dans la recherche scientifique sur un contrat à durée déterminée. Si durant ces 12 ans on ne trouve pas de poste permanent (unbefristete Planstelle) on doit quitter la recherche universitaire (ou établissement équivalent) !
Meine drei letzten Artikel (1,2,3) in Paysages waren größtenteils dem Wahlkampf der SPD Direktkandidatin des Bundestagswahlkreis Neustadt – SpeyerHeike Mrosek-Handwerk gewidmet. So schrieb ich beispielsweise in meinem letzten Blogbeitrag „Blognotice 19.09.2013: dernier marathon électorale pour les Bundestagswahlen du 22.9.2013“ über den sehr engagierten Wahlkampf von Heike Mrosek-Handwerk – „unermündlich im Wahlkreis Neustadt-Speyer unterwegs, um dem Bürger ihr Gehör zu schenken versucht sie das unvorstellbare, nämlich Norbert Schindler den Wahlkreis streitig zu machen (im franz. Original « Ainsi dans la circonscription de Neustadt – Speyer Heike Mrosek-Handwerk tente l’imaginable, de battre Norbert Schindler pour le « Direktmandat ». On a l’impression qu’elle est partout, toujours à l’écoute du citoyen. »).
Wenn man mich nach einem passenden Wahlkampfslogan für den Wahlkampf für Heike Mrosek-Handwerk gefragt hätte, dann hätte ich mit einem abgewandelten Willy Brandt Zitat geantwortet „mehr Demokratie wagen, deshalb Heike Mrosek-Handwerk wählen“.
Vor vier Jahren gab es in paysages ein kleines Posting zur Unterstützung des SPD – Kandidaten Dr. Wolfgang Ressmann mit dem Titel „Mit der roten Berta nach Berlin“. Heute am Vorabend der Bundestagswahlen, schreibe ich einfach „Mehr Demokratie wagen mit Heike Mrosek – Handwerk!“.
Les Bundestagswahlen (Élections fédérales allemandes de 2013) du 23.9.2013 se rapprochent de plus en plus. Les candidats, surtout ceux n’ayant pas la chance d’obtenir une bonne place sur les Landeslisten (voir aussi mon dernier post), essaye dans un dernier marathon électorale de persuader les électeurs de leurs circonscription de leur donner leur voix. Ainsi dans la circonscription de Neustadt – SpeyerHeike Mrosek-Handwerk tente l’imaginable, de battre Norbert Schindler pour le « Direktmandat ». On a l’impression qu’elle est partout, toujours à l’écoute du citoyen.
Mais même les candidats ayant une place sure dans le prochain Bundestag, grâce à la fameuse Landesliste, essayent de gagner leurs mandat directement, – car la loi électoral a été change le 9.5.2013[1], – et le nombre des mandats du prochain Bundestag pourrait considérablement augmenter grâce aux nouveaux « Ausgleichsmandate ». Par exemple « Cansel Kiziltepe » candidat du SPD à Kreuzberg, tente sa chance face à Hans-Christian Ströbele, le seul candidat des verts arrivé en tête dans une circonscription lors d’élections de 2009. Fréderic Lemaitre (2013) a d’ailleurs dressé un sympathique portrait de la candidate SPD dans le Monde Dimanche15- Lundi 16 septembre 2013. J’ai fait la connaissance virtuel de « Cansel Kiziltepe » en rédigeant mes deux articles sur Ottmar Schreiner (voire ici et ici) et je pense que la candidate symbolise aussi le renouveau de la SPD. Mais Cansel Kiziltepe n’est pas la seule candidate SPD issue de l’immigration turque, – il y a par exemple Ergun Can dans la circonscription de Rottweil-Tuttlingen, qui essaye de réussir un bon résultat face à Volker Kauder, un bon résultat qui pourrait lui permettre de se positionner pour une meilleure place sur la « Landesliste » pour les election de 2017.
C’est avec des personnalités comme « Cansel Kiziltepe, Heike Mrosek-Handwerk, Ergun Can», des candidats issus du milieu de la société, que la SPD pourrait rebondir dans quatre ans. Car même si dans les sondages de la SPD semble enfin grimper un peu, – la chancellerie, sauf miracle, restera dans les mains de la CDU. La question est plutôt de savoir avec qui Madame Merkel pourra gouverner l’Allemagne pour les prochains quatre ans.
Est-ce que le FDP pourra vraiment se maintenir au Bundestag ? Mais la grande énigme des élections du 23.9.2013 sera le score de l’AFD. Est-ce que ce nouveau parti réussira-t-il de sauter au-dessus de la barre fatidique de 5% des « Zweitstimmen ». Ce parti se présente la première fois pour les élections législatives, et les instituts de sondage, ont du mal à cerner sa vraie importance électoral. Personnellement je crois, que l’AFD a des vraies chances de faire partie du prochain Bundestag, – vue les marges d’erreurs statistiques des sondages, une telle perspective me semble pas tellement inimaginable.
Peut-être le choix du corps électoral allemands nous réservera aussi quelques surprises ! Dimanche le 22.09.2013 vers dix-huit heures on en saurra un peu plus !
Sources:
Lemaître, Frédéric (2013): Mme Kiziltepe, candidate issue de l’immigration. Dans le Monde, Dimanche15- Lundi 16 septembre 2013, p. 2. (L’article dans l’édition abonnés electronique)
Photo/Scan : Carte postal promotionnel d’ Heike Mrosek-Handwerk pour les Bundestagswahlen 2013. (Texte « Vivre la démocratie – allez voter le 22.09.2013, première voix Heike Mrosek – Handwerk, deuxième voix SPD »)
« Als Willy Kanzler wurde » – quand Willy fut élu chancelier – tel est le titre de l’article de Rheinpfalz (2013) qui dresse un portrait de la candidate de la SPD Heike Mrosek-Handwerk (sur Heike Mrosek-Handwerk voir aussi mon dernier article Auf ein Glas Wein mit Heike beim Kraftsportverein Grünstadt am 12.08.2013) pour la circonscription de Neustadt – Speyer pour les Élections fédérales allemandes de 2013 du 22.9.2013. En fait Willy Brandt fut élu chancelier le 22 Octobre 1969, le premier gouvernement Brandt, commença avec cette fameuse phrase « Mehr Demokratie wagen (oser plus de democratie) » dans la « Regierungserklärung du 28.10.1969 ». Le premier gouvernement Brandt de 1969 fut donc le premier gouvernement de gauche allemand d’après-guerre. D’ailleurs dans le sympathique petit livre de Guillaume Duval (2013) sur le Modèle allemand (Made in Germany. Le Modèle allemand au-delà des Mythes) l’auteur fait une grand erreur d’approximation écrivant sur Gerhard Schröder le vainqueur de Helmut Kohl « Rien de tel en 1988 : l’alternance fut complète, la gauche était majoritaire seule, les Verts et le SPD disposant de la majorité absolue au Bundestag. Jusque-là, lorsque le SPD avait accédé au gouvernement, il avait dû le faire soit dans le cadre d’une grand coalition avec la CDU (1966-69), soit en s’appuyant sur le FDP, le petit parti libéral de centre droit (1969-1982). »
La FDP des deux gouvernements Brandt n’était pas un parti libéral de centre droit, mais c’était un parti de tendance gauche-libérale, comparé à la FDP de nos jours on pourrait même parler d’un vrai parti de gauche. La FDP d’aujourd’hui est un autre parti, – le « Social-libéralisme » est devenu une « note de bas de page » de l’histoire de la FDP, – le libéralisme de gauche , on le retrouve aujourd’hui surtout chez les Verts allemands, et aussi en partie dans la SPD. Les gouvernements de Willy Brandt, sont donc considérés dans la mémoire collective allemande (à juste titre) comme les premiers gouvernements de gauche de la Bundesrepublik Deutschland. D’ailleurs Willy Brandt avait tellement « remué » la Société allemande au début des années 1970, qu’il procura à la SPD dans les Élections fédérales allemandes de 1972 un score de 45,8% des voix (Zweitstimmen), un résulta historique, que jamais la SPD n’a atteint depuis. De nos jours on est loin de tels résultats électoraux. Oui, Willy Brandt avait réussi l’exploit de remuer profondément la société allemande durant les débuts des années 1970. Je me souviens encore bien, j’étais un petit gamin, quand mon père en 1972 avant les élections fédérale m’avait amenait à accompagner sa classe bachelière pour une visite des usines Junghans à Schramberg. Une très grande majorité des bacheliers portaient de badges « Willy Brandt» cela m’avait profondément impressionné. Le premier gouvernement Brandt avait rabaissé l’Age électoral à 18 ans, les élections du 19. Novembre 1972 furent les premières s élections au niveau fédéral où les 18-20ans pouvaient voter. Jamais depuis ce 19. Novembre 1972 la SPD n’a pu retrouver cet élan électoral. Cette véritable «onde de choc démocratique », cette « conscience sociale », qui avait touché l’Allemagne durant les années Brandt avait rapproché la jeune écolière Heike Mrosek vers le SPD. 11 ans après la démission du chancelier Brandt, en 1985, Heike Mrosek entra dans la SPD. Et maintenant 28 ans après son début dans la SPD, 44 ans après que Willy Brandt fut élu chancelier de la jeune République fédérale allemande elle essaye de gagner la circonscription de Neustadt – Speyer pour le SPD. Pas facile, – la circonscription de Neustadt – Speyer est le fief de Norbert Schindler de la CDU, sorte de Christian Jacob allemand, vice-président du très influent Deutscher Bauernverband. Gagner le « Direktmandat » contre Schindler serait presque un miracle. Reste la voie par les « Zweitstimmen » – mais pour réussir à avoir une bonne place sur les fameuses « Landeslisten » il faut convaincre les barons régionaux de la SPD. Comme l’a décrit dernièrement Karl Lauterbach (2013) lors d’une interview dans le Spiegel le système d’attribution des places sur les listes de la SPD (et des autres partis) est problématique et le procédé est complètement opaque[1]. Madame Mrosek-Handwerk n’a pas réussi à gagner une bonne place sur la Landesliste du SPD Rheinland Pfalz. Pour qu’elle puisse avoir une réelle chance d’être élue au prochain Bundestag la SPD devraient au moins dépasser les 30% de voix au niveau fédéral. Même si après le « duel télévisé entre la chancelière Meckel et le candidat Steinbrück du 1.9.2013» la cote de la SPD semble monter un peu, – entre 25 à 28% – on est très loin des 45% que Willy Brand récolta pour la SPD en 1972, – les chances pour Heike Mrosek – Handwerk de pouvoir siéger au prochain Bundestag sont assez faibles. Mais en débit de faibles chances de se voir élue au prochain Bundestag, Heike Mrosek-Handwerk ne cesse son combat électoral sur le terrain de la circonscription de Neustadt – Speyer. Avec le souffle de Willy Brandt dans le dos elle essaye de convaincre les électeurs du fief de Norbert Schindler que le SPD est encore un parti de gauche. Un parti de gauche, qui incarne encore les idées de Willy Brandt sur la justice sociale et l’égalité des chances, une gauche qui essaye d’améliorer les conditions de vie du peuple.
Sources :
Duval, Guillaume (2013): Made in Germany. Le Modèle allemand au-delà des Mythes. Paris, Éditions du Seuil janvier 2013, ISBN 978-2-02-109779-5
Die Rheinpfalz – Unterhaardter Rundschau (2013): Als „Willy“ Kanzler wurde. Die Direktkandidaten (7). Heike Mrosek-Handwerk stammt aus einer Arbeiterfamilie. Ihre Eltern ermöglichten ihr eine gute Ausbildung. Diese Erfahrung und das, was sie als Fachanwältin für Familienrecht erlebt, sind die Gründe, weshalb sich die SPD-Kandidatin für Bildung und Chancengleichheit junger Menschen einsetzt – unabhängig vom Einkommen der Eltern. In: Die Rheinpfalz Nr. 195, Freitag 23. August 2013.
Lauterbach, Karl (2013): „Illoyal, herablassend, falsch“ Spiegel – Gespräch. Der SPD-Abgeordnete Prof. Dr. Dr. Karl Lauterbach, 50, über das schwierige Verhältnis von Intelligenz und Politik, die Wandlung vom Wissenschaftler zum Politiker und seinen Widerstand gegen den damaligen SPD-Chef Kurt Beck. In: Der Spiegel, 36/2013, 46-48.
Christophe Neff, le 09.09.2013
[1] Lauterbach (2013, 47): „Das System der Listenaufstellung ist in allen Parteien, auch in der SPD, ziemlich fragwürdig, das Verfahren völlig intrasparent.“