
C’est par l’article du Monde « L’écrivain Boualem Sansal, incarcéré en Algérie depuis novembre 2024, a été gracié » que j’avais appris la bonne nouvelle durant l’après-midi du mercredi 12 novembre 2025. Le matin même, j’avais encore posté sur Mastodon un petit appel à ne pas oublier Boualem Sansal et à demander sa libération[1]. En fait, j’avais posté ce petit rappel assez régulièrement depuis l’incarcération de Sansal par les autorités algériennes, le 16 novembre 2024[2]. La première fois que je parlais de cette incarcération, c’était dans l’article « Blognotiz 24.11.2024 : Worms im Nebelmeer » – et depuis, ici et là dans paysages, un petit rappel ici et là, dernièrement dans « Die „Vazvrachentsy“ im Roman Kolkhoze d’Emmanuel Carrère »[3]. Parler d’un prisonnier politique, c’est aussi un peu le sauver de l’oubli !
Dans ce contexte, je pense à Christophe Gleizes, toujours incarcéré en Algérie, à Zhang Zhan[4] en Chine, à Maria Kolesnikova[5], disparue dans un goulag en Biélorussie, et à tant d’autres écrivains, journalistes, activistes pour la liberté et les droits de l’homme, emprisonnés pour un délit d’opinion, oubliés dans des lieux de détention lointains !
Je me réjouis donc de la libération de Boualem Sansal. Sans les efforts du président allemand, Frank-Walter Steinmeier, cette libération n’aurait certainement pas eu lieu[6]. Peut-être même que Boualem Sansal aurait succombé à la maladie de Mitterrand dans sa cellule. J’ai beaucoup pensé aux souffrances de Boualem Sansal dans sa cellule de prison, car moi-même je suis atteint de la maladie de Mitterrand. C’est donc avec un énorme soulagement que j’ai appris la libération de Boualem Sansal. Enfin en liberté ! Enfin, il pourra être soigné correctement !
Christophe Neff, 13.11.2025
[1] Libérez #BoualemSansal ! Poste restante : #Alger – pour ne pas oublier Boualem Sansal ! Mastodon, 12.11.2025, 6 ;21
[2] On retrouve ici en partie une chronologie de ces « posts » dans le Internetarchive.
[3] Les articles de paysages parlant de Boualem Sansal durant sont incarcération sont « Blognotiz 24.11.2024 : Worms im Nebelmeer » , « Poste restante : Alger – pour ne pas oublier Boualem Sansal ! », « Blognotice 23.03.2025 : le printemps démarre à Grünstadt et dans la Unterhaardt », « Paysages’ forecast for Nobel Prize in Literature 2025 », « Die „Vazvrachentsy“ im Roman Kolkhoze von Emmanuel Carrère ».
[4] Voir aussi « Zhang Zhan: Derrière des barreaux, pour quelques mots, qu’elle pensait si fort ».
[5] Voir aussi le poème « Maria (für Maria Kalesnikava) » écrit en février 2024.
[6] Voir aussi „Algerien hat diesen 81-jährigen Schriftsteller ein Jahr lang ins Gefängnis gesteckt. Jetzt ist er endlich frei. Der französisch-algerische Schriftsteller Boualem Sansal ist am Abend nach fast einem Jahr Haft in Berlin gelandet. Der Gesundheitszustand des krebskranken Friedenspreisträgers des Deutschen Buchhandels soll sehr kritisch sein. Der Spiegel 12.11.2025, 22:32 Britta Sandberg“ et « Libération de Boualem Sansal : l’Allemagne, le médiateur qui sauve la face de Paris et d’Alger. L’écrivain a été gracié par Abdelmadjid Tebboune, mercredi, avant de s’envoler pour Berlin. L’entremise des Allemands a permis au président algérien de ne pas apparaître comme cédant face à la France. Le Monde, 13.11.2025, 5 :00 Par Frédéric Bobin et Elsa Conesa) ».